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25/11/2014

L'intervention

Mathieu et ses parents étaient attablés autour de quelques tartines de pâté. Ces derniers temps n'avaient pas été faciles, le chômage, la crise, la vie chère... Mais on tâchait de faire front, vaille que vaille, en attendant des jours meilleurs. Mathieu était maintenant assez grand pour comprendre et il comprenait.

Tout à coup, la porte s'ouvrit avec fracas et des hommes en tenue de commando entrèrent dans l'appartement.

- Police ! Que personne ne bouge !

Le père commit l'erreur de se lever, le couteau avec lequel il faisait les tartines encore à la main. Il n'eut pas le temps de dire un mot ; deux balles de fusil d'assaut le couchèrent pour toujours. Avant que Mathieu ou sa mère puissent faire quoi que ce soit, les baies vitrées donnant sur le balcon volèrent en éclats et d'autres commandos firent leur apparition au bout de cordes de rappel. La mère de Mathieu fut arrachée de sa chaise, jetée au sol et menottée. Malgré ses cris, on la traîna vers l'extérieur, le corps de son mari suivit le même chemin.

- Secteur sécurisé, vous pouvez entrer.

Quelques secondes après, un homme en costume cravate entra, suivi de trois hommes portant de gros sacs et d'un photographe. On vida le contenu des sacs au milieu de la salle à manger en essayant de constituer une sorte de pyramide. L'homme en costume cravate prit place derrière le tas de conserves de nourriture et demanda à Mathieu de venir le rejoindre. Celui-ci, pétrifié de peur, n'avait toujours pas bougé de sa chaise et ne comprenait pas ce qu'on lui voulait. Le photographe dut l'accompagner en lui disant de ne rien craindre et que l'on faisait tout ça pour lui.

- Je vais commencer à prendre les photos... Monsieur le Maire, si vous voulez bien mettre votre bras autour de ses épaules.

Le flash crépita.

- Voilà, c'est fini.

Tout le monde sortit en parlant fort, laissant Mathieu seul, debout près de la pyramide de victuailles.

 

Commentaires

...Mr Buttle?

Écrit par : Gas | 26/11/2014

Non, ici il n'y a pas d'erreur.

Écrit par : Pharamond | 26/11/2014

Une politique de l"aide sociale inspirée des guerres humanitaires occidentales? Chouette, on voté pour qui?

Écrit par : le blaireau-garou | 26/11/2014

pour la beauté du geste ,il eut fallu que les commandos sortent la mère de mathieu , avec une cagoule sur la tête comme dans brazil

Écrit par : kobus van cleef | 27/11/2014

le blaireau-garou > Pour Marine Juppé Galfetti, pourquoi ?

kobus van cleef > Seulement pour la beauté du geste alors, parce que mon propos n'est pas celui de Terry Gilliam.

Écrit par : Pharamond | 27/11/2014

je crois même qu'ils sortent les contrevenants avec une cagoule et les mains liées
la cagoule est vaste ,une sangle s'insère à son sommet , on peut regrouper les contrevenants par stick ( comme les parachutistes avant le saut) dans le fourgon
bien au contraire, votre propos et celui de terry gillian ont beaucoup en commun

Écrit par : kobus van cleef | 30/11/2014

Curieusement en écrivant cette petite histoire je n'avais pas pensé à "Brazil" mais seulement à une intervention du GIGN ou d'une unité similaire, musclée pour éviter tout risque inutile au Maire et disproportionnée par rapport au réelle danger. Je voulais quelque chose d’assez ordinaire. Comme le souligne le blaireau garou je faisais allusion aux "guerres humanitaires occidentales", j'étais loin du régime ubuesque de Gilliam.

Écrit par : Pharamond | 30/11/2014

mais nos guerres humanitaires sont ubuesques
réflechissez y
elles en portent tous les stigmates

Écrit par : kobus van cleef | 03/12/2014

Il nous manque sûrement le recul pour le constater pleinement mais vous avez raison.

Écrit par : Pharamond | 04/12/2014

ne me dites pas que vous n'avez pas constaté l'aspect ubuesque des guerres humanitaires modernes?
mais TOUT est ubuesque là dedans !
TOUT !
du motif , totalement ubuesque ( pour la démocratie) , à la communication en passant par les moyens

Écrit par : kobus van cleef | 15/03/2015

Oui si la démocratie était le vrai motif, et de cela je n'en suis pas sûr.

Écrit par : Pharamond | 15/03/2015

Les commentaires sont fermés.