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11/09/2009

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Fougères (35)

Le Château

 

Les éclaireurs

 

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John Miller

Tree clouds

 

09/09/2009

AFP pour tous

Tous les matins en prenant le tram j'ai droit à mes trois journaux gracieusement distribués. J'y apprends plein de choses. Tenez, aujourd'hui, grâce à Metro je découvre que la Chancelière allemande a du être formée à la même école que Nicolas Sarkozy :

''Je regrette profondément toute personne innocente tuée ou blessée en Afghanistan, y compris du fait des actions des Allemands.''

Angela Merkel, hier, à propos de la ''bavure'' de Kunduz

Avec Bordeaux 7 que le chouchou des bobos Oliver Stone est plus à gauche que je ne le pensais :

 

''Votre roi devrait se taire et écouter plus Chàvez.''

Oliver Stone, réalisateur d’un documentaire sur le président vénézuélien Hugo Chàvez, dans un entretien au quotidien espagnol El Pais

Et enfin, avec 20 minutes, que la couleur c'est chouette et que le Ministère de la propagande, pardon, le service public fonctionne bien :

 

RENCONTRE De jeunes lecteurs ont regardé « Apocalypse » pour « 20 Minutes »

« VOIR À QUOI HITLER RESSEMBLAIT »

ALICE COFFIN ET ANNE KERLOC’H

Le choc a-t-il opéré ? France 2 souhaitait que sa série documentaire sur la Seconde Guerre mondiale soit « un choc sans précédent » pour « les générations de jeunes téléspectateurs ». Eric, 30 ans, Adrien, 25 ans, et Jules, 19 ans, peuvent lui répondre. Tous trois étaient conviés, hier soir, à regarder le premier épisode d’Apocalypse dans les locaux de 20 Minutes.

La couleur impressionne

Premier pari de la série : la mise en couleurs des images d’archives. Résultat ? « C’est très positif car plus attractif », explique Eric. « Surtout la couleur rouge, présente dans les grands défilés nazis, le sang », confirme Adrien, attentif à ces questions puisqu’il travaille dans l’audiovisuel. La couleur impressionne particulièrement « dans les apparitions d’Hitler, très présent à l’écran, notes Jules, étudiant en histoire. J’ai eu l’impression de voir plus précisément à quoi il ressemblait. » Et ça, ajoute Eric, « ça jette un froid car on voit plus son charisme, et quand on sait ce qu’Hitler représente… » Autre choc : « la quantité d’images d’archives », estime Adrien. Même s’il trouve à l’ensemble un aspect plus cinématographique que documentaire. « Rien que le titre, Apocalypse… » Comme Jules, il cite à plusieurs reprises le film Walkyrie, sorti en début d’année, avec Tom Cruise au générique. « Quand je vois une femme qui pleure sur un mort, c’est encore plus triste parce que je sais que c’est vrai, raconte Eric. Ça choque, mais ça met dans l’ambiance. Montrer la violence, c’est nécessaire pour montrer l’atrocité. » A peu de chose près, les propos du réalisateur Daniel Costelle. Mission – de service public – accomplie.

 

Le jeu des deux images

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Je commence avec une énigme facile :

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08/09/2009

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : L'Ariège

Le site Histariège : Histoire et Patrimoine

 

Lego

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Pedro Moreno Mayerhoff

Noche clara

07/09/2009

Histoire... (26)

L’île de Gorée au Sénégal est le symbole de la déportation des Africains avec son incontournable Maison des esclaves, dernière étape avant l’exil. Pourtant, voici ce qu’écrit Christian Rioux dans Le Devoir, un journal québécois, le 30 septembre 2000 :

 

Le mythe de Gorée

 

Dakar - L'île de Gorée est l'un des endroits les plus mythiques d'Afrique. Une sorte de lieu de pèlerinage à la mémoire des millions d'esclaves qui ont traversé l'Atlantique pour venir travailler ou mourir en Amérique.

En prenant le petit bateau qui relie l'île au port grouillant de Dakar, on a tout le loisir d'imaginer le sort de ceux qu'on traînait enchaînés vers l'inconnu. Difficile de ne pas être émus par le souvenir de ceux qu'on entassait comme des bêtes à 300 par bateau. C'est la tête chargée d'images qu'on pose donc le pied sur l'îlot de 900 m de long.

Peuplée de quelques centaines d'habitants, l'île située à la pointe ouest de l'Afrique a d'abord été occupée par les Hollandais, puis par les Français. Pendant deux siècles, elle a vécu du commerce lucratif des esclaves.

Ces maisons coloniales perdues au milieu d'une mer turquoise sont devenues un véritable lieu de culte. On vient par milliers chaque année, «surtout des États-Unis et de France», pour se recueillir devant la «Porte du voyage sans retour», par où les esclaves se seraient embarqués les chaînes aux pieds.

L'endroit a inspiré de nombreux romans, dont le récent Black, les chaînes de Gorée, du Québécois Paul Ohl. Il faut dire que la Maison des esclaves est devenue «patrimoine de l'humanité» depuis que l'Unesco a classé l'ensemble de l'île. La Fondation Danielle Mitterrand a financé une partie de ses rénovations. Bill Clinton, Nelson Mandela, Jean Chrétien et même le pape sont venus s'y recueillir. Toutes les télévisions du monde lui ont consacré de longs reportages, y compris Radio-Canada pas plus tard que cet automne.

Sauf que, comme dans tous les lieux de pèlerinage, il devient de plus en plus difficile de distinguer le mythe de la réalité.

Selon Abdoulaye Camara, directeur de l'Ifan (Institut fondamental de l'Afrique noire), et Joseph de Benoist, un historien jésuite aujourd'hui décédé, la maison présentée comme une construction hollandaise a en fait été bâtie par les Français en 1783 pour une riche métisse (une «signare») nommée Anna Colas. Les pièces du bas ont peut-être servi de logement à des esclaves domestiques mais sûrement pas à la traite. Il s'agissait essentiellement d'entrepôts à marchandises. L'esclaverie, qui a disparu, se situait non loin du fort qui abrite aujourd'hui le Musée historique.

Le mythe de la Maison aux esclaves doit beaucoup à l'indéniable talent du conservateur Boubacar Joseph Ndiaye, qui a mis une douzaine d'années à forger une légende qui a aujourd'hui force de loi. Une pièce de la maison est d'ailleurs tapissée des citations de ce militant noir anti-esclavagiste. Des photos de lui, croquées à côté de quelques-unes des sommités de ce monde, sont accrochées un peu partout.

En dehors de toutes considérations historiques, le coloré personnage raconte sans sourciller qu'«entre 15 et 20 millions d'esclaves noirs sont partis de Gorée». Un colloque tenu en 1977 sur l'île a pourtant conclu qu'il était impossible d'arriver à une évaluation aussi extravagante. Le père Benoist estimait à environ 500 le nombre d'esclaves qui auraient séjourné dans l'île chaque année. Les mêmes spécialistes réunis à Gorée évaluaient entre 12 et 25 millions le nombre total d'Africains qui ont traversé l'Atlantique en 300 ans.

Il apparaît aujourd'hui évident que Gorée n'a jamais été le centre de traite que l'on présente aux touristes naïfs. Les riches créoles qui tenaient l'île n'ont obtenu le privilège du commerce négrier qu'en 1766. La traite semble avoir été limitée aux «esclaves de case», utilisés pour le travail domestique et intégrés dans les familles de l'île au lieu d'être vendus.

Loin du mythe soigneusement entretenu à des fins touristiques, Gorée aurait donc joué un rôle mineur par rapport aux comptoirs de la Côte des esclaves (au Bénin), du golfe de Guinée et de l'Angola. De même, la fameuse Porte du voyage sans retour, où s'est recueilli le pape devant les caméras du monde entier, n'aurait été qu'un vide-ordures. On se demande pourquoi les négriers auraient jeté l'ancre en pleine mer alors que Gorée, qui signifie «bonne rade», a un port abrité.

Vous comprendrez qu'en visitant la petite île mon sang n'ait fait qu'un tour en entendant le guide comparer allégrement le drame des esclaves de Gorée à celui des Juifs morts pendant l'Holocauste. Les médias africains n'ont pas encore la sensibilité de ceux du Québec ou du Canada anglais. Ils sont aussi très influencés par les thèses militantes afro-américaines sur le sujet.

Sinon, je crois bien que le Sénégal aurait eu droit à sa petite affaire Michaud. Cela se passe dans une société où l'on ne pèse pas encore, comme ici, chaque demi-mot sur le sujet, avec les qualités et les défauts que cela comporte.

En visitant l'île, certains m'ont dit que les chimères que l'on colporte sur ce lieu ne changent rien au drame de l'esclavage. C'est vrai, surtout lorsqu'on sait qu'il n'a été aboli en Mauritanie... qu'en 1980! Il en va pourtant du droit de dire la vérité sur les sujets les plus délicats, même lorsqu'ils ébranlent quelques mythes. Quant à la mémoire des esclaves de Gorée, elle n'a vraiment, mais vraiment pas besoin de ces exagérations fantaisistes pour nous émouvoir.

 

Christian Rioux

 

(Note déjà publiée sous un autre intitulé)