04/11/2010
Histoire... (53)
France "virile" : Des femmes tondues à la libération Fabrice Virgili Présentation de l'éditeur : « La France sera virile ou morte », a-t-on dit en 1944. Virile, elle le fut, et les tontes des femmes accusées de collaboration en témoignent… Sur cet épisode de notre histoire qui, aujourd’hui encore, continue de susciter un malaise, on croyait tout savoir : ayant couché avec l’ennemi, des femmes avaient été violemment punies, dans un très court laps de temps, par des foules vengeresses et des résistants de la dernière heure. Ce livre révèle pourtant que la moitié seulement de ces femmes avaient eu des relations sexuelles avec les Allemands ; que les tontes n’eurent rien d’éphémère, puisqu’elles s’étalèrent de 1943 à 1946, deux dates qui montrent que, parmi les tondeurs, il y eut aussi des résistants ; que les autorités, après la Libération, « couvrirent » cette pratique ; et que 20 000 personnes environ furent touchées, de tous âges et de toutes professions, dans la France entière. Que s’est-il réellement passé ? Pourquoi des femmes ? Et quel sens donner à cet événement au jour du 60e anniversaire du débarquement et de la Libération ? L'auteur vu par l'éditeur : Fabrice Virgili, historien, chargé de recherche à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS), est également l’auteur, avec L. Capdevila, F. Rouquet et D. Voldman, de Hommes et femmes dans la France en guerre, 1914- 1945 (Payot, 2003). |
20:35 | Lien permanent | Commentaires (4)
02/11/2010
Le jeu des deux images (74)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.
19:11 | Lien permanent | Commentaires (4)
Qui se souvient des Roms ?
Conscient d'avoir déçu une partie de la droite, Nicolas Sarkozy a décidé de lui donner quelques gages ou ce qu'il considère comme tels. Après un débat sur la nationalité qui n'a abouti à rien, quelques lois inapplicables censées protéger les symboles de la France et l'interdiction du port de la burqa dont les Français se contrefichent, notre président s'est attaqué à l'insécurité, ou plutôt à la seule minorité qui n'avait pas grand monde pour la défendre : les Roms. Bien sûr, Bruxelles a fait son petit numéro pour rappeler que les droits de l'homme constituent un pilier de l'UE et a même un peu menacé pour compléter l'illusion, mais une visite de monsieur Kärcher a suffit pour tout faire oublier. Le lobby des Roms, combien de divisions ? Aucune, et entre européistes on peut toujours trouver un terrain d'entente.
Dire que certains croient encore que l'Europe protège les faibles...
18:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/11/2010
Histoire...(52)
"Voilà ce qu’a vu le soleil d’hier, citoyens ! Et que verrait le soleil d’aujourd’hui ? Il verrait un autre peuple, d’autant plus furieux qu’il a moins d’ennemis à combattre, se défier des mêmes hommes qu’il a élevés hier au-dessus de lui, les contraindre dans leur liberté, les avilir dans leur dignité, les méconnaître dans leur autorité, qui n’est que la votre ; substituer une révolution de vengeance et de supplices à une révolution d’unanimité et de fraternité, et commander à son gouvernement d’arborer, en signe de concorde, l’étendard de combat à mort entre les citoyens d’une même patrie !
Ce drapeau rouge, qu’on a pu élever quelquefois quand le sang coulait comme un épouvantail contre des ennemis, qu’on doit abattre aussitôt après le combat en signification de réconciliation et de paix. J’aimerais mieux le drapeau noir qu’on fait flotter quelquefois dans une ville assiégée, comme un linceul, pour désigner à la bombe les édifices neutres consacrés à l’humanité et dont le boulet et la bombe mêmes des ennemis doivent s’écarter. Voulez-vous donc que le drapeau de votre République soit plus menaçant et plus sinistre que celui d’une ville bombardée ?
Citoyens, vous pouvez faire violence au gouvernement vous pouvez lui commander de changer le drapeau de la nation et le nom de la France.. Si vous êtes assez mal inspirés pour imposer une république de partis et un pavillon de terreur, le gouvernement est aussi décidé que moi-même à mourir plutôt qu'à se déshonorer en vous obéissant. Quant à moi, jamais ma main ne signera ce décret. Je repousserai jusqu'à la mort ce drapeau de sang et vous devriez le répudier plus que moi : car le drapeau rouge, que vous-mêmes rapportez, n'a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 1791 et 1793, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie.
[...]
Si vous m'enlevez le drapeau tricolore, sachez-le bien, vous enlevez la moitié de la force extérieure de la France, car l'Europe ne connaît que le drapeau de ses défaites et de nos victoires dans le drapeau de la République et de l'Empire. En voyant le drapeau rouge, elle ne croira voir que le drapeau d'un parti ; c'est le drapeau de la France, c'est le drapeau de nos armées victorieuses, c'est le drapeau de nos triomphes qu'il faut relever devant l'Europe. La France et le drapeau tricolore, c'est une même pensée, un même prestige, une même terreur au besoin pour nos ennemis."
Alphonse de Lamartine
Extrait du discours prononcé à l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848
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Meute
08:34 | Lien permanent | Commentaires (4)
31/10/2010
Aéronefs (19)
Un fourre-tout aéronautique de plus :
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La Collection Cokpit est consacrée à l'aviation en BD.
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Combat ace est un forum (en anglais) sur la simulation aérienne.
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Historic Aviation est un site commercial (en anglais).
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Sky Corner – virtual aviation reference (en anglais et en russe).
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Wings of Honor (en anglais) traite des jeux vidéos consacrés aux combats aériens de la Première Guerre.
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Fana d'aviation... tout est dans le titre.
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1944 airfight 3D est un (très) court métrage de Clément Mona.
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La bande annonce de Paths of hate de Marcin Kobylecki, un film d'animation qui, je crois n'a jamais vu le jour. Le site (en anglais) avec d'autres animations est à voir.
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Sur le forum de Simulation France Magazine on peut voir de superbes captures d'écrans de jeux vidéos. Certaines images sont longues à charger et il y en a sur 41 pages...
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Une visite virtuelle d'un Airbus A380 de la compagnie australienne Qantas.
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Le site (en anglais) The Hotelicoptere, un projet d'hôtel volant.
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Piloten Bunker, beaucoup d'informations (en allemand et en anglais) sur l'aviation de 39-45.
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IAPA the International Aviation Photography Agency (en anglais).
18:42 | Lien permanent | Commentaires (1)
30/10/2010
La démocratie postmoderne expliquée à mon ficus (4)
Les dix stratégies de manipulation des masses
1/ La stratégie de la distraction Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles » 2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics. 3/ La stratégie de la dégradation Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement. 4/ La stratégie du différé Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. 5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles » 6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements… 7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles » 8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte… 9/ Remplacer la révolte par la culpabilité Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!… 10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. Sylvain Timsit |
Source : Sity.net via Pressenza.
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