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18/06/2019

Histoire... (151)

Sur Memolition quelques exemples de photomontages réalisés par les Soviétiques pendant la Seconde guerre. Rien de surprenant ni d'inédit, mais c'est toujours plaisant de trouver ce genre de documents sur un site non politisé : Soviet photo manipulation of World War II (12 pictures).

17/06/2019

Samedi 15 juin

Acte XXXI pour les Gilets jaunes et pas de manifestation pour moi pour cause d'invitation.

Les autorités ont compté 300 manifestants.

Gilets jaunes : 300 irréductibles manifestent à Bordeaux pour l'acte 32 par Sud-Ouest

En fait c'est l'acte 31...

16/06/2019

Jeunes

Le malin plaisir de Jacques Bertin (12 février 1998)

Le jeunisme

Et qu'est-ce que vous avez à dire aux jeunes?

Vous devriez davantage écrire en pensant aux jeunes, me dit quelqu'un. Mon dieu, où avais-je la tête? Mais c'est qu'en principe je n'ai rien à dire aux jeunes en particulier. Et donc je ne pratique pas le jeunisme, cette religion des temps actuels.

Oui, c'est une religion. Nous sommes une société sans croyance, où la seule pensée à partager, c'est que rien n'est absolu, que l'Homme n'existe pas... Nous savons désormais, nous autres sociétés, que nous sommes mortelles, hein, alors, cette découverte fait que la nôtre n'a rien à pérenniser. Et donc rien à transmettre. Et vos médias vous disent chaque jour la leçon de la société libérale: y'a qu'le produit qui se vend qu'est bon! Celui qui échoue n'existe pas! Façon triviale de faire de la métaphysique: l'idéal est réduit au concret, le mythe à l'immédiat. Faut pas perdre son temps ni ses émotions! L'Homme n'existe pas: y'a plus qu'des clients. Après nous le déluge!

Le jeune est le prêtre de cette idéologie de la nullité dynamique. Dans la mesure où on n'a rien à transmettre aux chers petits, on les entoure de cajoleries veules. Il faut s'adresser aux jeunes, révérer les jeunes, ne pas les contredire, ne rien leur imposer, ne rien leur opposer, ni leur expliquer, aimer leurs goûts, leur absence de goût, leurs stars, leurs foucades...

Or vous avez peut-être remarqué que, comme par hasard, la grande période du jeunisme coïncide avec l'essor des industries culturelles, audiovisuelles et de loisirs. Dans les trente dernières années, tout ce qui pouvait faire écran entre le jeune et la consommation de masse a été moqué, ridiculisé, ringardisé. Toutes les structures intermédiaires d'éducation, de prise en charge, de filtre aux "besoins" ou aux goûts nouveaux a été ringardisé par les agents médiatiques du show-biz. Évidemment, on va plus vite à balancer un sarcasme qu'à monter un projet éducatif! Educatif? A quoi bon, à l'époque moderne -où le jeune est en prise directe avec le monde par la télé et internet, et même en temps réel , tout ça...- à quoi bon des mouvements d'éducations populaire, des associations de jeunesse, toute ce maillage de la société, "l'embrigadement"... Soyons jeunistes! "Qu'est-ce que vous souhaiteriez apprendre au lycée?" était l'une des questions d'un questionnaire officiel récemment distribué aux élèves de l'éducation nationale. Voilà le jeune investi prêtre d'un culte dont il ne sait rien: un ignorant, tout étonné d'être là. Vaguement content, un peu inquiet... Le jeunisme met le jeune seul, tout seul, sans intermédiaire, devant les injonctions de la société marchande. Et seul, face au rouleau compresseur des industries culturelles: de toutes façons, la discussion sur la beauté (vous savez bien que la beauté est relative, n'est-ce pas...) est depuis longtemps remplacée par l'évidence sociologique (absolue, elle): Machin a du succès, donc il "correspond à quelque chose", il "a su symboliser son époque". Le goût n'existe plus; mais les engouements, oui.

Bon, si je n'ai rien de spécial à dire aux jeunes, j'ai quelque chose à dire à mes congénères. Je trouve qu'il serait bien que nous exprimions davantage, amis quinquagénaires, nos certitudes, nos choix, notre foi. Il est temps d'oser dire à quoi nous croyons. Il me semble urgent de sortir de nos poches percées nos valeurs, nos idéaux, nos passions.

C'est pour cela qu'avec une certaine solennité, me tournant vers cette immense FNAC qu'est le monde à venir, je proclame ceci: à vous, les jeunes, je vous dis merde.

Jacques Bertin

 

13/06/2019

Ciné-club (9)

En 1950 Akira Kurosawa emprunte le titre d'une nouvelle de l'écrivain Ryūnosuke Akutagawa et s'inspire de l'intrique d'une autre du même auteur, Dans le fourré, pour réaliser Rashōmon du nom de la porte principale de Tokyo, en ruine à l'époque du récit (vraisemblablement le XIe ou XIIe siècle au vu du délabrement de l'endroit et de la présence de samouraïs) et devenue un lieu mal-famé. La construction du décor mit la peu fortunée compagnie de production en difficulté en dépassant largement le budget. Il reste que c'est à mon avis et notamment grâce à sa puissance évocatrice l'un des plus beaux décors de l'histoire du cinéma.

Gate-of-Rashomon.jpg

12/06/2019

Greta

Une petite synthèse sur le phénomène écolo-culpabilisant du moment :

CE QUI CLOCHE AVEC GRETA THUNBERG par Tatiana Ventôse

 

11/06/2019

Cosmo

Samedi dernier, à l'entrée d'un supermarché il y a avait un chevalet porte-affiche publicitaire où l'on pouvait lire en grand : « Henry, un robot sexuel masculin pour vos nuits d'amour - COSMOPOLITAN » Je m'interroge : s'agit-il d'une provocation stupide ou bien les annonceurs espèrent-ils réellement augmenter leur vente avec ce genre de titre ?

L'article si ça intéresse quelqu'un, bien qu'il soit curieusement daté du mois de février, est ici.

10/06/2019

Samedi 8 juin

Acte XXX pour les Gilets jaunes et vingt-quatrième manifestation pour moi.

Peu de monde place de la Bourse quand je retrouve Philippe Dubois. Le cortège part vers le centre ville et un premier groupe nous rejoint près de la place de la Victoire. Nous faisons une halte devant l'entrée de l'hôpital Saint-André et ses banderoles rappelant que les Urgences sont en grève. Un peu plus loin un autre groupe plus étoffé musicalement fait sa jonction avec nous. Comme la dernière fois on nous laisse aller où nous voulons et la présence policière est légère. Nous faisons des haltes devant l'Hôtel de Ville et devant le Grand Hôtel de Bordeaux. De retour place Pey-Berland il est 16h30 et Philippe et moi quittons la manifestation. En l'absence des Black Blocs les forces de l'ordre se contentent de taper au portefeuilles des manifestants inofensifs en distribuant des amendes. D'après la Préfecture nous aurions été 600 ce samedi.

GILETS JAUNES ACTE 30 BORDEAUX par AB7 Média