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Carte blanche (21)

Laissée à Kobus van Cleef :

Pour ne prendre que l'exemple d'Ulysse,son bildungSroman, peut être le plus archétypal de la littérature européenne, vous savez, ce truc que les dirigeants auto proclamés n'auraient jamais rencontré

Hé bien, Ulysse n'a pas fait de l'applaventrisme

Dans son roman de formation, il est rusé ( c'est lui qui démasque Achille, c'est lui qui s'introduit dans Troie, c'est lui qui y introduit le choale) dominateur et séducteur ( c'est lui qui nique circée) jouisseur ( c'est lui qui se fait enchaîner au mat pour profiter du chant des sirènes,concert gratuit,loge privée, sans débourser pour ça,les autres souquent comme des galériens, sans muzak) cruel ( il finit d'aveugler le cyclope) et jaloux, revanchard ( il liquide tous les prétendants de sa femme)

Tout ça culmine avec cette scène expiatoire où il les sagitte tous alors que les mecs sont désarmés

Ça correspond plus trop aux standards demokratik européens qui veulent qu'on ne séduise pas les magiciennes, qu'on ne flingue pas les amants de sa femme ( peut être même que ces standards exigent qu'on leur serve le p'tit dej ensuite, avec différents choix de confiture) qu'on ne s'acharne pas sur les borgnes ( sauf jean marie, là c'est permis) qu'on ne profite pas indûment des invitations gratuites aux concerts, surtout lorsque le personnel rame pour maintenir la baraque ( le bateau, l'entreprise, la boutique) à flot

J'aurais bien eu envie de dire merde pour les standards demokratiks européens, Ulysse est notre père à tous

Forcément, il a tant tellement navigué (20 ans, il paraît) qu'il a dû semer des battards dans toute l'ionie, l'Adriatique et la Méditerranée orientale

Mais nous devrions en prendre de la graine

La scène finale, lorsqu'il enjambe les cadavres convulsés de ses rivaux, le strechnine à la main, en engageant un nouveau chargeur, visant le rescapé, adossé à la porte, chiant de trouille
Un Jésus aurait pardonné, évidemment

Un achéen ne pardonne pas, dit il en pressant la détente

De naïf au début ( enfin, un peu) il deviendra dur et compact comme de l'olivier noueux

Soyons dignes d'Ulysse

 

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Carte blanche (25)

Laissée à Blumroch

Le camp orwellien du Vrai, du Beau et du Bien a contre lui non seulement la nature qu'il combat, mais aussi le divertissement mathématicoludique appelé "Conway's Life", récemment évoqué dans un musicalmar. La vie est mal faite, et le jeu d'icelle aussi, comme en témoigne cette image montrant l'apparition, terrifiante autant qu'inattendue – mais heureusement fugitive --, d'un symbole maudit en versions sinistrogyre et dextrogyre (le ying et le yang, à n'en pas douter). En vérité, le wokisme désireux d'effacer toutes les manifestations du Mal a du travail pour au moins mille ans -- ça tombe bien, c'est sans doute la durée de l'Eurislamoreich, au moins dans les rêves de ses promoteurs.

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24/05/2021 | Lien permanent

Carte blanche (29)

Laissée à Kobus van Cleef

Que l'auteur veuille bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) que je me suis permis d'effectuer dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.

Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 1234, 5 et 6.

Signé van Cleefax

La fine équipe de bikers dans la base nazie,aux confins de la frise orientale s'interroge

Qui sont ces gugusses là bas ?

On pourrait leur envoyer un obus de mortier, la kampf gruppe qui était stationnée ici au siècle dernier (première moitié) a laissé des trucs

Plein de caisses soigneusement rangées, étiquetées

Ou alors jetter un œil dans la lorgnette ?

Des ombres évanescentes là bas au loin, puis en faisant la mise au point, des faciès grimaçants qui tentent d'éviter la lumière dans les yeux, comme des repris de justice interrogés dans des commissariats
Pas de moyen d'identification, ni drapeau ni bannière ni fanions

Attendons le matin pour envoyer une reconnaissance, il y a un side car zundapp avec une MG42 qui a l'air en ordre de marche

Pendant le reste de la nuit nos héros ne sont pourtant pas très tranquille

On sent confusément des forces obscures qui rôdent autour, dehors, dans ces marais assagis et anciennement drainés, après tout, ne sommes nous pas dans la région des tourbières ?

Celle où fut découvert l'homme de tholund, et puis d'autres ?

Les fantômes plus récents n'effraient pas nos amis, on dira que c'est la puissance tutélaire du passé historique, ce serait plutôt motivant

Mais l'inconnu qui rôde, hein, je t'en fais cadeau

Si tu aimes

Vers matines ( soit 5 heures, lorsque le cerveau est bien ramolli par une nuit de veille) on entend un long hullulement et des mots incompréhensibles, dans une langue pourtant familière

"Vivronsomb, léplusombre, fachysse fachysse..."

Le tout se perd dans les échos d'un feu de mousqueterie, pas franchement nourri mais calme et déterminé, on dirait que le tireur ( car on a l'impression d'une seule arme) ne choisit de ne faire feu qu'à coup sûr, un homme qui ne vide pas son chargeur à l'aveuglette

Aussitôt,branle bas dans la base, de toutes façons il fera jour d'ici peu

On envoie deux trois obus de mortier dans les roseaux, histoire de tester l'ennemi puis des fusées éclairantes, on convient d'un code couleur pour interrompre ou reprendre le marmitage

Et nos braves s'avancent ( portant sur leur front une mâle assurance. Mâle, bien évidemment, et non point femelle, je sais c'est quasi une injustice et une injure pour nos sœurs, mais c'est ainsi) Rosalie au canon ( j'ai toujours trouvé que les baïonnettes des armes anglo-saxonnes ou Hallemandes étaient risibles,courtaudes,pataudes, quasi des couteaux de boy scouts, alors que Rosalie, ou même celle du mossin nagant, c'est autre chose, ça a une valeur démonstrative avec sa pointe rébarbative, ne me demandez pas comment kobus a pu monter sa Rosalie sur un mauser, il l'a fait, c'est tout) dans les berges marécageuses

L'aube qui tarde à venir, les bruits de l'echauffouree au loin, les roseaux, la brume qui monte du sol, les silhouettes imprécises dont les ombres sont déformées par la lueur des fusées, on se croirait dans le roi des aulnes, bon gû !

Au bout de peu, ils préssentent du mouvement devant eux, ce sont de considérables personnages télévisuels incultes qui s'agitent

La survenue de nos bikers, bien qu'ils ne soient pas au complet, d'autres ont gardé la base, fait fuir ce ramassis de beaux parleurs, qui ne parlent plus, mais qui crient

On avise, au sol, une de ces créatures fantastiques, blessée au flanc, on la presse de répondre à nos questions

On apprend alors qu'une partie non négligeable des folliculaires vronzais, malmenés par les diverses gubernatures, n'est pas en mesure de s'offrir un refuge sous les cieux toujours bleus du Lubéron ( quoique, le Lubéron, parfois ça crains) , de la rive sud de mare nostrum ou aux Maldives, mais a opté pour une retraite vers l'est, en pensant que l'homme fort du Kremlin pourrait être disuasif envers la racaille qu'ils célébraient lorsqu'ils pouvaient lui échapper mais qu'ils fuient maintenant qu'elle est à portée

Les choses sont donc claires

Kobus dépêche le graphomane d'un coup de Rosalie en travers du tronc et on se remet en marche ( réellement, pas métaphoriquement)

Les cris se font plus précis, les détonations plus espacées, le tireur va manquer de munitions, hardi les amis, à la baïonnette !

Et l'on tombe sur une pitoyable déroute de comiques télévisuels, de désinformateurs,d'objecteurs stupéfiés et stipendies

Le combat qui s'engage et se termine presque aussitôt n'en est pas vraiment un, kobus encore lui, liquide d'un coup d'estoc un escogriffe qui se dresse devant lui dans la roselière, écharpe rouge et miteuse autour d'un cou de vautour,goutte au nez, le misérable expire en murmurant "vous n'aurez pas ma haine..."

Cependant la troupe a fait prudemment sa jonction avec les assiégés, quelques cris de reconnaissance ont suffit

Se montre alors un gentleman, très angluche, tweed camel, casquette old England, pétoire fumante au creux du coude

C'est Sven !

Toute la troupe le salue d'un triple hourra

 

nos amis, après reconnaissance vocale ("qui vive?") puis lancer d'une fusée verte, se congratulent

ces rudes gaillards sont sortis de la boue et de la sanie du marécage, des brindilles accrochées à leurs barbes de sapeur (pas les sapeurs congolais, espère, les autres), qui leur font des têtes d'étranges génies néolithiques, ça, le regard farouche, le sang qui les macule, leur musculature qui joue sous leurs vêtements détrempés, on se croirait dans un von salomon de la bonne année

Sven les attend, un brodequin négligemment appuyé sur le marche pied de la buchanka, il a rempli le fourneau de sa pipe d'amsterdammer et il lance des ronds de fumée vers le ciel

sous sa botte gît une manière de saltimbanque

vu de près c'est une saltimbanque, du moins autant que l'on puisse en juger, petit boudin blond à la tignasse collée sur le crâne sans aucun style, fagotée dans une brassière estampillée d'un grand nom (pour geignards que soient les médiatiques, ils se procurent des horripeaux coûteux, inadaptés à la vise simple et vraie mais coûteux toudmême, comment font ils, toujours à pleurer misère? Dia me glisse dans l'oreille qu'il s'agit de ventes privées, la façon des vendeurs de frusques pour fidéliser sa clientèle, et de flatter sa vanité à pas cher, car oui, il faut qu'on y revienne, on peut diviser l'humanité en trois catégories, l'homme, la brute, le fat, suivant la classification de boni de castellane), les braies souillées de taches suspectes (mais qui garderai le contrôle de sa vessie en voyant surgir des hommes armés et déterminés? personne, je vous le dit, personne)

d'habitude, elle officie sur les ondes (si seulement....mais non, elle gerbe dès qu'elle embarque , même une péniche) subventionnée de la radio d'état pour dégueuler des insanités sur tout ce qui ne lui ressemble pas, et pour applaudir d'autres créatures obscènes

là, c'est plus la même chanson, on pourrait même dire qu'elle ne chante plus

hé bien nous allons la faire chanter....

on s'y colle

"nom prénom grade, ton unité, vers quoi tu faisais mouvement?"

"gneu?"

une torgnole d'anthologie lui efface l'interrogation , c'est désormais la peur qui se lit dans son regard et sur sa face blême

on a raison de dire qu'un prisonnier doit être interrogé à chaud

ça y va

"charlotte 't'hacker (c'est du flaminche, oui, je maîtrise parfaitement les patronymes européens, c'est un autre de mes dadas), on tentait de rejoindre moscouilles où la rédac' de la radio a un grand appartement ( à coté de celui de l'aberration et de l'immonde pas loin de l'arbast où c'est celui du figamerde), un kollektivi racheté à un milliardaire par accointance spéciale mais la colonne de SUV est tombée en panne on s'est perdus on est des victimes y faut me croire, snif et ouin, vous allez pas me tuer quand même je vous ai tout dit vous pouvez demander aux autres si on vous attaqué c'est que vous aviez un véhicule qui roule je peut payer mon hébergement chez vous"

une seconde mornifle la fait taire

"je rêve ou bien la sauterelle envisage de nous proposer la botte?"

"non non, tu rêves pas"

"j'aurais bien une idée, après tout il faudra bien quelqu'un pour cuisiner et nettoyer la base"

"exact"

un bruissement dans les roseaux, on voit apparaître un abruti ébouriffé, une barbe de trois semaines ( soit une semaine plus deux), encore un saltimbanque, celui là dispense ses effets via le papier, c'est l'auteur des désormais célèbres "plaques tectoniques de la misère"

peu de chances qu'il sache passer un balai, le bougre

un autre encore sort derrière lui, plus interessant , dodu, lui aussi avec une barbe d'une taille intermédiaire, trop longue pour les deux semaines de chaos, trop courte pour être réellement une barbe, le faciès vultueux du pochetron mondain

"ha celui là c'est différent, il pourra rentrer dans le corps de balai, il gardera les récipients, t'as pigé la bazoche? tu gardera les seaux! ha ha ha!"

l'autre, vaincu, acquiesce

 

sur ce, après avoir partagé un peu de tabaque, nos garçûs s'en vont , dans l'aube naissante, parmi le vol de la grêbe huppée et le coulibier rameux, au milieu des senteurs âcres de la presle et de la tourbe

 

Bon,y a eu envolée lyrique, j'avoue, mais c'était pour la bonne cause

La cause littéraire et fictionnelle

En connaissez vous une meilleure ?

Moi pas

 

Cependant, tandis que la troupe rentre au cantonnement, l'aube n'apparaît pas si radieuse que ça

Les oiseaux ne s'ébattent plus comme ils avaient coutume de le faire depuis deux semaines, un vent sournois couche les joncs, de sombres nuées alternent avec des éclairs bleuâtres, une odeur de pet de sorcière monte de la vase se mêlant à une senteur d'ozone qui descend du ciel

Sven, en guidant le véhicule, pronostique une fin du monde à brève échéance

Il expose son projet à l'assemblée réunie, il faut que cet accomplissement reste inoubliable

 

Par moment on sent quelques ondulations du sol, la terre tremble, elle frissonne

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Carte blanche (23)

Laissée à Blumroch pour le chapitre entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.

Pour aider à la compréhension de l'histoire il est vivement conseillé de lire la première partie qui se trouve ici.

 

Signé van Cleefax

 

william de la porterie, séparé de pèche melba, s'emmerde à 100 sous de l'heure dans son abri antiatomik du wioming ou du nevada

pourtant il a tout

TOUT!

de la bouffe pour un siècle, de la dope pour deux, de quoi picoler sans interruption jusqu'à la fin du monde (et du bon, mouton cadet et chambolle musigny, tiens, plût au ciel qu'il me propose la clé de sa cave, je la prendrais!) des films en pagaille, une section de pin up triées sur le volet avec certificat de non contagion (mais avec certificat d'aptitude au sport horizontal) des caisses de viagra et des bidons de lubrifiant

mais il a oublié le PQ

et il a la pétoche d'aller en chercher en ville, c'est chez les mormons où y a le general store le plus proche, à Zion, et tu sais que c'est pas des rigolos, d'ailleurs ils sont tous en prière dans les rues, il pourra pas passer avec son quat quat, il sera obligé de se joindre aux lamentations, bref, il en est réduit à courir derrière la dune pour déféquer puis enterrer les sous produits de ses chimies intimes avec une pelle pliante (LA pelle des GI, celle dont le manche dépasse vers le bas du rucksak dans les films de guerre et qui, inexplicablement, ne gène pas lorsqu'ils courent vaillement à l'assaut des positions ennemies, bon, il faut dire que les ennemis sont des niaks et des nazis, alors hein)
bon, l'hélico des marines qui a été dépéché pour récupérer william se pointe, loin sur l'horizon, le soleil écrase tout ça, comme il a décidé de s'exiler quasiment en plein désert (je préfère, en plus j'aime beaucoup l'Arizona, enfin j'aimais lorsque j'y suis allé, mais va savoir si on pourra y retourner un jour, je veux dire, avant que les lumières s'éteignent) ça va donner une scène façon ouestairne

ça ne rate pas

william a acquis auprès de négociants malhônnètes divers systèmes de protection actifs comme on dit lorsqu'on veut cacher la merdochat

ça s'active automatiquement, bien sûr, c'est l'intelligence artificielle qui veut ça

genre équation facile à résoudre

hélico plus fin du monde plus patron en train de chier derrière la dune égale menace

suite logique (une ittération selon une chaîne de markov bien huilée, pas un maillon qui grippe)

1) mettre le patron à l'abri

2) liquider les gêneurs

3) reprendre la veille active

tir conjoints de canons beaufort pilotés par radars nouvelle génération, ça devrait faire l'affaire

et, effectivement, le livreur Uber qui amenait du papier lotus tripla épaisseur, est tué net, son camion de livraison incendié

les marines, eux descendent à distance et se radinent au pas de course, hop hop pour constater les dégâts
une camionnette avec du PQ incendiée, un livreur Uber occis et William de la porterie gisant dans un coin à l'agonie, un crotale l'ayant mordu au scrotum alors qu'il poussait pour exonérer une ultime bouse glaireuse, l'ophidien stressé par les détonations du beaufort ayant réagi comme tout ophidien, en mordant ce qui passe à portée

pas jojo, le tableau

on peut dire qu'ils n'y sont pour rien, ils n'ont pas tiré une cartouche, mais passeront ils au tourniquet eux aussi?

 

oui, l'intelligence artificielle, un système de merde dont même le PDG de l'entreprise rivale n'a pas voulu pour ses bagnoles tout automatique, l'IA donc a identifié la menace , elle est allé chercher dans la base de données sise dans un serveur californien, lequel avait grillé, c'est passé sur le serveur relais (nouveau mexique) lui aussi grillé (les ingé de la maintenance réseau vivent les derniers jours de l'humanitude avec des expérimentations sexuelles, bondage avec chihuahua, fist fucking avec piments jalapenos, consommation de poppers et de budweiser-même si ça parait antinomique ça marche-) puis sur un autre en mandchourie, là c'est pas grillé, c'est débranché ou ça n'a jamais existé (william a payé mais les noiches n'ont jamais installé le truc, ils ont simplement encaissé le fric) de là redondance cyclique sur le programme de la conduite de tir, collision avec le bus du programme initial, et vlan, c'est le véhicule à quatre roues qui morfle, pas plus compliqué que ça

le sous secrétaire peine à expliquer tout bien au secrétaire du home office

on va pas pouvoir vitrifier la planète en fait

et pourtant y aurait besoin

oui, je vous assure, il y aurait grandement besoin

en désespoir de cause, nouvel essai du bouton nucléaire

autre son , on entend "wouch!!!"

joie de l'assistance, le bouzin est réparé!

en fait non, c'est les techniciens de surface de la maison blanche qui passent l'aspirateur

on peut redouter la fin et avoir l'amour du travail bien fait, non?

 

pendant ce temps , en europe, une dame forte en gueule, pourvue d'un mouton mort en guise de chevelure, tente de ranimer la flamme d'un monôme de racialistes qui défilent derrière elle

justice pour radada! Crie-t-elle

et les autres de renchérir , pénis pour ta tata!

ils déboulent aux tarterêts soit très très loin de beaumont sur oise, avisent les conséquences de la baston avec les forces spéciales et celles de la rixe avec la bande de grigny

en cette fin du monde, ce ne sont plus les cadavres ou leur vue ou leur abondance qui surprennent, mais le fait que, comme d'habitude, il n'a ai pas de blancs ou si peu parmi les allongés

elle va entonner un chant funèbre aux mânes des cailles de técis lorsqu'elle avise, au loin, une silhouette qui détale entre les barres, entre les carcasses de bagnoles

chose étrange, la silhouette est casquée d'un intégral et affublée d'un costard grisâtre de comptable, loin devant elle, un scoutaire de bonne cylindrée bourdonne en taillant la route

sus!

sus au gwer qui se carapatte là bas!

 

car il ne peut y avoir qu'un gwer à se promener dans les técis en costard et casque intégral

un gwer pas très malin, en sus, et pas très véloce non plus car ils viennent de le rattraper sans efforts

et lorsque je dit sans efforts, ils sont même pas essoufflés, alors que le mec en question est paniqué, la buée recouvre l'écran de son casque, il s'est cogné à peu près partout, est tombé, a déchiré son futal et démasque ainsi un grotesque kangourou superman

la troupe l'apostrophe en ces termes

"alors, le blanc, on voulait nous fausser compagnie?"

on relève la visière, le mec a l'air totalement abruti, une synthèse

grassouillet, il est de plus bègue à n'en plus pouvoir, émaillant ses questions de heu très discordants

"c'est nous qu'on pose les questions, ici!" tonne l'égérie à mouton mort sur le crâne

elle est aussi grassouillette que lui mais elle le porte mieux, en raison de sa taille, de sa prestance et de son bagout, alors que son vis à vis a le charisme d'une huitre morte depuis une semaine ( ou d'une pizza froide au choix)

puis une lente élaboration se met en branle dans sa cervelle épaisse, ce type, ça serait pas....si ce présentateur télé un peu chelou, comptable plus scoutaire avec chauffeur plus casque intégral plus grassouillet....ça peut jouer

d'autant que le type déclare "ne touchez pas à ma personne, toute ma vie je me suis battu pour, non rien"
déclic
"ça serait pas maître capello? ou le mec de nice, celui qui a gagné des prix à moto?"

difficile de statuer, elle ordonne qu'on le mette dans le goutebeï

le goutebeï en ouest africain, c'est le parc à chèvres, tu peut parquer des tas de trucs, des chèvres, des moutons, des hostages, tout

en l'occurence, les hostages n'ont aucune valeur puisque personne ne va les racheter mais comme viande fraîche oui pourquoi pas? en effet la fin du monde a désorganisé la chaîne lojistik de la GD et bien souvent, on manque de tout dans les kortiers

ou alors pour l'échanger contre une cargaison de mac chicken? ça peut s'envisager

toujours est il que notre triste rondouillard en devenir sent le monde s'ouvrir sous ses pieds

resté seul avec l'égérie monumentale il tente de dialoguer, de la convaincre

"j'étais venu voir machin, celui dont l'anus fut ruiné par la police, vous savez, je l'ai pas laché alors que toulmonde l'a laissé tomber"

l'autre, ces discours elle n'y entend goutte, mais dans cette bouillie verbale (casque, bégaiement, confusion, et puis aussi un peu de toch ) elle retient quelques mots "anus, lécher, machin" et comme elle est d'humeur folâtre, elle arrive à se convaincre que le mec lui propose un anulingus pour prix de sa libération

banco!

elle l'entrave des poignets, le débarrasse de son casque, l'allonge sur le sol de la cave, au milieu des denrées récupérées du LIDL (promos sur les chaussettes basses en tissu mélangé, cafetières à piston made in viet nam, consoles PS2 et tout à l'avenant) se trousse haut et l'enfourche en s'agittant

le malheureux en dessous, s'il n'est pas tué par l'odeur, le sera par le poids

ou inversement

toujours est il qu'il s'étouffe longuement avec frissons et spasmes avant d'abdiquer

lorsque sa partenaire se relève, frustrée d'avoir été laissée sur les berges du plaisir, elle tente de le réanimer d'un coup de savate, tu parles, il est bleu violet avec des pétéchies sur les conjonctives et la sclère

triste fin

d'autres fins sont plus fun et au moins aussi ridicules

ainsi d'un thuriféraire de la soffrans' transmissible de génération en génération ( ce qui implique une transmission de la culpabilité d'autres générations en autres générations, effet miroir parfait, on se croirait en cours de maths avec la théorie des nombres imaginaires) qui, au seuil d'un musée dédié à l'âme d'une gentille écrivaine et qui glisse sur des pointes bic, dérape et se rompt le cou en bas d'un escalier (aux pays bas, les maisons sont étroites, beaucoup d'escadrins, même dans les musées)

ou d'un toucheur de beaux fils à lui confiés qui défunte en buvant son foscao du matin, tout simplement parce qu'il s'est levé brusquement en regardant par la fenêtre de la cuisine du mas provençal, a marché sur la ceinture de sa robe de chambre et s'est empalé sur le couteau à pain, direct dans le foie, une agonie de trente minutes et le fait que sa belle fille folliculaire soit dans les environs n'a rien à voir

 

loin de là , très loin, dans un paradis fiscal et néanmoins extra européen, l'ordonnateur du pouchepoule se questionne

quelque chose a foiré

mais quoi? et où?

il pourrait se poser la question longtemps, mais l'arrivée d'un gromando slamique qui débarque sur le sable fin de la plage en semant la terreur parmi les gardes de la rézidenz coupe court à ses ratiocinations
on ne sait d'ailleurs d'où viennent ces gars là, on n'entend goutte à leur sabir, mais on a compris une chose, une seule, c'est sauve qui peut!

sauf que ça peut peu, si j'ose dire, et au bout

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Carte blanche (27)

Laissée à Blumroch pour les chapitres entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.

Que les auteurs veuillent bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) réalisées dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.

Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 12, 3 et 4.

Signé van Cleefax

 

plus à l'est, le tsunami stercoral a eu raison de la jactance du pipozof au grand soulagement du voisinage, ils pourront crever en paix, comme le projet planétaire le prévoyait, sans personne pour leur corner dans les ouïes et les culpabiliser, ce qui est mieux quand même, vous en conviendrez

sa légitime est restée ligotée à une chaise (louis ghost, plastoc transparent, non recyclable évidemment, philippe stark, ils auraient pu acheter du teck mais c'est tellement répandu que ça fait petit bourgeois alors, hein)

elle commence à avoir des fourmis dans les jambes

et envie de pisser, aussi

survient sur ces entrefaites un séïde de moumou, le dirigeant d'un pays riche, riche de pitroul mais c'est à peu près tout comme richesse

ha si

riche aussi du nombre de ses tribus, qui ont passé leur temps à se bastonner, et qu'il a réunies dans une confédération artificielle qui a éclatté peu de temps avant sa disparition

voilà, vous le remettez?

eclatement de la confédération que l'on doit à....

bref

le clampin se radine sur ses deux pieds, on voit bien qu'il cherche quelqu'un ou quelque chose, il a un petit papelard, une gentille paperolle à la main avec un plan, probablement

il stoppe devant la grille largement ouverte que les visiteurs ont laissé béante, remonte l'allée, tombe sur le monceau fécal autour duquel bourdonnent tous les diptères de la création, s'en éloigne à cause de l'odeur, revient

une voix le tire de sa méditation

"hé ho, prince du désert, viens me délivrer et je suis toute à toi!"

le gus, cette invite impudique, ça lui fait ni chaud ni froid, il s'approche néanmoins

"c'est à moi que tu t'adresses sur ce ton, charmouta al ibliss?"

l'égérie pipozofik, déboussolée par cette entrée en matière, éclate en sanglots

"j'ai trop envie de pisser, chuis triste, mon chéri universel et médiatik a défunté, comme nous tous mais en pire, délivre moi, prince charmant"

il l'envisage sans mot dire, sans maudire et pourtant il pourrait

elle reprend, sa nature reprenant le dessus

"délivre moi, merde! je t'offre mon corps, ça t'suffit pas? qu'est ce que tu te crois, le sel de la terre? c'est réservé aux autres, tu l'sais bien, allez magne"

 

le mec s'interroge, il sort un lingue de sa poche, cisaille les cordes qui retiennent la vioque prisonnière, la voilà libre, elle s'effondre au sol, ses jambes ne la portent plus, le gus l'empoigne par sa ceinture rutilante (hermès? doux et cabanes? peu importe) la boucle lui reste dans la main, une camelotte pareille, c'est gâcher

il la redresse habilement, tu vas me suivre, la mouquère, c'est ton homme là bas, sous la merde? (il prononce "mârde" ce qui peut le situer natif des ardennes ou des flandres vronzaise, à moins que son professeur de vronzais soit issu de ces contrées)

oui, hélas, c'est lui, des ordures l'ont lapidé, enfin, l'ont coprolisé

crotte je lui réservais un sort plus enviable (grillé au pitroul puis cadavre exposé, dans la plus pure tradition loco-régionale) mais j'ai été pris de court, sais tu où je peut trouver ses complices?

mais complice de quoi? de qui? mon homme n'a jamais fait que du bien

ouais, la destruction de mon pays, du bien? celle de la serbie, pareil? pour ne parler que des plus récents, bien sûr

j'ai le numéro de cellulaire de machin, le jockey, et de truc, l'héritier de la colère de son père

tant qu'à faire, envoie les adresses

elle fait

il la remercie d'une balle dans la cuisse, elle s'effondre, sa vessie la lâche, l'urine et le sang se rejoignent pour former une flaque de mauvais alloi (sens premier du terme) sur le bloudjine de marque, usé avec componction par les vendeurs dans les corners de nioullorque (je le sais, j'en ai vu de semblables, 450$ à l'époque)

 

loin de là, les surnuméraires de la base antimissile de l'armée la plus morale au monde (qui reflète donc la moralité de la société qu'elle défend) ont gagné une station balnéaire sur un rivage cuit de soleil, mais en général, animé par des teufs nocturnes, de véritables saturnales, pas bien loin de là

en déambulant, sous l'effet des substances ingérées, ils heurtent différentes personnalités

l'une d'elle au moins, avec barbe taillée, lippe molle et verbe haut, ne leur est pas inconnue, c'est un autre mediatik vronzais (décidemment ya que ça!) chargé du décervellage de la populace à lui confiée par l'heureux hasard des contrats télévisuels, en plus le gus est d'une vulgarité à faire rougir un gendarme

 

le type, au blaze qui peut se décliner à la façon assinienne (dont il reprend la scansion ternaire) les refoule mollement, il faut dire qu'il a des nouilles plein les poches, on se demande bien pourquoi

ils le basculent à nouveau, plaf, le mec dérape sur ses farfalles glisse dans le caniveau et de là jusqu'à la mer rouge (pourquoi rouge? aucune idée) où les méduses lui administrent une sévère avoinée à base d'histamine

asthmatique de base, il défunte en quelques minutes, dans l'indifférence de son public, non prévenu il est vrai (pour une fois, peut on dire, pour une fois, on n'a pas emmerdé la populace avec la geste de nos pipeules, dommage que ça survienne si tardivement, je me plaît à imaginer un livre "le dit et la geste des pipeules" et en l'ouvrant , rien, immaculé, le désert!)

 

Poursuivons

L'amuseur public et néanmoins télévisuel, une fois dépêché, sans fioritures, notre groupe se met en quête d'autres contributeurs à sa rage exterminatrice

C'est presque chose faite en avisant un homme ( et plusieurs faaaammes pourrait on dire, mais non, ses faaaammes respectives et successives sont restées en des lieux plus trankils) bien connu des frankaouis par ses activités néfastes lorsqu'il était"aux responsabilités"( mais dont il a toujours refusé d'assumer les conséquences) et par sa démarche et son attitude ébrieuse et/ou vous m'avez compris
Ils l'abordent donc, en des termes fleuris, mais l'autre ne se laisse pas entreprendre, il les rabroue donc d'un lapidaire "cass'toi,pov'kron"

Les supplétifs, ça leur fait peine, un langage aussi pauvre, ils vont donc tenter de lui inculquer les bonnes manières

 

De nouveau dans l'hexagone, une idiote, folle de son corps et de son ku, rattrapée par les images et sa sex tape diffusée sur le ternet, est prise à parti par une cohorte de tendeurs qui passent le temps comme ils le peuvent avant l'extinction des lumières (1)

 

Les Kamerads Blumroch et kobus ont repris la route pour chercher d'autres crétins et crétines utiles à qui faire avouer la forgerie qu'à consisté la défense du klima

Dans l'autre hémisphère, les corps des aktivistes colline de sardine ont enfin été dégustés par la faune océanique

Par contre celui du petit maître à penser, qui n'avait pas songé qu'en transformant la patrie en hôtel on risquait d'être confronté aux humeurs du voiturier et du garçon d'étage, ce corps là, dédaigné par les bestioles marines ( c'est vrai qu'il est très laid) flotte jusqu'au rivage où il s'échoue en faisant des bruits de canalisation avec son ventre gonflé de gaz de décomposition (2)

 

(1) il y a quelques années j'avais lu un article dans le nobs sobrement intitulé "Jackie et Michel ont gâché ma vie" qui retraçait l'histoire d'une femme, voulant remettre du piment dans son couple et tournant en toute connaissance de cause, un film porno amateur avec Jackie et Michel, il est vrai qu'elle avait pas l'air très habituée, surtout,aux dires du journalope ( je sais pas j'ai pas vu le truc) lorsque un des protagonistes lui sussure "et maintenant, qui va se la prendre dans le ku ?", bref, cette idiote s'insurgeait car, des années après, la sex tape ressortait sur le ternet et tout son voisinage lui glissait des allusions

(2) ça c'est une réminiscence de Giono, le hussard sur le toit, lorsque Angelo Pardi défait en duel un assassin en uniforme ( qui traîne les pieds en marchant) lequel meurt en relâchant sa tripaille, je me souviens que sur France ku il y avait une pièce radiofonik et que l'extrait était très bien rendu, plaise au ciel que nos hostiles finissent ainsi

 

Une présentatrice télé un peu décatie, ménopausée et fortement fessue ( dixit professeur Choron) anciennement cocue, ayant fait l'objet des attentions gourmandes de la presse pipeule, tourne et se retourne dans son appartement parisien et haussmannien, au milieu de toiles de maître

Elle n'est pas descendue dans les périphéries pour affronter la fin du monde, à l'inverse des autres membres de la caste journalistique

En fait, l'imminence de la fin n'est pas corrélée au chagrin de la perte, elle s'étonne de ne pas être plus triste mais elle en a tellement vu qu'un peu plus un peu moins, hein, à ta santé si tu arrives encore à t'emouvoir, elle, elle a déjà donné

Enfin elle a surtout donné par procuration,hein, elle fait partie des heureux élus qui peuvent mettre en évidence les stigmates familiaux et s'en réclamer pour imposer silence

Car pour le reste, elle a toujours pété dans la soie ( en angluche to fart in ze silk) et le velours

Cette impassibilité vole en éclats avec irruption brutale d'un balèze dans son salon

On dirait d'une sorte de marmulle ( comme on dit ici) avec la peau tendue sur les masseters, une taille à enfoncer les portes et des mains comme des bottes de carottes

Il attrape la malheureuse par le cou,non pas pour lui réclamer un baiser mais il se penche sur elle et lui souffle dans l'oreille "on a un moment toi et moi, voilà papier crayon,tu vas me faire une belle page d'écriture,, réécrit moi le journal de la petite Anne"

C'est téléphobe vous l'avez reconnu

 

Plus loin au nord, le bi twin de la sport glide de kobus poume poume tranquillement

Les courbes et les lignes droites défilent sous les roues chaussés de storcher Michelin 19 pouces, le vent siffle sur le carénage bat wing, la bécane dandine un peu du ku, signe que la fatigue s'installe

On cherche donc un abri pour la soirée, nous sommes aux confins du Danemark,du schelswig holstein et de la germanie du nord, de la Hanse pour tout dire

Quittons l'autobahn, mettons nous en quête

Parmi ces fermettes en brique rouge, comme dans les Flandres, nous avisons une structure qui sort de terre, monolithe de béton brut ( peut on parler de monolithe pour du béton, qui est par nature,du multi lithe ? apparemment oui, on peut) isolée, au bout d'un chemin plus ou moins carrossable, en plaques de béton jointives comme les Hallemands en raffolent pour les installations militaires du temps d'avant

La direction et les suspensions de la Harley sont soumises à rude épreuve, ça godille de plus en plus de l'arrière, on ralentit, on freine,pied à terre ( terre de feu,feu follet,lait de vache, non je me reprends)
Béquille, contact coupé, silence

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Carte blanche (24)

Laissée à Blumroch pour les chapitres entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.

Que les auteurs veuillent bien me pardonner les rares coupures (apartés, private jokes...) réalisées dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.

Pour aider à la compréhension de l'histoire il est vivement conseillé de lire la première et la deuxième partie.

 

Signé van Cleefax

 

Et quel débat !

Toutes les divinités,divinitudes et choses sacrées, du plus petit au plus grand, des entités clairement marquées para humaines comme les dieux hindous, avec leurs têtes bleues et leurs seins ronds ( ça c'est pour vous savez qui) ,para naturelles comme les divinités des bois et des fontaines des Celtes, jusqu'aux entités abstraites des piposophes de l'ère moudern

Tout ce petit monde s'est coagulé dans un coin de la galaxie alpha du Centaure, et la bavasse commence

La plainte est portée par les dieux anciens, des époques farouches, celtes et viking aussi tant qu'on y est, sans oublier les Grecs

Nous te représentons, collègue, qu'en éteignant le soleil des humains, tu condamnes le fond de commerce de la plupart d'entre nous, en effet, sans humains pour nous prier, où allons nous pouvoir nous ressourcer ?

Dans les musées ?

Dans les tourbillons de la temporalité ?

Aucunement, puisque la temporalité est une affaire humaine

Alors où ?

Entité supérieure réfléchi, facile, elle concentre l'intelligence de l'univers, pas comme cette petite merdasse d'IA de l'autre crétin de terrien, celui qu'un crotale a mordu aux burnes

Chers collègues et amis,car nous sommes amis, pas dans le sens terrien du terme, qui inclut des subtilités talmudiques ( à ces mots, Yahvé s'agite, outrage, outrage) des reniements bibliques ( le djieu des chrestos se joint à Yahvé) ou coranique ( là c'est Allah qui rajoute à la cacophonie), qui tient compte des intérêts du moment ou à venir, non, nous sommes amis car nous sommes un ou en tout cas, peu, très peu, disons que nous sommes je, avec diverses expansions, et expressions

Et ce je, qui n'est pas un autre, mais qui est tout, mais qui est nous,pose la question

Est il nécessaire d'être prié pour exister ?

Faut il avoir un culte pour se sentir réel ?

Mes amis,mes frères,mes autres moi même, pensez vous me soutenir qu'il vous est nécessaire d'avoir la dévotion des humains pour exister ?

Les humains, ces petites choses foireuses, merdiques à souhait, qui se sont multipliées à profusion, ces trompeurs,foireurs, menteurs...
Alors je sais bien que djieu a fait l'homme à son image, mais toudmême, hein, toudmême, y a pas foto, comme ils disent

Mais regardez les, une minute, que dis je, une seconde, pour vous faire votre religion dessus, sans jeux de mots !

Non, l'humanité ne nous est pas indispensable, elle nous est même péniblement excédentaire, surnuméraire, superfétatoire

Pour moi, la cause est entendue

 

ça s'agite dans les rangs, parce que merde quand même

moi, petit dieu de la toundra, à qui les toungouses et les bouriattes sacrifient qui une chèvre, qui une pincée de sel, moi esprit des fontaines moussues d'armorique qui fait venir les enfants aux bréhaignes et qu'on révère en se frottant le ventre stérile contre la pierre humide, moi divinité perse ou mazdéenne qu'on continue à honorer à Yazd, je ne l'entend pas de cette oreille, tintamarre, hourvari, grognements, même Baal s'y mets et je puis vous assurer que c'est tonitruant

entité supérieure tente de calmer le jeu, mais ouat! autant pisser dans un violon ou tenter de convertir au racialisme blanc un progressiste vronzais

très loin de là, mais à portée des dieux, thomas s'est mis en quète d'une pharmacie ouverte

évidemment elles sont toutes fermées et ce depuis des lustres, on connait les conditions d'exercice des potards en bonlieu

le nouvel ami cyrard de thomas va-t-il mourir faute de soins adaptés?

que nenni, thomas avise au loin (c'est toujours au loin, vous avez remarqué? un spationaute a une bonne vue, il voit loin et de loin) une croix verte qui, si elle n'est pas allumée, n'a pas été décrochée, même si le rideau n'est qu'à moitié baissé

 

Une croix, même verte, dans une bonlieu, c'est quasi un appel à la lapidation

C'est d'ailleurs ce qui s'est passé, on avise sur le bord du trottoir le potard en zeblou cheblan, la gueule défoncée ( ainsi que l'anus) et sa préparatrice ( elle c'est la gueule-normal- et la vulve) , des éclats de vitrine crissent sous les pieds de Thomas, dûment rechaussé de Nike air Max prélevées sur un machab'

Les chaouchs prévus pour garder la farma pendant les heures d'ouverture ont disparus dès l'arrivée des émeutiers, maintenant la boutik est déserte

Thomas se glisse dans l'ouverture du rideau qui baille encore, il s'aventure, de là, il navigue vers les réserves, les antibio,peni flagyl, la xylo pour recoudre, gants, ciseaux UU, de quoi suturer, est ce qu'il y a des drains ? Non, tant pis

Il enfourne tout dans le cabas de la préparatrice, les émeutiers l'ont négligé, pour se concentrer sur la caisse du magasin ( les cons, le pognon n'a plus cours) et les toxiques ( mais le sublutex n'envoie au paradis que temporairement), dans le fond du cabas il trouve le petit goûter de la fille et la photo du gamin que son connard de patron lui a collé dans le bide, Thomas jette un œil à droite, à gauche, personne ?

Il décarre, doucement, pas alerter les choufs, puis, reprend une allure normale

Arrivé à l'abri provisoire des caves, il retrouve son cyrard, accompagné d'une créature femelle de 12 ans à tout casser, adroitement maintenue au sol par le poids de la Fatou, interrogations, réponse "une voisine, elle est venue aux nouvelles puisque son hébergeur ne rentrait pas, visiblement, elle est nouvelle en vronze, j'aurais dit qu'elle vient du haut Atlas,y a quelques tournures idiomatiques, comme ma grand mère,si ça se trouve, on est un peu pays elle et moi, entrave la et bâillonne la, t'as trouvé ce que je t'ai demandé ?"

"Oui da, mon prince" ( là c'est Thomas, mais il est tellement lisse qu'on ignore s'il fait de l'humour"

Sitôt dit sitôt fait, la petite Kahina ( c'est tout ce que j'ai trouvé comme prénom pour une métisse de berbère et de gnahoua, si vous avez mieux....) est ligotée d'importance, un chiffon dans le bec, Thomas se désinfecte les pognes, désappe son compagnon d'infortune, désinfecte, explore, trou d'entrée, de sortie, trajet, évidemment, lorsque tu trifouilles, ça se remet à pisser, mais bon, il a suivi des cours avant de partir dans les étoiles, les antibio dans la fesse, double dose, des sutures un peu lâches pour pouvoir traire un peu la plaie et roule ma poule

Ils prennent un peu de repos, Thomas s'intéresse à la gamine, tu crois qu'elle a déjà vu péter le loup sur la pierre de bois ?

T'as l'intention de...? Ça m'étonnerait pas, tu sais, chez ces arriérés c'est courant, et même plus jeune, mais bon, je serai toi, je tâcherai de dormir

Et moi je serai toi, je tenterai de l'interroger, possible que ce soit notre ticket de sortie, itinéraire, obstacles à éviter, personne avec qui négocier, tout bien ( on voit que Thomas, tout spationaute qu'il soit, apprend vite l'art de la survie en milieu hostile)

Ouai, ou alors elle nous précipite chez machin, le dilaire en gros des tarterets, c'est là qu'on allait le boss et moi lorsqu'il a vidé les étriers ce con, la soixantaine dépassée et incapable de tenir en selle, tout ça parce que sa pouffe voulait se faire un oinj avant la fin du monde,ch'te jure...

À propos, c'est vraiment la fin de la fin, je te demande ça parce que j'y crois toujours aussi peu,y aurait eu des signes, le soleil aurait pâli, la terre se serait refroidie, je connais un peu, pas trop mais un peu, j'te rappelle que c'est le pré requis pour aller dans les étoiles
Ha ben le pré requis dans mon taf, c'est le BA.BA de la discipline militaire, avoir foi dans la parole du supérieur et obéir, je sais que c'est pas glorieux, mais c'est comme ça qu'on m'a éduqué, quitte à crever, au Mali, à Djibout ou en afpak, et mes compétences de mili me soufflent la conduite suivante, la fermer, se reposer, puis, une fois le barouf passé, et si ça va mieux,lever le camp ou trouver une cache plus adaptée, pour la gosse, ne pas compter dessus mais la garder en monnaie d'échange, allez,tu prends le premier tour de garde

Il s'abruti dans un sommeil réparateur, tandis que Thomas veille en retournant dans sa cougourde les évènements des dernières heures, la perte de sa dame de compagnie, qui le contrarie quand même ( 258€ chez Marc Dorcel), la chute de l'ISS, le tir de Jéricho, l'atterrissage, le lynchage, la fuite, la rencontre.... pas vraiment affûté pour ce genre de situation, il somnole puis fini par piquer du nez

 

il s'enfonce peu à peu dans une torpeur étrange, toutes ces émotions, ces cadavres au coin des rues, cette amitié qui lui tombe du ciel, la captive, sa dame de voyage, des semaines qu'il a pas tiré un coup.....et puis doucement, quelque chose l'engouffre, là en bas, il se sent, il se sent, il abaisse la main, Rosalie (c'est ainsi que sa gonflable de chez Dorcel était prénommée), Rosalie, qu'est ce que tu me fais, petite coquine, n'arrête pas, oui continue, tu es géniale, il vérifie que non seulement "mullier duos connet habet" selon les épigraphes romains, mais des doigts, beaucoup de doigts frétillants, et ça monte ça monte boum! boum! Boum!

il se réveille, les doigts crispés dans la chevelure de Kahina, qui n'est pas raide, synthétique et bleue comme Rosalie, mais bouclée, brune, et soyeuse (quoique un peu crade)

ça t'a plu? hasarde la créature

mais tu parles français, toi?

forcément, ma famille m'a envoyée ici pour ramener de la thune, pour lever des michetons, j'ai dû m'y mettre, au franssi (il reste des traces du haut atlas quand même) et à d'autres trucs, mais ti a kiffé?

bon sang....il se renverse en arrière, sa respiration haletante s'apaise.... première fois que j'éprouve ça, comme ça, dans mon sommeil, une constante sémitique....à l'évidence, il pense à Ruth et Booz mais Kahina n'a pas les codes littéraires , elle se contente de le manustuprer, doucement puis fermement, Thomas, le voilà reparti sur la piste aux étoiles, tu en veux, hein, tu en veux, tiens, tu vas en avoir, elle l'empoigne, se tourne, l'introduit a tergo (vous aurez remarqué que si Appo n'avait pas écrit les onze mille verges c'eût été moi) il la pilonne à grandes secouades, il explose à nouveau, s'effondre à coté, la sent frémir, elle s'onanise, il veut participer (de la main, n'exagérons rien) et se trouve face à face à un petit zob frétillant de 3 centimètres et demi qui les éclabousse tous les deux, flac, Kahina qui de fait est Kahin, pousse un long soupir, puis demande "ji fais ton kopain ossi ou on le laisse dormir?"

non, non, on le laisse dormir, moi je suis réveillé

et il reprend sa garde avec d'autres pensées plein la tête, en plus de tout ce qui lui tombe sur la tête, le voilà lié à un shemale prostitué mineur du haut atlas

la fin du monde pouvait pas être plus étrange, vous trouvez pas?

 

vous allez trouver que ça cause beaucoup de génitalité là dedans, mais puisque c'est la fin du monde, que c'est une affaire divine en quelques sortes et que djieu a fait l'homme à son image pourquoi se priver

mais je m'égare

très loin de là , à proxima du centaure, ça se chamaille

entité supérieure tente une approche pragmatique

"voyons , autres moi même, vous pensez avoir besoin de l'homme? mais pensez vous que l'homme a besoin de vous? que ce soit un dile ouine ouine comme il dit? qu'il vous en soit le moins du monde reconnaissant? reconnaissant il l'est, mais uniquement lorsque ça conforte son ascendant sur le contrôle social qu'il impose aux masses, sous le couvert de nouzautres moi même....bon si vous avez compris c'est que je me suis mal exprimé, je reprend donc

nous ne sommes, nouzautres dieux, sacré, et toute la lyre, en fin de compte, non pas considérés comme créateurs de toutes choses, ce qui est vrai quand même, et jamais remerciés pour celà (quelle ingratitude lorsqu'on y pense chez ces créatures) mais vus comme instrument par les plus malins d'entre eux pour imposer leur tyrannie en leur nom sur les masses crédules, aussi les masses peuvent nous remercier, un peu, parfois et encore chichement, je pense à toi djieu des chrestos, ça se bouscule pas au portillon pour te gratuler le con d'avoir fait briller le soleil ou pousser le blé dans les champs, ça te réclame plutôt plus de moyens pour importer d'autres humains, dans des coins qui seraient mieux sans eux (hon hon fait le djieu des chrestos, dans sa barbe, il a

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Carte blanche (26)

Laissée à Blumroch pour les chapitres entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.

Que les auteurs veuillent bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) réalisées dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.

Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 1, 2 et 3.

 

Signé van Cleefax

 

"vu comme ça, pourquoi pas?" dit Blum

"allez je vais chercher le registreur, on fait la prise et on passe aux autres" kobus ressort pour faouiller dans les fontes de sa bécane, Blum entreprend la gosse "tu vas lire le papier, ça va bien se passer, après on s'en va , c'est juste pour mettre un truc sur internet"

le petit gros revient avec sa caméra, le texte, il plante le bouzin devant la gamine, centre la tête de la fille, lance le truc

"vas y, lis" c'est Blum qui intime à la gosse, elle reste bouche bée

"mais kes kis pass' bon gû? elle lit le truc?"

"non je vois pas, elle lit, point"

"allez vas y petite, lis le truc"

"heu heu heu"

"merdeeeee, elle sait pas lire"

"tu rigoles?"

"non, regarde, elle sait pas lire, j'te jure"

"on va lui souffler"

sitôt dit sitôt fait

la machine tourne

"moi gertud colline de sardine, militante du klimat, déclare sans contrainte que j'ai été abusée sur l'état de la réchauffure de la climatance par mes pères, mères et sponsors la preuve? le soleil va s'éteindre et on va crever de froid, pas de chaud"

"bravo ma poupette, t'es la meilleure, allez on balance ça sur le net"

vous vous demandez comment ils peuvent balancer ça? Blum a des accointances avec le tétragramme lequel peut tout

"bon, celle là c'est fait, on passe aux suivants, celle qui habite en Californie, ça va être un peu juste d'ici la fin du monde"

"sait on jamais?"

"en tout cas on pourrait se mettre à la recherche du boss, le sponsor au patronyme palindrômique"

 

redescendons de quelques degrés (pas en température, quoique, ça va bientôt venir lorsque le soleil jouera les abonnés absents) en latitude

Thomas toujours tapi dans l'ombre du palier, attend

un pas lourd résonne dans la cage d'escalier, ça descend, bram , bram, bramm! et la rampe tremble

c'est une façon d'homoncule, plus large que haut, élargi encore par le tapis roulé qu'il porte sur les épaules, tapis contenant les possessions dérobées chez le proxo et sa sous maque

Thomas espère encore que le présumé meurtrier passera sans le voir, mais c'est trop compter sur la chance, la bouboule l'aperçoit du coin de l'oeil

saisi il laisse choir son fardeau, ramène contre lui le calibre 12 canon scié dont il vient de se servir

d'une voix de rogomme il demande "é kes ki veu l'petit franssi?" braque sa pétoire, et tire

bruit assourdissant dans la cage d'escdrin, fumée, bruit multiplié par la giclée de pruneaux que Thomas a balancé en pressant par mégarde la détente du stetch, y en aura pour toulmonde!

en tout cas, la rafale a basculé le courtaud par dessus la rambarde, il s'étale en bas, les plombs du calibre 12, tirés trop bas, ont simplement emporté la semelle d'une nike air de thomas, dommage il commençait à s'y faire

notre duo, l'un arrimé à l'autre, continue son ascension

arrivé à l'étage maudit, ils constatent le carnage, le yaouled dépêché d'une décharge en pleine poitrine, pour le reste, l'appartement qui était presque intact a été retourné rapidement, ce qui explique le tapis que trimbalait le sosie de Gimli

on saura jamais ce qu'il cherchait

et on s'en fout

viens par là, on va se sustenter et refaire ton pansement

et une bonne giclée d'antibiotique dans la fesse

 

beaucoup plus au sud, les géniteurs colline de sardine n'ont pas pris de décision quand à l'attitude idoine à adopter lorsque des tarés, néanmoins ci devant victimes de la colonisation, et de ce fait éligibles à un dédommagement, en veulent à ta vie

monsieur en tient pour une discussion ferme et constructive, madame en tient pour une fuite éperdue dans les forêts profondes

 

evidemment, ce genre de tergiversation peut pas durer jusqu'à la fin du monde, et un monumental coup de gourdin met un terme à ces interrogations stériles, les corps encore pantelants rejoignent les autres dans l'océan indien, plouf

il vaut mieux, d'ailleurs, que ses parents n'aient pas assisté à son abjuration planétaire, ça leur aurait fait de la peine avant de défunter, alors que là....

entre les barres d'une cité d'une autre ville péri lutécienne, qui commence au hasard par un "S" et se termine par un autre "S", un satyre rôde, on peut même déceler dans ses yeux une étrange noirceur

il revient donc sur le terrain de ses premiers exploits, si on peut dire

certains ne l'ont pas oublié, ceux dont les filles, naïves activistes, lui sont passées entre les mains

et l'un de ces pères a contacté les autres, téléphone ethnique oblige, tout ce petit monde guette la venue du crétin imbibé de testostérone et de viagra, avant que les lumières s'éteignent, il voudrait s'en mettre plein la lampe!

il marche sur l'avenus cefran desmen ou leo meblou, cuip chuip (il y a longtemps que ses méphistos ont rendu l'âme), lorsque des pères outragés, jaillissant du café des zamis lui tombent sur le râble, le chopent, le coxent, baillon boule dans le clapoir, menottes aux poignets, chevilles entravées

le bougre est assis brutalement sur une chaise du défunt bistrot (avec cette fin du monde, plus personne ne vient consommer, alors autant privatiser les arrière-boutiques pour résoudre de vieux conflits jamais tirés au clair)

"alors le priape, on fait moins l'malin, maint'nant?"

"oui li priap' ti rigol' moins?"

priape a piteuse mine, son sexe flétri par la terreur pendouille le long de sa cuisse, la salive coule sur son menton,il se tortille sur sa chaise

"hon hon honnnn!"

"y faut y enlever le truc là" dit un père outragé

"pourquoi faire?" rétorque un autre

"mais pour qu'il s'explique!" réplique un troisième

"aucun intérêt, on le fume, ci tout, ci pas compliqué"

"tout accusé à droit à un procès" reprend sentencieusement le deuxième

"procès mon ku! y a eu un avocat pour défendre l'honneur de nos filles? à moins que le dédommagement versé par son chaouch ne vous satisfasse? moi pas" (on voit que le maniement des temps verbaux n'est pas étranger à notre brave)

après maints conciliabules, l'assemblée des déshonorés s'approche du captif

"on va te la couper, te la fourrer dans la bouche et puis ensuite te griller au pitroul, vil suborneur" en réalité, ils usent de termes plus fleuris, mais avec mon ortograf incertaine, je ne puis me hasarder à les retranscrire ici

on débaillonne donc l'abducté, il ricane

"alors les darons, c'est avant qu'il fallait veiller sur vos pucelles, enfin lorsque je dis pucelles, on s'entend, hein, il était passé du monde, sinon par devant, beaucoup de l'autre coté, c'est courant en vos contrées, m'a-t-on dit"

fureur des pères qui se précipitent sur le suborneur, grêle de coups, coups de couteau aussi, le mec défunte, pas grave ils s'acharnent, on traîne le corps dehors, à grand peine, car il est gros, ventru, une lippe jouisseuse qui ne l'a pas abandonné dans la mort, on boute le feu au cadavre après l'avoir arrosé de benzine, dans le kortier, ça fait bien longtemps que ça n'émeut plus les foules

 

bien plus à l'est, dans une région d'afrance habituellement réservée aux happy fiouz, une poignée de rageux a pris possession d'un pseudo manoir nouveau riche, qui ne jure pas dans le décor général (tuiles rosées, murs chaulés, pistoches en plein air, rocailles avec escaliers en devers, salles de gym dans les pénombres des espaces intérieurs) et de ses proprios, un médiatik à chemise déboutonnée au nombril et sa légitime, renflouée au poitrail)

le mec est enchaîné dans la cour de son mas (qui en castillan signifie plus et, effectivement, il y a plus) et doit faire face à l'ire de ses interlocuteurs

l'ire?
la détestation, plutôt

imaginez une théorie de mâles de taille variable, qui ont inséré des oreillers et autres postiches sous leurs vêtements pour paraître ventrus, un faux nez de clown et des oreilles de Mickey, alignés les uns derrière les autres, en train de scander "peuglou, peuglou, peuglou" fortissimo et chacun à la main, un disque de pâte brisée (comment ont ils fait pour la cuire? la fin du monde c'est aussi la fin du gaz) surmonté chacun d'un étron chaud fumant

ils se préparent à entarter leur victime et quel entartage!

avec des tartes à l'étron, ignoble humiliation!

l'homme, qui n'a rien perdu de sa superbe, clame "en tant que membres de notre communauté de destin, l'afrance, vous devriez avoir honte, entarter est un acte fachysse !"

la première tarte le cueille au vol, étouffant ses vitupérations, pendant qu'un grondement s'élève de la masse assemblée "l'afrance n'est pas une communauté de destin, pomme à l'huile -d'olive-, c'est une communauté comme une autre! peuglou, peuglou, peuglou!"

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Carte blanche (28)

Laissée à kobus van Kleef

Que l'auteur veuille bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) que je me suis permis d'effectuer dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.

Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 1234 et 5.

Signé van Cleefax

 

Dans la buchanka,Sven, Cyrard, Thomas et Aziza roulent vers le cercle polaire,hardi petit, sabre au clair et fanions claquants dans le vent

Voilà-t-il pas qu'au loin se dresse un amoncellement de débris, matelas, pavés, carcasses de bagnoles, en plein mitant de la chaussée ?

Tchèque pointe pronostique cyrard, j'en ai vu pas mal en Bosnie, Kosovo, Mali,zentrafrik, bref, partout où la republik m'a envoyé faire mes devoirs, ralentis, je sais comment les prendre

Comment les prendre ? Mais à la hussarde ! Rétorque Sven, toutefois, il rétrograde

Cyrard se laisse glisser hors de l'habitacle, il disparaît dans le désert urbain, Thomas se réveille d'une songerie érotique où Aziza tiens un rôle équivoque, Aziza, elle, est introuvable

Comme prévu, un ouigre très peu hurbain s'agite derrière sa barricade, arrête ta caisse,eul kouffar, arrête ou j'te fume

Sven, on lui cause pas sur ce ton, même lorsque le causeur agite une kalash, copie yougoslave ou albanoche à cent levas ( véridique, lorsque les arsenaux albanoches ont été pillés, ça se vendait pour rien), même lorsqu'il est plusieurs

Et effectivement il y a plusieurs ouigres qui gesticulent au son d'une mini chaine stéréo qui éructe un rapp vociférant

Savoir avec quelles piles ils l'ont alimentée,car ça, comme le reste, ça commence à manquer

Il empoigne son 45 automatique et se prépare pour son baroud

Hé non

L'interpelleur s'est déjà effondré, le corgnolon proprement cisaillé par un cyrard qui s'est glissé dans l'ombre, les autres, incrédules, ont lâché leur pétoires et pris la poudre d'escampette

Peu importe, le retardataire remonte, et hop, sauf Thomas qui demande à descendre, ces émotions lui ont ruiné la vessie

 

Loin de là, au Valhalla, et puis aussi, dans l'Olympe, puis encore au tardenois, et aussi à la demeure des djieux hindous ( mais j'ai la flemme de chercher le nom exact) et aussi à celle des djieux aztèques, ça phosphore sec

Les djieux en ont un peu sec d'être pris pour quantité négligeable par le tétragramme

On débat et on convient d'un défi, à lui jetté,par la communauté

Une battle de rimes ( pas très original, j'aurais pu choisir un concours de prout)

Suivie d'une compétition de dance ( pas de danse mais de dance, nuance)

Et si on échoue à départager le vainqueur, on lui saute tous dessus et on lui fait son affaire

C'est le principe de la démocratie après tout,tous contre un

 

Mais les entités divines sont forcées de procéder par allusion pour éviter que le pentagramme moins un ne se rende compte du komplot

 

Comprenez bien que l'entité divine numéro un, le tétragramme ( soit cinq moins un) est alerté de tout ce que pensent ses pseudopodes ( peut on parler de pseudopodes pour une déesse aussi sexy qu'Aphrodite, ou Parvati ou Lakshmi ? , non, bien sûr, mais ce qui est évident c'est qu'elles sont des prolongements du number ouane, le tétragramme) enfin, de ce qu'ils pensent consciemment

Alors l'idée leur vient de tout faire de façon inconsciente,par instinct pourrait on dire, pas cons les djieux, pas cons du tout, et même, brillants

Pour laisser libre cours à l'instinct, ils envisagent diverses méthodes, ivresse, drogue,transe, manustupration, fornication

On convient que chacun fera à son idée

Ce qui promet une empoignade carabinée, mais la fin du monde le vaut bien

Et même, nous serions déçus si tel n'était pas le cas

 

Pendant ce temps,le corps de balais de la base secrète nazie s'active, sous la surveillance bienveillante de Dia, qui réprimande affectueusement, à tour de rôle, la prognathe et le blob

Et ça y va les invectives !

Alors les princesses du siècle de la Libération de la fammm, vous poussez les ouassingues, les scopae et mapae ? Allez, bistro,bistrooo, et que ça brille !

Il hésite toutefois à les fustiger, n'étant pas un sclavagist' même avec une héritière de l'ethnie Fang ( ce serait pourtant un juste retour des choses)

 

La nuit va bientôt tomber ( pour de bon cette fois, il suffit avec les artifices littéraires et les licences poétiques) et l'ombre du beffroi hanséatique s'allonge sur la prairie herbeuse, on voit au loin scintiller un mobile en mouvement avant d'entendre la tonitruance d'un moteur, bruit métallique un peu irrégulier dans lequel les habitués aurons reconnu le flat twin BMW

 

C'est téléphobe, superbe et magnifique, silhouette de Centaure ayant dompté une BMW R18, le nouveau néo rétro de la marque bavaroise, toute de chromes et de peinture noire, il fait un tour d'honneur devant la bâtisse, un autre, et un autre encore en agitant une liasse de papier sortis de ses fontes de selle, la sombre confession d'une présentatreuse ordinaire et la forgerie adjointe

 

on voit, croisées dans son dos, les crosses des pistolets de duel (verney carron, paris, 1820) promptement rechargés (ça ne s'enraye jamais, tout au plus ça fait long feu, il faut simplement vérifier que le bassinet soit pourvu en poudre noire et le chien en silex blond)

broum broum broum fait le flat twin

(tout à fait HS, avez vous remarqué que les seules marques à avoir morflé lors de l'instauration de la norme euro5 sont américaines? et pourtant BMW n'a fait aucune modif sur ses moteurs...ça reste un flat twin refroidissement par air, alors de deux choses l'une, soit BMW était très fortiche question pollution, consommation toussa- et j'aui du mal à le croire- soit, je n'ose l'écrire)

clac clac, les graviers giclent sous ses pneus

 

comme les autres, il passe au point mort, béquille, coupe le contact

descend tel un héros du nibelungen

 

"alors, on m'a pas attendu pour bouffer? sacrés affamés, va! en espérant qu'il me reste quêque chose à ronger...."

on lui rempli les mains de victuailles et de boissons variées, il se restaure

 

au loin on entend un bourdonnement térébrant, c'est pourtant pas la saison des moustiques, qu'est ce donc?

 

hé bien , c'est un régicide (pour l'étymologie j'ai un peu de mal, régis/îdes? les îdes de régis? je connaissait celles de mars mais régis n'apparaît pas au panthéon antique) dont la porte de la cellule s'est retrouvée brutalement ouverte du fait de la coupure de courant consécutive à la fin du monde

c'était d'ailleurs l'émeute dans les geôles et les culs de basse fosse il a pu s'en sortir non sans peine, en rampant dans l'ombre, puis il a sauté sur une trotinette lektrik abandonnée par une visiteuse de prison actuellement aux prises avec son délinquant favori, qu'elle parraine en prévision de sa réinsertion
vous dire de quelle prise, de quelles prises, il s'agit, est hors de propos, je resterai donc muet

bref, Ravaillac arrive à l'allure poussive d'un zinzin pour adulte retombé en onfonce ( il lui manque toutefois le ticheurte che guevara, le bonnet péruvien- surtout que keiko fujimori va prendre une taule, ça va être craignos pour les exportations- et les écouteurs sur les oneilles)

il est au bout de l'allée, kobus le couvre de son mauser karbine, il se demande s'il lui met un pruneau dans le bide ou dans la trogne, après tout c'est un inconnu, au dernier moment il défouraille sur la roulette avant (oui, ces trucs là ont des roulettes, désopilant!), ravaillac se retrouve le ku par terre (c'est la faut à voltaire)

 

hé oui, la faute à voltaire

l'autre se relève en couinant

"holà, qui va là?" lui lance kobus, très en verve après le petit casse croûte, en éjectant la cartouche désormais inutilisable (ting, fait elle en tintant sur le gravier)

"ami! ami! ne tirez pas, dont choute! no dispareïs! nie strilliat!" beugle-t-il de façon approximative en divers idiomes ( considérez que j'enrichi les licences poëtiques avec ce "beuglement approximatif" c'est ma contribution à l'épopée littéraire du 20ème qui se poursuit encore aujourd'hui, et qui est née avec Rabelais)

"il s'agit d'une réunion privée, je ne vois pas que nous vous ayons convié" fait Phara, très majordome anglais

l'autre entend bien taper l'incruste comme disent les djeunzs

"mais j'ai moultes compétences, mon bon seigneur, d'abord, les toutes fraîches, acquises au fond des geôles vronzaises, la sapience pour éviter les coups et les corvées, ensuite d'autres, plus solidement ancrées dans mon moi profond, je sais contester, gifler, frapper d'estoc et de taille, je suis un adepte du béhourd, moi, parfaitement!"

et il attend le verdict de nos compères

 

les compères avisent la taille courtaude du quidam, ses membres grêles, sa mine basse

un adepte du béhourd? certes, mais plutôt dans la catégorie collecteur d'éperons (d'or) ou, plus actuelle, de nettoyeur des tranchées

conciliabule

nous t'adoptons, l'ami, il nous faudra toujours un brave pour reconnaître les lignes ennemies

sous la supervision de kobus, qui a le chic pour se mettre dans le pétrin et s'en sortir s

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Carte blanche (31)

Laissée (indirectement) à Blumroch

Le dernier vampire était à l'agonie. Il n'avait rien eu de consistant à se mettre sous la canine depuis plusieurs semaines. Son organisme allait finir par plonger dans un état catatonique salvateur, risqué néanmoins -- le réveil n'était pas garanti.

Né en 1916, il regrettait la douceur de vivre de son avant-guerre. Déjà réactionnaire de son vivant, il n'avait pas apprécié, après sa conversion (mot qu'il préférait à transformation) en simultanément non-mort et non-vivant, la marche accélérée de la planète vers une forme de collectivisme despotique, dont les instruments de contrôle médico-social nuisaient à son existence au point de l'obliger à se retrancher de l'humanité pour fuir les incessants examens et la surveillance constante décidés par tous les gouvernements du monde sous les prétextes les plus grotesques dont son préféré, "le bien de la communauté", qu'il estimait le plus ignoble des mensonges.

De toutes les nuisances modernes, il maudissait surtout la carte d'identité numérique infalsifiable... qui ne l'était peut-être pas, mais malgré quelques efforts, les joies de la cryptographie sur courbes elliptiques lui resteraient éternellement un mystère, au moins autant que la décomposition en produit de facteurs premiers. Devenir immortel ne l'avait pas rendu plus intelligent.

En tout cas, plus question désormais de mener deux vies parallèles comme dans *Buffy*, *Moonlight* ou *The Masquerade*. Le vampire devait se cacher.

Aujourd'hui, réfugié dans un Paris qu'il ne reconnaissait plus, il avait élu domicile dans le métro. Ses rares sorties l'amenaient parfois à se nourrir d'un végan égaré dans la nuit à la recherche d'un magasin bio ouvert 24 heures sur 24. Le vampire n'aimait pas leur goût : leur sang était trop clair, en plus d'avoir un goût désagréable. Il préférait encore les rats qui prospéraient au point de faire fuir les chats -- animaux que notre créature se refusait à traquer, par humanité. Quant aux vendeurs et consommateurs de drogues, mieux valait les éviter totalement : les substances synthétiques dont ils étaient imbibés rendaient malade toute créature naturelle ou surnaturelle. Les prétendus exilés, prédateurs dont la présence lui était une offense, ne se déplaçaient qu'en groupes armés : les attaquer aurait été trop risqué. Ils étaient peut-être responsables de la disparition de ses congénères. Il était probablement le dernier de son espèce, se dit-il avec mélancolie. Dans un moment facétieux, il rendit hommage à Matheson comme à Bergier en se disant qu'il ne serait même pas une légende.

Le vampire ne devait plus compter que sur le hasard, et encore avec de la chance.

Cette nuit, s'il voulait prolonger sa survie (il n'osait plus dire : sa vie), il devait impérativement se nourrir et se nourrir vraiment. Avec la plus extrême prudence, il se déplaça dans le dédale du réseau souterrain pour émerger dans un quartier chic et tranquille. Il y avait repéré un endroit propice à la chasse, près du siège d'un parti politique et de quelques restaurants ouverts uniquement pour les riches et puissants, évidemment interdits au *pecus vulgare* confiné chez lui par la force des amendes et de sa lâcheté. "Ils n'ont que ce qu'ils méritent", pensa fugitivement notre vampire sec de cœur, concentré sur les rares silhouettes présentes dans les rues que n'éclairait que l'amicale clarté de la lune.

Pour la première fois de ses vie et non-vie, il eut une pensée reconnaissante pour HidalgogolE et ses complices tarécolos qui avaient récemment supprimé l'éclairage nocturne. Bénie soit la déesse Alea ! Une jeune femme se risquait dans une contre-allée obscure, seule, pour gagner sans doute sa trottinette électrique ou un immeuble proche.

Le vampire impatient fondit sur sa proie, y planta ses crocs avec bonheur. Il eut tout juste le temps de trouver suspecte l'âcre saveur métallique, ordinairement bienfaisante, du liquide chaud. La première gorgée lui donna le sentiment d'avaler de microscopiques lames de rasoir, et... vivantes.

Notre immortel, sur le point de connaître la terrible et définitive mort ultime, formula une dernière réflexion avant de se disperser en fines particules enflammées : "Zut ! Une quadruple vaccinée..."

 

Le Numéro Six referma alors son livre de contes, adressa un sourire aux trois enfants dont il avait la garde et leur dit, avant d'éteindre la lumière et de quitter la pièce pour rentrer chez lui au Village : "Voilà, vous savez maintenant pourquoi tous les vampires ont disparu. Bonne nuit, les petinenfants. Demain, le gentil docteur passera faire votre injection hebdomadaire."

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Carte blanche (30)

Laissée à Kobus van Cleef

 

Que l'auteur veuille bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) que je me suis permis d'effectuer dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.

Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 1234, 5 ,6 et 7.

Signé van Cleefax

Épilogue

Le loup fenhir, comme les autres membres du panthéon, a disparu dans le big crunch

Poil roussi,crocs émoussés

Pour la soirée wok tajine à l'Elysée, ça y ressemble quand même

Le sibérien, aveuglé par sa montée hormonale, ne se contrôle plus

Il bascule Loki à plat ventre en dépit de ses protestations

Pas trop énergiques, les protestations

Lui écarte les globes divins de ses mains robustes

Va pour pointer son Priape vers l'endroit le plus sensible

Comme ça, sans préparation aucune, sans oindre l'ensemble d'huile de pignons de cèdre de Sibérie ( ne me demandez pas d'où je tiens tant de détails, ce serait gênant et pour vous et pour moi, disons seulement que j'ai de-tres- mauvaises lectures), il a trop pris la confiance pour se comporter ainsi
Et là, drame !

On entend un couinement retentissant, un craquement sinistre, un beuglement primitif

Rupture des corps caverneux du sibérien, hématome du scrotum ( ça rime !) flacidite du membre et, en même temps ( vous voyez bien que la soirée machin était bien localisée) fissure du canal anal de Loki,plaie muqueuse et sphinctérienne

Lorsqu'on parlait de soirée à l'Elysée, hein, on n'était pas loin du compte

Mais c'est pas tout

Les deux protagonistes se désunissent

L'un d'un côté l'autre de l'autre

Et sur un fragment de croûte terrestre de 600 m de long, quasi un confetti dans l'espace, c'est comme s'ils étaient encore accouplés

Et ils gémissent tour à tour

Aïe aïe aïe, mon zizi

Aïe aïe aïe mon kuku

À tour de rôle, voyez

Puis à l'unisson

Concert de damnés dans la géhenne

Putain,l'enfer, c'est vraiment les autres

On a eu raison de tous y passer lors de la bataille finale

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