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04/12/2021

Carte blanche (31)

Laissée (indirectement) à Blumroch

Le dernier vampire était à l'agonie. Il n'avait rien eu de consistant à se mettre sous la canine depuis plusieurs semaines. Son organisme allait finir par plonger dans un état catatonique salvateur, risqué néanmoins -- le réveil n'était pas garanti.

Né en 1916, il regrettait la douceur de vivre de son avant-guerre. Déjà réactionnaire de son vivant, il n'avait pas apprécié, après sa conversion (mot qu'il préférait à transformation) en simultanément non-mort et non-vivant, la marche accélérée de la planète vers une forme de collectivisme despotique, dont les instruments de contrôle médico-social nuisaient à son existence au point de l'obliger à se retrancher de l'humanité pour fuir les incessants examens et la surveillance constante décidés par tous les gouvernements du monde sous les prétextes les plus grotesques dont son préféré, "le bien de la communauté", qu'il estimait le plus ignoble des mensonges.

De toutes les nuisances modernes, il maudissait surtout la carte d'identité numérique infalsifiable... qui ne l'était peut-être pas, mais malgré quelques efforts, les joies de la cryptographie sur courbes elliptiques lui resteraient éternellement un mystère, au moins autant que la décomposition en produit de facteurs premiers. Devenir immortel ne l'avait pas rendu plus intelligent.

En tout cas, plus question désormais de mener deux vies parallèles comme dans *Buffy*, *Moonlight* ou *The Masquerade*. Le vampire devait se cacher.

Aujourd'hui, réfugié dans un Paris qu'il ne reconnaissait plus, il avait élu domicile dans le métro. Ses rares sorties l'amenaient parfois à se nourrir d'un végan égaré dans la nuit à la recherche d'un magasin bio ouvert 24 heures sur 24. Le vampire n'aimait pas leur goût : leur sang était trop clair, en plus d'avoir un goût désagréable. Il préférait encore les rats qui prospéraient au point de faire fuir les chats -- animaux que notre créature se refusait à traquer, par humanité. Quant aux vendeurs et consommateurs de drogues, mieux valait les éviter totalement : les substances synthétiques dont ils étaient imbibés rendaient malade toute créature naturelle ou surnaturelle. Les prétendus exilés, prédateurs dont la présence lui était une offense, ne se déplaçaient qu'en groupes armés : les attaquer aurait été trop risqué. Ils étaient peut-être responsables de la disparition de ses congénères. Il était probablement le dernier de son espèce, se dit-il avec mélancolie. Dans un moment facétieux, il rendit hommage à Matheson comme à Bergier en se disant qu'il ne serait même pas une légende.

Le vampire ne devait plus compter que sur le hasard, et encore avec de la chance.

Cette nuit, s'il voulait prolonger sa survie (il n'osait plus dire : sa vie), il devait impérativement se nourrir et se nourrir vraiment. Avec la plus extrême prudence, il se déplaça dans le dédale du réseau souterrain pour émerger dans un quartier chic et tranquille. Il y avait repéré un endroit propice à la chasse, près du siège d'un parti politique et de quelques restaurants ouverts uniquement pour les riches et puissants, évidemment interdits au *pecus vulgare* confiné chez lui par la force des amendes et de sa lâcheté. "Ils n'ont que ce qu'ils méritent", pensa fugitivement notre vampire sec de cœur, concentré sur les rares silhouettes présentes dans les rues que n'éclairait que l'amicale clarté de la lune.

Pour la première fois de ses vie et non-vie, il eut une pensée reconnaissante pour HidalgogolE et ses complices tarécolos qui avaient récemment supprimé l'éclairage nocturne. Bénie soit la déesse Alea ! Une jeune femme se risquait dans une contre-allée obscure, seule, pour gagner sans doute sa trottinette électrique ou un immeuble proche.

Le vampire impatient fondit sur sa proie, y planta ses crocs avec bonheur. Il eut tout juste le temps de trouver suspecte l'âcre saveur métallique, ordinairement bienfaisante, du liquide chaud. La première gorgée lui donna le sentiment d'avaler de microscopiques lames de rasoir, et... vivantes.

Notre immortel, sur le point de connaître la terrible et définitive mort ultime, formula une dernière réflexion avant de se disperser en fines particules enflammées : "Zut ! Une quadruple vaccinée..."

 

Le Numéro Six referma alors son livre de contes, adressa un sourire aux trois enfants dont il avait la garde et leur dit, avant d'éteindre la lumière et de quitter la pièce pour rentrer chez lui au Village : "Voilà, vous savez maintenant pourquoi tous les vampires ont disparu. Bonne nuit, les petinenfants. Demain, le gentil docteur passera faire votre injection hebdomadaire."

Commentaires

Retour une minute en arrière
Notre vampyr, se baguenaudant dans ( ho,l'alliteration, j'adore, mais je suis bien le seul) les rues luteciennes, en chasse d'hémoglobine propre à le sustenter, donc sans mutation du type thalassémie ( qui aurait qqchose à voir avec le peuple d'au delà des mers ? Thalassa) drépanocytose ( pareil, mais dreps, j'ignore ce que ça veut bien vouloir dire en grec ancien) sans hémolyse, mais peut être un candidat porteur d'une bonne maladie de Vaquez, notre vampyr donc,avise une silhouette feminasse
Mollets bien tournés, chevelure mi longue, lunettes rondes à moitié tentées qui accentuent la fragilité de l'orbe du visage ( kes ke j'écris bien, pour un droitard, je veux dire)

Écrit par : Kobus van Cleef | 05/12/2021

Kobus van Cleef > Peut-être le début d'une nouvelle historiette...

Écrit par : Pharamond | 05/12/2021

Il s'approche
Horreur !
Un inverti !
Du sang prétendument 46XX , en fait du 46XY
Ça ne change rien mais lorsqu'on est vampyr depuis mille générations, on se respecte
Pas de sang d'inverti dans mon menu ?
Accepteriez vous un plat rempli d'OGM ?
Hé bien, voyez, vous avez répondu à ma question

Écrit par : Kobus van Cleef | 05/12/2021

On va pouvoir rigoler un peu, j'espère que les autres lecteurs vont faire chorus

Écrit par : Kobus van Cleef | 05/12/2021

L'ami vampyr se détourne donc de sa proie putative ( encore un mot qu'on aura lu souvent à propos d'un candidat chamboultout mais que personne n'aura relevé sur les rezozozios), il se remet en chasse
Et c'est bien d'une chasse dont il est question, entre l'approche, la furtivité ( ou la furtivitude, va savoir), la prévisualisation de l'itinéraire de la proie,l'allali final, le coup de grâce,toussa
Bref, vampyr hante la chaussée parisienne à défaut de hanter l'Europe, mais il l'a fait auparavant, de targu mûres à sigisoara, de Plovdiv à Bucarest, on peut dire que rien du bassin danubien ne lui est estranger
Et maintenant, un autre bassin, le bassin parisien, théâtre de la transgression flandrienne, le bout de l'Eurasie, là ousque le ciel, la mer, la terre se confondent ( je deviens lyrique, pour un peu je pousserai un aria et la pluie recommencerai à tomber par trombes, à tromber donc)

Écrit par : Kobus van Cleef | 05/12/2021

Je n'osais espérer l'intervention du Kamerad Kobus van Cleef qui a fort astucieusement repris l'histoire avant son dénouement, quand un obscur pressentiment a interdit à notre vampire de planter ses crocs dans la gorge de la jeune femme, modifiant l'arbre des décisions et des fins possibles. Non seulement l'orbe du visage ne compensait pas l'absence d'autres orbes décrites par Anatole France, mais encore le réseau sanguin révélé par la vision vampirique présentait une étrange anomalie, analogue à celle d'un Château Pétrus coupé d'eau et de mecca-cola par des chameliers enrichis[1].
Spectre moderne destiné à hanter l'Europe d'abord avant de se limiter au Paris saccagé par les vertarécolos, le vampire rassemble ses dernières forces pour se mettre en quête d'une autre proie, saine celle-là.

Doctus cum Interneto : δρεπάνη signifie serpe ou faux. Apparemment, la drépanocytose serait caractérisée par des globules rouges affectant la forme d'une faucille.
Un vampire sainement conservateur ne saurait ingérer quoi que ce soit qui rappelle le communisme ou le druidisme -- celui-là moins pire[2] que celui-ci, évidemment, mais on estimera que le mal l'emporte, comme en astrologie le moindre aspect négatif annihile l'effet des aspects positifs, ce qui est bien commode.

[1] Anecdote authentique narrée par une ancienne amie sommelier dans un cinq étoiles parisien voici trois décennies.
[2] On avait jadis le choix entre le mauvais et le pire ; aujourd'hui, c'est entre le pire et l'aussi pire. D'où la formulation.

Écrit par : Blumroch | 05/12/2021

moyen mnémoteknik pour différencier thalassémie et drépanocytose
thalassémie, avec un T comme Tallal, prénom parfois usité au levant (lebanon)
drépanocytose, avec un D comme diallo, patronyme on ne peut plus courant en afwique de l'ouest et en sénégambie, terres d'élection de cette mutation génétok de l'hémoglobine

Écrit par : kobus van cleef | 06/12/2021

kobus van cleef > Curieux que les vampires aient la côte quand on pense que l'ami Vlad, le vampire 0, n'était pas spécialement immigrationniste.

Blumroch > Le Pétrus coupé à l'eau eu au Mecca-Cola c'est comme les cognacs XO avec des glaçons des rappeurs, la fin d'un monde.

PS : Je n'ai jamais bu de Pétrus.

Écrit par : Pharamond | 06/12/2021

@Pharamond : A en croire *Vampire The Masquerade* (le jeu de rôle et son adaptation en jeu vidéo) ainsi que *Dracula 2001*, le premier vampire est Caïn. ;-)

Moi non plus. On m'avait jadis fait goûter un Angelus ; je n'avais pas trouvé un écart *abyssal* avec d'autres très bons vins (mais je ne suis pas oenophile).
Dans *The Corkscrew Job* (a.k.a. *Le coup du vignoble*), l'antépénultième épisode de l'excellent feuilleton *Leverage*, Sophie Devereaux fait une jolie démonstration de psychologie appliquée appuyant l'idée que c'est surtout le discours d'accompagnement qui rend un vin exceptionnel.
Je *crois* me souvenir que Sébastien Lapaque, dans *Chez Marcel Lapierre*, n'est pas loin de penser ainsi.

Écrit par : Blumroch | 06/12/2021

Blumroch > Je suis moi aussi persuadé que les écarts de prix sont très loin d'être justifiés.

Écrit par : Pharamond | 07/12/2021

Danke Kameraden, j'ai bien ri à vos histoires de vampire. Bien naïf toutefois ce vampire pensant se nourrir sans risque sur du bobo parisien. Ce n'est pas du bio, loin s'en faut :-)

Petite parenthèse, et désolé par avance de faire le pédant, mais les végans et les bios sont deux tribus bien distinctes. Si les premiers sont mis en avant, il y a des raisons de gros sous à cela:
https://www.alerte-environnement.fr/2019/01/08/les-vegans-menacent-lhumanite-et-la-planete-voici-pourquoi/
https://www.alerte-environnement.fr/2018/07/13/les-regimes-vegans-sont-dangereux-voici-pourquoi/
Un végan, aussi ridicule que cela puisse paraître, est proche d'un culturiste car ingérant de nombreux compléments alimentaires. C'est bon pour le commerce.

Écrit par : Sven | 08/12/2021

@Sven : Végan ou écolobio, c'est du gauchisse ! ;-)
Attendons maintenant que le Kamerad Kobus van Cleef nous raconte, entre autres, la picaresque histoire d'un vampire végan. Moi, j'ai fait le maximum de mon minimum.

Écrit par : Blumroch | 08/12/2021

Sven > Ces gens-là sont de grands malades.

Écrit par : Pharamond | 08/12/2021

@ Blumroch

Pour faire une partie des courses dans un magasin bio, je ne peux te donner tort. Il y a une grosse majorité de débiles. Mais leurs lubies permettent aux gens normaux de trouver des bons produits sains à des prix raisonnables pendant qu'eux paient au prix fort leurs aliments sans gluten ou étiquetés commerce équitable. Je serai curieux de connaître la proportion d'injectés sur les rétifs aux OGM.
Les vegans, c'est le délire supérieur, le point de non-retour.

@ Pharamond
Ils devraient être piqués pour mettre un terme à leur souffrance.

Écrit par : Sven | 08/12/2021

Sven > d'ailleurs je me demande si les bio, les végans et autres bienheureux si proches de la nature sont "vaccinés" avec un produit qui est tout sauf naturel.

Écrit par : Pharamond | 09/12/2021

Horrible époque où même les vampires ne sont plus immortels !

Écrit par : EQUALIZER | 09/12/2021

Oui il y a des vampyrs vegans comme il y a des sportifs paralytiques et des intellectuels idiots
Et des gendarmettes obèses ( des Magalies de 120 kg, private joke)
Une prise de conscience de la communauté vampyresque carpatique a lentement émergé, au début des 80, caucescu régnante, alors que la population péri danubienne stagnait, la faute au désespoir et à l'anomie générée par l'omniprésence de la férule communiste et du kontrol zozial
En effet, les gens ne se reproduisaient plus que parcimonieusement, les avortements clandestins faisaient rage, la populace restait confinée à la maison entre la télé ( à suivre les matchs de l'équipe de targu mûres et sigisoara) et les œuvres du conducator ( reliées en peau d'ennemis de la patrie)
Avec un coup de tsuica ( pour les plus chanceux) ou de vodka trafiquée et un morcif de chauchichon ( fabrication locale, cochon frelaté, le truc qui te ruine le microbiote intestinal)

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Bref, les promeneurs nocturnes et solitaires se faisaient rares, leur sang était de basse qualité, plein d'alcool ( et quel ! du vulgaire méthanol, le truc qui rend aveugle ou qui te colle l'encéphalite de korsakoff) et de gamma GT, bref, ça devenait intenable
Que ces questionnements fussent initiés par une fraction de la populace vampyresque qui peinait à se trouver une place dans la société à la fois humaine( on le souligne assez peu, mais un vampyr doit avoir sa place parmi ses proies,son cheptel, pour pouvoir vivre pleinement la journée et sortir la nuit) et vampyresque ( un bon gros vampyr est un chasseur, un vrai, seul le chasseur chanceux est respecté, le chasseur bredouille est conspué) n'est pas un hasard
En effet, les lousaires faisaient entendre leurs voix, dans tous les domaines, on vit donc l'apparition de mouvements de toccards et de réprouvés de différentes obédiences, réprouvés et recalés de l'administration des eaux et forêts,nullards des écoles d'architecture, ratés du service des contributions indirectes

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Ça avait quand même plus de gueule que nos tocassons actuels, résidus de facs de psiko mais je m'égare ( d'ailleurs le vampyrisme c'est quand même la klass ultime)

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Ce genre de mouvements allait dans le sens de l'histoire qui veut que ce soit les minorités braillantes ( j'ignore si ce neologisme est parlant, ça réfère un peu aux brailles, les braies, le pantalon, quoi) qui l'emportent, après un long combat fait d'invectives et de crachats, sur les majorités silencieuses et travailleuses, lesquelles se réveillent un jour contraintes de financer toute une néo noblesse de parvenus pleurnichards et, en même temps ( puisque cette antienne devient indispensable) fièrotte de sa supposée fragilitude
Et si ça se limitait au financement, la majorité n'en ferait pas toute une histoire ( à condition que la néo noblesse ne subisse pas une inflation demografik majeure), mais le hic, c'est l'obligation de révérence, l'impératif de baiser l'anneau papal que nous tend d'une main molle, la nouvelle prominenz

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Non seulement de baiser l'anneau papal, mais encore de faire liesse, liesse obligatoire et spontanée aux dates fixées du culte du bizarre et du contre nature ou contre l'intelligence
Ainsi de la fête des invertis plus connue sous l'appellation du festival des tarloozs ou de gaye praide
Ainsi de la journée des moukeres, journée internationale s'il vous plaît ( et surtout s'il ne vous plaît pas)
Ainsi de la semaine de commémoration des brutalitances de l'esclavagitude où le peuple supposé oppresseur va demander, en chemise et la cordocou, pardon et miséricorde, aux descendants des supposées victimes, en jettant à la mer moultes compositions florales insanes et serments de repentance et d'allégeance à la martyrologie éternelle

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Sans oublier, chaque année, les 365 -- voire 366 jours -- de repentance tarifée pour n'avoir pas, en d'autres temps, mis un terme immédiat à l'Horreur Dézorreur et plus récemment, les 365 journées de lutte obligatoire contre l'incompréhensible et répréhensible antimahomét[an]isme...
Pékin, plus modeste, plus civil même, se contentait de 55 jours. ;-)

Écrit par : Blumroch | 10/12/2021

Cette obligation de déférence s'accompagne, par définition, d'une épée de Damoclès suspendue au-dessus des têtes autochtones, la toute puissance de la loa pour qui douterait des bienfaits de l'intégration d'icelle pratique néo religieuse ou néo pratique chamanique ( your mauser)
Ainsi on voit fleurir de sévères tribunaux,s'accumonceler des textes de loa aussi abscons que répressifs, et des procureurs trotskards, tant judiciaires que médiatiques, eructeurs à barbichette qui hululent des qui qui ( on a envie de compléter par"quette" ce qui donnerait quiquette mais dans une émission televizuelle, personne ne sait ce qu'une quiquette est) à s'en faire péter le diaphragme

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Ha.... l'horreur des horreur, les hoires les plus histes de notre ombre (approximatif), perso, j'ai de plus en plus de mal à y croire
Et pourtant, digne fils d'une gauchiste modérée ( le gauchyzm s'arrêtant à la vue de ses intérêts) , sexagénaire, tribuable, assez con, occidental, je devrais être pétri ( quasiment en boîte, donc) de repentance, déférence, humilitance, reconnaissance envers toutes communautés couineuses,chouineuses, baveuses et eructeuses
Et pourtant non
J'achète pas, je renacle
Je, comme on dit dans Molière,jarnidieu
Vous me direz que celui qui jarnidieu est un pegut, un vulgaire, un modeste, un homme du commun, certes, toutefois, il a le mérite de le faire, même s'il y est poussé par un motif extra religieux, la déception amoureuse
Et il le

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/12/2021

Bref
Jarnidieu
Ça nous éloigne de la sympathique famille des vampyrs et de leurs sous divisions, branches et sous branches diverses
Une partie donc de la famille a soulevé l'idée qu'une alimentation basée uniquement sur le sang des humains était insoutenable à terme dans une zoziete kommunisse marquée par l'anomie, l'alcoolisme et la mal nutrition chronique
Il faudrait donc diversifier les apports
Et, pourquoi pas, envisager l'introduction d'une certaine dose de végétaux
Pourquoi pas du sang de navets,se sont esclaffes les tenants d'une orthodoxie alimentaire dure, d'une orthorhexie
On y viendra, menaçait le leader des navets phages, un insupportable blafard à tête de commissaire politique ( après tant d'années d'entrisme au sein des zoziete kommunisse,se faire menacer par un maigrichon à tête de bolcho, ça craint vraiment)

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Une autre branche de la famille exigeait un suicide collectif puisque après tout, ils étaient destinés à périr et que leur biotope diminuait drastiquement, autant partir volontairement, en masse, et ne laisser aucune trace ( sauf un petit tas de cendres grésillantes)
Les conservateurs, évidemment, proposaient un exil en dés terres mieux pourvues en humains pétants de santé, des terres sans régulation où l'on pourrait chasser la nuit, dormir le jour, mener enfin grand train, bref, une vie de vampyr, une vie qui méritait d'être vécue,pas une existence étriquée,raccornie, en surveillant continuellement la proportion des humains par rapport à celle des seigneurs, nous sommes des vampyrs, que diable !

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Le sang des moutons n'est-il pas déjà du sang de navet, Kamerad ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 12/12/2021

Je me le pense aussi
Mais visiblement pour la grande famille des vampyrs il n'en va pas de même
Sang d'humains, point final
Après tout, au cours des millénaires ils ont plus d'une fois été soumis à des pressions diverses sur le biotope, des katastrofs ekolojiks, l'optimum médiéval qui en toute lojik aurait dû dessécher la planète,ruiner les récoltes, anéantir la population humaine et, partant, celle des vampyrs, ou bien, pire, le petit âge glaciaire de 1400 et mèche, qui aurait dû, refaire fleurir les moissons, on voit qu'il n'en a rien été, et que les vampyrs, avec une sagesse ancestrale,se sont limités au sang des humains, leur bétail en quelques sortes

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Voilà donc, malheureusement, pas de sang de mouton de substitution pour nos vampyrs
Qu'y puis je ?
Voilà nos orthodoxes alimentaires qui veulent une émigration forcée vers des terres prometteuses, des terres chargées d'humains pétants de santé, des terres d'avenir pour les vampyrs, n'oubliez pas qu'on est à la charnière des 70/80/90 tout ça s'est déroulé quasi en un clin d'œil pour une race qui a plusieurs millénaires de domestication humaine derrière elle

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Que dit notre Vampire du sang des Pfizérisés ? mystère ...

Écrit par : EQUALIZER | 12/12/2021

L'histoire se poursuit entre éléments karpatifuges qui veulent émigrer pour chasser l'humain intact, grassouillet, au sang sain, vermeil et abondant et les autres qui veulent soit s'immoler un beau matin en pleine lumière soit s'étioler en espérant tirer quelques bénef de l'ingestion de sang de navets
Bien sûr la fraction irréductible et orthorhexique de la famille voudrait gagner l'Amérique du Sud, l'Amazonie ( il reste des espaces vierges où l'on peut régner sans partage sur tribus autochtones- ça existe encore, ne soyez pas surpris- et trafiquants véreux) et la Patagonie, où certes les moutons sont plus nombreux que les hommes mais où domine l'arbitraire du plus fort, et vampyr est assurément le plus fort

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Ceci dit, la route de l'Amérique du Sud semble difficile à pratiquer
En effet après le deuxième conflit mondial, on a bâti toute une mythologie sur la fuite des nazis d'la mort ( alors que bien souvent ils sont restés sur place tranquillement ou bien ont retrouvé du boulot dans les différentes républiques populaires) là bas aux Amériques
Aussi un blanc, pâle et parfois blond, avec un patronyme soit germanique (, soit magyar (les saxons de Transylvanie) soit quasiment imprononçable comme la majorité des patronymes roumains, ça pouvait pas passer à l'Office de l'immigration brazilien ou argentin

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Alors qu'en Afrique, hein, hé bien insoupçonnable parmi les autres blancs
Peau blanche, yeux fragiles, craignant le soleil, patronymes atypiques, comment les différencier des conseillers militaires soviétiques ?
Ou même américains ?
Vous auriez pu, vous, si vous aviez été douanier congolais dans ces années là ?
Allez allez, soyez sincères !

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/12/2021

Mieux que "Vampires are people too", "Contraints à un régime adapté, les vampires sont des exilés comme les autres". ;-)
Le Kamerad Kobus van Cleef tient un filon littéraire et peut-être même télévisuel : la longue errance des vampires se cherchant une nouvelle patrie, peut-être même une terre promise. Dépassé, *Battlestar Galactica* ! J'imagine déjà l'épisode "Une canine, un vote", quand les vampires devront choisir démocratiquement leur destination finale.

Écrit par : Blumroch | 13/12/2021

Kobus van Cleef & Blumroch > Que le grand trek me croque !

Écrit par : Pharamond | 13/12/2021

@Pharamond : ;-)

Écrit par : Blumroch | 13/12/2021

alors forcemment, ça s'affronte au congrès (secret ) des vampyrs
y a lutte d'influence, de fluence, de flatulence
le fond de l'affaire c'est que la fraction supposément véganiste (et non vaginiste, quoique) de la grande communauté, voudrait, très hypothétiquement, renier ses racines karpathiques, pour ....redevenir humaine....
vous imaginez ça?
une impossibilité ontologique, anthropologique, et même, osons le mot....raciale!
oui, j'ose!
certains vampyrs veulent se renier, renier leurs pères mères, aïeux, renier le fond kulturel et ethnik dont ils sont issus, pour devenir des merdasses d'humains mortels, fragiles, besogneux, disciplinés
ha certes, l'humain peut supporter la lumière de l'astre divin, certes il peut , sans crainte, déhambuler le jour en plein air
mais celà a-t-il le moindre intérêt lorsqu'on est un vampyr, depuis des générations dont le dénombrement se perd dans la nuit des temps?
celà vaut il lorsqu'on chasse la nuit, lorsqu'on est à l'affut du sang vermeil et bouillonant?
répondez moi, contredisez moi si vous le pouvez!
personne ne prend la parole?
je l'savais...

Écrit par : kobus van cleef | 15/12/2021

et puis cette possibilité offerte à l'humain de base , cette possibilité de se baguenauder en plein soleil, n'est ce pas au fond l'optimisation qui lui permet d'accomplir sa tâche? le petit plus qui lui permet de marner au service d'autrui? d'aller par les sentiers boueux pour planter les poireaux, retourner la glèbe et recueillir les patates?
oui c'est l'apanage de la population servile, de pouvoir besogner en plein jour, et de se voir taxé du fruit de ses efforts!

Écrit par : kobus van cleef | 15/12/2021

"Répondez-moi, contredisez-moi si vous le pouvez !" : mais qui[el], Qui[el], QUI[EL] oserait s'élever contre la Vérité et Kobus van Cleef, son Prophète ?
En fait, comme l'ont montré de nombreux films pour d'évidentes raisons de tournage, les vampires supportent[1] la lumière du jour, même si elle ne leur est pas agréable. S'ils affectent d'en être blessés, c'est pour n'avoir pas à travailler comme le reste de l'humaine engeance. Ils ont en cela la sagesse de l'orang-outang, qui garde le silence afin de n'être pas obligé d'aller au bureau, peut-être même de faire le journalope -- des cousins malins préfèrent, eux, ne pas apprendre la langue du pays qu'ils ont envahi.

[1] Au très vieux sens du mot.

Écrit par : Blumroch | 15/12/2021

Oui, je suis le profét de la vérité
Et je m'en flatte !( sans tulences,private joke)

Écrit par : Kobus van Cleef | 15/12/2021

Reprenons ( je singe ici un très vieux professeur de médecine, séfarade rapatrié et depuis, heureusement rappelé à djehova), le cours de l'aventure vampyresque ( comme il y en a de picaresques)
Cette abdication de la nature profonde et privilégiée du vampyrisme, cette espèce de rabaissement volontaire, cette auto diminution, existe dans toutes les organisations, sociétés, civilisations, mais attassion, humaines seulement ( ou assimilées)
Lorsque, en fin de parcours, une fraction de l'échantillon, pas forcément la plus idiote, parfois la moins conformiste, décide de l'abandon de ses valeurs, ou préfère rejoindre la masse pour mieux se fondre dedans
Telles les sardines lorsque le thon germon attaque le banc
Tels les exilés fiscaux lorsque l'administration va les chercher aux Caraïbes et qu'ils décident de revenir au pays

Écrit par : Kobus van Cleef | 15/12/2021

Tels les officiers qui, au moment de la reddition, arrachent leurs galons pour s'enfouir dans la masse des sans grades

Écrit par : Kobus van Cleef | 15/12/2021

Kobus van Cleef > Dans la famille des monstres mi-homme mi-autre-chose le vampire a la côte, il est même romantique. Il est beau, mystérieux, aristocratique, c'est mieux que le loup-garou trop bestial et le zombie nauséabond.

Écrit par : Pharamond | 15/12/2021

pas certain que le vampyr aie une cote très élevée
trop sexy et aristo, il ne recueillera que les lazzis et les quolibets des bouseux de base et des antifas (tigués de naissance?)
trop exotique il sera boudé par les ouacistes dans mon genre
enfin, pas vraiment, le coté bien élististe (sans l'avoir voulu) me ferait même plaisir à voir et à imiter
tout ça pour dire que je porterai bien des noeud pap' ou des lavalières sur des chemises blanches pour saigner des bobos en goguette le soir dans les ribines (le nom local des venelles)
lorsque je suis pas en vêtements de travail (pyjama sabots) ou de loisirs (cuir moto, bottes)
c'est à dire quasiment jamais

Écrit par : kobus van cleef | 15/12/2021

Nom d'une canine creuse, je me suis endormi sur le métier !
Faudrait pas vieillir, bon gû !
Assignons à ce congrès de la famille vampyr un lieu ( les caves de l'empereur trajan en bessarabie, je crois,j'y suis passé, très bon vin blanc,du cotnari je crois que c'est son nom) une date approximative ( le milieu des années caucescu) un horaire ( minuit évidemment) des participants ( vampyrs tous parents, les plus jeunes mal fringues avec des trognes d'aktivists politrouk d'Hallemagne de l'ouest, genre bande à Baader,rouflaquettes et grotesque casquette de prolo sans parler des pattes d'eph, alors que la faction majoritaire montre l'aspect de l'insertion zoziale passe partout)

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Assignons aussi des noms ( sympa comme allitérations ça, assignons des noms) aux protagonistes
Vlad pour le patriarche de la faction conservatrice,Radul, Miro et Jozef pour ses acolytes, Cristi ( diminutif de Christianu), Traian ( très beauf en 2021 mais en 1975 ça se portait) et Roman pour les moudernistes

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Des filles aussi mais ce seront des utilités muettes alors hein
Et la bataille d'arguments, ils sont déjà connus
Bref, nous retrouvons, pas loin d'un demi siècle plus tard nos tradis en afwique, bien intégrés comme tout bon vampyr qui se respecte, certains d'entre eux ont repris Léopoldville aux katangais lorsque la légion a sauté sur Kolwezi ( d'ailleurs le choix de Bruno Kremer dans le film éponyme comme akteur lorsqu'il tend son AR15 au ieut'nant de la légion en lui disant"essayez ça, c'est plus efficace que votre pistojouet à bouchon" ce choix donc n'est pas innocent, blondeur, pâleur, même après une période prolongée au soleil, intégration zoziale au point de posséder une arme, tout ça sent son clin d'œil, d'ailleurs, a

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Oui, des civils belges ont résisté aux twoupes katangaises indisciplinées et cannibales
Et l'ossature de ces milices européennes étaient des vampyrs
Mais c'est un secret bien gardé
Ils ont repris des points stratégiques, nuitamment, en profitant de leur nyctalopie et de la terreur qu'ils inspiraient aux braves mercenaires débandés

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Ces quelques jours d'anarchie en afwique des grands lacs furent une période de bombance pour nos amis karpatiques
À tel point qu'il se peut, mais là on reste dans le cadre de l'hypothèse, qu'ils aient pensé à déclencher d'autres mouvements insurrectionnels dans cette région pour profiter de l'occasion
Sur le mode safari humain, voyez vous ?
Les chasses du comte Zaroff
D'ailleurs, une constante dans cette histoire, c'est la permanence des troubles dans cette aire jeografik depuis des décennies

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Et également la permanence de divers conseillers militaires, tant porteurs de patronymes est européens qu'anglosaxons
Tous conseillers à peau blanche, fuyant les objectifs photographiques, et d'une discrétion de rosière
Ainsi que, parallèlement, l'émergence de légendes locales concernant des rapts nocturnes, des cadavres vidés de leur sang, des villages entiers retrouvés déserts
Alors, bien sûr, personne n'y a cru, personne ne s'est seulement emmerdé au moindre début de réflexion, et moi le premier
Mais toudmeme, entre nous, ces conflits incessants,ces dictateurs quasi héréditaires,ces immensités où personne ne va enquêter,ces armes,ces pièces de rechange,ces muni qui circulent librement dans ces zones privées de tout accès à la modernitude, ça vous fait pas tilt dans la cougourde ?

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

C'est pour ça que nos héros, Blumroch et Kob's, décident un beau matin de partir de Bruxelles pour enquêter
Non plus au Congo comme Tintin, leur illustre devancier, mais en RDC ( republik demokratik du kongo) au Zaïre, au Rouanda, en Tanzanie et au Bouroundi ( j'abhorre par dessus tout la graphie angluche avec laquelle on massacre l'appellation des toponymes)
Vaste programme comme aurait pu le clamer un opportuniste de grande taille

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Nous voilà donc à faire la queue à Roissy CDG France
Nous avons dû montrer nos passes nazitaires, habilement contrefaits, le soir à la chandelle, avec crayon graphite et papier rizla, c'est passé crème, puis subir la fouille à l'entrée dans le sas
Je me suis vu confisquer mon exemplaire de Tintin au Congo, Blumroch ce fut son casque colonial ( ha non monsieur sall'kouffarrr, on peut pas prendre ça en kabin'c'est interdit tu sais)
Mais ils nous ont laissé nos lectures rafraîchissantes pour patienter pendant les longues heures de vol jusqu'à Kinshasa ( de l'inégalité des races de Gobineau et ma lutte de Aldo Filter)
Pour les visas, aucun problème, une accointance louche avec un parlementaire corrompu nous a ouvert les portes des différents consulats
Une dernière incantation à Hermès, le djieu des perigrins, un point fixe en bout de piste, une poussée des réacteurs dans le dos, et nous voici partis
Adieu vieille Europe.....
C'est ce qu'on dû se dire Vlad, Karol, Radul et Jozef, plus d'un demi siècle auparavant
Mais nous l'ignorions encore

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

Une précision anecdotique : à l'aéroport, ils avaient aussi négligé de confisquer l'*Imperium* d'Ulick Varange et *L'ordre des prêtres guerriers amateurs de belles lettres runiques* d'Edwige T., tous deux protégés par de fausses couvertures avec des pineupsses populistes et des titres de Siniac (*La câline inspirée* et *Aime le Maudit*). Inspiré par les Dieux, le Kamerad Kob's a sauvé de justesse *Le troisième empire* de Jean Daluces, dépourvu de protection : au vigile qui prétendait confisquer l'ouvrage, il l'a prétendu volume d'une grande série d'*heroic fantasy* consacrée à l'inventeur de la force orgone, série dont chaque volume est rédigé par un auteur différent -- la preuve en étant le *Cinquième Empire* de Dominique de Roux. C'est la mention du volume 4, écrit par Jean Monnet et Jacques Delors, qui a rassuré le vopo de C.d.G.

Écrit par : Blumroch | 19/12/2021

Bon, de toutes façons, les vigiles ne s'intéressent qu'à ce qu'ils peuvent revendre
Montres,joncaille, pacotille diverse, parfois quelques conserves et glucides qu'ils baffrent en salle de pause
Plus des conneries électroniques qui leur font de l'œil
Nous voilà donc entre terre et ciel, vers le continent obscur, à destination de Kinshasa, en transit par Abidjan
Toulmonde est endimanché, tu penses, pour aller se montrer au bled, même les ados qui, hier encore faisaient les fier à bras, apparaissent éteints à la perspective de se taper un mois sans console, sans rodéos en scoutaire et sans chahut scolaire
Ambiance morne, troublée de vociférations éructantes ( c'est un trait commun à l'afwique, l'impossibilité à modérer la voix, ça et les ku monstrueux qu'elle engendre, ne dit-on pas "un boule de renoi"?)

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/12/2021

(Remarque incidente)
Je découvre à l'instant l'existence d'un film qui semble avoir été produit pour inspirer, par anticipation, au Kamerad, dont on connaît la passion motocycliste, un éventuel développement dans cette histoire vampirique : *I bought a Vampire Motorcycle*. La fiche de police est ici :
https://en.wikipedia.org/wiki/I_Bought_a_Vampire_Motorcycle
La liste des traductions de l'article est... étonnante.
Sur le même patron, un autre titre vient immédiatement à l'esprit : *I bought a Vampire Bic Biro*. J'irais bien confier l'écriture du scénario au Kamerad téléphobe, spécialiste de la question. De fait, et si la petite Anne... ?

Écrit par : Blumroch | 20/12/2021

Kobus van Cleef > Cette version occulte de l'histoire récente est éclairante.

Blumroch > La hantise la plus minimaliste que j'ai pu trouver :
https://www.youtube.com/watch?v=2nCgUaAjN9g

Écrit par : Pharamond | 20/12/2021

Je vais prendre mon Atlas ( universel Quillet, édition 1947) pour bien repérer les lieux
Foin des gougleu mapeux !
Le point, ça se fait au sextan, et au chronomètre !
La topo, c'est boussole, et carte IGN !
Bref, façon auldeu scoule

Écrit par : Kobus van Cleef | 21/12/2021

@Pharamond : M'apparaît difficile de faire mieux. Et malgré le titre, c'est un film français de qualité !
Autre idée : *La fourchette sanglante*.

Écrit par : Blumroch | 21/12/2021

Donc voilà, on débarque à Abidjan Côte d'Ivoire aéroport international, on s'oriente dans la cohue qui déboule de la passerelle, les natifs,eusses, la discipline, ça les branche de fort loin, ils assaillent donc la soute et les bagagistes ( les balanceurs) , en toute raison, d'ailleurs, puisque le produit extrait de la soute est revendu illico
Nous, on est venu les mains dans les poches ou presque
Mais bon, je regrette mon manuel de médecine tropicale pathologie infectieuse 1957 que je tenais de mon beau père, disparu avec le reste de nos impedimentas
Blum me signale qu'on pourra racheter ce qui nous manque au marché noir ( ce mot honni !) en cas de besoin
Nous faisons donc la queue à la douane, passeport,visa
Nous évitons une trop longue attente au moyen du traditionnel billet de 20 pions glissé de façon ostensible dans le passeport

Écrit par : Kobus van Cleef | 21/12/2021

Nous sortons donc dans la touffeur vespérale des twopiques, les mains dans les poches, lunettes de soleil sur le nez
Les traditionnels rabatteurs de taxis nous cornent dans les oreilles, tentant de monopoliser notre attention, mais ouat! un autre objectif s'est emparé de nos pensardes respectives, où est le père Jozef, ce père blanc d'origine polaque, qui avait planifié avec nous les premières journées ?( sur internet)
Au bout de peu, on voit poindre au loin la calandre d'une antique Rolls-Royce, la silver lady, disparue depuis des lustres, remplacée ( décidément) par un fétiche bantou, celui de la foudre ( ce qui, dans un pays où les éléments se déchaînent, pose son véhicule), le pare brise customisé façon locale avec des feuilles de latanier ( ne me demandez pas de quoi il s'agit, c'est du latanier, point) de sorte que le chauffeur demeure invisible de l'extérieur

Écrit par : Kobus van Cleef | 21/12/2021

Le bruit d'horloge suisse du moteur est étouffé par la tonitruance de hauts parleurs arrimés sur le toit de l'habitacle, lesquels diffusent à jet continu du sœur Marie Keirouz, et les vocalises libanaises, ça meurtri les tympans, crois moi
Le véhicule s'arrête le long du trottoir, un pygmée blanc s'extirpe de derrière le volant, il pose au sol un petit banc, puis rejoint le plancher des vaches
Messires Blumroch et Kob's ?
Il adopte un ton cérémonieux un peu crispant, aussi Blum rétorque, raide comme balle"docteur Livingstone, quelle surprise !"
Là,y a comme un blanc,si on peut dire, puisque pour le moment on est où on est, voyez
Kobus rattrape le coup avec le chauffeur "nous sommes prêts à y aller, mon brave, pas besoin d'attendre les bagages, nous aimons voyager léger, fouette cocher !"

Écrit par : Kobus van Cleef | 21/12/2021

Blum se penche vers son acolyte et lui glisse "t'as remarqué ? Le mec là, t'as pas vu ?"
"Si fait, il est albinos, est ce un péché ?"
"Certes, c'est un péché ici même, le gus risque sa peau, il risque de finir dans celle d'un fétiche, ou bien desséché et râpé chaque matin dans le café, mais c'est pas ce que je voulais dire, regarde sur son siège..."
Et, en effet, le pygmée albinos s'est surélevé avec mon ouvrage à moi offert par beau papa, ouvrage de médecine tropicale traitant de pathologie infectieuse, ouvrage dont il usa durant son temps aux colonies avec sa troupe d'infanterie coloniale ( lorsque Jésus Christ créa la colo...) Il avait un beau kebour à fond pourpre orné de l'ancre de marine, très smart, ça m'aurait fait de la peine qu'on me le fauche, surtout ici, sur le terrain de ses exploits passés
Heureusement que je viens de retrouver le bouquin
Fort courtoisement je m'enquier auprès du driver de la provenance du bouquin
Le gars me dit qu'il vient de se le procurer au marché noir, 100 CFA ( il dit cefa comme nous dirions CERFA mais sans le R bien sûr) , j'extirpe 10 pions de mon morlingue, les glisse dans la poche de sa chemisette et lui lance "gardez la monnaie, ça me fait plaisir de vous avoir rendu service"
On s'emporte donc vers la périphérie, en direction de l'aumônerie catholique où nous sommes attendus

Écrit par : Kobus van Cleef | 21/12/2021

@Pharamond : Je prends la liberté de suggérer la création d'une nouvelle "carte blanche" proposant d'un seul tenant le récit du Kamerad Kobus van Cleef pour en faciliter la [re]lecture.

Écrit par : Blumroch | 21/12/2021

Blumroch > Je suis bien évidemment d'accord, mais j'ai un peu de mal à définir le début de l'histoire. Et il me faudrait un titre...

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

@Pharamond : Un p'tite intro du Directeur signalant que le Kamerad Kobus van Cleef, n'ayant pas trouvé satisfaisante la fin du conte de Blumroch, la corrige et en profite pour enchaîner. "Retour en arrière."
Le titre appartient au Kamerad, évidemment.

Écrit par : Blumroch | 22/12/2021

Blumroch > C'est à dire que je ne sais pas par quel commentaire de kobus je dois commencer.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

@Pharamond : A "retour une minute en arrière" ?

Écrit par : Blumroch | 22/12/2021

on pourrait suggérer "crépuscule des vampyrs et continent obscur"?
ou bien "de l'ethnie crépusculaire et de l'obscurité du continent"
ça sonne assez bien, d'ailleurs

nos deux larrons, confortablement installés sur la banquette arrière de la phantom, le bras passé dans la sangle de porte (oui, il y a de tels dispositifs dans les rolls, ma fille me l'a assuré, du moins), ignorant les cahots routiers (pour être rolls, le carrosse n'en roule pas moins dans les périphéries ivoireuses, ça regorge de nids d'éléphants, là bas, autre chose que les nids de poule européens) devisent joyeusement, l'avenir se dessine sous d'heureux auspices, ils ont passé le kontrol des visas et récupéré l'héritage de Kobus
un peu comme les troupes du prince de Lignes, ils ont regagné Péronne et perdu leur général, mais foin de considérations historiques

Écrit par : kobus van cleef | 22/12/2021

Blumroch > Cela risque d'être un peu décousu, mais c'est du kobus van cleef.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

kobus van cleef > Je vote pour le premier titre, plus fluide.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

@Pharamond : Un RedaktionsFührer doit savoir faire les coupes qui s'imposent. ;-)

Écrit par : Blumroch | 22/12/2021

Blumroch > Hum... pas facile.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

Pharamond : Hum... pas facile.
Le Z : Pharamond, vous avez toute ma confiance. Pas facile n'est pas français !
;-)

Écrit par : Blumroch | 22/12/2021

Blumroch > Pas facile d'être français.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

j'aurais volontiers manifesté mon indignation
pas de coupes!
ni claires ni sombres!
bien au contraire, le fil du récit me semble fluide et facile à suivre
chemin faisant, la piste de latérite se déroule, la poussière rouge se dépose sur les banquettes, on double les s'en fout la mort et les fatous qui portent qui des bidons, qui des grappes de mioches (ha, les clichés sur l'afwique....) qui des oripeaux de pornostars au rabais
une embardée terrible, le moteur calle, un silence de cathédrale, rompu enfin par un baragouin vociféré sur un ton comminatoire, on devine un conflit latent, des trucs inavoués, un héritage fraudé, un bornage de champ ou pire, bien pire, une épouse déshonorée
mais qu'est ce qu'on en a à faire , nouzautres, de leurs histoires de ouigres, on fouette cocher, hue , roule carcasse!
le dit cocher est bien incapable de rouler
une sagaie lui a partagé la trogne en deux moitiés inégales et s'il arrive à s'asseoir un jour derrière un volant, ce sera après des soins de thanatopraxie lourds et coûteux

Écrit par : kobus | 22/12/2021

kobus van cleef > Dans ce cas, hormis les digressions et remarques qui pourraient nuire au récit, je m'en vais respecter la narration intégrale des striges sous les tropiques.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

Soins de thanatopraxie que ni le kamerad Blumroch ni moi ne sommes disposés à régler de notre poche
Qu'on envoie donc la note à l'évêché ivoirien, après tout, le pygnos( contraction de pygmée et d'albinos) faisait partie de leurs ouailles
Nous descendons donc du carrosse, fort fâchés de cette interruption
Mais à notre vue, les agresseurs refluent en désordre
Heureusement, d'ailleurs, nous serions prêts à en découdre avec une petite poignée, mais une tribu entière, il nous faudrait du renfort, ou du matériel
Lesquels agresseurs ont une drôle de bobine, quand même, non seulement pygmées eux zaussi, mais zencore albinos, mais de plus malformés, on ne compte plus les mains bottes, les gueules tordues et les echines courbées, une triste humanité ou plutôt, une humanité triste à contempler

Écrit par : Kobus van Cleef | 22/12/2021

Holla, de la populace, que nous vaut cet arrêt intempestif? Là c'est Blum qui appostrophe la gent trotte menu
Il n'en fallait pas plus, toute la troupe détale, nous laissant seuls au milieu de la pampa, pas âme qui vive, des arbres, de la poussière, des mouches qui se coagulent sur le cadavre de l'infortuné driver ( c'est hallucinant la façon dont le naturel reviens au galop, tant dans l'écriture que dans la narration) et, pour tout arranger, pas d'eau
Après avoir pillé le coffre de la bagnole, nous formons un baluchon ( un seul, pas deux) et nous piquons plein est, avec un peu de bol il se trouvera bien quelqu'un pour nous indiquer le chemin
Pendant ce temps, à Léopoldville, les exilés hemophages, ayant eu vent de notre arrivée ( un secret ne reste jamais secret en afwique) se sont réunis
Deux parties s'affrontent, l'une pense à nous liquider sans autre forme de procès, l'autre voudrait bien nous entendre avant de nous dépêcher

Écrit par : Kobus van Cleef | 22/12/2021

Kobus van Cleef > Belle trouvaille que ces "pygnos", j'en ris encore.

Écrit par : Pharamond | 22/12/2021

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