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26/11/2014

L'effacement

Ce que nous menace est infiniment plus grave pour notre identité que tout ce qui a pu advenir jusqu'à aujourd'hui. La Guerre de Cent Ans et le délitement du pouvoir, les Guerres de Religion et la fin de l'unité spirituelle, la Révolution et ses bouleversements profonds, la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation ne sont en rien comparables à ce qui se profile à l'horizon. Seul, peut-être, les Grandes Invasions et l'effondrement de l'Empire romain peuvent en donner une vague idée. Encore qu'il faille noter trois différences majeures entre cet événement et ceux que nous vivons :

- Les Barbares étaient moins nombreux que les autochtones. Malgré les difficultés à établir des chiffres précis on estime, par exemple, la population franque à 200 à 300 mille individus pour 5 ou 6 millions de Gallo-Romains. Le ratio actuel est tout autre et la source des migrations loin d'être tarie.

- Les Barbares ont adopté la vigoureuse religion des vaincus et ses réseaux. Nos nouveaux arrivants importent leur foi dans un état laïcisé sinon anti-chrétien pris dans ses contradictions.

- Les Barbares avaient un sentiment ambiguë face à l'empire qu'ils envahissaient, mais enviaient sa richesse et son organisation ; ses fastes passés leur parlaient encore de grandeur. Aujourd'hui nous n'apprenons aux nouveaux arrivants que la haine de notre passé, l’individualisme et l'appât du gain.

 

Commentaires

Dans sa dernière livraison, le Comité Invisible envoie ses pensées "à ceux pour qui la fin d'une civilisation n'est pas la fin du monde". Ca donne à gamberger, tout verbiage gauchiste mis à part.

Le réflexe réac quant au pourrissement de l'Europe se base sur une pensée dont le fondement est la conception de la civilisation comme un tout, dont chaque nation serait un organe: que l'une meurt et les autres claqueront logiquement.

Et si cette idée de la civilisation comme un tissu conjonctif était fausse ? L'européanité n'a pas disparu avec la dislocation de la romanité conquérante, et l'Espagne n'est pas devenue éternellement crouille malgré sept siècles d'occupation.

Il est indubitable que les décennies à venir seront plus imbéciles et plus désespérantes au fil du temps. Mais avec la disparition des anciennes formes de pouvoir et de solidarité, ni la solidarité ni le pouvoir ne disparaissent en soi. Nous faisions le trajet en bus, il s'est vautré dans un talus, les passagers qui n'y sont pas restés ne sont pas condamnés à crever de faim et d'ennui sur ce même talus.

Écrit par : stag | 26/11/2014

ami stag, vous avez raison de souligner le sort des survivants du crash du bus sur le talus
le pire n'est pas de mourir de faim
c'est de mourir d'ennui ou pire, de connerie
car c'est ce qui guette les ceusses qui resteront sur le talus

Écrit par : kobus van cleef | 27/11/2014

stag > Certes, quelque chose d'autre naîtra, mais quoi ?
Pour reprendre l'image de vos naufragés du bus, les passagers pouvaient aimer leur bus, par goût ou habitude et le trajet en bus c'est mieux qu'à pied, ça protège du froid et de la pluie. Il y avait aussi sûrement des enfants et des vieillards dans ce véhicule et la balade à pied s’annonce peut-être rude pour eux, sans compter les blessés. Oui, il faut reprendre la route si les secours n'arrivent pas (et ils ne viendront pas) mais on peu regretter le bus et maudire le crétin au volant, non ?

Écrit par : Pharamond | 27/11/2014

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