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Carte blanche (21)
Laissée à Kobus van Cleef :
Pour ne prendre que l'exemple d'Ulysse,son bildungSroman, peut être le plus archétypal de la littérature européenne, vous savez, ce truc que les dirigeants auto proclamés n'auraient jamais rencontré
Hé bien, Ulysse n'a pas fait de l'applaventrisme
Dans son roman de formation, il est rusé ( c'est lui qui démasque Achille, c'est lui qui s'introduit dans Troie, c'est lui qui y introduit le choale) dominateur et séducteur ( c'est lui qui nique circée) jouisseur ( c'est lui qui se fait enchaîner au mat pour profiter du chant des sirènes,concert gratuit,loge privée, sans débourser pour ça,les autres souquent comme des galériens, sans muzak) cruel ( il finit d'aveugler le cyclope) et jaloux, revanchard ( il liquide tous les prétendants de sa femme)
Tout ça culmine avec cette scène expiatoire où il les sagitte tous alors que les mecs sont désarmés
Ça correspond plus trop aux standards demokratik européens qui veulent qu'on ne séduise pas les magiciennes, qu'on ne flingue pas les amants de sa femme ( peut être même que ces standards exigent qu'on leur serve le p'tit dej ensuite, avec différents choix de confiture) qu'on ne s'acharne pas sur les borgnes ( sauf jean marie, là c'est permis) qu'on ne profite pas indûment des invitations gratuites aux concerts, surtout lorsque le personnel rame pour maintenir la baraque ( le bateau, l'entreprise, la boutique) à flot
J'aurais bien eu envie de dire merde pour les standards demokratiks européens, Ulysse est notre père à tous
Forcément, il a tant tellement navigué (20 ans, il paraît) qu'il a dû semer des battards dans toute l'ionie, l'Adriatique et la Méditerranée orientale
Mais nous devrions en prendre de la graine
La scène finale, lorsqu'il enjambe les cadavres convulsés de ses rivaux, le strechnine à la main, en engageant un nouveau chargeur, visant le rescapé, adossé à la porte, chiant de trouille
Un Jésus aurait pardonné, évidemment
Un achéen ne pardonne pas, dit il en pressant la détente
De naïf au début ( enfin, un peu) il deviendra dur et compact comme de l'olivier noueux
Soyons dignes d'Ulysse
11/02/2021 | Lien permanent | Commentaires (22)
Carte blanche (25)
Laissée à Blumroch
Le camp orwellien du Vrai, du Beau et du Bien a contre lui non seulement la nature qu'il combat, mais aussi le divertissement mathématicoludique appelé "Conway's Life", récemment évoqué dans un musicalmar. La vie est mal faite, et le jeu d'icelle aussi, comme en témoigne cette image montrant l'apparition, terrifiante autant qu'inattendue – mais heureusement fugitive --, d'un symbole maudit en versions sinistrogyre et dextrogyre (le ying et le yang, à n'en pas douter). En vérité, le wokisme désireux d'effacer toutes les manifestations du Mal a du travail pour au moins mille ans -- ça tombe bien, c'est sans doute la durée de l'Eurislamoreich, au moins dans les rêves de ses promoteurs.
24/05/2021 | Lien permanent
Carte blanche (29)
Laissée à Kobus van Cleef
Que l'auteur veuille bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) que je me suis permis d'effectuer dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.
Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 1, 2, 3, 4, 5 et 6.
Signé van Cleefax
La fine équipe de bikers dans la base nazie,aux confins de la frise orientale s'interroge
Qui sont ces gugusses là bas ?
On pourrait leur envoyer un obus de mortier, la kampf gruppe qui était stationnée ici au siècle dernier (première moitié) a laissé des trucs
Plein de caisses soigneusement rangées, étiquetées
Ou alors jetter un œil dans la lorgnette ?
Des ombres évanescentes là bas au loin, puis en faisant la mise au point, des faciès grimaçants qui tentent d'éviter la lumière dans les yeux, comme des repris de justice interrogés dans des commissariats
Pas de moyen d'identification, ni drapeau ni bannière ni fanions
Attendons le matin pour envoyer une reconnaissance, il y a un side car zundapp avec une MG42 qui a l'air en ordre de marche
Pendant le reste de la nuit nos héros ne sont pourtant pas très tranquille
On sent confusément des forces obscures qui rôdent autour, dehors, dans ces marais assagis et anciennement drainés, après tout, ne sommes nous pas dans la région des tourbières ?
Celle où fut découvert l'homme de tholund, et puis d'autres ?
Les fantômes plus récents n'effraient pas nos amis, on dira que c'est la puissance tutélaire du passé historique, ce serait plutôt motivant
Mais l'inconnu qui rôde, hein, je t'en fais cadeau
Si tu aimes
Vers matines ( soit 5 heures, lorsque le cerveau est bien ramolli par une nuit de veille) on entend un long hullulement et des mots incompréhensibles, dans une langue pourtant familière
"Vivronsomb, léplusombre, fachysse fachysse..."
Le tout se perd dans les échos d'un feu de mousqueterie, pas franchement nourri mais calme et déterminé, on dirait que le tireur ( car on a l'impression d'une seule arme) ne choisit de ne faire feu qu'à coup sûr, un homme qui ne vide pas son chargeur à l'aveuglette
Aussitôt,branle bas dans la base, de toutes façons il fera jour d'ici peu
On envoie deux trois obus de mortier dans les roseaux, histoire de tester l'ennemi puis des fusées éclairantes, on convient d'un code couleur pour interrompre ou reprendre le marmitage
Et nos braves s'avancent ( portant sur leur front une mâle assurance. Mâle, bien évidemment, et non point femelle, je sais c'est quasi une injustice et une injure pour nos sœurs, mais c'est ainsi) Rosalie au canon ( j'ai toujours trouvé que les baïonnettes des armes anglo-saxonnes ou Hallemandes étaient risibles,courtaudes,pataudes, quasi des couteaux de boy scouts, alors que Rosalie, ou même celle du mossin nagant, c'est autre chose, ça a une valeur démonstrative avec sa pointe rébarbative, ne me demandez pas comment kobus a pu monter sa Rosalie sur un mauser, il l'a fait, c'est tout) dans les berges marécageuses
L'aube qui tarde à venir, les bruits de l'echauffouree au loin, les roseaux, la brume qui monte du sol, les silhouettes imprécises dont les ombres sont déformées par la lueur des fusées, on se croirait dans le roi des aulnes, bon gû !
Au bout de peu, ils préssentent du mouvement devant eux, ce sont de considérables personnages télévisuels incultes qui s'agitent
La survenue de nos bikers, bien qu'ils ne soient pas au complet, d'autres ont gardé la base, fait fuir ce ramassis de beaux parleurs, qui ne parlent plus, mais qui crient
On avise, au sol, une de ces créatures fantastiques, blessée au flanc, on la presse de répondre à nos questions
On apprend alors qu'une partie non négligeable des folliculaires vronzais, malmenés par les diverses gubernatures, n'est pas en mesure de s'offrir un refuge sous les cieux toujours bleus du Lubéron ( quoique, le Lubéron, parfois ça crains) , de la rive sud de mare nostrum ou aux Maldives, mais a opté pour une retraite vers l'est, en pensant que l'homme fort du Kremlin pourrait être disuasif envers la racaille qu'ils célébraient lorsqu'ils pouvaient lui échapper mais qu'ils fuient maintenant qu'elle est à portée
Les choses sont donc claires
Kobus dépêche le graphomane d'un coup de Rosalie en travers du tronc et on se remet en marche ( réellement, pas métaphoriquement)
Les cris se font plus précis, les détonations plus espacées, le tireur va manquer de munitions, hardi les amis, à la baïonnette !
Et l'on tombe sur une pitoyable déroute de comiques télévisuels, de désinformateurs,d'objecteurs stupéfiés et stipendies
Le combat qui s'engage et se termine presque aussitôt n'en est pas vraiment un, kobus encore lui, liquide d'un coup d'estoc un escogriffe qui se dresse devant lui dans la roselière, écharpe rouge et miteuse autour d'un cou de vautour,goutte au nez, le misérable expire en murmurant "vous n'aurez pas ma haine..."
Cependant la troupe a fait prudemment sa jonction avec les assiégés, quelques cris de reconnaissance ont suffit
Se montre alors un gentleman, très angluche, tweed camel, casquette old England, pétoire fumante au creux du coude
C'est Sven !
Toute la troupe le salue d'un triple hourra
nos amis, après reconnaissance vocale ("qui vive?") puis lancer d'une fusée verte, se congratulent
ces rudes gaillards sont sortis de la boue et de la sanie du marécage, des brindilles accrochées à leurs barbes de sapeur (pas les sapeurs congolais, espère, les autres), qui leur font des têtes d'étranges génies néolithiques, ça, le regard farouche, le sang qui les macule, leur musculature qui joue sous leurs vêtements détrempés, on se croirait dans un von salomon de la bonne année
Sven les attend, un brodequin négligemment appuyé sur le marche pied de la buchanka, il a rempli le fourneau de sa pipe d'amsterdammer et il lance des ronds de fumée vers le ciel
sous sa botte gît une manière de saltimbanque
vu de près c'est une saltimbanque, du moins autant que l'on puisse en juger, petit boudin blond à la tignasse collée sur le crâne sans aucun style, fagotée dans une brassière estampillée d'un grand nom (pour geignards que soient les médiatiques, ils se procurent des horripeaux coûteux, inadaptés à la vise simple et vraie mais coûteux toudmême, comment font ils, toujours à pleurer misère? Dia me glisse dans l'oreille qu'il s'agit de ventes privées, la façon des vendeurs de frusques pour fidéliser sa clientèle, et de flatter sa vanité à pas cher, car oui, il faut qu'on y revienne, on peut diviser l'humanité en trois catégories, l'homme, la brute, le fat, suivant la classification de boni de castellane), les braies souillées de taches suspectes (mais qui garderai le contrôle de sa vessie en voyant surgir des hommes armés et déterminés? personne, je vous le dit, personne)
d'habitude, elle officie sur les ondes (si seulement....mais non, elle gerbe dès qu'elle embarque , même une péniche) subventionnée de la radio d'état pour dégueuler des insanités sur tout ce qui ne lui ressemble pas, et pour applaudir d'autres créatures obscènes
là, c'est plus la même chanson, on pourrait même dire qu'elle ne chante plus
hé bien nous allons la faire chanter....
on s'y colle
"nom prénom grade, ton unité, vers quoi tu faisais mouvement?"
"gneu?"
une torgnole d'anthologie lui efface l'interrogation , c'est désormais la peur qui se lit dans son regard et sur sa face blême
on a raison de dire qu'un prisonnier doit être interrogé à chaud
ça y va
"charlotte 't'hacker (c'est du flaminche, oui, je maîtrise parfaitement les patronymes européens, c'est un autre de mes dadas), on tentait de rejoindre moscouilles où la rédac' de la radio a un grand appartement ( à coté de celui de l'aberration et de l'immonde pas loin de l'arbast où c'est celui du figamerde), un kollektivi racheté à un milliardaire par accointance spéciale mais la colonne de SUV est tombée en panne on s'est perdus on est des victimes y faut me croire, snif et ouin, vous allez pas me tuer quand même je vous ai tout dit vous pouvez demander aux autres si on vous attaqué c'est que vous aviez un véhicule qui roule je peut payer mon hébergement chez vous"
une seconde mornifle la fait taire
"je rêve ou bien la sauterelle envisage de nous proposer la botte?"
"non non, tu rêves pas"
"j'aurais bien une idée, après tout il faudra bien quelqu'un pour cuisiner et nettoyer la base"
"exact"
un bruissement dans les roseaux, on voit apparaître un abruti ébouriffé, une barbe de trois semaines ( soit une semaine plus deux), encore un saltimbanque, celui là dispense ses effets via le papier, c'est l'auteur des désormais célèbres "plaques tectoniques de la misère"
peu de chances qu'il sache passer un balai, le bougre
un autre encore sort derrière lui, plus interessant , dodu, lui aussi avec une barbe d'une taille intermédiaire, trop longue pour les deux semaines de chaos, trop courte pour être réellement une barbe, le faciès vultueux du pochetron mondain
"ha celui là c'est différent, il pourra rentrer dans le corps de balai, il gardera les récipients, t'as pigé la bazoche? tu gardera les seaux! ha ha ha!"
l'autre, vaincu, acquiesce
sur ce, après avoir partagé un peu de tabaque, nos garçûs s'en vont , dans l'aube naissante, parmi le vol de la grêbe huppée et le coulibier rameux, au milieu des senteurs âcres de la presle et de la tourbe
Bon,y a eu envolée lyrique, j'avoue, mais c'était pour la bonne cause
La cause littéraire et fictionnelle
En connaissez vous une meilleure ?
Moi pas
Cependant, tandis que la troupe rentre au cantonnement, l'aube n'apparaît pas si radieuse que ça
Les oiseaux ne s'ébattent plus comme ils avaient coutume de le faire depuis deux semaines, un vent sournois couche les joncs, de sombres nuées alternent avec des éclairs bleuâtres, une odeur de pet de sorcière monte de la vase se mêlant à une senteur d'ozone qui descend du ciel
Sven, en guidant le véhicule, pronostique une fin du monde à brève échéance
Il expose son projet à l'assemblée réunie, il faut que cet accomplissement reste inoubliable
Par moment on sent quelques ondulations du sol, la terre tremble, elle frissonne
22/07/2021 | Lien permanent | Commentaires (17)
Carte blanche (23)
Laissée à Blumroch pour le chapitre entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.
Pour aider à la compréhension de l'histoire il est vivement conseillé de lire la première partie qui se trouve ici.
Signé van Cleefax
william de la porterie, séparé de pèche melba, s'emmerde à 100 sous de l'heure dans son abri antiatomik du wioming ou du nevada
pourtant il a tout
TOUT!
de la bouffe pour un siècle, de la dope pour deux, de quoi picoler sans interruption jusqu'à la fin du monde (et du bon, mouton cadet et chambolle musigny, tiens, plût au ciel qu'il me propose la clé de sa cave, je la prendrais!) des films en pagaille, une section de pin up triées sur le volet avec certificat de non contagion (mais avec certificat d'aptitude au sport horizontal) des caisses de viagra et des bidons de lubrifiant
mais il a oublié le PQ
et il a la pétoche d'aller en chercher en ville, c'est chez les mormons où y a le general store le plus proche, à Zion, et tu sais que c'est pas des rigolos, d'ailleurs ils sont tous en prière dans les rues, il pourra pas passer avec son quat quat, il sera obligé de se joindre aux lamentations, bref, il en est réduit à courir derrière la dune pour déféquer puis enterrer les sous produits de ses chimies intimes avec une pelle pliante (LA pelle des GI, celle dont le manche dépasse vers le bas du rucksak dans les films de guerre et qui, inexplicablement, ne gène pas lorsqu'ils courent vaillement à l'assaut des positions ennemies, bon, il faut dire que les ennemis sont des niaks et des nazis, alors hein)
bon, l'hélico des marines qui a été dépéché pour récupérer william se pointe, loin sur l'horizon, le soleil écrase tout ça, comme il a décidé de s'exiler quasiment en plein désert (je préfère, en plus j'aime beaucoup l'Arizona, enfin j'aimais lorsque j'y suis allé, mais va savoir si on pourra y retourner un jour, je veux dire, avant que les lumières s'éteignent) ça va donner une scène façon ouestairne
ça ne rate pas
william a acquis auprès de négociants malhônnètes divers systèmes de protection actifs comme on dit lorsqu'on veut cacher la merdochat
ça s'active automatiquement, bien sûr, c'est l'intelligence artificielle qui veut ça
genre équation facile à résoudre
hélico plus fin du monde plus patron en train de chier derrière la dune égale menace
suite logique (une ittération selon une chaîne de markov bien huilée, pas un maillon qui grippe)
1) mettre le patron à l'abri
2) liquider les gêneurs
3) reprendre la veille active
tir conjoints de canons beaufort pilotés par radars nouvelle génération, ça devrait faire l'affaire
et, effectivement, le livreur Uber qui amenait du papier lotus tripla épaisseur, est tué net, son camion de livraison incendié
les marines, eux descendent à distance et se radinent au pas de course, hop hop pour constater les dégâts
une camionnette avec du PQ incendiée, un livreur Uber occis et William de la porterie gisant dans un coin à l'agonie, un crotale l'ayant mordu au scrotum alors qu'il poussait pour exonérer une ultime bouse glaireuse, l'ophidien stressé par les détonations du beaufort ayant réagi comme tout ophidien, en mordant ce qui passe à portée
pas jojo, le tableau
on peut dire qu'ils n'y sont pour rien, ils n'ont pas tiré une cartouche, mais passeront ils au tourniquet eux aussi?
oui, l'intelligence artificielle, un système de merde dont même le PDG de l'entreprise rivale n'a pas voulu pour ses bagnoles tout automatique, l'IA donc a identifié la menace , elle est allé chercher dans la base de données sise dans un serveur californien, lequel avait grillé, c'est passé sur le serveur relais (nouveau mexique) lui aussi grillé (les ingé de la maintenance réseau vivent les derniers jours de l'humanitude avec des expérimentations sexuelles, bondage avec chihuahua, fist fucking avec piments jalapenos, consommation de poppers et de budweiser-même si ça parait antinomique ça marche-) puis sur un autre en mandchourie, là c'est pas grillé, c'est débranché ou ça n'a jamais existé (william a payé mais les noiches n'ont jamais installé le truc, ils ont simplement encaissé le fric) de là redondance cyclique sur le programme de la conduite de tir, collision avec le bus du programme initial, et vlan, c'est le véhicule à quatre roues qui morfle, pas plus compliqué que ça
le sous secrétaire peine à expliquer tout bien au secrétaire du home office
on va pas pouvoir vitrifier la planète en fait
et pourtant y aurait besoin
oui, je vous assure, il y aurait grandement besoin
en désespoir de cause, nouvel essai du bouton nucléaire
autre son , on entend "wouch!!!"
joie de l'assistance, le bouzin est réparé!
en fait non, c'est les techniciens de surface de la maison blanche qui passent l'aspirateur
on peut redouter la fin et avoir l'amour du travail bien fait, non?
pendant ce temps , en europe, une dame forte en gueule, pourvue d'un mouton mort en guise de chevelure, tente de ranimer la flamme d'un monôme de racialistes qui défilent derrière elle
justice pour radada! Crie-t-elle
et les autres de renchérir , pénis pour ta tata!
ils déboulent aux tarterêts soit très très loin de beaumont sur oise, avisent les conséquences de la baston avec les forces spéciales et celles de la rixe avec la bande de grigny
en cette fin du monde, ce ne sont plus les cadavres ou leur vue ou leur abondance qui surprennent, mais le fait que, comme d'habitude, il n'a ai pas de blancs ou si peu parmi les allongés
elle va entonner un chant funèbre aux mânes des cailles de técis lorsqu'elle avise, au loin, une silhouette qui détale entre les barres, entre les carcasses de bagnoles
chose étrange, la silhouette est casquée d'un intégral et affublée d'un costard grisâtre de comptable, loin devant elle, un scoutaire de bonne cylindrée bourdonne en taillant la route
sus!
sus au gwer qui se carapatte là bas!
car il ne peut y avoir qu'un gwer à se promener dans les técis en costard et casque intégral
un gwer pas très malin, en sus, et pas très véloce non plus car ils viennent de le rattraper sans efforts
et lorsque je dit sans efforts, ils sont même pas essoufflés, alors que le mec en question est paniqué, la buée recouvre l'écran de son casque, il s'est cogné à peu près partout, est tombé, a déchiré son futal et démasque ainsi un grotesque kangourou superman
la troupe l'apostrophe en ces termes
"alors, le blanc, on voulait nous fausser compagnie?"
on relève la visière, le mec a l'air totalement abruti, une synthèse
grassouillet, il est de plus bègue à n'en plus pouvoir, émaillant ses questions de heu très discordants
"c'est nous qu'on pose les questions, ici!" tonne l'égérie à mouton mort sur le crâne
elle est aussi grassouillette que lui mais elle le porte mieux, en raison de sa taille, de sa prestance et de son bagout, alors que son vis à vis a le charisme d'une huitre morte depuis une semaine ( ou d'une pizza froide au choix)
puis une lente élaboration se met en branle dans sa cervelle épaisse, ce type, ça serait pas....si ce présentateur télé un peu chelou, comptable plus scoutaire avec chauffeur plus casque intégral plus grassouillet....ça peut jouer
d'autant que le type déclare "ne touchez pas à ma personne, toute ma vie je me suis battu pour, non rien"
déclic
"ça serait pas maître capello? ou le mec de nice, celui qui a gagné des prix à moto?"
difficile de statuer, elle ordonne qu'on le mette dans le goutebeï
le goutebeï en ouest africain, c'est le parc à chèvres, tu peut parquer des tas de trucs, des chèvres, des moutons, des hostages, tout
en l'occurence, les hostages n'ont aucune valeur puisque personne ne va les racheter mais comme viande fraîche oui pourquoi pas? en effet la fin du monde a désorganisé la chaîne lojistik de la GD et bien souvent, on manque de tout dans les kortiers
ou alors pour l'échanger contre une cargaison de mac chicken? ça peut s'envisager
toujours est il que notre triste rondouillard en devenir sent le monde s'ouvrir sous ses pieds
resté seul avec l'égérie monumentale il tente de dialoguer, de la convaincre
"j'étais venu voir machin, celui dont l'anus fut ruiné par la police, vous savez, je l'ai pas laché alors que toulmonde l'a laissé tomber"
l'autre, ces discours elle n'y entend goutte, mais dans cette bouillie verbale (casque, bégaiement, confusion, et puis aussi un peu de toch ) elle retient quelques mots "anus, lécher, machin" et comme elle est d'humeur folâtre, elle arrive à se convaincre que le mec lui propose un anulingus pour prix de sa libération
banco!
elle l'entrave des poignets, le débarrasse de son casque, l'allonge sur le sol de la cave, au milieu des denrées récupérées du LIDL (promos sur les chaussettes basses en tissu mélangé, cafetières à piston made in viet nam, consoles PS2 et tout à l'avenant) se trousse haut et l'enfourche en s'agittant
le malheureux en dessous, s'il n'est pas tué par l'odeur, le sera par le poids
ou inversement
toujours est il qu'il s'étouffe longuement avec frissons et spasmes avant d'abdiquer
lorsque sa partenaire se relève, frustrée d'avoir été laissée sur les berges du plaisir, elle tente de le réanimer d'un coup de savate, tu parles, il est bleu violet avec des pétéchies sur les conjonctives et la sclère
triste fin
d'autres fins sont plus fun et au moins aussi ridicules
ainsi d'un thuriféraire de la soffrans' transmissible de génération en génération ( ce qui implique une transmission de la culpabilité d'autres générations en autres générations, effet miroir parfait, on se croirait en cours de maths avec la théorie des nombres imaginaires) qui, au seuil d'un musée dédié à l'âme d'une gentille écrivaine et qui glisse sur des pointes bic, dérape et se rompt le cou en bas d'un escalier (aux pays bas, les maisons sont étroites, beaucoup d'escadrins, même dans les musées)
ou d'un toucheur de beaux fils à lui confiés qui défunte en buvant son foscao du matin, tout simplement parce qu'il s'est levé brusquement en regardant par la fenêtre de la cuisine du mas provençal, a marché sur la ceinture de sa robe de chambre et s'est empalé sur le couteau à pain, direct dans le foie, une agonie de trente minutes et le fait que sa belle fille folliculaire soit dans les environs n'a rien à voir
loin de là , très loin, dans un paradis fiscal et néanmoins extra européen, l'ordonnateur du pouchepoule se questionne
quelque chose a foiré
mais quoi? et où?
il pourrait se poser la question longtemps, mais l'arrivée d'un gromando slamique qui débarque sur le sable fin de la plage en semant la terreur parmi les gardes de la rézidenz coupe court à ses ratiocinations
on ne sait d'ailleurs d'où viennent ces gars là, on n'entend goutte à leur sabir, mais on a compris une chose, une seule, c'est sauve qui peut!
sauf que ça peut peu, si j'ose dire, et au bout
14/05/2021 | Lien permanent | Commentaires (24)
Carte blanche (27)
Laissée à Blumroch pour les chapitres entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.
Que les auteurs veuillent bien me pardonner les rares coupures (digressions, apartés, private jokes...) réalisées dans le seul but de rendre l'histoire plus compréhensible.
Pour suivre au mieux les péripéties de ce récit il est vivement conseillé de lire les précédents épisodes : 1, 2, 3 et 4.
Signé van Cleefax
plus à l'est, le tsunami stercoral a eu raison de la jactance du pipozof au grand soulagement du voisinage, ils pourront crever en paix, comme le projet planétaire le prévoyait, sans personne pour leur corner dans les ouïes et les culpabiliser, ce qui est mieux quand même, vous en conviendrez
sa légitime est restée ligotée à une chaise (louis ghost, plastoc transparent, non recyclable évidemment, philippe stark, ils auraient pu acheter du teck mais c'est tellement répandu que ça fait petit bourgeois alors, hein)
elle commence à avoir des fourmis dans les jambes
et envie de pisser, aussi
survient sur ces entrefaites un séïde de moumou, le dirigeant d'un pays riche, riche de pitroul mais c'est à peu près tout comme richesse
ha si
riche aussi du nombre de ses tribus, qui ont passé leur temps à se bastonner, et qu'il a réunies dans une confédération artificielle qui a éclatté peu de temps avant sa disparition
voilà, vous le remettez?
eclatement de la confédération que l'on doit à....
bref
le clampin se radine sur ses deux pieds, on voit bien qu'il cherche quelqu'un ou quelque chose, il a un petit papelard, une gentille paperolle à la main avec un plan, probablement
il stoppe devant la grille largement ouverte que les visiteurs ont laissé béante, remonte l'allée, tombe sur le monceau fécal autour duquel bourdonnent tous les diptères de la création, s'en éloigne à cause de l'odeur, revient
une voix le tire de sa méditation
"hé ho, prince du désert, viens me délivrer et je suis toute à toi!"
le gus, cette invite impudique, ça lui fait ni chaud ni froid, il s'approche néanmoins
"c'est à moi que tu t'adresses sur ce ton, charmouta al ibliss?"
l'égérie pipozofik, déboussolée par cette entrée en matière, éclate en sanglots
"j'ai trop envie de pisser, chuis triste, mon chéri universel et médiatik a défunté, comme nous tous mais en pire, délivre moi, prince charmant"
il l'envisage sans mot dire, sans maudire et pourtant il pourrait
elle reprend, sa nature reprenant le dessus
"délivre moi, merde! je t'offre mon corps, ça t'suffit pas? qu'est ce que tu te crois, le sel de la terre? c'est réservé aux autres, tu l'sais bien, allez magne"
le mec s'interroge, il sort un lingue de sa poche, cisaille les cordes qui retiennent la vioque prisonnière, la voilà libre, elle s'effondre au sol, ses jambes ne la portent plus, le gus l'empoigne par sa ceinture rutilante (hermès? doux et cabanes? peu importe) la boucle lui reste dans la main, une camelotte pareille, c'est gâcher
il la redresse habilement, tu vas me suivre, la mouquère, c'est ton homme là bas, sous la merde? (il prononce "mârde" ce qui peut le situer natif des ardennes ou des flandres vronzaise, à moins que son professeur de vronzais soit issu de ces contrées)
oui, hélas, c'est lui, des ordures l'ont lapidé, enfin, l'ont coprolisé
crotte je lui réservais un sort plus enviable (grillé au pitroul puis cadavre exposé, dans la plus pure tradition loco-régionale) mais j'ai été pris de court, sais tu où je peut trouver ses complices?
mais complice de quoi? de qui? mon homme n'a jamais fait que du bien
ouais, la destruction de mon pays, du bien? celle de la serbie, pareil? pour ne parler que des plus récents, bien sûr
j'ai le numéro de cellulaire de machin, le jockey, et de truc, l'héritier de la colère de son père
tant qu'à faire, envoie les adresses
elle fait
il la remercie d'une balle dans la cuisse, elle s'effondre, sa vessie la lâche, l'urine et le sang se rejoignent pour former une flaque de mauvais alloi (sens premier du terme) sur le bloudjine de marque, usé avec componction par les vendeurs dans les corners de nioullorque (je le sais, j'en ai vu de semblables, 450$ à l'époque)
loin de là, les surnuméraires de la base antimissile de l'armée la plus morale au monde (qui reflète donc la moralité de la société qu'elle défend) ont gagné une station balnéaire sur un rivage cuit de soleil, mais en général, animé par des teufs nocturnes, de véritables saturnales, pas bien loin de là
en déambulant, sous l'effet des substances ingérées, ils heurtent différentes personnalités
l'une d'elle au moins, avec barbe taillée, lippe molle et verbe haut, ne leur est pas inconnue, c'est un autre mediatik vronzais (décidemment ya que ça!) chargé du décervellage de la populace à lui confiée par l'heureux hasard des contrats télévisuels, en plus le gus est d'une vulgarité à faire rougir un gendarme
le type, au blaze qui peut se décliner à la façon assinienne (dont il reprend la scansion ternaire) les refoule mollement, il faut dire qu'il a des nouilles plein les poches, on se demande bien pourquoi
ils le basculent à nouveau, plaf, le mec dérape sur ses farfalles glisse dans le caniveau et de là jusqu'à la mer rouge (pourquoi rouge? aucune idée) où les méduses lui administrent une sévère avoinée à base d'histamine
asthmatique de base, il défunte en quelques minutes, dans l'indifférence de son public, non prévenu il est vrai (pour une fois, peut on dire, pour une fois, on n'a pas emmerdé la populace avec la geste de nos pipeules, dommage que ça survienne si tardivement, je me plaît à imaginer un livre "le dit et la geste des pipeules" et en l'ouvrant , rien, immaculé, le désert!)
Poursuivons
L'amuseur public et néanmoins télévisuel, une fois dépêché, sans fioritures, notre groupe se met en quête d'autres contributeurs à sa rage exterminatrice
C'est presque chose faite en avisant un homme ( et plusieurs faaaammes pourrait on dire, mais non, ses faaaammes respectives et successives sont restées en des lieux plus trankils) bien connu des frankaouis par ses activités néfastes lorsqu'il était"aux responsabilités"( mais dont il a toujours refusé d'assumer les conséquences) et par sa démarche et son attitude ébrieuse et/ou vous m'avez compris
Ils l'abordent donc, en des termes fleuris, mais l'autre ne se laisse pas entreprendre, il les rabroue donc d'un lapidaire "cass'toi,pov'kron"
Les supplétifs, ça leur fait peine, un langage aussi pauvre, ils vont donc tenter de lui inculquer les bonnes manières
De nouveau dans l'hexagone, une idiote, folle de son corps et de son ku, rattrapée par les images et sa sex tape diffusée sur le ternet, est prise à parti par une cohorte de tendeurs qui passent le temps comme ils le peuvent avant l'extinction des lumières (1)
Les Kamerads Blumroch et kobus ont repris la route pour chercher d'autres crétins et crétines utiles à qui faire avouer la forgerie qu'à consisté la défense du klima
Dans l'autre hémisphère, les corps des aktivistes colline de sardine ont enfin été dégustés par la faune océanique
Par contre celui du petit maître à penser, qui n'avait pas songé qu'en transformant la patrie en hôtel on risquait d'être confronté aux humeurs du voiturier et du garçon d'étage, ce corps là, dédaigné par les bestioles marines ( c'est vrai qu'il est très laid) flotte jusqu'au rivage où il s'échoue en faisant des bruits de canalisation avec son ventre gonflé de gaz de décomposition (2)
(1) il y a quelques années j'avais lu un article dans le nobs sobrement intitulé "Jackie et Michel ont gâché ma vie" qui retraçait l'histoire d'une femme, voulant remettre du piment dans son couple et tournant en toute connaissance de cause, un film porno amateur avec Jackie et Michel, il est vrai qu'elle avait pas l'air très habituée, surtout,aux dires du journalope ( je sais pas j'ai pas vu le truc) lorsque un des protagonistes lui sussure "et maintenant, qui va se la prendre dans le ku ?", bref, cette idiote s'insurgeait car, des années après, la sex tape ressortait sur le ternet et tout son voisinage lui glissait des allusions
(2) ça c'est une réminiscence de Giono, le hussard sur le toit, lorsque Angelo Pardi défait en duel un assassin en uniforme ( qui traîne les pieds en marchant) lequel meurt en relâchant sa tripaille, je me souviens que sur France ku il y avait une pièce radiofonik et que l'extrait était très bien rendu, plaise au ciel que nos hostiles finissent ainsi
Une présentatrice télé un peu décatie, ménopausée et fortement fessue ( dixit professeur Choron) anciennement cocue, ayant fait l'objet des attentions gourmandes de la presse pipeule, tourne et se retourne dans son appartement parisien et haussmannien, au milieu de toiles de maître
Elle n'est pas descendue dans les périphéries pour affronter la fin du monde, à l'inverse des autres membres de la caste journalistique
En fait, l'imminence de la fin n'est pas corrélée au chagrin de la perte, elle s'étonne de ne pas être plus triste mais elle en a tellement vu qu'un peu plus un peu moins, hein, à ta santé si tu arrives encore à t'emouvoir, elle, elle a déjà donné
Enfin elle a surtout donné par procuration,hein, elle fait partie des heureux élus qui peuvent mettre en évidence les stigmates familiaux et s'en réclamer pour imposer silence
Car pour le reste, elle a toujours pété dans la soie ( en angluche to fart in ze silk) et le velours
Cette impassibilité vole en éclats avec irruption brutale d'un balèze dans son salon
On dirait d'une sorte de marmulle ( comme on dit ici) avec la peau tendue sur les masseters, une taille à enfoncer les portes et des mains comme des bottes de carottes
Il attrape la malheureuse par le cou,non pas pour lui réclamer un baiser mais il se penche sur elle et lui souffle dans l'oreille "on a un moment toi et moi, voilà papier crayon,tu vas me faire une belle page d'écriture,, réécrit moi le journal de la petite Anne"
C'est téléphobe vous l'avez reconnu
Plus loin au nord, le bi twin de la sport glide de kobus poume poume tranquillement
Les courbes et les lignes droites défilent sous les roues chaussés de storcher Michelin 19 pouces, le vent siffle sur le carénage bat wing, la bécane dandine un peu du ku, signe que la fatigue s'installe
On cherche donc un abri pour la soirée, nous sommes aux confins du Danemark,du schelswig holstein et de la germanie du nord, de la Hanse pour tout dire
Quittons l'autobahn, mettons nous en quête
Parmi ces fermettes en brique rouge, comme dans les Flandres, nous avisons une structure qui sort de terre, monolithe de béton brut ( peut on parler de monolithe pour du béton, qui est par nature,du multi lithe ? apparemment oui, on peut) isolée, au bout d'un chemin plus ou moins carrossable, en plaques de béton jointives comme les Hallemands en raffolent pour les installations militaires du temps d'avant
La direction et les suspensions de la Harley sont soumises à rude épreuve, ça godille de plus en plus de l'arrière, on ralentit, on freine,pied à terre ( terre de feu,feu follet,lait de vache, non je me reprends)
Béquille, contact coupé, silence