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25/05/2006

Shakespeare dans la toile

Pour les 5 langues les plus utilisées sur Internet, l'anglais représente 68% des pages, le japonais 5,8%, l'allemand 5,7%, le chinois 3,8% et le français 3%. Bref, pour s'instruire et s'informer via le Net, il vaut mieux apprendre l'anglais que le chinois, c'est déjà bien plus simple à assimiler et grâce à sa connaissance 71% des pages seront ainsi accessibles à l'internaute français.

Fabien ou le prénom que vous voudrez

Fabien ne marche pas. Depuis son accident, il ne peut plus bouger les jambes. Seulement, les médecins n’en trouvent pas la raison. Ils ont avancé maintes hypothèses, mais d’après eux il n’y a pas de lésion. Alors, Fabien espère. C’est bien d’espérer, il va de séances de kiné en consultations de spécialistes, d’acuponcteurs en ostéopathes, il essaie même les guérisseurs. Mais rien n’y fait. Fabien en a marre, l’espoir fait vivre dit-on, mais quand on n’aperçoit pas l’ombre d’une amélioration c’est décourageant. Il voudrait tant vivre comme tout le monde puisqu’il y a droit. Et puis un jour un neurologue découvre qu’il a effectivement une lésion, une lésion minuscule, presque invisible, mais irréversible. Pour Fabien c’est la catastrophe. Il se révolte, pleure, pense au suicide, refuse d’y croire. Cela dure quelque temps et il fini par accepter. Curieusement, maintenant que l’espoir s’en est allé il peut se consacrer à autre chose. Déjà, prendre en compte sa nouvelle vie, s’adapter. Puisqu’il est handicapé il va faire avec. L’énergie qu’il mettait à vouloir remarcher il va l’utiliser ailleurs. Il ne sera plus entre deux mondes, il a le sien maintenant. Ne pas marcher c’est injuste, mais moins depuis qu’il sait qu’il y une cause physique. C’est comme ça. Fabien a des amis, certains marchent, d’autres pas. Il sort avec eux, s’amuse, il en oublie parfois son handicap. C’est préférable, il a toute une vie à faire avec. Il accepte plus facilement qu’on l’aide, sa dignité est ailleurs. Parfois, il se dit qu’il n’est pas si malheureux tout compte fait : il a la chance d’être entouré, il a rencontré quelqu’un. Chacun sa vie, la sienne ressemble à ça. Pourtant, de temps à autre, devant les marches d’un escalier ou le sable d’une plage où ses roues s’enfoncent, il se sent lourd, son corps lui pèse et il est alors submergé par une irrésistible vague de désespoir.

 

Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Languedoc-Roussillon

Les monuments protégés

22/05/2006

Repos

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Gérard Schlosser

Ça va être beau

Musique (5)

Fatboy Slim

Psyche Rock


podcast

Dis moi qui tu fréquentes...

Sans trop savoir pourquoi, j'ai longtemps apprécié l'actrice Michelle Laroque (peut-être, entre autre, parce qu'on ne la voit pas trop). Et puis j'ai lu une interview dans laquelle elle citait quatre de ses amis : Jean-Luc Delarue, Patrick Sébastien, Philippe Geluck et Thierry Ardisson. Depuis, ce n'est plus tout à fait pareil.

 

Sauvageons (3)

Lu dans le 20 Minutes du 22 mai 2006 : 

 

Le boom du «Souriez, vous êtes frappé» 

Après les cités, les quartiers favorisés. Depuis l'agression filmée d'une enseignante dans un lycée des Yvelines, fin avril, le nombre de violences filmées avec un téléphone portable ne cesse de se multiplier. La semaine dernière, un cas de « happy slapping » a été recensé dans un collège réputé calme de Marseille, un autre encore dans la petite ville de Gijean, dans l'Hérault. « Ce mode opératoire se développe de façon inquiétante sur tout le territoire », affirme Mohammed Douane, du syndicat d'officiers de police Synergie officiers. Il s'inquiète de « la banalisation de la violence gratuite », qui touche désormais « les mineurs de toutes les régions ». Phénomène de société ou engouement médiatique ? « Certes, il peut y avoir chez les jeunes des milieux aisés une tendance à imiter ceux des cités, répond Christian Papilloud, sociologue spécialiste du phénomène. Mais les émeutiers et les étudiants anti-CPE s'amusaient de la même manière à se filmer les uns les autres en train de défier les CRS. »

A l'origine, le « happy slapping » consiste à se donner de « joyeuses baffes » entre copains et à filmer la scène. « C'est déjà le premier degré de la violence gratuite, estime Mohammed Douane. Après, c'est l'escalade. » Face à un phénomène qui se répand « socialement et géographiquement », la police reste « persuadée qu'on n'a encore rien vu ».

Laure de Charette

 

«Filmer une baston, c'est marrant. Sauf s'il y a du sang »

A la sortie des classes, un groupe de collégiens du 9e arrondissement de Paris s'attarde au soleil. Le « happy slapping », ils commencent par dire qu'ils ne connaissent pas. En revanche, ils semblent très au courant des vidéos de bagarres qui circulent sur les portables ou Internet, même s'ils s'en défendent. « C'est leur trip, pas le nôtre », lâche l'un d'eux. « On n'a pas que ça à faire, de taper sur quelqu'un et de filmer, ajoute son voisin. On se prend pas pour des réalisateurs de cinéma. »

Pourtant, petit à petit, la plupart de ces ados âgés de 13 à 15 ans avouent avoir déjà vu ou filmé des vidéos de violences. « Entre nous, on se fait souvent des “chiquettes” », explique un des ados, qui illustre son propos en donnant plusieurs coups sur la tête de son voisin, qui ne réagit pas. « Ou alors, on se baisse le pantalon et on prend des photos, c'est un jeu. Et puis le soir, on se les envoie. » Mais un des garçons présents renchérit : « Si une grosse baston éclate entre nous, c'est clair qu'on sort le portable, pour immortaliser. » « C'est marrant », s'esclaffent ses copains, avant de préciser que pour eux, « le moment où ce n'est plus drôle de filmer, c'est quand il y a du sang ». En somme, ces garçons issus de familles parisiennes favorisées ont conscience des limites. « De toute façon, dans notre collège, il ne peut rien se passer. Les parents contrôlent tout et les profs serrent trop la vis », assurent-ils. Reste que tout le monde rigole quand l'un d'entre eux ose dire que « c'est pas très drôle de voir une victime en train de se faire frapper et humilier ». Et un seul des garçons, plus âgé semble-t-il, évoque le fait que la vidéo puisse servir de preuve à la police. Peu importe, pour eux, le principal est d'être là et de filmer « les gros coups qui partent ».

L. d. C.