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28/07/2011

L'euro va mieux

Greekeuro.jpg

Méchant garçon (38)

- Les petits cons de mai 68 vont bientôt être vieux.

- Et ?

- Et alors on aura plus besoin de respecter les vieux... ni les vieilles d'ailleurs.

 

27/07/2011

Musique (241)

Sleep Dealer

Sphere 

Jay Jay Johanson

Time will show me 

Donis su Kulgrinda

Oi, leliumai

Aux armes, citoyens ?

 

Plus les malfrats de tout acabit s'arment, et grâce à Schengen le fusil d'assaut et le lance roquettes ne font plus figures d'exceptions dans leur arsenal, plus les lois sur la vente et la détention d'armes sont restrictives pour le pékin moyen. On imagine pourtant difficilement le braqueur de fourgon blindé aller se fournir chez l'armurier du coin en prévision d'un casse. De même, tout acte d'autodéfense est non seulement sévèrement puni mais relance invariablement le débat sur le contrôle des armes à feu. Certes, que l'État soit le seul à pouvoir utiliser la violence pour protéger ses citoyens serait dans l'ordre des choses, seulement l'actualité nous prouve que c'est très loin d'être le cas, et le tir à balles réelles sur les forces de l'ordre dans certaines cités n'est qu'un signe parmi tant d'autres. Alors pourquoi ce zèle ?

C'est comme si les autorités voulaient éviter un risque à moyen terme. Le risque qu'une partie de la population voyant le point de non retour atteint pour la sauvegarde de leur identité et se rendant compte que les élections ne peuvent en rien les aider tente une action armée désespérée. C'est évidemment peu probable, la lobotomie pour tous ayant fait son travail, pourtant on ne sait jamais. De toute façon, même si elle avait lieu elle n'aurait aucune chance de réussir mais elle ferait mauvais effet : le mythe du consensus devant être maintenu jusqu'au bout. Quelques groupuscules peuvent toujours être désignés comme des nationalistes extrémistes, il serait cependant plus difficile avec des bandes plus nombreuses. Il reste toujours les manifestations pacifiques pour montrer son mécontentement, me direz-vous, sauf que ce genre d'action n'a que l'écho que veulent bien en donner les médias.

Ceci étant dit, si pour quelque raison vous êtes en possession du pistolet de grand-papa ou du fusil de tonton, gardez-vous bien de le déclarer si cela n'a pas encore été fait et essayer de vous trouver des munitions. L'avenir se chargera de nous dire quoi faire avec.

 

26/07/2011

Quand notre coeur fait Boum

 

Parfois, quand je contemple le saccage de notre nation par les pseudo élites et l'avenir qu'ils nous préparent, j'ai des envies de meurtres, voire de meurtres à grande échelle. Quelque part ça me fait un peu peur. Heureusement que l'actualité récente me rassure : je ne suis pas norvégien-de-souche-xénophobe-antiraciste-sioniste-agnostique-fondamentaliste-chrétien-franc-maçon-ancien-membre-du-Parti-du-progrès. Je respire.

Je me sens moins seul


La télévision, arme de destruction mentale massive

Les critiques de la télévision, même les plus virulentes, remettent rarement en cause l’existence même de la télévision, se bornant à vilipender ou à déplorer la médiocrité et la nocivité de ses «programmes ».Dans ce schéma critique, il existerait donc la possibilité d’une « bonne » télévision (éducative, pluraliste, culturelle…) qu’il suffirait de substituer à la « mauvaise » (commerciale, vulgaire, racoleuse…). Cette vision optimiste a pourtant tout du vœu pieu et ignore le caractère néfaste « par essence », ontologique, du média télévisuel, quels que soient les programmes véhiculés. Il faut avoir le courage de l’affirmer: il n’y a pas de bon usage de la télévision. Arte et les chaînes historiques documentaires ne seront jamais autre chose que les cache-sexe et les alibis de la lobotomie de masse par injection de 3 à 4 heures quotidiennes de télévision.

Une telle affirmation n’a évidemment que peu de chances d’être populaire dans un pays où le taux d’équipement en télévisions couleurs frise les 98 % et où la norme est même désormais de détenir plusieurs postes par foyer. Admettre cette nocuité intrinsèque de la télévision est pourtant l’un des préalables indispensables  à la libération du joug du matérialisme, du consumérisme et de la tyrannie de l’apparence et de la superficialité. Aucune lutte efficace contre la marchandisation de l’existence humaine n’est envisageable dans le cadre civilisationnel et mental créé par la télévision. Car la télévision n’est pas un simple outil, une machine réductible à son simple utilitarisme, c’est un vecteur de conditionnement psychologique et la source de production d’une néo-réalité totalement conditionnée par le matérialisme et le consumérisme.

L’avènement du règne de la télévision n’est donc pas une simple innovation technique mais bien une révolution anthropologique. L’Homme de la télévision n’a que fort peu de points communs avec son ancêtre dépourvu de cet appendice cathodique. La télévision a profondément transformé l’Homme et son rapport à l’autre. Illustration particulièrement frappante de cette mutation, l’organisation du foyer, qu’elle soit spatiale (disposition des meubles, fonction des pièces…) ou temporelle (horaires des repas, du coucher…) est dorénavant entièrement régie par la télévision qui prend peu à peu la place symbolique que pouvaient avoir les dieux ladres dans les sociétés primitives. La vie familiale –si tant est que l’on puisse encore donner ce nom à l’espèce de cohabitation ennuyée, quand elle n’est pas carrément hargneuse, qui tient lieu d’existence à tant de familles modernes- s’organise presque exclusivement autour des impératifs, des injonctions de la sublime et vénérée lucarne. Il n’est ainsi aujourd’hui ni inconcevable ni même rare de refuser une invitation ou d’annuler une sortie pour cause de dénouement de telle série policière ou de « prime » de tel autre jeu de télé-réalité.

Sur les ruines de toutes les cultures populaires passés (métiers, corporations, syndicats, églises, partis, communautés locales…), la télévision est incontestablement devenu le principal, pour ne pas dire l’unique, prescripteur social, et son influence s’étend à toutes les dimensions de l’humain. Le vocabulaire, qui structure la perception du monde et le lien à autrui, est notamment totalement phagocyté par la phraséologie télévisuelle et notamment les salmigondis psychologisants qui baignent les dialogues de Desesperate Housewife ou Sex and the City et consorts. Les affres, tournant invariablement autour du fric et de la fesse, des avocats new-yorkais et des executive women californiennes (ou plus exactement de leurs caricatures respectives) sont devenus, par la grâce du média télévisé, les obsédantes préoccupations des secrétaires de Roubaix comme des employées de banque de Milan ou des gamines de Clichy-sous-bois. A défaut de partager les bénéfices, le système capitaliste partage généreusement les modèles sociétaux et les archétypes comportementaux.

Par la télévision sont également véhiculés tous les stimuli d’achats. Via la publicité directe bien sûr, assénée à un rythme toujours plus soutenu, mais aussi, et peut-être surtout,  au travers de toutes ces publicités indirectes ou même cachées que sont les clips musicaux, les reportages «de société », les émissions « économiques » (type « Capital ») ou les grands reportages exotiques sponsorisés par United Airlines ou le Club Med.

La télévision compose ainsi une vaste mosaïque de signes clinquants et obsédants que l’on ne peut espérer approcher ou partiellement posséder que moyennant finances (le même voyage que l’aventurier présenté au 20 heures, les mêmes fringues que la chanteuse mise en avant par la chaîne musicale, la même voiture ou le même café –car il convient de racketter tous les types de bourses- que le beau George Clooney, la même drogue que cet écrivain branché tellement sympathique malgré tout…).

A la fois sujet de conversation, source de références et usine à désirs, la télévision colonise ainsi tyranniquement les imaginaires et arase méthodiquement les ancestrales différences historiques et géographiques au profit d’un égalitarisme de caniveau où tout le monde, du balayeur anglais au PDG danois en passant par la prof de banlieue française ou l’agent immobilier allemand, croupit dans le même désert intellectuel et culturel, agitant pathétiquement les mêmes hochets de grande distribution. Alléluïa, nous sommes tous des personnages de sériés télé ! Ou tout du moins aspirons-nous à un jour en devenir un… Voilà la grande ambition du temps. Il ne peut y en avoir d’autre d’ailleurs, tant que ne sera pas rompu le carcan télévisuel, cette geôle personnelle et festive dans laquelle meurent peu à peu la pluralité du monde et la diversité des individus.

Il ne peut y avoir de rupture avec la marchandise sans renoncement à la télévision. Sans ce préalable, toute contestation de l’ordre marchand ne sera que discours et gesticulation. On ne mord pas le maître dont on adore la laisse.

Répétons le donc, penser pouvoir subir la télévision « avec recul et distance », imaginer qu’il suffit de « faire le tri » dans ce que l’on regarde, c’est à la fois survaloriser ses forces et sous-estimer la puissance du mal.

Le flux ininterrompu d’images et de sons, la multiplication des chaînes engendrant un « zapping » presque obligatoire, les innombrables coupures publicitaires, les représentations induites, le choix des sujets, imprègnent inconsciemment tout cerveau qui y est confronté.

Par ailleurs, quelle que soit la supposée « qualité » du programme absorbé, l’(in)activité télévisuelle « en tant que telle » engendre isolement, atomisation sociale, avachissement physique et enfermement individualiste.

La seule défense contre la télévision, une défense active et pleine de promesses, par le temps qu’elle libère, par la liberté retrouvée qu’elle induit, par la réappropriation de sa vie qu’elle entraîne, c’est son refus total et définitif.

Sarah Brunel

Source : Belle et Rebelle

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