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19/06/2024

Musique (684)

Då Som Nu För Alltid

Kent

 

Commentaires

Lullaby for Stoltenberg.

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 19/06/2024

NICOLAS BONNAL > Pour ce genre d'individu je préfèrerais un requiem.

Écrit par : Pharamond | 19/06/2024

On sait l'expression "grand remplacement" peu appréciée par une oligarchie qui préfère le mensonge au constat ; crapules et organisations plus ou moins étatiques -- mais toujours mafieuses -- ont, ces dernières années, rivalisé de *créativité* afin d'adoucir une réalité ordinairement niée, tant dans son existence que dans ses conséquences. On a ainsi vu des tentatives pour faire adopter la "substitution de peuplement" ou encore la "transition démographique".
Les lacunes historiques auront interdit à tous ces novateurs de reprendre une vieille formule pourtant parfaite, qui témoigne d'une admirable chutzpah : "l'audacieuse transfusion de peuple", dont on retrouvera aisément les auteur et date -- peut-être plus aisément avec Yandex qu'avec Deukdeukgau, en ces temps voyant "The Closing of the Internet Mind".

Écrit par : BR | 19/06/2024

BR > Le terme de "transition" est actuellement à la mode, il est doux et sous-entendant une inéducabilité quasi naturelle donc acceptable.

Écrit par : Pharamond | 20/06/2024

@Pharamond : Je tiens quand même pour la transfusion génialement qualifiée d'audacieuse. Sans doute un effet secondaire des romans, films et jeux de vampires.

Nos ennemis les Ricains ont des soucis comparables aux nôtres, même si eux ne sont pas encore condamnés à tout offrir aux [0] :
https://counter-currents.com/2024/06/so-long-as-they-replace-us-legally/
L'universel respect pour le juridisme m'étonnera toujours. Devraient pourtant compter pour rien, ou presque rien, des réglements décidés par des [1], rédigés par des [2], votés par des [3] au profit de [4] et au détriment des populations, puis appliqués par des [5] en faveur de certains et en défaveur de certains autres, en fonction des lubies ou des intentions criminelles des [1].
C'est analogue au respect de l'argent magique "créé" à partir du *néant*, mais qu'on doit rembourser en biens tangibles et même au prix du servage ; analogue aussi au respect de dettes dont les coupables n'ont jamais à rendre compte avant les exemplaires et terrifiants châtiments qui devraient s'imposer dans un monde normal.
Et tout ça ne tient que par quelques centaines de milliers de milichiens qui votent rassembliste, mais qui savent, en bons [6] qu'ils sont, frapper le peuple qui les nourrit et rester au pied face aux [7].

[0] Censored.
[1] Censored too.
[2] Censored again.
[3] Censored, of course.
[4] Censored for good reasons.
[5] Censored, what else ?
[6] ********
[7] ******** !

Écrit par : BR | 20/06/2024

BR > L'expression "l'audacieuse transfusion de peuple" est bien sûr une trouvaille impeccablement cynique et roublarde dans le sens où elle laisse le résultat en suspens alors qu'il ne fait pas de doute.
Le juridisme a ceci de formidable qu'il donne aux lois humaines donc forcément arbitraires une forme presque scientifique, "c'est écrit ici donc..." alors que le fouillis législatif peut justement prouver et justifier tout et son contraire.

Écrit par : Pharamond | 20/06/2024

@Pharamond : Pas mieux. ;-)

Écrit par : BR | 20/06/2024

On sait le succès des hypothèses et révélations -- plus ou moins hasardeuses, plus ou moins étayées, plus ou moins drôles aussi -- qui veulent voir dans le chaos du monde et dans sa sinistre *direction* l'oeuvre souterraine et persévérante -- depuis des décennies, des siècles, des millénaires parfois -- des [1], des [2] ou encore des [3], voire des [4]... et de combien d'autres factions[5] encore, "too numerous to mention". Honnête ou non, érudit ou non, sophiste ou non, on peut toujours trouver, pour justifier l'accusation, force indices, preuves et parfois aveux. C'est un jeu de l'esprit qui en vaut bien d'autres. Ce divertissement, souvent rémunérateur, est paradoxalement tout entier à l'avantage des [1], des [2], des [3], des [4] et assimilés, certes dénoncés comme grands nuisibles secrets auprès d'un tout petit public, mais de fait assurés d'une parfaite tranquillité pendant que leurs ennemis consacrent énergie et temps à relever et à compiler, avec passion, ingéniosité et minutie, les irréfutables faits, documents et raisonnements censés convaincre les masses de crétins qu'elles sont abusées -- toujours abusées, hypnotisées, bernées, manipulées, les masses, jamais simplement kronnes et incapables de voir le réel -- par de malins méchants -- cela fait toujours des scénarios pour jeux vidéo à la *Deus Ex* ou *Assassin's Creed*, pour films manière *Capricorn One* ou pour thrillers ésotériques façon *La conspiration des ténèbres*. Contrairement à ce qu'il croit volontiers, l'autoproclamé "chercheur de vérité[s]", quand il mène ses enquêtes sur l'histoire et les histoires, ne fait rien d'utile, rien d'efficace, rien de décisif contre les ceusses qu'il prétend combattre armé de son clavier et de ses vidéos ; on peut même supposer que loin de les inquiéter, il les amuse. L'accumulation d'anecdotes est strictement inutile quand on a compris les *principes*. Le refus de prendre en compte l'universelle et générale sottise des populations est une "monumentale erreur" -- pour reprendre le mot historique de Jack Slater, grand philosophe de l'action. A défaut de cervelle et d'yeux ouverts, la lecture de quelques mauvais esprits lucides suffit pour comprendre la triste histoire humaine, laquelle se résume à des luttes entre petits groupes concurrents désireux d'exercer le pouvoir sur les *hoi polloi* afin d'exploiter *usque ad mortem* le bétail humain et surtout de lui imposer, avec une joie mauvaise, de criminelles lubies.

Dans *Nous serons tous Protestants*, son prophétique pamphlet *argumenté*, Robert Beauvais avait choisi : à ses yeux, les principaux coupables de la déréliction du monde sont les Protestants et ce qui tient lieu d'Esprit à la Réforme. L'auteur défend très bien sa thèse avec ingéniosité -- et sans animosité aucune. Il commet toutefois, occasionnellement, l'erreur de se fier aux déclarations de plusieurs membres de la secte, à commencer par le malsain et maudit Gide qui est, symboliquement, l'une des rares références de foutriquet 2.0 -- savoir s'il l'a lu, ou s'il l'admire sur la foi des goûts de son Jeanbrichelle, "that's another story..."
Le point est mineur, mais Beauvais rapporte un passage, d'ailleurs bien venu, attribué au philosophe Alfred Fouillée, passage censé figurer dans un article consacré à Auguste Comte.

J'admets sans honte une familiarité très lointaine avec l'oeuvre de Fouillée dont je n'avais lu, en hypokhâgne, que trois ou quatre articles sur Nietzsche, en plus d'une brève notice dans je ne sais plus quelle vieille histoire de la philosophie (peut-être celle de Bréhier, mais ce n'est pas certain et j'ai la flemme de vérifier -- what 4 ?).
Peu désireux de me salir les yeux avec du Gide, mais curieux de trouver l'article mentionné par Beauvais, j'interroge plusieurs versions de notre moderne Shalmaneser, sans aucun résultat. Résolu à résoudre ce mystère mineur, je pense aux deux terrifiants tortionnaires sévissant dans le premier feuilleton *Nikita* ; ils m'inspirent d'autres interrogations, plus brutales ; l'oracle terrorisé d'alors dénoncer un nom qui m'est familier et dont j'ai recommandé à plusieurs reprises la lecture : Emile Faguet. Le grand critique rendait donc compte, en 1895, dans *La revue des deux mondes*, de deux ouvrages consacrés à Comte, et il le faisait à cette érudite et intelligente manière d'avant, impensable aujourd'hui même chez les meilleurs. Je trouve enfin la citation faussement attribuée à Fouillée par l'imprécis Gide, et bien évidemment, je lis l'article tout entier, réparti sur deux numéros.
"Trust No One", en vérité : la numérisation faite par les wikisourcistes est, comme souvent, bâclée, qui parfois exige un talent de chartiste afin de retrouver le texte original : ainsi de "dénégations" qu'il faut lire "de négations" ; ainsi du mystérieux "les proies tans avaient cause gagnée"[6] qu'il faut lire "les protestants avaient cause gagnée" (c'est d'ailleurs parfaitement lisible sur la page numérisée sous forme d'image). Comble de l'affront fait au lecteur, toutes les pages comportent cette fière déclaration aussi mensongère qu'un discours de foutriquet 2.0, dont on sait qu'il ne dit vrai qu'en annonçant une nouvelle saloperie contre la population : "Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé."
"In every wikisourcist and in every kikedist, a liar."
Bref, Beauvais a eu tort de faire confiance à du Gide, comme il a eu tort de se fier à sa mémoire, qui le rend un peu injuste envers Guizot, mais là encore, "that's another story..."

[1] L'éventuel lecteur a l'embarras du choix.
[2] Voir la note 1.
[3] Voir la note 2.
[4] Voir la note 3.
[5] Ou, au choix, groupes, sectes, guildes, syndicats, fédérations, partis, cabales, ligues, coteries, loges, tous rassemblements dont la composition est évidente : salauds d'en face, supérieurs inconnus, barons de la Phynance, membres d'une tribu perdue évoquée par Koestler, Patagons, Martiens, Illuminati[s], adorateurs de l'oignon, satanistes, lucifériens, lucifaryens...
[6] https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Revue_des_Deux_Mondes_-_1895_-_tome_130.djvu/547

//
En vrac, quelques considérations -- certaines intemporelles -- de Faguet dans l'article mentionné *supra* (l'orthographe n'a pas été modernisée) :
//
Avant le protestantisme le christianisme régnait sous la forme du catholicisme. Il avait inventé la distinction du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel. Rien de plus juste et rien de plus salutaire. Rien de plus juste ; car les hommes ne sont jamais bien gouvernés dans leurs intérêts matériels par les savans et jamais bien dans leur être moral par les gens pratiques. Il faut donc deux gouvernemens. Songez à ce qu’eût été le moyen âge sans le clergé ? Il eût été un retour à la barbarie primitive. Au lieu de cela, les hommes de pensée, trouvant des cadres préparés où ils se plaçaient d’eux-mêmes, constituaient une aristocratie intellectuelle, ouverte, solidement liée et non héréditaire, c’est-à-dire la plus parfaite que le monde ait vue, laissant à l’aristocratie temporelle l’office pour lequel elle est faite. Le moyen âge a été l’époque où le monde a été le mieux organisé.

[...]

Le protestantisme, après avoir été plus réactionnaire que le catholicisme lui-même, s’avisa d’opposer à l’immobilité catholique l’idée du libre examen. Quand ils eurent trouvé cela, les protestans avaient cause gagnée, — et aussi perdue. Ils avaient trouvé l’arrêt de mort de leurs adversaires et aussi le leur. Celui de leurs adversaires : car en face d’une religion enchaînée par elle-même et engagée dans son passé comme un terme dans sa gaine, ils dressaient une religion libre, progressive, capable de tout ce que la libre recherche scientifique lui apporterait. Le leur : car, n’y ayant pas de limite au libre examen, ils créaient une religion illimitée, donc indéfinie, donc indéfinissable, qui ne saurait pas, le jour où le libre examen lui apporterait l’athéisme, si l’athéisme fait partie d’elle-même ou non ; une religion qui ne saurait pas où elle s’arrête et jusqu’où elle va ; une religion destinée à s’évanouir dans le cercle indéfini du philosophisme qu’elle a ouvert. Toute la libre pensée étant impliquée dans le libre examen, toute la libre pensée, tout le philosophisme, toute l’anarchie intellectuelle étaient contenus dans le protestantisme dès qu’il cessait d’être un catholicisme radical.

[...]

Il [l’esprit révolutionnaire] a essayé d’organiser quelque chose avec les principes uniquement désorganisateurs que, comme héritier de l’esprit philosophique, il avait entre les mains. De la libre pensée individuelle il a fait le dogme de la liberté, de l’esprit anti-hiérarchique il a fait le dogme de l’égalité, de l’esprit anti-autoritaire il a fait le dogme du suffrage universel.

Tous ces principes sont autant de négations auxquelles on donne des noms positifs. Rien d’excellent comme la liberté de penser, de chercher, d’écrire, de parler, mais, évidemment, à la condition qu’elle aboutisse, et par conséquent qu’elle cesse. Quand vous vous donnez à vous-même, personnellement, la liberté de chercher ce que vous avez à faire, c’est probablement, non pas pour le chercher toujours, mais pour le trouver ; et, quand vous l’aurez trouvé, pour vous y tenir et vous y lier ; et, donc, pour sortir de l’état de liberté où vous étiez provisoirement mis. La liberté n’est donc qu’un état négatif, nécessaire quelquefois, pour arriver à un état positif où elle cesse et doit cesser. Elle est essentiellement un expédient provisoire. La proclamer comme principe permanent est un non-sens. C’est déclarer qu’on a pour maison l’intention de chercher librement les moyens d’en bâtir une. La liberté est principe de destruction ou principe de recherche ; en faire un principe de constitution répugne dans les termes, ne peut pas même être dit dans une langue bien faite.

Il en est tout de même de l’égalité. L’idée d’égalité comme principe destructeur d’une hiérarchie mauvaise est excellente. C’est un sophisme salutaire, comme il y en a dans les temps de lutte. Comme principe organisateur elle ne signifie rien, parce qu’elle est l’expression de quelque chose qui n’existe pas, qui n’existe jamais. C’est précisément une des grandes différences entre l’homme et les animaux. Entre les animaux d’une même espèce, il n’existe que des inégalités physiques assez faibles du reste, et quasi aucune inégalité intellectuelle. Il n’y a pas d’animaux de génie, il n’y a pas d’animaux idiots. Ils ont une intelligence commune à l’espèce tout entière. Voilà pourquoi ils peuvent former des républiques égalitaires. Chez l’homme les différences physiques existent, et, incomparablement plus grandes, les différences intellectuelles. On peut même dire que l’espèce humaine est organisée aristocratiquement par la nature même. Elle est pourvue d’intelligence en quelques-uns de ses individus, très rares, et pourvue de l’instinct d’imitation en son ensemble. De cette façon quelques-uns inventent, les autres acceptent l’invention, et la civilisation se fait et se maintient. Cela a été remarqué très bien par Buffon. Le caractère même de l’espèce humaine est donc l’extrême inégalité. L’égalité n’existe pas. Si on la proclame et si on essaye de l’établir, que fait-on ? Rien, ou une autre inégalité. On ne peut pas établir l’égalité ; car on ne fait rien contre la physiologie et on ne décrète pas l’abolition de l’histoire naturelle ; mais on peut renverser l’inégalité, faire dominer ceux qui dominaient hier par ceux qui étaient dominés. Cela n’est pas très heureux ; mais c’est possible ; et en proclamant l’égalité c’est ce qu’on a fait. On a dit : « Personne n’aura plus de pouvoir qu’un autre. » Immédiatement quelqu’un a eu plus de pouvoir qu’un autre, mais ce n’a pas été le même ; ç’a été l’être collectif composé des plus nombreux. La foule a pris immédiatement le pouvoir qu’autrefois tenait l’élite, une élite peut-être mal choisie, mal sélectée, mais enfin une élite.

[...]

La foule a été investie du droit d’avoir seule raison. Il existe des parias dans l’organisation moderne, ce sont ceux qui pensent par eux-mêmes ; ils sont mal vus d’une foule qui pense collectivement, par préjugés, par passions générales, par vagues intuitions communes. Ils sont suspects comme originaux, comme ne pensant pas ce que tout le monde pense, comme n’acceptant pas les banalités intellectuelles. Ils ne sont ni suivis, ni étudiés au moins, ni guettés avec attention, parce que, par suite du dogme nouveau, le respect s’est écarté d’eux, même au sens étymologique, très humble, du mot.

[...]

Le suffrage universel est l’expédient d’une société désorganisée et le signe qu’elle l’est. A peu près dans le même temps que Comte écrivait la Philosophie positive, Girardin disait : « Le suffrage universel, c’est : « Il faut se compter ou se battre. Il est plus court de se compter. On se bat dans la barbarie. Dans la civilisation on se compte. » Rien de plus juste, rien de plus lumineux, et rien qui montre mieux que le suffrage universel est la barbarie raisonnée, la barbarie exacte, la barbarie mathématique, la barbarie rationnelle, mais la barbarie. En barbarie qui doit commander ? Les plus forts. Qui sont les plus forts ? Les plus nombreux. Ne nous battons pas, comptons-nous ; c’est-à-dire voyons, sans nous battre, qui sont les plus forts. Une société qui a proclamé la liberté et l’égalité, qui a supprimé la hiérarchie ne peut plus connaître qu’une loi, celle de la force, si tant est qu’elle veuille qu’encore pourtant on reste en société. C’est à cette loi qu’elle a recours en donnant l’empire au nombre.

— Au moins ce n’est pas l’anarchie ! — Non, puisque c’est l’expédient pour y échapper ; mais c’est quelque chose qui est tout près de l’être ; parce que ce système, comme tout à l’heure l’égalité, donne un office spécial à quelqu’un qui n’est pas fait naturellement pour le remplir. Il donne la décision au nombre. La foule est très bien faite pour contrôler, pour juger les œuvres faites et les hommes après qu’ils ont agi ; pour décider, non ; comme tout à l’heure elle était reconnue bien faite pour imiter avec intelligence les inventions faites, non pour inventer. Or prendre une décision, c’est inventer, c’est avoir une idée, c’est avoir une initiative. La foule n’est point faite pour cela. Vous lui donnez un office qui n’est pas dans sa vocation. Qu’arrivera-t-il ? C’est qu’elle ne l’exercera pas ! — Eh bien ! tant mieux. C’est ce que vous voulez. — Non pas ! De par sa nature elle ne l’exercera pas, et de par le droit que vous lui donnez, et dont elle sera fière, elle ne voudra pas que d’autres l’exercent. Elle ne sera pas une supériorité et sera jalouse des supériorités. Elle ne gouvernera pas ; est-ce qu’elle le peut ? et elle ne choisira jamais ceux qui sont faits pour gouverner. Elle « condamnera éternellement tous les supérieurs à une arbitraire dépendance envers la multitude de leurs inférieurs, par une sorte de transport aux peuples du droit divin tant reproché aux rois. » Ce système a plongé la foule dans une espèce d’étourdissement : « Quels doivent être les profonds ravages de cette maladie sociale en un temps où tous les individus, quelle que puisse être leur intelligence et malgré l’absence totale de préparation convenable, sont indistinctement provoqués par les plus énergiques sollicitations à trancher journellement les questions politiques les plus fondamentales ? »

Cet étourdissement aboutit dans la pratique à cette manière d’apathie jalousé qui fait que la foule ne gouverne pas, qu’elle n’aime pas qu’on gouverne, et qu’en définitive il n’y a pas de gouvernement. C’est une sorte d’anarchie, indolente, — d’anarchie indolente, très proche du reste de l’anarchie aiguë ; car la foule ne gouvernant pas, ceux qui sont aptes à gouverner ne gouvernant pas non plus, il est très facile à une minorité, et à une minorité qui n’a pour elle ni la force du nombre ni celle des lumières, de mettre en échec cette société invertébrée et amorphe ; et par suite, dans cet état plus que dans un autre, il est besoin, périodiquement, d’un gouvernement fort qui rétablisse l’ordre. Ce gouvernement la foule, dans le besoin, le prend un peu au hasard, selon les circonstances ; et en définitive une anarchie indolente, réveillée de temps en temps par des anarchies aiguës, que réprime une crise de despotisme, c’est l’histoire normale des démocraties. — De toutes ces anarchies tant intellectuelles et morales que sociales, il faudrait enfin sortir.
//

Écrit par : BR | 21/06/2024

S'ils étaient honnêtes, les individus vêtus d'improbité cupide et de nylon blanc sale, tous quêtant les suffrages des pigeons électeurs, devraient se présenter sous l'étiquette du parti unique qui les rassemble tous, le Parti de la Gamelle, dont on imagine aisément l'affiche avec un chat, un chien et peut-être un cloporte. Les autoproclamés animalistes, qui n'aiment, comme tous les écolos, ni la nature ni les animaux, s'y retrouveraient comme les autres.

Écrit par : BR | 23/06/2024

BR > Ce n'est pas bien gentil pour les chats, chiens et cloportes. Et que fais-tu de l'illusion démocratique pilier de notre monde idyllique ?

Écrit par : Pharamond | 23/06/2024

@Pharamond : Dans cette affiche, chat et chien seraient des leurres, évidemment. ;-) Après tout, ces crapules d'animalistes prétendent bien défendre les animaux, quand ils savent jusqu'où ne pas aller trop loin, évitant de s'attaquer à certains massacres prétendus rituelzékulturels, et cautionnant apparemment les tueries massives prévues par Schwab et ses amis au nom de la "sécurité alimentaire", de leurs bénéfices et surtout de leurs projets criminels.

De même que je m'attends à une mauvaise surprise dans quelques semaines, je suis certain que le régime planétaire est désormais assez fort pour priver les populations de toute consultation électorale et de toute illusion de liberté. Suffit e voir ce que les crétins ont déjà accepté sans mot dire et même sans maudire. Qui donc pourrait prétendre en savoir plus que les maîtres diplômés et les pérroquets stochastiques pipotroniques markoviens ?

Écrit par : BR | 23/06/2024

BR > Une mauvaise surprise ? Laquelle ?

Une illusion est toujours nécessaire ; rappelle-toi que dans l'enfer de "1984" une cohorte de fonctionnaires continuaient de trafiquer la réalité à donner en pâture à la population.

Écrit par : Pharamond | 23/06/2024

@Pharamond : Je crains que le dément élyséen, ayant toujours avec lui les journalopes, les juges, les milichiens et la fausse opposition complice, ne s'en sorte.

Orwell vivait dans le monde d'avant. "Nous avons changé tout cela". L'illusion n'est, à mon sens plus nécessaire, quand on peut, entre autres, imposer la monnaie numérique, synonyme d'asservissement éternel, sans susciter la moindre protestation. Depuis la Grande Expérience Planétaire d'Ingénierie Sociale, les peuples ont été aisément dépouillés de toutes les libertés à part celle d'approuver les choix faits par leurs maîtres ; ils s'en passeront volontiers.
Je me souviens en avoir fait l'annonce quand a été imposé aux automobilistes, au début des années 90, le permis à points ; on m'avait reproché d'exagérer. Vrai que j'avais prédit l'arrivée des diplômes à points : on y arrivera, puisqu'on a osé émettre l'idée du Nobel révocable à propos du professeur Montagnier. Et j'avais même pris de l'avance en évoquant le permis d'accès à Internet, que souhaitent tant foutriquet 2.0 et ursula breton.
Quand Bruxelles exigera l'empreinte nasale pour confirmer l'identification par code QR, les peuples présenteront paisiblement les naseaux au tampon encreur.
Inutile de se leurrer : c'est fini.

Écrit par : BR | 23/06/2024

BR > Sans doute.
Je posais la question parce que tous les résultats seront de mauvais résultats pour nous.

Je ne crois pas. Toutes les vilénies passées, présentes et futures imposées par nos bourreaux ont toujours une cause extérieure prouvée par des "experts" : la Covid, le terrorisme, la guerre, la menace fasciste, le climat... Et nous voterons toujours pour élire un pantin parmi les pantins proposés, ou pour ou contre le parterre de fleurs devant la mairie du village. Je ne me leurre pas, tout est fini, mais la population se doit de voir le port de ses chaînes justifiées et de pouvoir en choisir la couleur.

Écrit par : Pharamond | 24/06/2024

@Pharamond : Le choix des chaînes ne concerne que la tivi. ;-)

Blagapar, comme je l'ai souvent rappelé, les mêmes peuples qui prétendent honnir les journalopes leur obéissent à chaque confirmation de désignation. On supprimerait donc la comédie que nul n'irait s'en indigner, comme pour le baccalauréat : ce ne serait, ce ne sera que l'étape ultime de la démocrassouille. J'ai récemment appris dans une émission de Despot qu'en Suisse, le gouvernement de petits eurofonctionnaires gris signalait son choix -- le bon, le seul -- aux électeurs qui ne se sentent même pas insultés. Avec le discours, de plus en plus arrogant, sur la nullité des individus face aux grands experts, la suppression des élections sera une formalité ludique -- au mieux, le suffrage deviendra censitaire, réservé aux milliardaires et à leurs laquais.
C'était d'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, la conclusion d'un petit livre intitulé *L'emblème démocratique* écrit par un certain François de Bernard qui montrait déjà, à la fin des années 90, que le système, s'il semblait mauvais aux peuples, était excellent pour l'oligarchie.

Écrit par : BR | 24/06/2024

J'ai oublié : La Mite donne sa consigne de vote, et les raisons d'icelle :
https://www.youtube.com/watch?v=emEz3VqEJ68

Écrit par : BR | 24/06/2024

"Sans les gendarmes, le juge ne serait qu’un pauvre rêveur." Une version révisée de cette réflexion de France dans *Crainquebille* pourraita être : "Sans les milichiens, foutriquet 2.0, et ses maîtres, et ses complices, et ses laquais seraient tous [autocensuré]."
L'ordre social tient avec peu. Avec des [autocensuré] et la volonté de s'en servir, il tomberait.
Pour adapter une courageuse facétie d'Alain S : VV !

Écrit par : BR | 24/06/2024

BR > C'est pourquoi "ils" en conserveront l'apparence. La démocratie c'est comme la nation on la vide de toute substance mais on en garde la coquille ; le peuple la trouve jolie et rassurante.

Encore un autre qui s'accroche à ce maudit espoir.

VV ?

Écrit par : Pharamond | 24/06/2024

@Pharamond : Pourtant dépourvu d'illusions excessives sur mes contemporains, j'ai été obligé, à l'occasion de la grande expérience planétaire d'ingénierie sociale, de constater que le goût pour l'asservissement était général et sans remède aucun. La suppression de la comédie électorale, quand elle interviendra sous n'importe quel prétexte genre transformation du régime en franche tyrannie, sera saluée.

Dans la dernière vidéo kiKi, Alain S. évoque avec amusement son slogan "Poutine, vite !", faisant référence à un vieux slogan frontiste oublié de tous. J'estime que "Vladimir, vite !" est plus rigolo, et plus facile à traduire en gestes (un double V de la victoire, mais pas celle du camp du Bien, évidemment) comme en graffiti (VV ou même W). ;-)

Écrit par : BR | 24/06/2024

BR > Je suis prêt à parier que, sauf état d'urgence dû à un effondrement général ou une guerre ouverte, le pouvoir ne franchira pas le pas parce qu'il ne pourra plus invoquer la sacro-sainte volonté du peuple qui permet de faire passer toutes les pilules fussent-elles du diamètre d'un pamplemousse.

Merci, je comprends mieux. Cependant Poutine se contre-fiche à juste raison de notre sort, il a déjà fort à faire avec son pays.

Écrit par : Pharamond | 24/06/2024

@Pharamond : 2005. La volonté des populations, ils s'en moquent tous, partout, depuis fort longtemps.

Je ne place aucun espoir en Poutine, mais je trouvais le slogan révisé plus rigolo que l'original, qui prouve qu'Alain S. se fait des illusions, des isbas en Cocagne (faut d'ailleurs voir, sur son site, la propagande en faveur des gauchistes de Méchancon). ;-)

Écrit par : BR | 24/06/2024

BR > Peu importe, on a voté c'est ce qui compte.

Soral vient du PC ça laisse des séquelles.

Écrit par : Pharamond | 24/06/2024

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