30/04/2014
Sites mal-pensants francophones (2)
Attention aux amalgames ! La liste suivante a été uniquement constituée dans un but informatif, y figurer n'implique en aucune manière être nécessairement en accord avec les idées défendues dans les autres sites en lien sur cette même liste... ni avec les miennes.
Avec la première liste, nous en sommes à 200 liens. Il y en aura sûrement une troisième mais peut-être moins fournie.
12:59 | Lien permanent | Commentaires (16)
29/04/2014
C'est vu (13)
Ree n'a que 17 ans mais elle doit déjà s'occuper de son petit frère, de sa petite soeur et de sa mère malade. Pour couronner le tout, leur maison va être saisie parce que son père s'en est servie pour payer sa caution avant de disparaître. Vu comme ça on pourrait se dire que c'est encore un de ces films misérabilistes que le cinéma américain nous sert de temps en temps à l'ombre de ses blockbusters. À la différence que Winter's bone de Debra Granik tient autant du conte de fée avec ses enfants innocents, ses ogres, ses sorcières, ses marécages et sa forêt ambivalente que du mélodrame classique. Mais dans cette Amérique oubliée de tous, les gentils écureuils sont tirés à la carabine pour être mangés et la bonne fée a le visage d'un oncle toxicomane.
21:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/04/2014
Dix bougies dans le yaourt
Cela fait aujourd'hui dix ans que je squatte une parcelle du Net avec mon blog.
Par curiosité j'ai fait quelques calculs parce que Haut et Fort ne les a pas faits pour moi et, sauf erreur, l'année dernière le présent blog a reçu une moyenne d'environ 410 visites par jour. Je ne me rends pas bien compte de ce que cela représente mais pour une dixième année d'existence je n'ai pas l'impression que cela soit très reluisant en matière de fréquentation, mais peu importe, je crois bien que je vais continuer encore un peu.
17:09 | Lien permanent | Commentaires (7)
27/04/2014
Le jeu des deux images (208)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.
12:50 | Lien permanent | Commentaires (4)
Sites mal-pensants francophones (1)
Attention aux amalgames ! La liste suivante a été uniquement constituée dans un but informatif, y figurer n'implique en aucune manière être nécessairement en accord avec les idées défendues dans les autres sites en lien sur cette même liste... ni avec les miennes.
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Gauche totalitaire : les mésaventures d'un fantôme de gauche
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Résilience TV, site de l'Observatoire Internationale des Libertés
Comme vous avez pu le constater cette liste hétéroclite de sites d'intérêts et de qualités très inégaux présentée sans soucis de classement (sauf alphabétique) est loin d'être exhaustive, aussi aura-t-elle des suites.
00:06 | Lien permanent | Commentaires (7)
24/04/2014
Sont forts ces nazis ! (55)
Aujourd'hui, vous aurez droit à un épisode de Chasseurs de légendes intitulé Himmler et le Saint Graal. On prend quelques éléments indiscutables comme l'intérêt d'Himmler pour les sciences occultes et les recherches d'Otto Rahn sur Saint Graal, on y ajoute beaucoup de conditionnel, on touille allégrement et on obtient un "documentaire" qui ne prouve rien mais entretient les pires clichés sur la période. On y ajoute même une séquence avec Otto Skorzeny pour finir par la décréter invraisemblable ; ici c'est du sérieux. Si j'ai le temps je le regarderais à nouveau pour essayer de comprendre pourquoi Himmler voulait extraire toutes traces du christianisme dans la SS tout en reconstituant un ordre de chevalerie dans son château de Wewelsburg.
De toute manière, même L'EXPRESS qui n'est pas du genre à raconter n'importe quoi en parle. C'est un peu long et il n'y a pas d'image mais c'est du solide :
Quand les nazis cherchaient le Graal Par Boris Thiolay, publié le 10/05/2007 Les moines bénédictins sont inquiets, ce mercredi 23 octobre 1940. Pourtant, dans l'abbaye, comme tous les jours après la messe, le choeur d'enfants a entonné le Salve Regina, puis le Virolai, l'hymne dédié à la sainte patronne de la Catalogne. Et, comme tous les jours depuis près d'un millénaire, des fidèles sont venus implorer la Vierge noire de Montserrat, en ce lieu magnétique, abrité par une barrière montagneuse déchiquetée, à 50 kilomètres de Barcelone. Au début de cet après-midi d'automne, sur l'esplanade de l'abbaye, un cortège de voitures officielles s'immobilise. Une vingtaine d'officiers nazis en uniforme noir, escortés par des responsables franquistes, en descendent. A leur tête, Heinrich Himmler, le chef des SS. Le bras droit de Hitler. Pour accueillir cette inquiétante délégation, c'est un moine âgé de 30 ans, Andreu Ripol, qui est dépêché. Officiellement, il est le seul à parler allemand dans l'abbaye. "En réalité, l'abbé, Antoni Maria Marcet, répugnait à recevoir lui-même l'homme qui persécutait les congrégations bénédictines en Allemagne", explique Hilari Raguer, 78 ans, un moine de Montserrat, également historien, qui fut l'ami de Ripol pendant quarante ans, jusqu'à son décès, en 2002. Bien des fois, les deux religieux ont évoqué cette invraisemblable visite guidée pendant laquelle Heinrich Himmler, le chef de l'appareil répressif du régime nazi, le responsable du système concentrationnaire et d'extermination des juifs, allait peu à peu dévoiler ses étranges desseins, que raconte dans L'Abbaye profanée, un roman-enquête, l'écrivain espagnol Montserrat Rico Gongora. Dans la basilique, flanqué de son escouade - Ripol avait été impressionné par "ces officiers, tous grands, blonds, avec les yeux bleus" - le Reichsführer SS passe sans s'arrêter devant la statue de la Vierge noire. "Un chevalier ôte son couvre-chef devant une dame...", glisse le moine. "Son excellence n'est pas intéressée par les histoires religieuses!" rétorque Karl Wolff, chef d'état-major - futur général de la Waffen-SS qui négociera, en 1945, la reddition des troupes allemandes en Italie. Peu après, le choeur des enfants, présenté par le frère Gregori Estrada, est congédié avant même d'avoir chanté. Plus loin, dans le monastère, Himmler désigne une tombe ibère: "C'est un tombeau nordique!" Puis il se lance dans une interprétation stupéfiante de la Bible, expliquant qu'Esaü était juif, alors que son frère Jacob, ancêtre de Jésus, était aryen... "Vous savez qu'ils étaient jumeaux?" réplique alors Andreu Ripol. Enfin, parvenu devant la bibliothèque de l'abbaye, le dignitaire nazi interroge: "Avez-vous des archives sur le Graal?" Décontenancé, le moine lui fait remarquer que, si de tels documents avaient existé, ils auraient été emportés par les armées napoléoniennes, qui avaient pillé l'édifice en 1811... Le périple se termine par un aller-retour en funiculaire jusqu'au sommet de Sant Joan, d'où la vue embrasse les pitons fantasmagoriques de la sierra. "Le Raspoutine de Himmler" Pour Heinrich Himmler, qui a alors 40 ans, cette visite à l'abbaye n'a rien d'un caprice. Chef des SS depuis 1929, avant la prise du pouvoir par Hitler, cet ancien éleveur de poulets a bâti son "Ordre noir" sur un modèle mêlant mythologie germanique, symbolique médiévale, rituels néopaïens et occultistes. Le sigle SS lui-même, semblable à un double éclair, est stylisé suivant l'ancien alphabet runique. Censés descendre d'hypothétiques peuples hyperboréens, les membres de l'Ordre doivent être l'incarnation du "héros nordique". Des soldats d'élite dont la brutalité barbare scelle l'appartenance à une confrérie sanglante. Pour légitimer cette fascination pour le mal, leurs chefs créent leur propre cosmogonie, délirante. Himmler est lui-même féru de mysticisme, de spiritisme et d'astrologie. Ancien catholique, il a embrassé le paganisme. Dans sa garde rapprochée figurent d'étranges personnages. Comme Karl Maria Wiligut, alias "Weisthor", colonel lors de la Première Guerre mondiale. Se prétendant l'héritier d'une religion primitive, cet auteur de pamphlets antijuifs, antichrétiens et antimaçonniques est interné pour cause de schizophrénie et de mégalomanie, puis déclaré irresponsable par un tribunal en 1924. Ce qui ne l'empêchera pas de devenir le responsable de la "Section de recherches historiques" au sein du Reichsicherheitshauptamt (RSHA), le Bureau central de la sécurité du Reich, coeur de la machine SS. Surnommé "le Raspoutine de Himmler", Weisthor aurait notamment dessiné la bague décorée de têtes de mort, de svastikas et de symboles runiques qui était décernée aux officiers méritants, mais aussi présidé à des rituels païens, comme le "baptême" du fils aîné de Karl Wolff, en 1937. Dans cet aréopage, un autre personnage hors du commun joue un rôle central: Otto Rahn, l'homme qui a mis Heinrich Himmler sur la piste du Graal. Piqué de littérature médiévale, cet aventurier cherche à démontrer la véracité historique du poème épique Parzifal, écrit en 1205 par le Bavarois Wolfram von Eschenbach. Au terme de sa quête, Parzifal, chevalier au coeur pur, parvient à atteindre le Graal et guérit le roi mourant dans son château, au Mont du Salut: Montsalvat. Ce thème sera repris par Richard Wagner, le compositeur fétiche des dirigeants nazis, dans son opéra Parsifal (1882), dont les premiers vers rappellent: "Dans le ciel se trouve un château et son nom est Montsalvat." "Otto Rahn était persuadé que Montsalvat était en réalité Montségur, la dernière forteresse des cathares, où ces derniers auraient caché le Graal", explique Montserrat Rico Gongora. Dans les années 1930, il mène des recherches en Ariège, en particulier autour de Montségur, où, le 16 mars 1244, 225 cathares, hommes et femmes refusant d'abjurer leur foi, furent brûlés par les représentants de l'Inquisition. Dans le premier de ses deux livres, Croisade contre le Graal (1933), Otto Rahn, adepte des théories nazies, n'hésite pas à présenter ces dissidents chrétiens comme des aryens païens, adorateurs d'un Graal qu'ils voyaient comme une pierre précieuse, symbolisant un rite solaire... En 1936, remarqué par Himmler, il est incorporé à la SS. Ses livres sont distribués aux officiers, propageant ainsi le mythe de la présence possible du Graal dans les Pyrénées. La revue de la SS, Das Schwarze Korps, a publié plusieurs articles sur le saint calice (la dernière coupe de Jésus), conservé depuis le haut Moyen Age à la cathédrale de Valence, en Espagne, en se demandant si c'était le Saint-Graal. Cette coupe de calcédoine, soutenue par une colonne et deux poignées, qui repose sur une base rehaussée d'or et de pierres précieuses, a été vénérée par les papes Jean-Paul II, en 1982, et Benoît XVI, en 2006, lors de leur visite à Valence. Mais, au cours des siècles, pour la soustraire aux risques de vol ou de destruction, la relique a été déplacée et cachée à maintes reprises dans différentes régions espagnoles. Au point d'alimenter les rumeurs de substitution et les fantasmes. D'ailleurs, le Virolai, le cantique à la gloire de la Vierge noire de Catalogne, n'évoque-t-il pas une "fontaine mystique de vie"? Pour certains hiérarques SS, obsédés par leur quête, si Montsalvat, ce château dans le ciel, n'est pas Montségur, il pourrait bien être Montserrat, cette étrange montagne célébrée par les auteurs romantiques allemands, notamment Goethe... D'où cette visite en force. "Justifier sa haine antisémite" Pourquoi Heinrich Himmler tenait-il à ce point à mettre la main sur le Graal, symbole d'une foi qu'il avait reniée? "Il y voyait probablement une source de pouvoir et de force digne d'un chef", estime le père Hilari Raguer. "Pour lui, c'était un objet magique, un talisman qui pouvait donner la victoire à l'Allemagne nazie et lui conférer des pouvoirs surnaturels", avance Montserrat Rico Gongora. Elle va plus loin: "Je pense que son obsession de démontrer les origines aryennes de Jésus était une façon pour lui de justifier sa haine antisémite et la mise en oeuvre de l'extermination des juifs." Seule certitude: le 23 octobre 1940, le Reichsführer SS repart les mains vides de Montserrat. A Barcelone, un dîner en son honneur est organisé dans la salle des Chroniques, en présence de chefs militaires franquistes et de notables. Après le repas, la délégation nazie inspecte une salle de torture. Visite de routine, en quelque sorte. Le lendemain, Heinrich Himmler rentre à Berlin. Loin du Graal et des mythes chevaleresques, il retourne à sa principale mission: la planification du plus grand massacre de l'Histoire. Un mythe européen Dans la tradition médiévale chrétienne, le Graal est une mystérieuse coupe aux pouvoirs magiques, dont la quête est l'une des missions des chevaliers de la Table ronde. Sa première mention écrite apparaît dans le roman de Chrétien de Troyes Perceval ou le Conte du Graal (1180). A sa suite, de nombreux auteurs s'emparent du mythe dans toute l'Europe chrétienne. Vers 1200, Robert de Boron assimile l'objet au saint calice des Evangiles, soit la coupe utilisée par Jésus-Christ pendant son dernier repas, la Cène, et dans laquelle a été recueilli son sang lors de la Crucifixion. La légende du Graal a aussi intéressé les modernes. Elle est au coeur du 3e épisode des Aventures d'Indiana Jones, de l'Américain Steven Spielberg, intitulé La Dernière Croisade (1989), mais a aussi inspiré Robert Bresson, auteur d'un Lancelot du lac (1974), ou John Boorman, réalisateur d'Excalibur (1981). |
Bref, que ce soit le documentaire ou l'article, on obtient toujours la même réponse quand on en vient à la raison de cette quête : c'est pour justifier la Shoah.
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23/04/2014
Cloaca Maxima
La classe politique ne s'est jamais rendue aussi détestable que de nos jours et pourtant les humoristes semblent curieusement les épargner. Dieudonné excommunié après son procès en sorcellerie, on chercherait vainement un provocateur de la trempe de Coluche ou même de Le Luron. Mais peut-être est-ce simplement parce que la classe dirigeante n'existe plus en tant que telle, elle s'est allégrement mélangée au show-bizz ainsi qu'au monde médiatique et à celui des affaires. Tous les habitants de ce microcosme intrigant, convolant ou couchaillant les uns avec les autres, comment pourraient-ils passer outre l'omerta qui protègent chacun en lui procurant un aspect lissé difficilement attaquable ? Il s'est formé ainsi une oligarchie mondialiste omnipotente et sans contre-pouvoir où les barrières séparatrices jadis franchies en catimini ont été joyeusement abattues, une sorte de soupe primordiale d'où est sorti le hiérarque nouveau, mi-histrion mi-businessman.
Interchangeable, il est capable de gérer n'importe quelle collectivité territoriale de Gibraltar à Reykjavik à la manière d'un directeur muté selon les bénéfices qu'il a réussi à engranger pour l'entreprise en évitant trop de mouvements sociaux. Un rapide briefing après son arrivée en poste lui permet de connaître les quelques particularités locales, qu'on s'applique d'ailleurs à faire disparaître, afin de ne pas commettre trop d'impairs et le tour est joué. Il lui est aussi utile de bien passer à la télé, nouvel évangile qui dit le bien et le mal, ou, à défaut, d'y avoir beaucoup amis. Sa carrière politique finie - eh oui, ça pousse fort derrière - il se reconvertira dans les affaires où il a tâché de garder un pied. Le peuple ? Il ne dit plus rien, un peu parce qu'il ne sait plus quoi dire par peur, lassitude ou ignorance et beaucoup parce qu'il ne voit pas la raison de critiquer une classe privilégiée qu'il rêve d'intégrer. Cela lui semble d'autant plus facile qu'elle s'est avilie et ne se distingue plus que par l'argent et la notoriété, quartiers de noblesse apparemment à la porté de chacun.
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