14/07/2015
Carte blanche (7)
Kino
Par kobus van cleef
regarder une toile en dit beaucoup plus long sur celui qui l'a peinte que sur ce qu'il a peint ou , au moins, autant pareil pour le kino , un road mouvie est bien plus parlant sur les fantasmes du réalisateur , de son époque , et , de façon induite et lointaine, sur les spectateurs , que sur les faits réels ou supposés tels qui sont censés être fixés sur la pelloche ainsi , les films de nazis/extermination nous montrent de façon constante , des alboches jouissant à la perspective de coxer du chouif/résistant/communiste/partisan/réfractaire et les alignant avec sadisme contre les murs avant de les rafaler avec le rictus habituel
dans les faits , les pauvres bougres à qui étaient dévolus ces tâches déshonorantes ( et pas toujours sans risques ) tentaient de s'acquitter du truc le plus mal possible en vertu de l'adage universellement connu "je fais un sale boulot , mais je suis excusable , je le fait salement" , le plus vite possible , quand ils ne sabotaient pas le boulot , tout connement ( mon père m'a raconté , qu'à deux doigts de se faire pécho comme réfractaire du sto , le feldwebel qui vérifiait les identités et fouillait les bagages avait fait semblant de le prendre pour un mineur en tentant la blague avec sa mère -ma mère grand- et en saluant toulmonde comme un comique troupier , ce qu'il était peut être ou alors le mec savait que les carottes étaient cuites , faut dire que ça venait de débarquer en provence et que c'était du peu au jus ) mais foin de ces considérations sur l'extermination ou la tentative
prenons un exemple plus lointain et somme toute fondateur
lorsque serge esenstein filme "grève" dans les années 30, il superpose , par un habile procédé cinématographique , des groins d'animaux aux têtes des capitaines d'industrie et de leurs contremaîtres, il cède bien évidemment à la facilité trostkarde qui voit dans le patron la source de tous les maux
lorsque annaud dans les 80 , fabrique de grosses lèvres négroïdes et des dents parfaites à nos ancêtres gros moignons, il cède à la mode de ces années , les mecs n'étaient pas fins comme des marathoniens somaliens, ils n'avaient pas la dentition hollywoodienne qu'on leur prête, ils étaient bas du cul , le sourcil broussailleux , la mine basse les lèvres pincées de l'avaricieux sur des ratiches limites ( celles dont nous avons hérité )
tentons maintenant d'affiner l'analyse
peut être peut on isoler quelques caractéristiques en fonction des modes de financement de l'industrie du cinéma ( il y a vilaine lurette que j'ai renoncé à parler d'art , et même d'art mineur , tout juste s'agit-il d'art de la propagande avec , parfois quelques ovni , quelques trouvailles , qui sont comme des exceptions confirmant cette triste règle , le kino est l'addition du pognon et de la propagande)
ces mêmes modes de financement sont eux même soumis à une sorte de servitude géographique
il n'est pas rare d'entendre que la vronze a un système de financement que "le mondentier nous envie" ( mais qui pourrait envier mon dentier? surtout que je n'ai pas de dentier , bref ) et que , par conséquent , les autres pays n'ont pas ( mais voudrait ils l'avoir ? là est la question à laquelle personne n'a encore répondu )
en quoi consiste ce mode de financement et surtout que permet il? et pour qui?
( les trois règles de l'enquète policière , que nos journaleux méconnaissent totalement ; qui , pourquoi , comment ?)
prenons comme exemple le kino américain, même si initialement , c'est en vronze , pays des drouadlomm et des frères lumières que le cinéma est né, c'est chez les amerlots qu'il s'est développé , puisqu'il fallait éduquer et distraire tous ces immigrants analphabètes et surtout , rarement anglophones)
le modèle ékonomik en est relativement simple , tu mises ta chemise , la maison de papa-maman , l'héritage de papi et si ça marche , jackpot !
sinon , gros bouillon
avec des variantes ,bien sûr , il y a des assurances, tu vend ton script aux studios, ou pas , tu prostitue tes idées , mais la règle est simple "si ça marche pas , tu n'es pas payé"
ce qui ne signifie pas que le cinéma d'auteur soit totalement exclu du territoire américain pensez ! sur un pays qui compte 300 mions de pedzouilles, il doit bien s'en trouver une petite partie pour aimer ça témoin le festival de kino de sundance , mais foin de tout ceci , ça nous entraînerait trop loin
en vronze , il serait antidémocratique et pour tout dire , fasciste , de priver le moindre réalisateur de la chance de voir un jour son nom au générique d'une belle toile ou d'une moins belle
c'est pourquoi, nous avons inventé , entre autres choses , le cnc qui finance partiellement les projets
vous avez bien lu pas les films finis les projets
vous me direz que sans financements pas de films et donc pas la peine de déposer le moindre projet.....on peut le concéder d'ailleurs , qu'on m'explique pourquoi ce système ne pourrait pas s'appliquer à la littérature , par exemple.....non , pas d'amateur pour me donner LA leçon de pédagogie ? bon , tant pis
la preuve par l'exemple
dans les semaines écoulées , j'ai maté trois films sur mon ordi ou sur mon grand écran
un d'ermano olmi "le métier des armes" , fresque historique grandiose sur la mort du capitaine pierre de médicis en 1426 ( ou 1526?) lors de la confrontation entre le pape et l'empereur d'Hallemagne
un de kathrin bigelow ( bigleuse , en anglais) "zéro dark thirty" récit alacon de la traque de ben laden , et de sa liquidation finale ( je n'ai pas écrit ...)
et le dernier "avant que j'oublie" film vronzais , défrayé donc par le cnc , organe vronzais que le mondentier nous envie , de jacques nolot
à votre avis , lequel ai-je le plus apprécié ?
le film de nolot retrace les affres d'un pédéraste , ancien gigolo , qui reste seul après le décès de son pygmalion , on le voit contacter ses amis , anciens prostiputes mâles comme lui ou anciens clients , un vrai festival ! on n'y parle que de pognon ( "alors , tu hérites?" " combien tu le payes , ton petit jeune?"...) , et de vieillesse et de sexe homosexuel aussi d'ailleurs on le voit , ce sexe homosexuel écoeurant , désopilant et fascinant à la fois
celui d'olmi est extraordinaire , une fresque historique avec un homme pris entre sa femme et sa maîtresse , ses difficultés quotidiennes ( approvisionnements , vêtements , discipline , politique ) , son agonie , le jeu surplombant des forces politiques de l'époque....les décors , extraordinaires ( connaissez vous la bulgarie ? un pays sympa , crade , très crade mais absolument extraordinaire ) , les acteurs , pas tous profesionnels , mais extraordinaires
enfin celui de bigelow, Habsolument prévisible américain, donc , filles minces avec des seins pas en rapport , cris de femmes et explosions et aussi ennemis hideux avec barbes jusqu'aux yeux , fourberie jusqu'aux oreilles , commandos spéciaux caricaturaux ( bosselés de muscles et suintants de testostérone , grosses machoires et grosses pétoires ) matériel de destruction massive , hélicos furtifs et instruments de visée nocturne
ce n'est pas tellement les obsessions des cinéastes qui sont emblématiques , c'est surtout ce qui permet à ces obsessions de s'exprimer , ce qui permet au sens matériel du terme car il en faut , du matériel , de la matérialité pour pouvoir faire un film !
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14 juillet
Comme tous les ans je pavoise mon blog...
08:51 | Lien permanent | Commentaires (8)
09/07/2015
La liberté sadique
« C'est dans cet éclairage, et non autrement, qu'il faut apprécier les déclamations de Sade contre l'État, la Justice, la religion et le Morale. Il est contre la peine de mort ? Parbleu ! De sa part, à lui, c'est bien naturel puisqu'il est pour l'assassinat ! Il est pour l'émancipation des femmes ? Certes ! Car c'est le bon moyen de les livrer sans défense aux marchands d'esclaves qui se chargeront de les transformer en chair à plaisir, chair à torture, chair à meurtre ! Et tout cela, sans risquer d'ennuis de la part des maris ou des frères ! Pour ces mêmes raisons, il serait, de nos jours, partisan de l'émancipation des jeunes, il donnerait le bulletin de vote aux nourrissons, et le bébé, à peine venu au monde, serait majeur libre... Avouez que c'est tout de même ennuyeux, qu'on ne puisse pas tuer un gosse sans avoir aussitôt les parents sur le dos.
La vérité, c'est qu'en dépit du préjugé commun, la démocratie politique n'a rien à voir avec la Liberté. Tout au long de l'histoire, depuis les Athéniens du Ve siècle jusqu'au États-Unis d'Amérique, en passant par la Genève de Calvin et l'Angleterre de Cromwell, les républiques n'ont jamais bien fonctionné qu'en milieu puritain, c'est-à-dire là où la bigoterie, le rigorisme, la sévérité des mœurs, la contrainte du collectif et la peur du qu'en dira-t-on remplaçaient avantageusement les mesures de répression traditionnelles. Quand le puritanisme disparaît, le démocratie se dégrade aussitôt. Le peuple redevient jouisseur, tricheur, râleur, avide, irresponsable, ingouvernable. L'esprit de revendication et de resquille se généralise, rendant inévitable le retour de la « manière forte ».
Sade est un garde-fou. Si les intellectuels de gauche étaient un peu plus futés, ils le tiendraient pour leur pire ennemi, car il vend, comme on dit, la mèche : il nous fait toucher du doigt les conséquences de la Liberté, sitôt qu'on veut faire d'elle un absolu. Saluons en lui, non seulement l'artiste du langage et le maître de rire, mais aussi le plus grandiose, le plus suavement perfide des écrivains réactionnaires. »
Pierre Gripari in Éléments - 1977
Le devoir de blasphème
09:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2015
Les hymnes de quelques pays aujourd'hui disparus...
L'hymne de l'État libre d'Orange (1854-1902) : Vrystaatse Volkslied
L'hymne du Transvaal (1857-1902) : Transvaalse Volkslied
L'hymne (non officiel) des États confédérés d'Amérique (1861-1865) : God save the South
L'hymne du Viêt Nam du Sud (1955-1975) :Thanh niên Hành Khúc
L'hymne de la Rodhésie ( 1965-1979) : Rise O Voices of Rhodesia
18:22 | Lien permanent | Commentaires (5)
Terre d'asile
Boris Le Lay se fait passer pour un membre d'une association pro-migrants et téléphone au journal Le Monde pour qu'il accepte d'en loger une quarantaine :
TrollingMarx (1) : Le journal de gauche "Le Monde" ne veut pas accueillir de migrants :(
J'apprécie beaucoup la remarque de l'interlocuteur : « Vous imposez pas ça aux gens, déjà. »
13:52 | Lien permanent | Commentaires (5)
07/07/2015
Grèce
Je pensais sincèrement que les Grecs allaient voter en majorité pour le "oui". Je les croyais décérébrés et apeurés comme tous les Européens au point de ne pas vouloir oser le changement. Je me suis trompé. Mais ce n'est pas encore gagné et l'avenir proche nous dira ce que Bruxelles prépare pour que l'aventure finisse mal afin de décourager les potentiels états candidats à l'émancipation.
19:12 | Lien permanent | Commentaires (10)
Sites mal-pensants francophones (18)
Attention aux amalgames ! La liste suivante a été uniquement constituée dans un but informatif, y figurer n'implique en aucune manière être nécessairement en accord avec les idées défendues dans les autres sites en lien sur cette même liste... ni avec les miennes.
20 nouveaux liens partent rejoindre le Pandémonium
10:05 | Lien permanent | Commentaires (0)