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Histoire... (30)

 

Indemnités pour les rescapés de la Shoa : une injustice réparée

 

mardi 7 octobre 2008, par Suzanne Millet

 

Le jeudi 25 septembre 2008, dernier jour de l’année juive pour les banques d’Israël, les rescapés de la Shoa ont reçu sur leur compte les indemnités qui leur étaient dues.

Le 22 juin 2008 la juge Dalia Dorner a présenté le rapport de la commission de recherche faite sous sa direction. Le rapport porte une grave accusation contre les différents gouvernements d’Israël qui ont négligé de s’occuper des rescapés de la Shoa. La commission vérifia les sommes versées par l’Allemagne comme compensation aux victimes de la Shoa vivant en Israël. Ces sommes s’élèvent à des milliards de marks et il s’avère que les rescapés de la Shoa montés en Israël avant 1953 devaient recevoir chaque mois des indemnités de l’Etat d’Israël. Ceux qui sont montés après 1953 recevaient ces indemnités directement de l’Allemagne.

Toujours d’après ce rapport, Israël a reçu de l’Allemagne une somme évaluée à 61,5 milliards de shekels (environ 12, 2 milliards d’euros), alors que les rescapés de la Shoa ont reçu pendant toutes ces années environ 38 milliards de shekels (7, 6 milliards d’euros). Pour les 40 000 rescapés de la Shoa, le manque est de 1,3 à 2,2 millions de shekels par personne. Il fut donc décidé qu’il fallait égaliser la somme payée en Israël aux rescapés à 75% de la somme versée par l’Allemagne aux rescapés venus après 1953.

C’est ainsi que les rescapés de la Shoa pourront retirer une somme fixe rétroactive (de janvier à août) de 6500 à 9500 shekels (1300 à 1900 euros). D’autre part, chaque mois, ils reçoivent 370 à 760 shekels (74 à 152 euros).

Qui a droit à cette indemnité ?

Des rescapés qui ont vécus dans des États sous occupation nazie ou collaborant avec les nazis, et ceux qui étaient dans des camps d’extermination, de concentration ou de travail.

Des rescapés qui sont montés en Israël avant 1953.

Des rescapés à qui le ministère des Finances alloue une pension d’handicapé physique ou mental. David Regev relève que ceux qui percevront ces indemnités ne pourront pas ne pas penser à ceux qui ne sont plus, qui ont attendu et lutté pour recevoir ce qui leur était dû. En effet, depuis la publication de cette commission en juin dernier jusqu’en fin septembre, 500 rescapés sont morts. Chaque mois, 1000 rescapés des 250 000 vivant en Israël, décèdent.

Rappel historique

En 1951, la République Fédérale Allemande accepte de dédommager personnellement les victimes du nazisme et de payer des réparations à Israël en tant que représentant du peuple juif. Il y eut des réticences très fortes en Israël à l’idée de traiter avec les Allemands et de recevoir de l’argent allemand. Parmi les opposants, nombreux étaient les rescapés eux-mêmes. Menahem Begin était farouchement opposé, alors que David Ben Gourion pensait avant tout au besoin d’argent pour construire le pays et accueillir les nouveaux immigrants. Le vote eut lieu à la Knesset le 9 janvier 1952 : 61 voix pour et 50 contre.

Un accord est signé le 10 septembre 1952 par lequel la R.F.A s’engage à verser 829 millions de dollars à Israël avant 1965. Ces fonds sont investis dans le développement de l’infrastructure du pays : énergie hydro-électrique, chemins de fer, bateaux et dans l’achat de pétrole et d’équipement industriel.

Source : Yediot Aharonot du 24 septembre 08

 

Source : Un écho d'Israël

Méchant garçon (32)

- Tu crois vraiment que Frédéric Mitterrand est pédophile.

- Je ne crois pas.

- Alors tout ce tapage...

- Sincèrement, avoir un ministre qui paie pour se taper des Thaïlandais et qui l'écrit noir sur blanc, je trouve déjà que ça fait tâche. Après, vouloir à tout prix qu'il soit pédophile c'est de la gourmandise.

Le jeu des deux images (18)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.

Sont forts ces nazis ! (13)

Devant cet extrait du film Requiem pour un massacre d'Elem Klimov réalisé en 1985, on peut se demander comment des soudards psychopathes, avinés et indisciplinés (voir l'inénarrable départ du village) ont pu envahir la quasi totalité de l'Europe et tenir tête à une coalition mondiale jusqu'en 45. Certes, le cinéma soviétique est rarement cité en exemple de subtilité, mais les critiques hexagonales ont été plutôt favorables.

Le jeu des deux images (17)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.

Serments

Le président de la République française ne prête pas serment, à la différence de nombreux autres chefs d'états, lors de son entrée en fonction. Celle-ci est considérée effective après la passation de pouvoir par son prédécesseur, ainsi au lieu d'un engagement devant la nation c'est une affaire entre personnalités politiques d'où le peuple semble écarté.

Bien sûr, cela ne résoudrait pas grand chose dans la tourbe dans laquelle nous nous trouvons enlisés, mais comment s'étonner que Nicolas Sarkozy ne se sent aucunement tenu par quoi que ce soit puisqu'il n'a pas prononcé à haute voix qu'il défendrait les intérêts de la France et des Français.

Certains sénateurs sont d'ailleurs allés dans ce sens avec leur projet de loi... qui est restée lettre morte. Bien qu'on puisse noter que dans le texte proposé (peut-être influencé par le serment américain)* il n'est pas question de la Nation mais de la Constitution qui comme on le sait est devenue très malléable, mais cela aurait été mieux que rien, une société est fait en partie de symboles : « Je jure, comme Président de la République, de loyalement remplir mes fonctions avec dignité, simplicité, exactitude et fidélité aux valeurs fondamentales de notre République. Respectueux de la Constitution dont je suis le gardien, je resterai toujours dans le rôle qu'elle m'assigne. Je le promets librement, solennellement et sur mon honneur. »

J'avoue qu'il y a des serments qui ont plus d'allure comme, par exemple celui du président de la République grecque, « Je jure au nom de la Trinité Sainte, Consubstantielle et Indivisible d'observer la Constitution et les lois, de veiller à leur fidèle observation, de défendre l'indépendance nationale et l'intégrité du Pays, de protéger les droits et les libertés des Hellènes et de servir l'intérêt général et le progrès du Peuple Hellène », ou, si on veut s'épargner les références religieuses, celui du chancelier de la Confédération suisse, « Je jure fidélité à la Confédération. Je jure de protéger et de défendre de toutes mes forces et au péril de ma vie, avec les troupes qui me sont confiées, l’honneur, l’indépendance et la neutralité de la patrie. Je jure de me conformer strictement aux instructions du Conseil fédéral sur le but visé par la levée des troupes », dans ces deux cas la patrie ou le peuple sont cités.

 

*« Moi, [nom du président élu], je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis »