07/07/2012
Histoire... (84)
|
La bataille des Glières a-t-elle eu lieu ?
Une thèse vient mettre à mal la version communément admise selon laquelle une poignée de maquisards ont résisté à l'armée nazie.
La bataille des Glières du 26 mars 1944, symbole de la Résistance commémoré chaque année par Nicolas Sarkozy, ne serait-elle qu'une légende créée de toutes pièces ? Cette thèse, soutenue par de nouvelles recherches historiques, suscite la polémique en Haute-Savoie. "Un des blasons de l'histoire millénaire et héroïque de la nation", a écrit d'elle l'académicien Max Gallo, une "grande et simple histoire", disait l'ancien ministre de la Culture André Malraux, ou simplement la "première bataille de la Résistance", selon le site de l'Association des Glières : le plateau des Glières, que Nicolas Sarkozy visite tous les ans depuis 2007, a une histoire moins simple qu'il n'y paraît, si on en croit le résultat de nouvelles recherches qui suscitent une vive émotion. Mythe Au coeur de la polémique se trouve la thèse de Claude Barbier, soutenue en novembre 2011 à La Sorbonne devant un jury de spécialistes de la période, Olivier Wieviorka, Jean-Pierre Azéma, Pascal Ory, Gilles Vergnon et Jean-Marc Berlière. Ce docteur en histoire de 47 ans, qui a eu accès à des archives jusque-là inexploitées, écorne sérieusement la version officielle des événements. "Il n'y a pas eu de bataille à Glières", assène-t-il. "Ce qui est appelé la bataille des Glières le 26 mars 1944, ce sont 2 maquisards tués et un autre blessé lors d'une reconnaissance offensive d'un détachement allemand de 30 à 50 hommes", ajoute-t-il. L'accrochage n'a d'ailleurs pas lieu sur le plateau lui-même, mais à côté. Et quand les Allemands montent sur le plateau, le lendemain, les maquisards ont fui. Le mythe de la bataille serait né, sur fond de guerre psychologique entre Vichy et la France libre, de deux télégrammes envoyés par un agent des services secrets français "dont le contenu était totalement imaginaire". Repris sur les ondes de Radio Londres, cela donne une bataille de 14 jours durant laquelle 500 Français résistent à 12 000 Allemands. Un "bilan extravagant" qui s'est imposé "parce que Glières offrait une vision valorisante des Français pendant la guerre", dans la droite ligne du "mythe gaulliste d'une France en résistance", estime Claude Barbier. "Le vocabulaire de Vichy" Des mots qui ne plaisent pas aux dirigeants de l'Association des Glières, chargée de faire vivre l'héritage du maquis, qui chahutent régulièrement le chercheur au cours de ses conférences. À Annecy, début mars, l'ancien sénateur Jacques Golliet a ainsi dénoncé un travail à l'interprétation "un petit peu biaisée", évoquant "l'état d'esprit" des archives de Vichy dont "il est difficile de se remettre". Le général Jean-René Bachelet, président de l'association, critique, lui, "une démarche de notaire pointilleux et chagrin". "Ergoter autour du mot bataille est assez dérisoire au regard des enjeux", dit-il, accusant Claude Barbier de reprendre le "vocabulaire de Vichy" qui parlait de "légende". Balayant ces polémiques, Jean-Marc Berlière, professeur émérite à l'université de Bourgogne, prédit au contraire "un extraordinaire tournant historiographique" sur la période. "Pendant 60 ans, on a vécu sur des équations fausses. Grâce à l'ouverture des archives et à une nouvelle génération d'historiens qui ne s'autocensurent plus, on va fortement nuancer et corriger ce qui a été écrit" sur l'Occupation, promet-il. "Petit à petit, un certain nombre d'évènements vont apparaître pour ce qu'ils sont : des mythes, des légendes", assure-t-il. |
Source : Le Point.fr le 19/03/2012
19:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
06/07/2012
Le jeu des deux images (161)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.


21:17 | Lien permanent | Commentaires (29)
Haro sur le facho !
Mais pourquoi les gauchistes détestent-ils autant ceux qu'ils définissent comme des fascistes ?
Ce n'est bien sûr pas par humanisme comme ils le clament haut et fort, ils ont maintes fois prouvé qu'ils s'accommodaient fort bien, quand ils ne leur faisaient pas de vibrantes déclarations d'amour, de régimes sanguinaires quand ceux-ci étaient pro communistes. S'ils les détestent autant c'est tout simplement par confort et intérêt, parce qu'il est valorisant de combattre ceux qui font l'unanimité contre eux, ceux que l'Histoire a fichés comme le Mal absolu, ceux qui ont commis le crime des crimes et cela sans aucun risque puisque le fascisme réel a été écrasé en 1945 et que ses pseudo résurgences n'ont jamais affecté que quelques pays éparses et quelques groupuscules isolés. On s'en prenait ainsi volontiers au lointain Chili de Pinochet en oubliant la menace du Bloc soviétique à moins de 700 kilomètres de Paris.
Il y aussi la détestation de l'ordre et de la normalité, le fascisme étant assimilé abusivement à la réaction il doit être honni. On pourra rétorquer que l'URSS ne prônait pas spécialement le désordre chez elle. Certes, mais c'était après une Révolution qui était censée avoir fait table rase des vieilles valeurs oppressives, c'était donc un ordre sain et émancipateur. Aujourd'hui encore par réflexe et entretient du fond de commerce le gauchiste défend spontanément l'agresseur contre la victime si cette dernière leur apparaît suspecte d'être trop "normale". On en est arrivé au monstre paradoxale qu'est le bobo, qui se croit transgressif parce qu'il aime l'art moderne et fume du cannabis sans s'apercevoir qu'il est devenu la normalité.
Oui, le gauchiste actuelle n'est pas pauvre, loin s'en faut, et l'argument de la défense du faible, du marginal, du minoritaire et donc de l'étranger lui permet de prôner l'abolition des frontières et l'immigration-invasion qui permettra de détruire la nation abhorrée dans un souci de justice tout en créant un ensemble humain corvéable à merci. Les gauchistes ont le portefeuille très près du coeur. Les maigres forces qui s'opposent à lui sont l'inertie de la population mais le travail de l'éducation, des médias et du consumérisme font efficacement leur travail, et ceux qui pensent que préserver la nation c'est défendre ceux qui la composent mais qu'il suffit de traiter de fascistes pour les neutraliser.
Les gauchistes ont vraiment tout à gagner à détester ceux qu'ils définissent comme des fascistes.
17:57 | Lien permanent | Commentaires (3)
05/07/2012
Éther
Riceboy Sleeps
Daníell in the sea
22:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/07/2012
Comédie
|
On est là pour rigoler Il faut être gai et léger. Le crime absolu de notre temps est d'être « ennuyeux ». Il faut distraire les gens, les amuser, sous peine d'être déclaré inutile. Les aimer, les aider, les faire penser, les épargner ou les bousculer, les instruire n'a pas la moindre importance, il faut juste les divertir. |
|
Le lycée à perpétuité La cour de récré s'étend désormais au monde. Au monde occidental en tout cas. Au monde de ceux que ça fatigue vraiment de faire des trucs d'adultes, que ça fait carrément chier de passer à autre chose qu'aux conneries de l'adolescence... La course aux bonnasses, les ragots, les plans de supers soirées, la passion des fringues, du « style », la démangeaison sexuelle obsessionnelle, les combines à deux balles, la passion du paraître, les pleurnicheries... Sans parler de ceux qui critiquent et regrettent cet état de faits mais qui, à la première occasion, se jettent à leur tour à corps perdus dans le grand jeu... Quelle fatigue, quelle désolation... |
Source : A moy que chault!
21:56 | Lien permanent | Commentaires (8)
03/07/2012
Bribes d'Occident (6)
La Mort noire de Peter Nicholson traite de l'épidémie de peste noire qui ravagea l'Europe au XIVe siècle et des profondes modifications qu'elle entraîna dans la société médiévale.
19:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2012
Avec tout le respect dû
Je cherchais un livre à offrir. Il y a quelques jours je suis donc allé à la Librairie Mollat, la plus grande librairie indépendante de France lit-on sur leur site. De rayon en rayon, j'arrive devant celui consacré à la Seconde guerre mondiale et je constate qu'en fait de Seconde guerre mondiale on y parle principalement que de la Shoah et de ce qui y touche même de très loin : l'histoire de la Shoah, avant la Shoah, pendant la Shoah, après la Shoah, la Shoah et les Français, la Shoah et les Allemands, la Shoah et je ne sais qui, les enfants et la Shoah, les femmes et la Shoah, le Pape et la Shoah, la télévision et la Shoah, le cinéma et la Shoah, la SNCF et la Shoah, le dictionnaire de la Shoah, l'Atlas de la Shoah, comment enseigner la Shoah ? et j'en oublie. Sans compter les ouvrages qui tentent d'être un peu originaux sur ce thème un rien surexploité ; il y bien sûr ceux de l'inénarrable Père Desbois et sa Shoah par balles mais aussi les Cinquante idée reçues sur la Shoah de Charguéraud qui fait le point sur certaines idées reçues comme l'indique son titre, mais je suis sûr qu'il en manque, ou bien Shoah roumaine – La tragédie oubliée, un peu d'inédit (encore que...) histoire de ne pas lasser le chaland. Et bien sûr les innombrables témoignages de tous les miraculés qui ont survécus dans tous les endroits possibles et imaginables et jusque dans les chambres à gaz (voir Filip Muller et son Trois ans dans les chambres à gaz d'Auschwitz). Plus on s'éloigne de l'événement plus les témoignages fleurissent, la peur de l'oubli sans doute, à moins que... non, c'est impossible. Si Éva Schloss écrit L'histoire d'Éva – Les mémoires de la demi-soeur d'Anne Frank ce n'est évidemment pas pour profiter de la notoriété du Journal comme pourrait dire les médisants mais pour témoigner, point. Bref, je trouve que tout ça fait énormément d'écrits pour quelque chose qui est censé être indicible.
22:48 | Lien permanent | Commentaires (6)



