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02/11/2015

Champ d'étoiles (45)

Lundi 8 août 2005

40me étape (10me de cette l'année) – De Lavacolla à Siantago – Environ 10 km

Bruine.

J'ai bien dormi. J'attends que le groupe de Madrilènes soit au complet et on y va. Arrivés à Monte do Gozo on ne parvient pas à voir la cathédrale comme prévu à cause du temps très nuageux. Je revois David et Sonia les Barcelonais que je rencontre depuis le début de mon parcours de cette année et Raphaël, le Brésilien, un des jeunes qui m'avait accueilli à León. Dans le complexe situé en bas de Monte do Gozo. Je m'éloigne le temps de retirer ma chaussure pour enlever un petit caillou et quand je reviens vers le groupe il a disparu. Je repars donc seul.

J'arrive à Santiago sous la bruine. Après un dédale de rues, la cathédrale. L'architecture est surprenante et la décoration foisonnante. Au porche de la Gloire je mets ma main dans l'empreinte creusée par des milliers de pèlerins à travers les siècles puis je vais voir le reliquaire contenant le crâne de Saint Jacques. Il y a beaucoup de monde. Pour obtenir ma Compostella je dois piétiner plus d'une heure dans une file compacte. Je revois les Barcelonais et le Brésilien. Certains pèlerins poussent jusqu'à la côte, mon voyage s'arrête ici. Je prends une chambre dans une pension et je vais à la gare, demain mon train est à 9h.

Cette fois c'est vraiment fini !

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J'y suis (non, je ne prie pas, je tiens mon bâton)

 

Jour de pluie

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BONNE MATINÉE 

Le bruit de la pluie

     sur le toit et les carreaux

          est l'univers qui applaudie

               votre décision de rester au lit.

 

01/11/2015

Champ d'étoiles (44)

Dimanche 7 août 2005

39me étape (9me de cette l'année) – De Melide à Lavacolla – Environ 43 km

Temps couvert en fin de journée.

Le parcourt est agréable entre les forêts de chênes et d’eucalyptus. Pas trop de relief.

À Arzua petit détour dans la ville car le Chemin est pris pour un lâcher de taureaux. J'attends un peu pour le voir mais il semble avoir pris du retard. Les jeunes qui vont défier les bêtes patientent à l'aide de grands gobelets de sangria. Si ça doit leur donner du courage, à voir leur tête ça explique aussi les accidents. Je finis par partir sans avoir vu ne serait-ce qu'une oreille bovine.

Je fais un bout de chemin avec Sigrid, une élève infirmière allemande. Nous discutons en anglais. Curieusement elle me demande si ça ne me fait rien qu'elle soit allemande. Je lui répond par la négative et lui demande pourquoi. Elle me dit qu'un autre pèlerin avait refusé de continuer de marcher avec elle quand il l'avait appris. Bizarre. Nous arrivons à Arca où elle reste dormir sur le sol de l'auberge car il n'y a plus de lits libres. Je cherche un local où dormir mais tout est complet. J'ai un petit moment de solitude au milieu de la fête du village. Je décide de continuer et rencontre David, un psychothérapeute de Pau. Très sympa, un peu original, c'est son 2me Camino et il fait des étapes de 40 km et même aujourd'hui de 50 km. Il me raconte une drôle d'histoire. Alors qu'il cheminait avec un compagnon de route ils rencontrent un vieil Espagnol qui leur propose de venir casser la croûte chez lui. Ils acceptent et leur hôte leur propose d'abord du vin qui s’avère être un immonde tord-boyaux puis de manger du jambon. Échaudés, ils refusent la nourriture. Peu de temps après David est pris de violents maux de ventre. Il s'arrête donc passer une journée avec une gastro dans un tipi en libre service au bord de la route. Le lendemain, soit aujourd'hui, il est frais comme un gardon, comme nettoyé et avalent plus de 50 km. Il me dit : "Ça se trouve c'était un sorcier, je suis en forme grâce à son vin, si j'avais pris du jambon je serais devenu invisible."

On rencontre un groupe de Madrilènes très aimables. José-Luis parle un peu français. Ils veulent tout partager, s'enquièrent de mon genou (je boite un peu) qu'ils aspergent avec une bombe anti-douleur et nous indiquent un hôtel un peu plus loin. Nous y descendons (25 €) et après une douche nous nous rejoignons pour déjeuner dans le restaurant. Nous décidons de partir ensemble pour Santiago demain.

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Une charrette galicienne (je n'en ai pas vue d'attelée)

Je plussoie (2)

Le peuple est le même partout. Quand on dore ses fers, il ne hait pas la servitude.

Napoléon Bonaparte

 

Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

Bossuet

 

La perversion de la Cité commence par la fraude des mots.

Platon

 

Ça ne sert à rien d'avoir raison si on a convaincu personne !

Richard Weltz