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13/08/2020

Histoire... (167)

J'ai déjà mentionné dans de précédents billets les doutes que j'avais avec la localisation de la bataille d'Alésia à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or comme le veut l'histoire officielle que je voyais plutôt aux Chaux-des-Crotenay dans le Jura. Il y a environ deux ans le travail de l'association ArchéoJuraSites a fini par payé et l'endroit a été reconnu site archéologique. On n'en est pas encore à reconnaître en ces lieux le champ de bataille où César vainquit Vercingétorix, mais c'est un pas de géant accompli quand il n'y a pas si longtemps les archéologues disaient se désintéresser de l'endroit parce qu'il n'y avait strictement rien (voir le discours méprisant de Michel Reddé à partir de 38:45 sur la vidéo du premier lien). J'y suis allé il y a deux ans et il vaudrait être aveugle pour ne pas voir les dizaines de constructions qui n'ont rien de naturels ni de bâtis d'agriculteurs locaux.

Liens : Histoire... (114) et Histoire... (136)

Commentaires

A veire, Kamerad.
Je remarque que trois des plus grands spécialistes français de la période - Brunaux, Le Bohec et Voisin (qui ont, tous trois, donné des entretiens à la NRH) ne croient pas à l'hypothèse de Chaux-des-Crotenay, pas plus que les spécialistes étrangers.
Cette thèse est principalement médiatisée par un vulgarisateur qui fait sûrement un bon travail pédagogique mais qui n'a aucune autorité scientifique.

Écrit par : Sven | 14/08/2020

La seule source contemporaine un peu «fiable» sur Alésia est la Guerre des Gaules de JC (Jules César, pas Jacques Chirac) qui n’était autre qu’un «rapport» au sénat romain du général en chef des armées. Autrement dit, c’est loin d’être les «paroles d’évangiles» de JC (Jésus-Christ, pas Jules César), lesquels ne le sont presque jamais du point de vue historique…
Partant, tout est possible et plus ou moins improbable, mais tous les archéologues désormais sont convaincus qu’une bataille importante eut lieu à Alise en Bourgogne (ce qui ne serait pas le cas de Chaux-des-Crotenay).
Certains supposent que César aurait condensé plusieurs combats en un seul, sachant que ce fut une étape d’une course poursuite de plusieurs années en passant par Bourges et Gergovie, notamment. Une grande étape, mais pas l’ultime, loin s’en faut : la résistance gauloise ne fut vraiment matée que plus de cent ans plus tard…
Quant à Vercingétorix, beaucoup d’historien pensent qu’il s’agit d’un titre plutôt que d’un nom et celui d’Alésia (qui aurait été livré aux Romains par son propre camp, de guerre lasse) n’est pas forcément celui de Gergovie, ni celui mort dans une prison de Rome.

Pour rigoler enfin, je connais par des sources secrètes (désolé…) le vrai nom de Vercingétorix : Carolus de Gallia. (Je sors, je sors, pas taper sur la tête !)

Bien à vous.

Écrit par : Martin-Lothar | 15/08/2020

Sven & Martin-Lothar > On peut bien sûr tout supposer avec des faits aussi lointains, mais restons en à Alésia bataille unique avec Vercingétorix chef unique. Je ne suis ni latiniste ni historien ni archéologue je m’intéresse juste au sujet et je suis quasiment sûr que la bataille ne s'est pas déroulée à Alise. Les lieux ne correspondent pas à la description du texte antique et tactiquement et stratégiquement c'est une aberration. César a échoué à Gergovie et fuit la Gaule qui se soulève à maints endroits, Vercingétorix après avoir manqué de le vaincre en plaine décide de la bloquer en attendant des renforts. Et que choisit-il ? Une colline peu étendue que les Romains en fuite devrait pouvoir contourner très facilement. Que fait César ? Il n'évite pas la colline et en entreprend le siège en territoire ennemi histoire de se faire prendre en tenaille quand l'armée de secours arrivera. Et Le chef gaulois, bon bougre, décide de le laisser faire des travaux gigantesque sans s'enfuir ni chercher à harceler les équipes de travailleurs. Mouais. Pour les Chaux des Crotenay je suis moins sûr, mais le silence de l'archéologie officielle pendant des décennies sinon pour se gausser est curieux. Même sans affirmer que le lieu est le site de la bataille il est incompréhensible qu’elle n'ait pas reconnu qu'il y avait quelque chose à étudier. J'y suis allé et outre que la topographie correspond aux écrit de César j'ai vu de mes yeux des murailles en ruines constituées de blocs de plusieurs tonnes (les fameux "murets agricoles" comme les historiens narquois les décrivent) et de multiples constructions effondrées.

Écrit par : Pharamond | 15/08/2020

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