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25/11/2015

Musique (397)

Briana Marela

Dani

Woodkid Ft. Lykke Li

Never let you down

John Murphy

In a heartbeat

24/11/2015

Récifs

France, nation, drapeau, frontières, Occident, priez... C'est curieux tous mots qui ressurgissent devant le danger, prononcés par ceux qui semblaient avoir oublié jusqu'à leur existence, en étaient effrayés ou honteux, et ceci avec la diligente bénédiction de la République pourtant laïque, mondialiste et franc-maçonne.

Pourquoi nous serine-t-on en ce moment avec la nation alors que l'on parlait jusqu'à présent plus volontiers de pays ou d'Hexagone pour éviter le mot tabou ? Parce qu'une nation implique une notion d'unité absente des autres termes, nos adversaire le savent parfaitement. C'est utile en ces moments où le vivre ensemble cher à leurs yeux est mis à mal. Aussi accusent-ils les extrémistes de tout poil de chercher à nous diviser, de vouloir briser une union qui n'existe pourtant plus que dans leur cerveau malade ou corrompu. Mais les attentats n'ont rien diviser, ils ne font que souligner d'un épais trait rouge le morcellement irréversible de notre société. Tous les artifices rhétoriques et toutes les contorsions lexicales n'y seront pas plus efficaces à le contrer qu'une tentative de consolidation d'un mur croulant en y ajoutant des couches de peinture supplémentaires. Tout au plus cela camouflera un temps la béance des fissures et trompera le crédule resté à proximité.

Une partie des nôtres se fait actuellement piéger par ce chant des sirènes aux accents nationalistes. Qu'attendent-ils donc ? Je l'ignore et le savent-ils eux-mêmes mais leurs espoirs se fracasseront immanquablement contre le cynisme de la réalité politicienne. Naufrage qui aura tout de même l'avantage de révéler l'immense naïveté d'une partie de la dissidence.

Car il ne faut pas s'y tromper, si les choses rentrent dans l'ordre on oubliera très vite la nation, ce gros mot, parce que toute unité réelle se fait au détriment d'éléments inassimilables. Passé le matraquage médiatique de l'état d'urgence et ce qu'il reste de peuple pourrait s'en souvenir. Par précaution on reparlera d'Hexagone, simple aire sans âme que l'on traverse, que l'on occupe ou que l'on quitte sans contrainte affective.

Après tout, alors qu'il existe encore, semble-t-il, un "territoire" national ne parle-t-on déjà d'"espace" européen ?

 

Colibri

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Légende amérindienne

L'Empereur Palpatine ou Maître Yoda ?

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23/11/2015

On a failli les oublier

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Peut-on mieux le dire ? (2)

Génération Rantanplan 

Lorsqu’une nation est aussi férocement et sauvagement agressée, on s’attendrait à sentir le sol et les murs de la maison commune trembler sous la violence du rugissement de colère et de rage de son peuple, terrifiant cri de la bête blessée relevant la tête dans un violent soubresaut d’orgueil et de courage pour mordre sans pitié la main qui l’a frappé.

Or, depuis vendredi dernier, l’atmosphère n’est saturée que d’un long miaulement femelle, un vaste gémissement tragique et pleurnichard, un immense sanglot fienteux expurgé par des millions de bouches tremblotantes et hagardes, postillonnant spasmodiquement leur incompréhension terrorisée.

« Mais pourquoi nous ? Pourquoi nous ? » répète inlassablement le bobo libéral-libertaire recroquevillé en position fœtale sur la moquette 100% fibres naturelles de son loft rénové du 11e arrondissement. « Pourquoi moi et mes frères, pourquoi mes semblables, ces gens bien éduqués, tolérants, ouverts, antiracistes jusqu’à l’extrême limite du trognon, écolos-sympas et gay-friendly ? ». Entre deux crèmes de jour et un tri sélectif, il s’interroge profondément. Et il a raison. En effet, pourquoi frapper la génération bisounours, celle qui aime tout le monde sauf, bien sûr, les sales fachos et, bien entendu, ses ignobles ancêtres obscurantistes et esclavagistes ? Pourquoi eux, qui ne cessent de répéter que l’Islam est une religion de paix et de fraternité qui a toute sa place en Europe, eux qui étaient prêts à toutes les acceptations et les reptations pour ne pas froisser la susceptibilité de nos hôtes mahométans, glorieux rédempteurs de toutes les vilénies et de toutes les tares d’un Occident criminel ? Pourquoi eux qui ne demandaient pas mieux que de faire de nouvelles pipes aux Muzz et autres minorités de tous poils ? A l’horreur, s’ajoute donc l’injustice. Inimaginable. Insupportable. Si au moins ils avaient liquidé Marine, Zemmour ou Houellebecq, il y aurait une logique, une cohérence. Mais là ? C’est le camp du bien qu’on attaque, ce sont ceux qui avaient tous les brevets de citoyenneté mondiale et d’amour sans frontières qu'on assassine. Scandale dans le scandale, abomination dans l’abomination ! Comment peut-on haïr à ce point des gentils ? Face à cette interrogation déstabilisante, empressons-nous d’ajouter des fleurs dans nos cheveux et allons vite nous trémousser à Bastille sur du John Lennon, transe cathartique et expiatoire pour somnambules trop soudainement éveillés et désirant retourner au plus vite dans les limbes cotonneuses du sommeil médiatico-bien pensant. La narcolepsie, ultime remède au réel. Ressortons aussi les vieux drapeaux « Peace and love » mités, les arcs-en-ciel délavés, et dégueulons d’un amour si général, si global, si diffus, si incantatoire, qu’il devient sans consistance ni objet. On n’aime plus quelqu’un ou quelque chose, on aime tour court. Même ce qui nous tue. J’aime tout parce que je ne suis plus rien. Suicide collectif et festif par overdose d’amour universel.

Source : A moy que chault!

 

22/11/2015

« Allahou Hitler ! »

Deux exemples trouvés sans chercher :

Un cadre du syndicat CFDT de la Gironde envoie un petit laïus aux adhérents suite au 13 novembre et se doit de le finir ainsi : "Il faut se rassembler, s'unir, garder son sang-froid pour continuer à œuvrer pour une société fraternelle et un monde libéré de toutes les formes de fascisme et de fondamentalisme, dans le respect de nos différences."

Les rédacteurs d'INfluencia lance le projet Risposte et se sentent obligés d'inscrire dans leur préambule : "Faire en sorte que les enfants de notre nation ne penche pas du côté obscur. Faire de la République une idéologie aussi puissante que celle des terroristes. Faire preuve d'imagination pour lutter, ringardiser éradiquer une mouvance extrémiste quelle soit jihadiste ou d'extrême droite !"

Primo, ils évitent soigneusement de parler de l'Islam, les terroristes auraient aussi bien pu être des témoins de Jéhovah frustrés ou des bouddhistes enragés. On a seulement du "fondamentalisme" pour le premier et de "la mouvance extrémiste [...] djihadiste" chez les seconds. Et même chez eux une allusion à l'univers de Star Wars avec le côté obscur : on vise un public jeune, après tout.

Secundo, on y mêle dans le premier cas le "fascisme" et dans le second "la mouvance extrémiste […] d'extrême droite" - désolé pour la répétition mais on est jamais trop précis avec cette engeance - histoire de n'oublier aucun fléau de notre époque et surtout de brouillez les pistes. Bon, cette fois c'était le DAESH mais demain ce seront sûrement les copains de Marine ou de Soral.

Résumons : des tueurs abattent des civils en criant « Allahou Akbar ! », on pourrait supposer que l'Islam y soit peut-être un petit peu pour quelque chose, comme ça, en passant. Oui... mais non. Par contre les fachos, c'est à dire tous ceux qui ne se prosternent pas devant le Système, sont indubitablement coupables même s'ils n'ont strictement aucun rapport avec la tragédie. Mais, suis-je bête, ce sont des méthodes fascistes qui ont été employées, donc nous y voilà. Magie de la rhétorique démocratique et de la logique progressiste. Dans le futur je suis persuadé qu'on trouvera un nom à cette déviance mentale délétère qui nous aura conduit dans le précipice au pas de course en refusant de le voir tel qu'il est : un grand trou dans lequel nous disparaîtrons pour toujours.