Espèce de sale UMP !

Là où la gauche a indéniablement gagné le combat c'est dans la bataille des mots. Certes, l'adversaire n'était pas très combatif, tétanisé par la vision manichéenne du monde issue de la Seconde guerre, mais tout de même, elle a su manoeuvrer habilement. Ainsi le terme "nazi" est devenu un synonyme quasi officiel de cruel et raciste, et "fasciste" de violent et extrémiste, avec toutefois un flou sémantique bien pratique pour qualifié presque tout ce qu'on voudra. On se comporte ainsi comme un véritable nazi et on emploie des méthodes fascistes très facilement dès qu'on sort des chemins balisés. D'autre part, cette transformation en synonyme interdit toute vision nuancée sur les affreux de la Seconde guerre. Comment, par exemple, peut-on trouver un seul nazi humain puisqu'il est par définition cruel ? De l'autre côté, les péjoratifs "bolchevique" et "stalinien" sont rapidement tombés en désuétude sans affecter le communisme ou le socialisme. Une accusation d'en être se retournerait même sur celui qui la prononcerait en le ridiculisant voire en le rendant suspect de certaines nostalgies nauséabondes. Et, cerise sur le gâteau, il est impossible de faire machine arrière, soixante années de propagande intensive ne s'effacent pas aisément. La Droite, la vraie, en est morte.