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30/11/2014

La nouvelle

On avait retrouvé son corps sans vie dans une impasse d'une petite ville de province. Immédiatement la nouvelle fit grand bruit : le gouvernement dépêcha des chercheurs du CNRS et des agents des RG, l'OTAN des militaires des services spéciaux, le Vatican des experts en démonologie et les plus grand journaux envoyèrent leurs reporters les plus médiatiques. Le surlendemain, les autorisations étant arrivées, on procéda même à une autopsie, qui d'ailleurs ne donna pas grand chose - à la décharge des médecins, on remarquera que l'anatomie des créatures infernales n'est pas enseignée en Faculté. On se réunit pour délibérer et malgré l'incongruité de la chose on finit tout de même par accepter l'inacceptable : on avait affaire à la dépouille mortelle du Seigneurs des Ténèbres, Satan lui-même. Les croyants y virent une preuve flagrante de la toute puissance de Dieu et les athées une gigantesque supercherie de plus.

Puisque, comme il était à prévoir, aucun membre de la famille ne vint réclamer le corps la décision de s'en débarrasser fut prise par le conseil municipal. Entre les partisans de l'évidente crémation et ceux de l'inhumation le débat fut quelque peu houleux, mais les seconds finirent par l'emporter et on le mis en terre sous une simple dalle de béton à laquelle on ajouta une croix sur demande expresse de sa Sainteté le Pape ; après tout, même rebelle, l'Ange déchu était une créature de Dieu.

Mais de quoi était-il mort ? Les avis ne manquaient pas, sans qu'aucun ne parvint à convaincre réellement. Quelques-uns firent remarquer que le cadavre était dans un triste état à sa découverte : les grandes ailes membraneuses étaient sales et déchirées par endroits, le corps était maigre et l'ensemble donnait une impression d'abandon et de négligence. Peut-être, tout simplement las de lutter, avait-il rendu à Dieu son âme noire et tourmentée. En fait peu importait, les médias - et subséquemment le public - se désintéressèrent bientôt de cette affaire et reprirent leur routine de grèves, d'émeutes, de conflits sociaux en tout genre, d'affaires crapuleuses, de crimes ignobles, d'attentats, de menaces de guerre, de conflits exotiques, de famine, de massacres et de toutes ces preuves qui tendraient à prouver que, Satan ou pas, l'humanité savait très bien se débrouiller toute seule.

27/11/2014

Le loup et le berger

Il était une fois un berger qui habitait dans la montagne avec son troupeau. Dans les environs vivait un grand loup qui de temps à autre lui prenait un mouton, mais bien qu’il ne fut pas riche le berger ne faisait rien pour l’en empêcher. Cet homme avait un fils qui trouvait fort injuste de perdre ainsi des bêtes alors que leur vie était déjà bien dure, il en demanda la raison à son père. Celui-ci lui répondit qu’il fallait plutôt se féliciter du fait que le loup ne s’en prenne pas aux êtres humains et ne dévore pas plus de moutons. Le fils ne fut pas convaincu et lorsque quelques année plus tard il hérita du cheptel après le décès de son père il était fermement résolu à changer les choses. Il prit son grand couteau et ses chiens et partit en chasse. Après de longues heures de traque il réussit à acculer le loup au bord d’une falaise. L'animal, sentant qu’il n’avait plus aucune possibilité de fuite, fit face et se prépara à bondir sur le berger... L’histoire ne dit pas qui survécut.

Ainsi chacun décidera lui-même qui, du père ou du fils, avait raison. Le père était-il réellement sage et le fils inconscient ou bien le père était-il un couard et le fils un homme courageux ? Pour trancher on souhaiterait savoir qui est sorti victorieux de l’affrontement final car les vainqueurs ont toujours raison. Ils peuvent a posteriori tout justifier même si leur réussite n’est due qu’au hasard. Au contraire, il ne faudra pas non plus négliger la propension de ceux qui éprouvent de la peur à chercher à la camoufler sous une fausse sagesse.

26/11/2014

L'effacement

Ce que nous menace est infiniment plus grave pour notre identité que tout ce qui a pu advenir jusqu'à aujourd'hui. La Guerre de Cent Ans et le délitement du pouvoir, les Guerres de Religion et la fin de l'unité spirituelle, la Révolution et ses bouleversements profonds, la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation ne sont en rien comparables à ce qui se profile à l'horizon. Seul, peut-être, les Grandes Invasions et l'effondrement de l'Empire romain peuvent en donner une vague idée. Encore qu'il faille noter trois différences majeures entre cet événement et ceux que nous vivons :

- Les Barbares étaient moins nombreux que les autochtones. Malgré les difficultés à établir des chiffres précis on estime, par exemple, la population franque à 200 à 300 mille individus pour 5 ou 6 millions de Gallo-Romains. Le ratio actuel est tout autre et la source des migrations loin d'être tarie.

- Les Barbares ont adopté la vigoureuse religion des vaincus et ses réseaux. Nos nouveaux arrivants importent leur foi dans un état laïcisé sinon anti-chrétien pris dans ses contradictions.

- Les Barbares avaient un sentiment ambiguë face à l'empire qu'ils envahissaient, mais enviaient sa richesse et son organisation ; ses fastes passés leur parlaient encore de grandeur. Aujourd'hui nous n'apprenons aux nouveaux arrivants que la haine de notre passé, l’individualisme et l'appât du gain.

 

25/11/2014

L'intervention

Mathieu et ses parents étaient attablés autour de quelques tartines de pâté. Ces derniers temps n'avaient pas été faciles, le chômage, la crise, la vie chère... Mais on tâchait de faire front, vaille que vaille, en attendant des jours meilleurs. Mathieu était maintenant assez grand pour comprendre et il comprenait.

Tout à coup, la porte s'ouvrit avec fracas et des hommes en tenue de commando entrèrent dans l'appartement.

- Police ! Que personne ne bouge !

Le père commit l'erreur de se lever, le couteau avec lequel il faisait les tartines encore à la main. Il n'eut pas le temps de dire un mot ; deux balles de fusil d'assaut le couchèrent pour toujours. Avant que Mathieu ou sa mère puissent faire quoi que ce soit, les baies vitrées donnant sur le balcon volèrent en éclats et d'autres commandos firent leur apparition au bout de cordes de rappel. La mère de Mathieu fut arrachée de sa chaise, jetée au sol et menottée. Malgré ses cris, on la traîna vers l'extérieur, le corps de son mari suivit le même chemin.

- Secteur sécurisé, vous pouvez entrer.

Quelques secondes après, un homme en costume cravate entra, suivi de trois hommes portant de gros sacs et d'un photographe. On vida le contenu des sacs au milieu de la salle à manger en essayant de constituer une sorte de pyramide. L'homme en costume cravate prit place derrière le tas de conserves de nourriture et demanda à Mathieu de venir le rejoindre. Celui-ci, pétrifié de peur, n'avait toujours pas bougé de sa chaise et ne comprenait pas ce qu'on lui voulait. Le photographe dut l'accompagner en lui disant de ne rien craindre et que l'on faisait tout ça pour lui.

- Je vais commencer à prendre les photos... Monsieur le Maire, si vous voulez bien mettre votre bras autour de ses épaules.

Le flash crépita.

- Voilà, c'est fini.

Tout le monde sortit en parlant fort, laissant Mathieu seul, debout près de la pyramide de victuailles.

 

24/11/2014

Casse-tête

La société américaine Inovation factory propose un outil bon marché très polyvalent : le Trucker's Friend, malheureusement introuvable en France.

Visuellement l'objet fait son petit effet.

truckers-friend-axe-1.jpg

Ça a le mérite d'être clair


Marine Le Pen sur le parti Réconciliation... par ERTV

23/11/2014

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Gravelines (59)

L'Espace Tourville (la reconstruction du Jean-Bart)