16/09/2008
Leçon de modestie

Dean Mac Leod
Locomotive breath
19:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/09/2008
Histoire... (3)
Saviez-vous qu’il y avait 150 000 soldats et officiers juifs ou d’origines juives dans l’armée du IIIme Reich ? qu’une douzaine de français de couleur ont combattu dans cette même armée ? que la division SS Handchar forte de 20 000 hommes était composée de Musulmans ? que jusqu’à la fin de la guerre, hors les divisions blindées, la Wehrmacht était équipée de milliers de chevaux qui leur servaient pour tracter leur matériel ? que le fonctionnement du haut commandement allemand, prisonnier des luttes d’influence et de divers services parallèles, était pour le moins déficient ? qu’en 1945 des Russes ayant combattu sous l’uniforme de la Wermacht se réfugièrent au Lichtenstein, et alors que les alliés en livrèrent deux millions qui s’étaient rendus à l’Ouest à l’URSS, les vouant à un sort tragique, la minuscule principauté refusa de les expulser malgré les pressions tant soviétiques qu’occidentales ? que les troupes d’élites italiennes se sont comportées avec héroïsme dans de nombreuses batailles, constituant un adversaire redoutable malgré leur manque de moyens ? que la plupart des documents soviétiques de le Seconde guerre mondiale ont été mise en scène pour la propagande après les événements qu’ils sont censés montrer ? que les redressement de l'armée soviétique doit beaucoup au prêt-bail (Lend-Lease) consenti par les États-Unis en 1941 bien que dans les documents d'archives de Moscou on n'aperçoive que très rarement du matériel anglo-saxon ? que la cavalerie polonaise n’a jamais chargé les chars allemands comme il est souvent rapporté ? qu’on trouvait aussi des collaborateurs de gauche et des résistants de droite ? que le PCF n’a jamais eu 75 000 fusillés comme il le prétend pour la simple raison qu’il y a eu en tout 29 000 fusillés en France pendant l’Occupation ? que si la France et l’Angleterre ont déclaré la guerre à l’Allemagne en réponse à l’attaque de la Pologne avec laquelle elles étaient alliées, elles se gardèrent bien de le faire à l’URSS qui en avait pourtant envahit une partie ? que pendant la Campagne de France certains ouvriers communistes sabotaient le matériel destiné aux troupes françaises pour aider les ''alliés'' de Staline ?
19:47 | Lien permanent | Commentaires (8)
14/09/2008
Clinique
Je suis au self de l'entreprise en train de déjeuner quand une collègue s'installe parmi nous et se met à nous raconter dans le détail son intervention chirurgicale pour lui retirer des polypes du nez. Je veux bien comprendre l'importance qu'à pour elle cette ablation et je veux même sincèrement compatir à ses ennuis de santé, mais m..., pas à table !
21:24 | Lien permanent | Commentaires (6)
Musique (80)
Salvatore Tripodi
Tarentella Calabrese d'Aspromonte
J'adore la Tarentelle, la vraie, celle du Sud de l'Italie, pas celle qu'Yves Duteil a réussie à rendre soporifique (il faut le faire). Celle qu'on danse la nuit tombée dans les rues encore tièdes de la journée passée et lors des fêtes qui rythment la vie. Cette vidéo est à ce titre emblématique : professionnels, amateurs de toutes générations se mêlent pour faire quelques pas plus ou moins habiles. En France, j'ai du mal à imaginer des jeunes esquisser une chacone ou une bourrée pendant une fête de mariage. Puissent ces danses traditionnelles rester vivantes et pas seulement réservées à quelques groupes folkloriques.
19:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Colombières (14)
19:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2008
Pense-bête

Anonyme d'après Ikuko Shimizu
Hello Kitty with gun
19:16 | Lien permanent | Commentaires (2)
Sans Histoire
Lu sur le site d'Agnès Desarthe :
Sans Histoire
Une des langues que j'ai entendues en grandissant s'appelle le Judéo-Arabe. Je me demande à quel genre d'avenir ce dialecte peut prétendre aujourd'hui. Né d'une union sans doute aussi passionnée que celle qui engendra le Yiddish - illégitime rejeton de l'Hébreu et de l'Allemand - il apparaît fragile, menacé. Certains matins on en rirait presque, si l'on n'avait pas la gorge si nouée.
La situation au Proche-Orient, telle qu'elle est décrite par les médias, telle qu'elle est vécue par la plupart des français, est simple : Tous, ou presque, s'accordent à dire que les méchants israéliens spolient les pauvres palestiniens. Aux jets de pierre, ils répondent par les armes à feu, et ce sont des soldats qu'on envoie contre des enfants. D'un côté le vilain colonisateur, de l'autre le pur martyr. Quant aux bombes humaines, elle seraient filles de désespoir.
Je croyais, mais j'étais sans doute trop naïve, que le manichéisme n'avait pas survécu , qu'on avait appris à suspendre son jugement, à connaître avant de trancher, à comprendre avant de condamner. Ici, l'accusé est présumé coupable.
Beaucoup d'entre nous lors du conflit en ex-Yougoslavie, ou, plus récemment dans les affrontements au Kosovo (je choisis délibérément des luttes intra-européennes, proches et donc plus faciles à décrypter) avouaient ne pas savoir qu'en penser, et s'en remettaient à des dictons imbéciles (mais sages, si sages et combien je les regrette soudain !) du genre " qui de la poule ou de l'œuf ? "
Non qu'il faille s'incliner stupidement devant la réalité, non qu'il faille, à la manière d'une autruche, enfouir sa tête dans le sable en hurlant " de toute façon, moi, ça me dépasse. " Il s'agirait d'avantage de réfléchir avant de parler, de se documenter avant d'écrire.
La lutte pour le territoire ne date pas d'hier, elle est le fruit d'un incompréhension cacochyme et d'une méconnaissance trop largement partagée d'enjeux culturels, politiques et économiques. J'aimerais appeler quiconque s'arroge le droit de commenter cette situation à replonger, ne serait-ce que quelques heures, dans les livres d'histoire, à interroger les intérêts jordaniens, par exemple, et, plus généralement, à questionner la place réelle et non déclarée faite au Palestiniens dans les pays arabes.
Mon projet, en écrivant ceci, n'est pas de légitimer la politique de Sharon. Ce que je cherche à faire apparaître, c'est la partialité féroce et bien-pensante d'une part grandissante de la population. Et par " population ", je n'entends pas user d'un euphémisme qui désignerait adroitement les musulmans de France, une certaine gauche républicaine, ou une droite nostalgique ; nous sommes tous concernés, européens, catholiques, et juifs même, si souvent tentés par le démon séduisant de la haine de soi.
Ce à quoi nous sommes en train d'assister a un nom, un nom que l'on peut trouver obscur ou pompeux, mais qui a le mérite de décrire parfaitement le phénomène : " Retour du refoulé ". Après des années passées à devoir " se la fermer " en regardant Shoah, parce que tout de même, c'est pas marrant ce qu'ils ont subi, on peut enfin " se lâcher ". Et vive l'amalgame : Tsahal et Nazis, même combat, Ramallah et Auschwitz, blanc bonnet et bonnet blanc.
J'ai grandi avec S.O.S racisme, et je nous sentais protégés, nous tous, arabes, juifs, noirs et autres minorités ethniques ou sociales, de la haine des uns pour les autres. J'ai grandi dans l'idée que la prise de conscience n'était pas qu'une vaine expression. Mais il semble aujourd'hui que l'angélisme étouffant du politically correct n'ait su produire qu'un retour de bâton aussi désespérant par son aveugle cruauté, que l'était son antécédent par ses écœurantes manœuvres d'édulcoration.
On traite mes enfants de sales juifs . Je n'aurais jamais cru, ayant eu la chance de naître vingt ans après la seconde guerre mondiale, que j'aurais un jour à leur expliquer le sens d'une telle insulte. Je n'ai d'ailleurs pas grand chose à leur apprendre. Ils savent déjà, malheureusement, ou heureusement (selon que l'on est optimiste ou pessimiste) qu'il n'y a pas grand chose à attendre du côté du partage et de la reconnaissance de l'autre, que ces deux garants de la cohésion sociale ne sont pas, ou plus, des acquis, qu'il va de nouveau falloir se battre pour préserver la concitoyenneté.
Ayons donc l'humilité de chercher à en savoir plus, ayons l'audace de ne pas croire tout ce que l'on nous dit, de ne pas céder à l'émotion facile. Faisons en sorte que le mot " martyr " ne devienne pas " tendance ", comme on dit dans la mode. Prendre partie pour l 'un ou pour l'autre ne devrait jamais être une question d'esthétique. C'est d'éthique que nous avons besoin pour penser le déroulement du conflit israélo-palestinien, d'éthique, de recul, de connaissance et, comme le disait récemment un penseur que je salue au passage, de tact.
18:41 | Lien permanent | Commentaires (6)