31/03/2014
L'abîme dans l'isoloir
La semaine dernière, pour 20minutes "le FN pren[...]ait le pouvoir" dans certaines villes ; ce n'était sans doute pas les urnes qui le lui donnaient. Aujourd'hui, Metro titre en première page "Le coup de force du FN" suite au succès des candidats frontistes, or la définition de l'expression "coup de force" est selon le dictionnaire Larousse en ligne : "action violente contraire au droit, à la justice". C'est ainsi que pour le cerveau empli de fange mondialiste d'un journaliste le FN ne sera jamais légitime quoique qu'il advienne. Et dire que certains espèrent encore voir le parti de Marine Le Pen au pouvoir...
Un petit succès cependant que d'aucuns traduiront hâtivement comme une preuve majeure de normalisation : grâce à son prénom, la leader du FN permet, même si ce n'est pas toujours le cas, de colorer les portions des diagrammes des résultats électoraux de son parti non plus en brun ou en noir, comme au temps de son père, mais en bleu... marine.
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30/03/2014
Zizi
Sur la carte du monde de la taille des pénis (The penis size Worldwide) on ne peut que constater d'indéniables écarts, cela va des respectables 17,93 centimètres du Congolais aux modestes 9,66 centimètres du Coréen. Entre parenthèses, d'après elle le Français n'aurait pas à rougir avec ses 16,10 centimètres. On accordera l'importance que l'on voudra à la chose, mais si l'on accepte le fait que la nature équipe mieux certains peuples que d'autres à ce niveau pourquoi ne pas admettre qu'il puisse en être de même pour les performances intellectuelles. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : je n'ai jamais mis en rapport direct les deux caractéristiques et encore moins prétendu que cela puisse être inversement proportionnel.
17:46 | Lien permanent | Commentaires (17)
27/03/2014
Faut-il brûler Aurélie Filippetti sur un bûcher composé de quotidiens français ?
Bibliothèques: Aurélie Filippetti appelle à la «vigilance» contre les risques de censure du FN
Un garçon étudie dans une bibliothèque Loic Venance AFP CULTURE - En marge d’une intervention au Salon du Livre de Paris, la ministre de la Culture a alerté contre les risques de censure dans les villes où le Front national prendrait le pouvoir… La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a lancé lundi un «appel à la vigilance contre la censure» dans les bibliothèques des villes où le Front national prendrait le pouvoir à l'issue des municipales. «Du point de vue de la culture, c'est extrêmement inquiétant car nous avons pu voir dans un passé récent, dans les villes gérées par le FN, des atteintes à la liberté vis-à-vis des institutions culturelles, dont les bibliothèques», a dit Aurélie Filippetti devant quelques journalistes, en marge d'une intervention au Salon du livre de Paris. Des précédents en 1996 à Orange «Nous serons extrêmement vigilants et intraitables», a encore affirmé la ministre. «Le livre est un pilier du combat républicain». Un rapport de l'Inspection générale des Bibliothèques publié en 1996 avait révélé que le maire FN d'Orange Jacques Bompard avait fait retirer de la bibliothèque municipale des ouvrages taxés de «mondialisme» ou d'«atteintes aux bonnes mœurs». A.L. avec AFP |
Source : 20minutes
J'ai d'ailleurs une photo du précédent d'Orange, on y voit la police municipale brûler les livres de la bibliothèque quelques jours après l'élection de Jacques Bompard :
Blague à part :
- Vous remarquerez que pour la presse le FN n'est pas élu, il prend le pouvoir. Peut-être par une sorte de putsch local, ça reste à déterminer quand un journaliste courageux ira enquêter.
- Vous noterez l'affligeante photo qui illustre l'article et qui n'a rien à voir, à moins que le message ne soit : « Avec le FN, ce sera fini, ce garçon ne pourra plus étudier dans la bibliothèque. »
- Je me souviens d'être allé il y quelques années dans la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, déjà sous la magistrature d'Alain Juppé et y avoir trouvé pléthore de livres sur l'extrême droite au sens très large (et forcément à charge) et aucun du moindre auteur proche du FN.
- Et pour conclure, une petite révison : où cela se termine-t-il quand on brûle les livres ? Allez, je vous aide, Heinrich Heine à dit un jour : « Là où l’on brûle les livres, on finit aussi par brûler des hommes ». Ça finit par la Shoah !
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26/03/2014
Le journaliste et l'abat-jour
L'objet de l'enfer nazi est un documentaire de Steven Hoggard. Pour commencer je vous livre la description sensationnaliste de National Geographic Channel : « Découvrez l'histoire invraisemblable de la quête des origines d'un objet nazi dont l'existence même fut depuis toujours remis en cause : un abat-jour en peau humaine.
En 2005 en Nouvelle-Orléans, l'ouragan Katrina laissa derrière lui une ville ravagée. Parmi les débris, une mystérieuse lampe à l'allure étrange fait son apparition. Le doute apparaît : elle serait peut-être cet abat-jour tant controversé.
Des laboratoires scientifiques américains aux cliniques d'autopsie nazies où les SS conduisaient des expériences médicales sur les prisonniers des camps de concentration, plongez au cœur d'une véritable histoire d'horreur contemporaine et découvrez l'histoire derrière l'objet de l'enfer nazi. »
Bon, en fait qu'est-ce qu'on voit vraiment dans le documentaire ? Un abat-jour un peu bizarre fait son apparition après l'ouragan Katrina. Abreuvé d'histoires sur les atrocités nazies un petit délinquant toxicomane lui trouve une ressemblance avec les mythiques accessoires pour luminaires de Buchenwald. Même si les historiens ne croient plus trop à la réalité de la chose aujourd'hui, un journaliste juif s'empare de l'artefact et veut prouver que c'est bien un témoignage de l'indicible. Après expertises il s’avérera que c'est en fait de la peau de bœuf. Mais le documentaire nous saoule tellement d'images choquantes des camps de concentrations et d'abat-jours de toutes sortes qu'à la fin le spectateur ne peut être que persuadé de la réalité de ces atrocités même si cet abat-jour n'est finalement pas un "vrai". Le plus grotesque est sans doute le cheminement du journaliste Mark Jacobson qui commence par une belle tirade emprunte d'éthique journaliste - « Je suis journaliste, je suis septique par nature, je ne sais rien. J'essaie juste de trouver des preuves pour raconter une histoire qui tient la route. » - passe le reste du film à essayer de prouver la réalité d'une légende urbaine et finit par cette incroyable conclusion en nous montrant l'objet : « Voilà la chose... dans sa boîte. Ce carton je l'ai trimbalé dans le monde entier. Les preuves sont là. C'est de la peau de vache. Mais c'est une vache sans en être une. C'est un objet qui existe pour nous raconter une histoire et nous fait réfléchir quelque soit sa nature. Certains vont dire c'est encore une de ces fables racontées par les Juifs, ils essaient de nous faire croire des choses. Peu importe ce que les gens disent, ce que racontent les antisémites. Moi, je pense qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent. Je dois beaucoup à cet abat-jour et je ne l'oublierai jamais parce qu'il m'a apprit beaucoup de chose sur ce monde. »
De cette enquête aux allures de conte je dirais :
Qu'on a beau être honnête et objectif, le nazisme c'est diabolique.
Qu'une seule preuve scientifique confirmerait à elle seule la réalité de toutes les atrocités prêtées aux nazis alors qu'étrangement l'absence de preuve n'en remet aucunement en question ne serait-ce qu'une infime partie.
Que contrairement à ce que pense l'un des scientifiques qui a réalisé l'expertise finale - « qu'il vaut mieux connaître la vérité que de vivre dans l'illusion » - la vérité n'a pas grand chose à voir ici puisque comme que le dit un autre protagoniste « si je devais me fier à mon instinct, je dirais que presque tout est vrai. »
Que ceux qui en ont soupé du sujet et les antisémites ce sont quasiment du pareil au même, parce qu'il faut vraiment être un salopard pour trouver cette histoire approximative, malsaine et malhonnête.
Et qu'à moi aussi cet abat-jour a appris beaucoup de chose sur le monde.
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25/03/2014
Musique (344)
Daughter
Medecine
idenline
You and me
Kenji Kawai
Voyage to Avalon
B.O. du film Avalon de Mamoru Oshii
21:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/03/2014
Fléau
Hier, j'ai "oublié" d'aller voter. Ce matin j'ai donc feuilleté anxieusement le quotidien gratuit Métro mise à disposition à la station du tram pour voir ce que j'avais provoqué en restant chez moi. Avec la neutralité qui est coutumière à la gente journalistique, le torchon titrait : "Municipales 2014 : le FN et l'abstention font des ravages". À la lumière de cette accroche éloquente je n'ai pu que constater que mon déplacement jusqu'aux urnes était facultatif puisqu'en y allant, et en y votant pour le FN comme je le fais toujours, je n'aurais qu'accentué les ravages que je provoquais de toute manière en faisant partie du cortège abstentionniste. Bref, ce doit être génétique, je suis un ravageur à classer parmi les nuisibles par toute personne dotée du moindre sens commun.
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23/03/2014
Blackout
Il est logique que le besoin en service public augmente avec la population. On se dira de même que cela importe peu vu que le financement de ces services sera obtenu en proportion par les divers impôts payés par la population du moment. Supposons par exemple qu'on ait 1 lit d'hôpital pour 100 habitants, on aura 10 ans plus tard avec l'augmentation démographique 5 lits pour 500 habitants et tout ira bien puisque 500 habitants paient normalement 5 fois plus d'impôts que 100. Sauf qu'en 5 ans l'évolution technologique proposera des soins médicaux et paramédicaux plus nombreux et plus onéreux pour chaque lit, sans oublier que l'ancien hôpital n'ayant peut-être pas pu être agrandi il aura fallu en bâtir un nouveau avec le matériel et l'équipement adéquat. On s'aperçoit ainsi que la demande de service public est exponentielle et suppose que l'augmentation de la population doit s'accompagner d'une augmentation également exponentielle des revenus des membres de celle-ci afin de subvenir aux besoins des collectivités territoriales. Si une crise survient ou simplement une stagnation durable de la croissance économique et ce sont les prélèvements qui deviennent insupportables, la privatisation de certains services et la fermeture d'autres jugés non rentables, d'où aussi cette curieuse impression d'être dans une société de plus en plus riche mais avec les caisses de plus en plus vides. Il va pourtant falloir s'y faire.
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