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30/11/2008

Famille

(Stanislav Plutenko) Prudnikkof Days of happiness.jpg

Djordge Prudnikoff

Days of happiness

 

Citoyen jetable

 

L'homme pollue la planète

L'homme détruit la nature

L'homme massacre les animaux

L'homme provoque le réchauffement climatique

L'homme aime la guerre

L'homme est cupide

L'homme est cruel

L'homme est nuisible

 

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Police

 

     En mai 68, j'étais prof de philo dans un lycée. J'ai participé au mouvement, avec les autres profs. Nous parlions pédagogie, critiquant notre propension à négliger la créativité des élèves. Une de nos discussions a tourné sur les surveillants : on pouvait se passer de ce corps de métier, il suffisait de faire appel à l'autodiscipline des élèves... J'ai souvent repensé à cette discussion, plusieurs années après, alors que j'étais entrée dans la police et que je me trouvais confrontée, par mon nouveau métier, à une masse de faits malveillants, violents, cruels, tous significatifs de l'aversion ou du mépris que les hommes sont capables d'éprouver les uns pour les autres. J'ai alors vraiment pris la mesure de notre naïveté. Notre foi tranquille dans la capacité d'autodiscipline reposait, en fait, sur le postulat que les lycéens étaient raisonnables par nature. Nous ne nous rendions pas compte que si nos élèves étaient effectivement adorables, dans ce lycée de Redon, c'est d'abord parce qu'ils étaient bien élevés.

     Or, le mouvement de mai allait saper les bases de cette éducation, avec son paradoxal slogan « Il est interdit d'interdire » : la génération 68 allait se sentir délégitimée à imposer un ordre, des codes, des règles. Ne voulant pas se renier en adoptant des attitudes normatives, elle allait se refuser à gronder, élever la voix, faire les gros yeux ou donner des punitions. Elle n'allait plus éduquer qu'en implorant d'être écoutée, en donnant des explications à n'en plus finir, en se livrant au chantage aux sentiments. Les enfants conditionnés à se trouver sur un pied d'égalité avec les adultes allaient donc se trouver face à des maîtres estimant qu'« ils n'étaient pas payés pour faire le gendarme dans leur classe », ce qui allait ouvrir la porte aux rapports de forces. Dans le même temps, un hiatus allait se creuser entre la mentalité de mai et celle de populations étrangères usant, au sein de la famille, d'une autorité basée sur la violence : si la plupart des enfants de ces cultures s'adaptent au climat de liberté, les plus turbulents posent des problèmes graves lorsqu'ils ne trouvent pas, face à eux, d'adultes solides, capables de les maîtriser. Ce qui me frappe aujourd'hui, c'est l'extraordinaire optimisme qui prévalait concernant la nature humaine. On croyait définitivement acquis le respect absolu des personnes et l'amour de la loi, alors que ces valeurs étaient le fruit laborieux de l'éducation démocratique, enracinée dans le message évangélique. Depuis peu, on tombe de haut. Le vernis de civilité se craquelle, on voit resurgir la violence dans la société. Dans certaines cités, les pulsions les plus cruelles se déchaînent au sein de bandes se livrant au martyre des animaux, à l'intimidation des faibles, aux séquestrations dans les caves et actes de barbarie sadiques commis en groupe, dans le cadre de règlements de comptes... Si la violence est toujours prête à renaître, c'est parce qu'elle constitue un potentiel naturel. Ses racines sont en nous. Il faut prendre au sérieux cette dimension de notre existence, sortir de l'angélisme qui justifie la violence quand elle est lointaine ou la recouvre d'un voile pudique quand elle devient dérangeante (auquel cas on reproche à la presse d'oser la montrer). C'est pourquoi j'ai voulu, en tant que policier des Renseignements généraux, réveiller les gouvernants, mais aussi, en tant que pédagogue, appeler les enseignants à davantage de réalisme, tout en sachant, bien sûr, que l'essentiel se joue en amont, dès le berceau. Dans l'école, il faut que les règles soient incarnées dans une autorité, qui doit avoir le dernier mot, savoir imposer le silence, quitte à donner la parole au moment où cela est convenable. Il nous faut donc assurer notre condition humaine : nous ne sommes pas pur intellect, nous avons aussi un corps qui nous sert à nous exprimer. Le maître et l'élève ne sont pas deux individus abstraits, avec les mêmes droits. Ils sont membres d'une même institution qui les englobe, qui génère des codes et qui, par sa transcendance et la noblesse de ses objectifs, légitime à la fois l'autorité de l'un et l'obéissance de l'autre.

     Dans la société globale, il importe que les policiers, qui incarnent la loi, soient reconnus et soutenus, car ils sont les derniers remparts contre la violence, quand tout le reste a échoué.

 

Lucienne Bui Trong

Violence : les racines du mal

 

28/11/2008

Rébus facile

 

Rebus 4.jpg

27/11/2008

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Coupiac (12)

Le Château

 

26/11/2008

Dédale

magdalena jesionek GARAGE.jpg

 

 

Magdalena Jesionek

Garage

Provocateur mais pas trop

Vu sur le blog blancheeurope.wordpress.com (l'article est ici) :

 

États-Unis - Nouveau jeu de pions satirique : “Playing Gods”. Une figurine représente Mahomet

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Un nouveau jeu remplace les anciens dieux ou déesses fictifs avec des personnages des grandes religions du monde moderne.

Playing Gods : The Board Game of Divine Domination se targue d’être « le premier jeu de pions au monde qui satirise des guerres religieuses ».

Les figurines en plastique de trois pouces incluent Jésus frappant les gens avec une croix, Moïse s’éloignant avec les tablettes des Dix Commandements, le Bouddha avec une mitrailleuse, et un personnage enturbanné avec une bombe et une épée évoquant vaguement Mahomet, qui sont tous envoyés pêle mêle pour « forcer les habitants de la planète à vous honorer. »

Le jeu a été présenté en septembre à DragonCon, la convention annuelle de la culture pop, de la fantaisie et de la science-fiction qui se tient à Atlanta, où il a été remarqué par « les gens religieux avec un sens de l’humeur » ainsi que les sceptiques, dit son créateur, Ben Radford, 38 ans, de Rio Rancho, Nouveau Mexique, rédacteur en chef du magazine Skeptical Inquirer.

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Radford a dit qu’« une grande partie de la violence dans le monde est enracinée dans la religion », et il a pensé se moquer directement des différentes images de Dieu, amenant les adeptes des religions à « faire davantage de commentaires sociaux » et à « attaquer les prétentions des fanatiques religieux extrémistes avec humour ».

Les joueurs peuvent choisir parmi les cinq figurines ou en faire une pour eux-mêmes avec des autocollants pour un « dieu » qui ressemble à Oprah, à une chope de bière ou à Satan, ou ajouter une étiquette comme Islam, technologie, et même le « Tout-Puissant Dollar ».

Radford a dit, « Je ne voulais pas omettre une figurine islamique au prétexte qu’elle pourrait être offensante. Le jeu est une satire. Mais je me suis fendu en quatre pour qu’elle soit anodine. La figurine n’est pas identifiée. Ce pourrait être n’importe quel dirigeant musulman. »

Les figurines se déplacent sur une planche représentant le monde et tirent des cartes qui promettent le courroux sous forme de catastrophes naturelles ou attirent des convertis avec gentillesse et intelligence. Des puces colorées représentent les sectes ou les adeptes de chaque dieu.

« La guerre sans fin à la terreur » garantit des emplois stables aux terroristes. « Gagnez trois sectes musulmanes », dit une carte avec une image d’un lanceur de bombes du Moyen-Orient.

Radford fait toutefois valoir que le message de Playing Gods en est un de paix plutôt qu’anti-religion. « C’est un jeu anti-zélotes, anti-personnes qui tuent pour leurs croyances, quelles qu’elles soient ».

La façon de gagner la partie est toutefois par une combinaison de tueries et de conversions.

Offensant ? Raschke dit, « Bien sûr, ce l’est. Mais le jeu est trop stupide pour dépasser les bornes ».

Via: www.pointdebasculecanada.ca

 

Passons sur la prodigieuse analyse du créateur, « une grande partie de la violence dans le monde est enracinée dans la religion », pour examiner les figurines d'un peu plus près.

Commençons par Kali :

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Rien à dire, elle est terrifiante à souhait et c'est comme ça que les hindouistes eux-mêmes la voient.

Voyons voir Bouddha :

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Il est armé d'une mitrailleuse multitubes. C'est pas vraiment le genre du personnage, mais le contraste avec ses rondeurs et son air joviale est assez amusant. Reste à savoir ce qu'en pensent les bouddhistes.

Moïse, maintenant :

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Il brandit les tables de la loi avec un air courroucé. Rien de bien méchant, l'Ancien Testament rapporte quelques unes de ses saintes colères.

Passons à Jésus :

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Là, c'est du lourd : le Christ grimace et se sert d'une croix comme d'une arme, croix d'ailleurs équipée d'une pointe (un clou ?). Autour de sa cuisse une sorte de cartouchière en porte d'autres, des recharges sans doute. Je ne sais pas si c'est ma culture chrétienne, mais je trouve cela très moyen.

Finissons par Mahomet :

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Un personnage masqué portant des vêtements orientaux est armé d'une bombe et d'un cimeterre. Alors que l'on reconnaît parfaitement les autres ''divins personnages'', celui-ci ne ressemble guère à l'image traditionnelle du Prophète. Mais Ben Radford fournit lui-même l'explication : « Je ne voulais pas omettre une figurine islamique au prétexte qu’elle pourrait être offensante. Le jeu est une satire. Mais je me suis fendu en quatre pour qu’elle soit anodine. La figurine n’est pas identifiée. Ce pourrait être n’importe quel dirigeant musulman. » Nous y voilà, on fait dans la satire mais on évite de provoquer certains croyants. ''Allez, encore un petit effort Monsieur Radford pour être le réel iconoclaste que vous croyez être.''

 

Pour en savoir plus sur le jeu, voir la présentation (en anglais) sur le site BoardGameGeek.