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29/10/2009

Serments

Le président de la République française ne prête pas serment, à la différence de nombreux autres chefs d'états, lors de son entrée en fonction. Celle-ci est considérée effective après la passation de pouvoir par son prédécesseur, ainsi au lieu d'un engagement devant la nation c'est une affaire entre personnalités politiques d'où le peuple semble écarté.

Bien sûr, cela ne résoudrait pas grand chose dans la tourbe dans laquelle nous nous trouvons enlisés, mais comment s'étonner que Nicolas Sarkozy ne se sent aucunement tenu par quoi que ce soit puisqu'il n'a pas prononcé à haute voix qu'il défendrait les intérêts de la France et des Français.

Certains sénateurs sont d'ailleurs allés dans ce sens avec leur projet de loi... qui est restée lettre morte. Bien qu'on puisse noter que dans le texte proposé (peut-être influencé par le serment américain)* il n'est pas question de la Nation mais de la Constitution qui comme on le sait est devenue très malléable, mais cela aurait été mieux que rien, une société est fait en partie de symboles : « Je jure, comme Président de la République, de loyalement remplir mes fonctions avec dignité, simplicité, exactitude et fidélité aux valeurs fondamentales de notre République. Respectueux de la Constitution dont je suis le gardien, je resterai toujours dans le rôle qu'elle m'assigne. Je le promets librement, solennellement et sur mon honneur. »

J'avoue qu'il y a des serments qui ont plus d'allure comme, par exemple celui du président de la République grecque, « Je jure au nom de la Trinité Sainte, Consubstantielle et Indivisible d'observer la Constitution et les lois, de veiller à leur fidèle observation, de défendre l'indépendance nationale et l'intégrité du Pays, de protéger les droits et les libertés des Hellènes et de servir l'intérêt général et le progrès du Peuple Hellène », ou, si on veut s'épargner les références religieuses, celui du chancelier de la Confédération suisse, « Je jure fidélité à la Confédération. Je jure de protéger et de défendre de toutes mes forces et au péril de ma vie, avec les troupes qui me sont confiées, l’honneur, l’indépendance et la neutralité de la patrie. Je jure de me conformer strictement aux instructions du Conseil fédéral sur le but visé par la levée des troupes », dans ces deux cas la patrie ou le peuple sont cités.

 

*« Moi, [nom du président élu], je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis »

 

Commentaires

Comme si le chef devait rendre compte -fût-ce symboliquement- de quoi que ce soit à qui que ce soit...

C'est comme cela que fonctionne l'immense majorité des institutions publiques françaises, entre autres institutions.

Écrit par : Un Fan | 30/10/2009

Et c'est fâcheux.

Écrit par : Pharamond | 30/10/2009

Les commentaires sont fermés.