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29/08/2006

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Peut-on vraiment comparer une journée considérée comme normale d'un lycée préparant au baccalauréat général et celle d'un lycée professionnel d'une ZEP ? une journée dite calme à Mogadiscio et une à Charleville-Mézières ? une après-midi tranquille chez une mère-célibataire vivant avec ses trois enfants dans un appartement au dixième étage d'une tour et celle d'une famille aisée avec enfant unique résidant dans un pavillon d'une banlieue bourgeoise ? le RAS apposé sur la main-courante d'un poste de police d'une banlieue chaude et celui d'un commissariat d'une petite ville de province ? Les mots signifient-ils réellement la même chose ?

On ne peut hélas faire de comparaison qu'avec ce qui nous est connu, ce qui nous est proche géographiquement ou temporellement. On ne peut se référer que par rapport à ce qui nous entoure, selon le "milieu ambiant" du moment. Pour établir une limite entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas il faudrait pouvoir disposer d'un repère fiable et constant ; or quand une situation change et particulièrement quand elle se dégrade on procède à un réétalonnage constant et quasi inconscient de la normalité - sans parler des idéologies qui peuvent encore accentuer le processus -, mesure qui ne sera établie que par rapport à un passé proche car il n'y a pas de situation type absolue. Ainsi une société peut s'enfoncer lentement sans que l'on ne détecte de signaux alarmants, la situation étant toujours à peu près normal. Certains se souviendrons bien que "les choses n'ont pas toujours été comme ça", mais on leur répondra - souvent avec juste raison - que le passé est toujours idéalisé, que le monde change et qu'il faut comparer ce qui est comparable. Aussi, il me semblerait peut-être judicieux d'oublier la normalité arbitraire du moment et les phénomènes de mode pour se rappeler qu'un délit ou un crime reste une action condamnable quel que soit l'époque et que, sauf situations extrêmes, rien ne justifie d'être cruel ou violent, en bref, que ce qui est mal reste mal en tout temps et en tout lieu.

Je m'interroge (15)

Que chérissons-nous réellement chez l'être aimé, sa personne ou l'amour qu'il nous porte ?

De gauche à droite et inversement

Le site Place de la démocratie répertorie de très nombreux blogs politiques de toutes orientations.

 

Pour l'anecdote, le présent blog y figure dans la rubrique "Divers blogs patriotiques et/ou identitaires" (cela me convient assez), rubrique qui s'était appelé un temps "Blogs nationalistes" (l'adjectif est devenu fortement péjoratif et réducteur).

Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Merville (31)

Le château

27/08/2006

Break

 

Holly Hope Banks

Taking a break

Images (14)

La photothèque des Éditions Gaud 

 

(Merci à Traitdejupiter)

La différence

La structure de la loyauté politique entre Arabes et entre musulmans a en général été l'opposé de celle qui prévaut dans l'Occident moderne. Pour ce dernier, l'État-nation est le parangon de la loyauté politique. Des loyautés plus restreintes lui sont subordonnées et sont  subsumés dans la loyauté vis-à-vis de  l'État-nation. Les groupes qui transcendent les l'États-nations - communautés linguistiques ou religieuses, ou civilisations - requièrent une loyauté et un engagement moins intenses. Le long du continuum qui va des entités les plus étroites au plus larges, les loyautés occidentales atteignent ainsi un sommet au milieu, la courbe d'intensité de la loyauté formant  en quelque sorte un U renversé. Dans le monde islamique, la structure de la loyauté a été presque l'inverse. L'Islam connaît un creux au milieu de la hiérarchie de ses loyautés. Les "deux structures fondamentales, originales et durables", comme le notait Ira Lapidus, étaient la famille, le clan et la tribu d’une part, et “les unités formées par la culture, la religion et l’empire à plus grande échelle” de l’autre ».

[...]

Dans tout l'islam, le petit groupe et la grande foi, la tribu et la Oumma ont été les principaux foyers de loyauté et d'engagement. L'État-nation est bien moins important. Dans le monde arabe, les états existants rencontrent des problèmes de légitimité parce qu'ils sont pour la plupart les produits arbitraires, voire capricieux, de l'impérialisme occidental, et les frontières ne coïncident souvent même pas avec celles des groupes ethniques, comme c'est le cas chez les Berbères et les Kurdes. Ces états ont divisé la nation arabe, mais, d'un autre côté jamais un État panarabe n'a pu se matérialiser. En outre l'idée d'État-nation est incompatible avec la croyance en la souveraineté d'Allah et la primauté de la Oumma. En tant que mouvement révolutionnaire, le fondamentalisme islamiste rejette l'État-nation au profit de l'unité de l'islam, tout comme la marxisme le rejetait au profit de l'unité du prolétariat.

Samuel P. Huntington

Le Choc des civilisations