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Rechercher : plantes

Bordeaux vert

À Bordeaux la Mairie a fait des trous dans le trottoir près des murs des habitations pour qu'on y mette des plantes afin que la nature se réapproprie la ville ou un truc du genre. Les plantes n'ont que rarement poussé et pour quelques roses trémières en été on a de jolis trous tout ronds dans le trottoir toute l'année.

La Mairie ne veut plus utilisé de désherbant pour nettoyer les trottoirs alors entre deux passages d'employés municipaux maniant sans conviction un coupe-bordures nous bénéficions d'herbes sauvages sur les trottoirs, aussi un édile à l'esprit fécond a eu l'idée de faire mettre leur nom au pochoir pour instruire le quidam. Mais les herbes meurent et la peinture s'efface ; nous avons depuis des spectres scripturaux indiquant des débris végétaux. Et dire que toutes ces fantaisies ont bénéficié d'études et de budgets...

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Petit théâtre ambulant (8)

Deux jeunes discutent dans le tram ; un barbu et un Noir.

Le barbu :

- Les gens sont bizarres, ils veulent des quartiers écolos avec plein de plantes et d'animaux et dès qu'ils voient un ragondin ils font une pétition pour les exterminer. Pourtant le ragondin il fait chier personne, il vit sa vie de ragondin.

 

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Fourre-tout (27)

  • L'Encyclopédie des Armes. 
  • Le Socialisme rend souple, pour preuve cette vidéo de soldats soviétiques exprimant leur joie d'être dans l'Armée rouge. 

  • Quand on mange une glace sur des montagnes russes ça donne ça. 

  • À Séoul les travaux de rénovation de la Sungnyemun ont commencé depuis le 10 février. 

  • L'indice de la paix dans le monde, Global Peace Index, avec Vision of Humanity (en anglais). 

  • Allez faire un tour sur le site Antre Lyre. 

  • Alistair est un lapin rose morose et vénère. 

  • Futur shorts proposent des courts métrages venus d'un peu partout. La plupart sont en anglais ou sous-titrés dans cette langue mais certains sont sans paroles. 

  • Les photos de Didier Massard. 

  • La Serbie a l'air d'être un beau pays. 

  • Un portail de sites qui permet de reconnaître les plantes sauvages de nos contrées. 

  • La caverne des introuvables centralise films inédits, rares, oubliés ou épuisés. Enfin, c'est eux qui le disent. 

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Fourre-tout (25)

Pour ses 40 ans, Intermarché change de logo. Mouai...

 

Sur Cuturestreaming il y a plein de documentaires en streaming.

 

Au coeur du symbolisme.

 

Reynald Secher Éditions, les éditions de Reynald Secher.

 

Quand Saimir Strati plante des clous ça vaut le coup d'oeil.

 

La classe américaine...

 

Oups ! J'ai failli mettre un site révisionniste...

 

Avant, il y avait MSN et les blogs, maintenant il y a Facebook qui remplace les deux. Enfin, c'est ce que j'ai compris sur cet article du Monde

 

Petit débat sur la corrida entre les contributeurs et commentateurs d'Ilys et mon humble personne. Olé !

PS : toutes mes excuses pour les fautes qui parsèment mes commentaires.

 

Selon certains chercheurs Théia, une petite planète aurait heurté la Terre il y a 4 milliards 533 millions d'années. Pour la suite, lisez vous-même.

 

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Souvenirs

Ma mère parle avec une vieille dame. Assis dans un fauteuil avec de grands accoudoirs, je reste sans bouger mais je n’écoute pas ce qu’elles disent. Puis ma mère se lève, m’embrasse et me dit de rester avec la dame qui est très gentille, et aussi qu’elle va revenir tout de suite. La vieille dame accompagne ma mère à la porte puis revient vers moi en souriant. Elle me tend la main, sèche et ridée, et me demande de venir avec elle. Elle ouvre une porte et nous entrons dans une sorte de serre. Il y a des plantes partout, certaines sont vertes mais la plupart sont mortes. Au milieu, il y a une petite table en pierre dont le plateau posé sur un pied en colonne représente une rose des vents en mosaïque. Nous la contournons en enjambant des pots renversés par terre. Il y a une lumière bizarre qui passe à travers les carreaux peints de la serre, certains manquent et laissent passer la lumière du soleil qui fait des carrés blancs sur le sol. La vieille dame me dit que personne ne s’en occupe plus depuis que son mari est mort. Elle met un grand chapeau de paille et nous sortons dans le jardin. Nous en faisons lentement le tour parmi les hautes herbes et les fleurs. Elle me tient toujours la main et nous n’entendons que le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes. Elle cueille une cerise et me la donne, elle n’est pas très mûre mais je la mange pour lui faire plaisir. Puis nous rentrons, elle met de la musique, un air au piano, me donne une assiette avec des petits gâteaux et un livre sur les animaux. Elle s’assoie dans un fauteuil en face de moi et reste sans bouger, les yeux fermés,  mais je ne crois pas qu’elle dorme. Dans le salon aux volets clos il fait sombre et frais. De longues minutes passent. Enfin, ma mère est de retour, elle demande si j’ai été sage. Puis elle me tourne le dos et parle doucement à la vieille dame. La vieille dame vient m’embrasser, ma mère la remercie, me donne la main et nous sortons dans le bruit de la rue.

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26/12/2006 | Lien permanent

Fourre-tout (34)

 

Pauline

C'est pas toi qui m'auras

  • « À la cantine, les surveillants m'obligeaient à porter une cagoule pour pas faire peur aux petits. Alors à 13 ans je me suis enfui, j'ai travaillé dans un cirque, Pedro l'enfant tapir, c'était moi. » Ça c'est dans Mais qui a tué Pamela Rose ? mais on trouve plein d'autres extraits dans Cinelog.fr comme le monologue de Monty Brogan dans La 25me heure.

  • Islam 2012 ou la théorie du complot chez les mahométans.

  • No one is Innocent. C'est possible mais le blog de Skandal est bien sympa.

  • Sur Natorosanté, quelques idées reçues sur les fours à micro-ondes.

  • Kevin Richardson aime les bêtes sauvages, moi aussi mais de plus loin.

  • Sue Webster et Tim Noble recyclent les déchets à leur manière et c'est surprenant.

  • Cetelem fait des pubs qui m'amusent... oui, je sais : je ne suis pas difficile.

  • Clark Little photographie l'eau et c'est beau. 

(Merci à E. B. pour certaines adresses)

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04/09/2010 | Lien permanent

Je plussoie (84)

"Il naîtra de faux fascismes. Car la démocratie est fourbue. Dans son agonie, elle aura des sueurs et des cauchemars : et ces cauchemars seront des tyrannies brutales, hargneuses, désordonnées. Il y aura des fascismes de l’anti-fascisme. Il y aura des “dictateurs de la gauche”. Et nous verrons s’élever au nom de la défense des républiques, des régimes qui auront pour maxime de refuser la liberté aux “ennemis de la liberté”."

Maurice Bardèche

 

"L’impérialisme américain a pu mondialiser sa stratégie dans la mesure où il a su concilier ces deux données contradictoires mais constitutives de son expansionnisme : la terreur et la séduction, l’oppression et la permissivité."

Michel Clouscard

 

"La plus mauvaise voie que l'on puisse choisir, c'est de n'en choisir aucune."

Frédéric le Grand

 

"Les circonstances ne font pas l'homme, elles ne font que le révéler à lui-même."

Épictète

 

"Les petits malins réussissent, qui se plient aux événements. Ils suivent le courant le plus fort. Ainsi, ils sont toujours gagnants. Ils sont gagnants mais ils n'existent pas, ils ne sont pas puisqu'ils ne s'identifient qu'à des courants ; ils adoptent des formes ; ils sont informes."

Eugène Ionesco

 

"C’est dans l'improvisation, sans doute, que se cache le bonheur, dans ces moments infimes où la joie s'invite, d'autant plus précieuse que personne ne l'attendait."

Carine Joaquim

 

"Celui qui plante des arbres, sachant qu’il ne s’assiéra jamais à leur ombre, a au moins commencé à comprendre le sens de la vie."

Rabindranath Tagore

 

"Au fond, l’hypersexualisme des années 70 aura inauguré une nouvelle forme de gardiennage de la société. La religion a longtemps rempli cette fonction mais elle était aussi pourvoyeuse de sens et d’intériorité. La question n’est pas tant de savoir si, comme le disait Marx, la religion est l’opium du peuple mais plutôt quelle est la qualité de l’opium que l’on veut offrir au peuple."

Patrick Buisson

 

"Les peuples n'ont jamais que le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur."

Stendhal

 

"Si la violence dure consiste essentiellement à réprimer physiquement l’individu, en revanche, la violence molle repose sur l’exploitation de ses faiblesses. La première tend à transformer le monde en cellule de haute sécurité, alors que la seconde vise à faire de l’homme un animal domestique."

Édouard Limonov

 

"Notre vrai monde est caché par un voile de mensonge et l’une des plus grandes joies que nous puissions éprouver c’est de parfois réussir à déchirer ce voile."

Lounès Darbois

 

"Les paroles de certains hommes me reviennent si bien en mémoire que je dois souvent les utiliser pour exprimer ma pensée. Oui, car je perçois que nous avons entendu la même vérité, mais ils l'ont mieux entendue."

Ralph Waldo Emerson

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Récréation (44)

 

Le bêtisier des assurances (5) 

  • J'ai malheureusement rencontré un trottoir avec ma voiture neuve.

  • J'ai mis mon clignotant à gauche pour indiquer que je ne virais pas à droite.

  • J'ai mon toit qui fuit quand il pleut. J'ai fait venir à plusieurs reprises l'expert de l'assurance pour constater les dégâts. Mais quand l'expert est là, il ne pleut pas et le toit ne fuit pas, et quand il pleut, le toit fuit et l'expert n'est pas là. Que faire ?

  • J'ai payé ma prime, alors maintenant c'est vous qui va payer les dégâts.

  • J'ai pris contact avec votre répondeur et celui-ci m'a aimablement conseillé de vous écrire.

  • J'ai quitté le côté de la route, j'ai regardé ma belle-mère et j'ai frappé le terre-plein.

  • J'ai reçu une branche sur la tête alors que je faisais une petite sieste au soleil, pendant la pause. Pensez-vous qu'il s'agisse d'un accident du travail ?

  • J'ai signé le constat mais ça ne compte pas j'avais pas mes lunettes et j'ai rien vu de ce qui était dedans.

  • J'ai tapé le trottoir en glissant sur une plaque de verglas et j'ai cassé ma gente et mon bras gauche.

  • J'ai touché une femme à l'arrière et moi j'ai perdu tout l'avant.

  • J'ai un bris de pare-brise, mais je connais le coupable : le garagiste l'a fracturé lorsqu'il a enlevé toutes les vitres de mon auto pour la repeindre.

  • J'ai vu le vieil homme et son visage triste lorsqu'il a rebondi sur mon capot.

  • J'allais voir un médecin pour un problème de derrière quand mon joint universel a lâché, causant l'accident.

  • J'avais passé la journée à magasiner pour des plantes et je retournais chez moi. En arrivant à une intersection, une haie a bondit devant moi, m'a bloqué la vue et je n'ai pas vu venir l'autre voiture.

  • J'avoue que j'ai traversé le carrefour sans regarder s'il venait quelqu'un, mais j'étais passé à ce même carrefour moins d'une heure auparavant et il n'y avait personne.

  • J'avoue que je n'aurais pas dû faire demi-tour sur l'autoroute avec ma caravane, mais j'avais oublié ma femme à la station-service.

  • J'avoue que mon fils est responsable de cet accident, mais il faut aussi noter que cette personne s'est conduite de façon fort cavalière : elle est même montée sur ses grands chevaux pour me faire la morale.

  • J'espère que vous aurez pitié d'un pauvre homme qui a sept enfants a manger ainsi que sa femme et sa belle mère.

  • J'espère que vous n'aurez aucune difficulté pour exercer un recours et récupérer ce qui m'est dû. En effet, bien qu'il ne soit pas assuré, ce monsieur a les moyens : on dit qu'il est propriétaire d'une fabrique de chaussures qui marche bien.

  • J'étais bien à droite et, en me croisant, l'adversaire qui prenait son virage complètement à gauche m'a heurté; et maintenant il profite de ce que j'avais bu pour me donner tous les torts. Honnêtement, est-ce qu'il vaut mieux être saoul à droite ou chauffard à gauche ? Il faut tout de même raisonner...

  • J'étais certain que le vieil homme ne se rendrait jamais de l'autre côté de la route, alors je l'ai frappé !

  • J'étais en vacances quand la fuite s'est produite dans la salle de bains du voisin du dessus. Alors le voisin du dessous a cru que l'eau venait de chez moi, mais le voisin du dessus a alerté le voisin d'à côté qui est le frère du voisin du dessous pour lui dire que l'eau ne venait pas de chez moi mais du voisin du dessus.

  • Je conduisais ma voiture depuis quarante ans lorsque je me suis endormi au volant et que j'ai eu cet accident !

  • Je confirme que c'est bien l'un des chasseurs qui a tué mon chien d'un coup de fusil. J'ai déposé plainte à la gendarmerie, je vous ai adressé ma déclaration, j'ai envoyé une lettre de réclamation au responsable. La balle est maintenant dans le camp de ce tireur fou.

  • Je courais dans le couloir quand la porte vitrée est venue à ma rencontre et nous nous heurtâmes.

 

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Récréation (25)

 

 

J'ai reçu par mail cette petite histoire (merci à K.V.T.) :

 

Journaux intimes d'animaux


Le Chien :


Jour nº 180

8h00 : Chouette, de la pâtée pour chien ! Ce que je préfère !

9h30 : Chouette, une sortie en voiture ! Ce que je préfère !

9h40 : Chouette, une promenade ! Ce que je préfère !

10h30 : Chouette, une sortie en voiture ! Ce que je préfère !

11h30 : Chouette, de la pâtée pour chien ! Ce que je préfère !

12h00 : Chouette, les enfants ! Ce que je préfère !

13h00 : Chouette, la cour ! Ce que je préfère !

16h00 : Chouette, les enfants ! Ce que je préfère !

17h00 : Chouette, de la pâtée pour chien ! Ce que je préfère !

17h30 : Chouette, papa et maman ! Ce que je préfère !

Jour nº 181

(Voir jour n° 180)

Jour nº 182

(Voir jour n° 181)

Jour nº 183

(Voir jour n° 182)


Le Chat :


Jour nº 152

Mes ravisseurs continuent à me provoquer avec de bizarres petits objets pendouillant au bout d'une ficelle. Ils se gavent de viande fraîche au dîner pendant qu'ils me forcent à manger des céréales déshydratées. La seule chose qui m'aide à tenir le coup est l'espoir d'une évasion, et la maigre satisfaction que je retire de temps à autre de la destruction d'un meuble. Demain, je mangerai peut-être une autre plante d'appartement.

Jour nº 161

Aujourd'hui, ma tentative d'assassiner mes ravisseurs en me glissant dans leurs pieds pendant qu'ils marchaient a presque réussi. Il faudra que j'essaie encore depuis le haut des escaliers. Dans l'espoir d'induire dégoût et répulsion chez ces vils oppresseurs, je me suis encore forcé à vomir sur leur fauteuil préféré. Il faudra que je recommence sur leur lit.

Jour nº 165

J'ai décapité une souris et leur ai apporté le corps, afin de leur faire comprendre ce dont je suis capable, et pour frapper leurs coeurs de terreur. Mais ils se sont juste extasiés et se sont répandus en paroles onctueuses et condescendantes, me disant à quel point j'étais un bon petit chat. Hmmm? Ça ne fonctionne pas conformément au plan.

Jour nº 168

J'ai enfin réalisé jusqu'à quel point allait leur sadisme. Sans aucune raison, j'ai été choisi pour le supplice de l'eau. Cette fois, de plus, il comprenait une substance chimique mousseuse et piquante nommée shampooing. Quel cerveau malade a bien pu inventer un tel liquide ? Ma seule consolation est le morceau de pouce que je tiens encore entre mes dents.

Jour nº 171

Aujourd'hui s'est tenue une sorte de réunion de malfaiteurs. J'ai été placé à l'isolement pendant l'événement. Cependant, j'ai pu entendre le bruit et humer l'odeur nauséabonde de ces tubes de verre qu'ils appellent bière. Plus important, j'ai réussi à obtenir l'information que la raison de ma réclusion était mon pouvoir allergisant. Il va falloir que j'apprenne de quoi il s'agit pour que je puisse l'utiliser à mon avantage.

Jour nº 174

Je suis persuadé que les autres prisonniers sont des comédiens ou peut-être même des mouchards. Le chien est relâché tous les jours et semble plus qu'heureux de revenir. C'est visiblement un attardé mental. D'un autre côté, l'oiseau doit être un informateur puisqu'il leur parle constamment. Je suis certain qu'il leur rapporte mes moindres mouvements. Tant qu'il restera dans cette pièce de métal, sa sécurité est assurée. Mais je peux attendre. Ce n'est qu'une question de temps.

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Chienlit (2)

- D'abord une dépêche AFP du 24 mars 2006 :
 
La police accusée de laxisme face aux casseurs, Sarkozy muscle les consignes
 
Nicolas Sarkozy a donné vendredi de nouvelles consignes aux forces de l'ordre afin d'arrêter les casseurs, alors que l'opposition et certains témoins accusent CRS et gendarmes mobiles de ne pas intervenir quand les manifestants anti-CPE sont attaqués par des groupes violents.
"Face à l'évolution de la situation, je vous demande de mettre en place des dispositifs particulièrement adaptés à l'interpellation des fauteurs de troubles", a-t-il dit, ajoutant que, si nécessaire, "il faut rentrer à l'intérieur" des cortèges "aller chercher ceux qu'on doit aller chercher".
Jeudi soir à Paris, à la fin de la manifestation de 23 000 à 50 000 lycéens et étudiants opposés au contrat première embauche (CPE), des centaines de jeunes, le visage souvent dissimulé et armés de barres de fer, ont agressé des manifestants ou des passants, et commis des vols et dégradations.
"Intervenez, intervenez", leur criaient, parfois en pleurs, des étudiants ou lycéens victimes d'agressions, de vols ou de véritables passage à tabac, ont constaté les journalistes de l'AFP.
"Mon copain était au sol et une bande lui portait des coups à la tête et au ventre", explique Julie, lycéenne de 16 ans, qui participait à la manifestation "de manière pacifique". "J'ai hurlé aux CRS de l'aider mais ils n'ont pas bougé. Ils ont regardé".
"On se demande si le gouvernement ne cherche pas à "punir" les jeunes qui osent manifester contre lui en ne les protégeant pas des groupes violents", dit Romain, victime d'un vol de portable et d'un passage à tabac devant "des flics restés de marbre".
Des accusations relayées par le Mouvement des jeunes socialistes, qui a affirmé que des étudiants parisiens "pris au piège" se sont fait "tabasser par des casseurs sous les yeux des CRS". Les ténors du parti ont embrayé, François Hollande estimant notamment que le pouvoir n'était "pas fâché qu'il y ait des incidents".
Vendredi, recevant une centaine de membres des forces de l'ordre place Beauvau, le ministre de l'Intérieur a répondu en musclant les consignes, demandant aux forces de l'ordre des "dispositifs" pour interpeller les casseurs à l'intérieur des cortèges "s'il le faut".
Depuis le 16 mars, quand les manifestations ont commencé à être infiltrées par des groupes violents, les policiers sont placés devant un "choix cornélien", explique Jean-Claude Delage, d'Alliance (second syndicat des gardiens de la paix): "Il nous faut protéger de très jeunes lycéens qui défilent sans réel service d'ordre et en même temps aller chercher des voyous. Il nous est difficile d'appliquer à la fois la consigne de fermeté à l'égard des casseurs et de sang-froid à l'égard des manifestants autorisés".
Dominique Achispon, du syndicat national des officiers (SNOP,majoritaire) souligne la difficulté de l'exercice. "Dans les manifestations de jeunes, il faut à tout prix éviter les mouvements de foule, de panique qui risquent de se produire si nous intervenons en force".
Les "JV" (jeunes violents) comme les appellent les RG, ne sont pas homogènes, ont noté les journalistes de l'AFP. La tendance anarchiste et autonome veut s'en prendre aux symboles de l'Etat, notamment la police. Certains groupes organisés viennent pour commettre des vols, et pour d'autres, proches des émeutiers de novembre, casser est un moyen d'expression.
Enfin, certains étudiants estiment que la violence est devenue légitime dans la mesure où le gouvernement n'a pas tenu compte du mouvement pacifique.
 
- Ensuite, des événements dont j'ai été personnellement témoin ou qui m'ont été relatés dans les minutes qui suivirent leur déroulement :
 
Vendredi vers 11h30, deux ou trois cents "manifestants" arrivent devant un lycée suivit par deux policiers en scooter, trouvant le portail fermé, ils le poussent jusqu'à ce que la serrure cède. Ils envahissent la cour puis pénètrent dans un bâtiment. Sur leur passage, ils arrachent les affiches, brisent des vitres et les pots de plantes vertes, enclenchent les système d'alarme incendie, décrochent les poubelles et les extincteurs pour s'en servir comme projectile. Ils pénètrent dans une classe où a lieu un cours et s'en prennent au professeur qui est dégagée par ses élèves. Ils ressortent enfin du lycée de l'autre côté. Entre temps, une élève, poussée contre une porte, à l'arcade sourcilière ouverte et le sac à main d'un professeur est volé, en essayant de la reprendre, une autre élève reçoit un coup au visage, heureusement sans gravité. Ils restent une cinquantaine de manifestants qui essaient d'entrer à nouveau dans l'établissement, ils ont des tournevis et des clés anglaises afin de démonter le portail. Le directeur, quelques élèves et des professeurs leur font face. Ils sont hués, menacés, insultés, bousculés, mais après quelques échanges de coups, les jeunes finissent par partir en promettant de revenir dans l'après-midi. Arrive un motard de la police, pris à partie par le directeur, il ne répond rien et regarde ailleurs l'air agacé puis finit par répondre "moi aussi j'ai été caillassé". Le chef de l'établissement rentre dans son bureau pour appeler la police et lui demander une protection pour l'après-midi. Devant le refus des fonctionnaires, il décide de fermer le lycée jusqu'à nouvel ordre afin d'assurer la sécurité des élèves et du personnel. Le bilan des dégâts matériels et corporels ne sont pas trop important, mais c'est grâce au calme et à la détermination du personnel et aussi à une part de chance, les projectiles n'ayant atteint personne. De nombreux adolescents et la professeur bousculée ont été choqués devant tant de violence, le directeur adjoint me dira que ce qui l'a le plus impressionné c'est la haine que l'on pouvait lire dans les yeux de certains jeunes.


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