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13/06/2022

Carte blanche (43)

Laissée à Kobus van Cleef

La première partie est ici, la deuxième ici, la troisième ici, la quatrième ici, la cinquième ici, la sixième ici, la septième ici, la huitième ici, la neuvième ici, la dixième ici et la onzième ici.

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Douzième partie

Et il a pas été malade ? Je croyais que vous ne supportiez plus le sang dans l'alimentation ?
Penses tu, mon gendre ! Fort comme un bœuf, le bouzet ! On contrôle, tu penses bien, mais il pousse il grossit il grandit, c'est l'essentiel !
Il faut d'ailleurs que tu lui en fasses d'autres, à Szuzanna, je veux dire, de grands et beaux nenfants vampyrs !
Ha... il faut savoir,beau papa, que ce ne seront que des métis, des hétérozygotes, c'est peut être grâce à ça que Szuzanna a pu le porter, et puis pensez, s'ils tiennent du géniteur et qu'ils se trouvent frappés de priapisme et de satyriasis à chaque rayon de lune ?
Ça fera pas riche comme histoire à raconter lors des longues veillées dans les montagnes afwicaines...
Foin de vos montagnes afwicaines !
Nous repartons aux europes !
Notre régénération est assurée
Avec l'aide de vos genitoires
À ce propos, d'ailleurs, mettez vous à l'œuvre, les demi sœurs de Szuzanna, Erzebeth, Emesse et Vesna, vous attendent avec impatience, après les avoir foutues et engrossées, nous vous relâcherons, promesse de vampyr
Ho bon gû, l'ergastule se profile à nouveau...

Ergastule sexuel mais ergastule quand même

 

Ha, la dénomination des demi sœurs de Szuzanna est passée à la trappe
Pourtant il y aurait eu de quoi jaser
L'une portait le prénom de l'arrière arrière arrière grand tante, inhumée sur les rives du Balaton, l'autre de la maîtresse de son mari ( hé oui,ces choses arrivaient sous l'imperium ostrichien), avec qui elle vécu après la mort de l'époux volage,mort survenue lors d'un transport au cerveau comme on disait alors, la dernière, celui d'une gouvernante ( autre mot pour domestique, mais dans ma famille ruinée, on a des prétentions demokratiks) venue pieds nus de krajina ( et pourtant elle avait un prénom slovène, à n'y rien comprendre)
Bref, kobus voit se profiler l'esclavage sexuel, l'ergastule de la bite, tu penses si ça l'amuse
Beau papa, patelin,a confié le marmot à un vampyr de sexe indéterminé, et a sorti une bouteille de bikaver pour sceller le marché
À moins qu'il ne s'agisse de tokaji
Il souligne le fait qu'il renonce à autopsier le Kob's, il se contentera de quelques graines de vie ( ethymolojikment, ça colle,sperma/graine, zois/vie, verifiez mais je suis certain de mon fait), d'une pinte de sang, de l'assurance d'une grossesse pour chacune des vampyresses et de quelques échantillons de selles
En parlant de selles, le Kob's se sent ballonné depuis qu'on lui a implanté le symbiote

 

Beau papa s'en émeut, tu penses, comment forniquer avec un prout coincé dans le rectum, il le fait allonger, palpe la vaste panse du malade imaginaire, percute avec délicatesse les flancs pour percevoir un tympanisme anormal, interroge entre quatzyeux l'abdomino-souffrant, et tes selles ? blanches, jaunes, noires,sanglantes, odorantes,liquides,graisseuses, rares,profuses, lithiformes ?
À chaque fois cette réponse insupportable pour un clinicien bien formé, hé je sais pas, moi...
À bout de ressources, beau papa enfile un doigtier en jus d'évea, sonde le rectum du Kob's d'un index investigateur ( qui fait encore, de nos jours, un toucher rectal en pratique quotidienne ?) et se fait mordre cruellement par le symbiote
Saloperie !
Et ça veut pas me lâcher !
Il retire le doigt du rectum de notre pauvre ami, et entraîne avec lui toute l'anse sigmoïde à travers le sphincter, causant une évagination ( les pupuristes diront invagination mais là, lorsqu'un segment est extériorisé, je soutiens qu'il faut parler d'évagination)

 

Ce faisant, le symbiote viens avec, tu penses, accroché à l'index
Un coup de machette sépare la tête du reste de la bestiole, corps produisant des anneaux gravides qui essaiment dans les chiottes occasionnels que notre ami a croisé
Autant de symbiotes qui pourront, un jour où l'autre,reinfecter la populace locale
Bref, le corps de la bestiole se tortille, tout glaireux et saigneux, Blum pousse la bestiole en question dans le sable, ainsi enfarinée, elle sera plus préhensible et pourra être autopsiee ou exterminée
Pas de formol pour la conserver, on se met en quête d'une fourmilière, la colonie est gentiment bousculée vers une bassine mise sur le feu, au bout de peu,se dégage l'acide formique, ça pique les yeux, la mixture est allongée d'eau douce puis filtrée, ne reste qu'à immerger le symbiote dedans
Dans le même temps,beau papa retire une par une les épines céphaliques du prognomen de la bête, saloperie, ça fait un mal de chien
Le rostre est lui aussi immergé dans le formol où il se tortille avant de s'immobiliser, gnathus béant
Ne reste qu'à désinfecter largement et l'affaire est entendue
Pas tout à fait, le vieux vampyr, tombe en pamoison tant tellement c'est insoutenable, saturé des toxines prélevées chez Kob's et séquestrées dans les glandes sub cloaquales du rostre symbiotique, je sais pas si vous me suivez

 

Pendant ce temps, syncope du Kob's, avec la moitié du côlon ( enfin, un peu moins) extériorisé
Panique des deux autres, faut lui réintégrer ça dans le bide sinon ça va nécroser, l'infarctus du méso sigmoïde, genre, d'ailleurs on voit déjà des pétéchies sur la muqueuse, là, c'est dégueu, Blum fronce les sourcils, tu veux pas t'y coller ?
Jean Eudes n'écoute que son courage, il pousse des deux pouces sur le bout de tripaille tout gluant, saigneux et pas bien ragoûtant, centimètres par centimètres, ça redisparait dans l'abdomen du ventru
Faut repousser plus loin encore, comment faire ?
Pression idrolik, on lui branche un tuyau au ku et hop on ouvre le robicot, doucement
On trouve un segment de tuyau, une durite qui trainait par là,hop on connecte à un bocal quelconque, on remplit avec précaution en élevant le truc, borborygmes puis plus rien, le niveau baisse rapidement dans la callebasse, zut on a t-y perforé la tripe du misérable ?
Non, il ouvre un œil,vomit un liquide fécal puis les derniers anneaux genitropes du symbiote
Il expulse ensuite la durite
Le voilà sauvé
Gloire à la médecine tropicale !

 

Ha, personne ne moufte, faut croire que les prouesses médicales de nos amis vous passent au dessus
C'est bien dommage, invagination intestinale chez l'adulte c'est une urgerie là aussi
Enfin, c'que j'en dit.... ça peut servir à l'occasion, des fois que vous soyez coincés dans un bounquaire , sans rien pour diagnostiquer,traiter et surveiller ( surveiller et punir), mais bon, dans nos époques hyper technophiles, le côlon qui coule entre les jambes à la façon d'une queue d'animal, ce côlon qu'on tente de réintégrer comme une banale hernie ( c'est un peu le cas, mais en plus compliqué), c'est normal que ça fasse pas vibrer les foules,y en a que pour les AVC avec artères débouchées par l'intérieur, les anévrismes rompus sauvés par le collage majik et le cancer multi métastasé où on fait fondre les bouboules avec du faisceau laser

 

oué, avec moi, c'est horrible
heureusement que pas un de la famille n'a l'idée de venir lire ici
bref
pendant qu'il se remet lentement, Bruno Kremer, lui , s'aggrave brutalement
ça commence par un coma, puis le doigt gonfle, la main, le bras!
les ganglions sous l'aisselle (les glandillons comme on dit par ici) puis de taches rougeâtres essaiment sur la peau, le souffle devient court, puis stertoreux, la peau se trempe de sueurs
maverdave, on va l'perdre, et ce con n'avait pas été cap' de coucher par écrit son accord avec le kob's.....pour sûr, lorsque les autres vampyr apprendront l'état dans lequel il est ( et ils l'apprendront certainement, tout se sait aux afwiques) ils feront tout pour nous mettre la main dessus et là, mes petits fieux, je donne pas cher de nos peaux respectives
Jean-Eudes, très grand seigneur, ballaye les inquiétudes de Blum d'un revers de main "hé bé quel tracassin, y suffit de prévenir ses filles, elles ont d'ailleurs des noms poétiques, qui pourraient porter à la chose, et si l'ami Kobus manquait d'entrain, nous pourrions nous relayer entre les bras tendres de ces ...."
"vampyresses, de ces vampyresses, l'ami! tu oublies la façon dont Kob's a été instrumenté, gréffé du gêne, puis mort , rappelé à la vie et ensuite sexuellement exploité..."
"c'est qu'après plusieurs décennies aux afwiques, il me plairaît assez être un objet sexuel pour une femme blanche ne rechignant pas za l'ouvrage..."
à cet instant précis, les mursis arrivent en grande délégation
les raies et dessins qu'ils tracent usuellement sur leurs peaux ont laissé place à un crépi de glaise, uniforme, blanc, ou blanc grisâtre
ils ont soulignés leurs yeux de charbon de bois, les voilà donc déguisés en spectres, c'est d'un effet saisissant, dans les lueurs fugaces que projettent les flammes d'un feu de broussaille mourant
ils ne mouftent pas mais rudoient nos aminches du talons de leurs lances
merde, mais kes ke c'est k'ça encore, on n'est jamais peinard, pas possib'!
les mursis emportent le corps du Bruno K, le grand karpatique, en opisthotonos, en fouettant devant eux nos deux amis, lesquels trainent le kobs à peine reveillé de ses ennuis intestinaux

 

en définitive, coxés dans une case obscure du bled des mursis, sur les rives du Turkana, nos trois amis ruminent, moroses
le Kobs est sorti de son abrutissement, il n'a plus rien du loup priapique qu'il était quelques heures auparavant, il a aussi piteuse allure que ses deux compagnons d'infortune
les heures passent, on entend d'incessants palabres, des cris suraigüs, de la jovialité feinte, toute une comédie surjouée qui n'enchante guère Jean-Eudes
il refuse d'ailleurs de répondre à leurs questions, tout juste s'il acquiesce à une question de Blum "dis donc, l'absence délibérée de motifs géométriques sur leurs peintures corporelles, c'est quoi? retour aux sources? volonté sacrificielle? sentier de la guerre?"
un "mmmh" dubitatif clôt la question
un monôme de natifs entame une danse rituelle en ces régions, ça traîne des pieds, ça clique de la langue, ça s'ébroue, on entend le choc des talons des lances sur le sol latéritique durci par le soleil et le cheminement du bétail
on a bien conscience que pour nous, ça va plus traîner....

 

on te les entrave, nos trois infortunés, on te les traîne au milieu de l'aire à bestiaux, sur une sorte de trône (deux caisses de castel empilées, te dire si ça va pas chercher loin, c'est pas l'artisanat des dogons) s'est assis un ouigre replet et suant sous le soleil d'éthiopie, il chique à l'immobilité des idoles et des chefs, mais son aspect grassouillet, ses brusques mouvements lorsque les insectes le frôlent, sa montre en toc made in china, tout cela parle assez d'une imposture manifeste au milieu des mursis hiératiques et décharnés
on projette les entravés au sol, où ils rejoignent le grand karapatique, toujours dans le coma, respiration stertoreuse, rigidité de décérébration (comme on disait quand j'étais jeune)
sur un signe du grassouillet, assis sur ses caisses de bière, un mursi vient kicker le kob's à coup de talons
ho merde, kes ki lui prend au gros nez, là, fait chier!
alors, on retrouve sa voix, môssieur le priape? on va voir si tu chantes aussi bien que tu fais le phata-phata!
là c'est le grassouillet qui cause
illico, Jean Eudes lève la tête et glisse à Blumroch "c'est lui! le mec dont on a trouvé le docu d'identité délivré par le ministère des musées et du tourisme réuni, l'est point mort!"

 

hé non, il est même très vivant
et il va exprimer cet élan vital plus encore en exigeant du Kob's le secret de son incroyable, inépuisable virilité
"alors, nez rose, dis moi comment tu arrives à satisfaire la naine et les génisses ici présentes, et peut être, si ça marche, je t'accorde la vie, à tes compagnons et à toi"
"ordure, tu nourris des sentiments coupables envers Gundula! laisse la en dehors de cette affaire, elle n'y est pour rien, pour le priape érigé, c'est une malédiction, mes compagnons peuvent en répondre, et sinon le karpatique étendu ici, et qu'il faudrait sauver!"
la réponse n'a pas l'heur de plaire au ghébréiésous, d'un signe de tête il commande à un autre mursi décharné de s'emparer de Bruno Kremer, le comateux est traîné au milieu de l'aire, son bras est posé sur un billot, le membre du mursi se lève, un sourire mauvais s'épanoui sur la face de pleine lune du ghébré, dont les yeux sont dissimulés par les lunettes du colonel trinquier (la bataille d'alger, gillo pontocorvo)
c'est alors que.....

 

pouf, le mursi exécuteur s'effondre, fauché par une balle à haute vélocité
ses frères de races s'égaillent en hurlant à qui mieux mieux "les Hamers, les Ghalebas, les Dassanetchs, les Sourmas!!" puisqu'on sait que ces peuples, frères et, pour ainsi dire, semblables, sont ennemis et se haïssent avec ferveur, se volent le bétail, se surinent aux points d'eau, enlèvent leurs femmes et filles nubiles, bref, se font une guerre antique et sans merci
mais leur fuite n'a pour effet que de hâter leur fin
le poussa reste seul en lice, tétanisé sur son trône (modeste, le trône, y aura pas de game télévisuel avec, si j'peut me permettre), l'entrejambe du pantalon déshonorée par une tache humide
nos trois comparses, voyant une possibilité de fuite, rampent au travers des cadavres en devenir, convulsés dans des poses atroces, à tel point que tu croirais les immolés d'Hambourg, noirs et maigres (et, là, licence poétique, la glaise dont ils se sont enduits ne les décolore plus, magie de la littérature...), ils parviennent à l'orée du bled, lorsque l'ombre du cosaque Apo Gogavline leur barre le chemin
d'où qu'il sort ce con là?
attifé comme un gameur, avec un gillie et des boots en peau retournée façon désert, mais où y s'croit?
on sait pas où mais il s'y croit, le bougre, il nous braque avec son makarov, le dragounov pendant à la bretelle, pour lui, plomber les doux pasteurs (doux, pas plus que ça, on a vu qu'ils étaient prêts à amputer le karpatique), ça lui a fait ni chaud ni froid, des cibles faciles dans sa lunette de visée, distance moyenne, enchaînement des tirs, toussa

 

Bref le mec nous braque
On lève les bras, le moyen de faire autrement ?
Il nous ramène vers l'aire à bestiaux, où le karpatique gît toujours, secoué de soubresauts convulsifs à chaque inspiration, nous le désigne, et nous barjaque un truc dans son idiome slavique
Mais on pige rien, nouzautres, bordel, on est comme Sganarelle dans don Juan, parlez chrestien messire, si vous voulez qu'on vous entende !
La récrimination n'atteint pas le tueur, il hausse les sourcils, détache une sacoche passée à sa ceinture, la pousse vers nous de la pointe de la rangeo, nous désigne à nouveau Bruno Kremer
OK, on va le soigner,ton pote
Expertisons toudmeme les moyens qui nous sont alloués.... garrot, ça c'est bien, compresses, bon ça peut servir, des petites ampoules, avec des seringues auto percutantes, morphine ou adrénaline, probablement, et ça ? oué.... des capotes, y en a même des nervurées, avec des picots pour contenter la/le partenaire...du gel, aloe Vera, hé ben, libéré, le tireur longue distance.... et là, un litron, on débouche, vodka frelatée, du méthanol quasi pur, si tu deviens pas aveugle avec ça c'est que tu l'étais déjà.... un petit sachet... poudre blanche, on a bien compris,va....
Blumroch prend les affaires en main, il ouvre la bouche du karpatique convulsé au sol,y verse la moitié du litron, Kremer a un soubresaut, ouvre les yeux éructe et laise tomber ces mots "il en faudrait plus pour me tuer mais c'est pas passé loin"
Il se soulève sur un coude,avise le contenu de la trousse first aid en dotation chez les Wagner, en retire le sachet de poudre et s'octroie une ligne longue comme un pedigree de noblesse castillan

 

On le traîne à l'ombre parcimonieuse des épineux qui bordent la place
On se tourne vers le Wagner
Bon, on l'a réanimé votre pote, serait temps de nous lâcher les tongs
On ébauche donc un demi tour,vite interrompu par un mouvement du canon du Wagner
Y a pas, ce mec va nous séquestrer ici jusqu'à quand ?
On va donc s'installer à côté du grand karpatique
Il délire doucement, maintenant, secouant la tête de gauche à droite, et proférant des sons inaudibles
Au bout d'un moment on commence à piger, il cause de ses demi filles, les appelant par leurs prénoms élaborés


Le karpatique, apparemment sauvé des toxines du symbiote intestinal hébergé par Kob's, le karpatique donc, délire un peu, sédaté par la vodka et la coke
Les prénoms de ses filles reviennent dans son marmottement
Szuzanna, Erzebeth, Emesse, Vesna, il les appele tendrement, on dirait le père Goriot....fifine, nasie... mais y a un quelque chose de plus, genre les filles de Loth, avec un Loth qui aurait pas été tout à fait endormi, voyez ?

 

Bon, après tout c'est pas notre affaire
On attend que les toxines, le méthanol et la coke s'éliminent
Au centre de la place, le soleil a tourné, il tombe en plein sur le ghebreiesous, le mec suinte sa graisse comme une dinde au four, thermostat 8
On l'envisage quand même, c'est lui qui avait tarabusté le Kob's pour avoir le secret de la virilitude, faut voir s'il est cap' d'assumer
On l'apostrophe, doucement d'abord, puis avec véhémence
Hé toi,oui toi, tu voulais le secret de la virilitude ultime ?
Montre d'abord ce que t'as dans le cal'çon ( qui est l'anagramme de sale con)
Alors,vazy, baisse ton froc, t'étais prêt à faire couper un bras au beau papa putatif du Kob's, faut montrer à quoi ça peut servir
L'obése se renfrogne mais ne fait pas mine de s'exécuter
Jean Eudes et Blum se lèvent, sous les exclamations indignées du Kob's, laissez le ce pauvre type, vous voyez bien que c'est l'ennemi vaincu, et hop, le défroquent ( en des temps reculés on parlait de calebardisation)
Un tout petit vermisseau, une bistouquette de nouveau né, on peut piger que le mec aie tenté d'améliorer son ordinaire
Leur dédain se mue en compassion
Pas pour toulmonde, puisque Apo, le cosaque Wagner,. éclate d'un rire libérateur

 

il se claque les cuisses, pouffe, éructe, puis tout rouge, crache par terre
finalement, il montre le démembré du doigt avec un sourire narquois sur la face
c'en est trop pour le Ghébréiésous, qui se lève en furie, avec l'intention évidente d'en découdre
las, un solide coup de rangeos dans l'aine le réduit à l'état d'une larve rampante, faut dire qu'il avait déjà fait du chemin, étant donné son morphotype
lorsque le pseudo guide local n'est plus qu'une flaque graisseuse sanglottante, Kobus demande "bon, kes kon fait maint'nant?"
question d'importance, on se voit mal prendre racine dans ce bled avec ce supplétif sadique des vampyrs et le beau père putatif qui peut nous claquer dans les doigts si ça lui chante

 

effectivement, kes ke vous feriez, vous?
pour le moment, attendre, ça coule de source
mais y a du mouvement
on voit apparaître un superbe congo-laid, rutilant, un type d'home vraiment gracieux, pas un sapeur comme à Abidjan, mais un homme robuste et souriant, vêtu d'un boubou et d'un calot en léopard
il a aussi un bâton de cérémonie, on croirait un noble du royaume d'Ouida
il se penche sur la larve gémissante, lui tient à peu près ce discours
"elle est où la dent? elle est où LA DENT? DONNE LA DENT!"
une dent de phacochère, pense Blum
une dent d'éléphant? là, c'est Kob's, qui ignore qu'il s'agit d'une défense
la larve ne répond pas, rampe eencore
et encaisse une volée de coups de pieds dans les côtes
le noble ouïdien se lâche, et bien, il cogne tant tellement que son boubou se retrousse, là aussi on voit ses cuisses variqueuses
un ordre, intimé en russe "stoï!" le fait reculer
Gogavline, le grand cosaque, se rue et satonne d'importance le malheureux à terre
ça cogne, ça braille, ça hurle
puis il se recule et montre, d'un geste fort urbain, mais droite inclinée dans un "après vous, messire" le misérable secoué de sanglots au ouïdien courrouçé
lequel remercie d'un mouvement de tête, avec un bon sourire
et recommence à cogner le Ghébréiésous à terre

Terra incognita

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Territoires en Afrique et au Moyen-Orient contrôlés par les gouvernements reconnus par les Nations Unies.

Source : reddit.com