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30/07/2007

Saison

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Léon Lhermitte

La paie des moissonneurs

Récréation (12)

Les petits détournements de Mozinor

Labyrinthe

Je viens de voir Le labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro. :

Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste. Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l'a préparé à affronter...*

Les images, celles du monde enchanté comme celles de l'Espagne de l'époque, sont superbes, mais je me demande pour qui ce film a été réalisé. C'est trop violent et cruel pour les enfants, on y torture et massacre complaisamment (il est d'ailleurs interdit aux moins de 12 ans) et trop naïf et caricatural pour les adultes, les résistants communistes sont aussi dignes que les fascistes sont abjectes, et les personnages n'ont pas une once d'ambiguïté. Par ailleurs, le réalisateur est un des nombreux adeptes du ''fascisme égal mal absolu'', cela se devine à chaque plan et il l'explique d'ailleurs lui-même :

"À mes yeux, le fascisme est une représentation de l'horreur ultime et c'est en ce sens un concept idéal pour raconter un conte de fées destiné aux adultes. Car le fascisme est avant tout une forme de perversion de l'innocence, et donc de l'enfance. Pour moi, le fascisme représente en quelque sorte la mort de l'âme car il vous force à faire des choix douloureux et laisse une trace indélébile au plus profond de ceux qui l'ont vécu. C'est d'ailleurs pour cette raison que le véritable « monstre » du film est le Capitaine Vidal, qui est incarné à l'écran par Sergi Lopez. Un monstre bien réel comparé à ceux qui évoluent dans le labyrinthe. Le fascisme vous consume à petit feu, pas forcément physiquement, mais au moins spirituellement.*"

Bref, un film pour intoxiqué par la propagande ambiante ou critique cinématographique de L'Humanité, lequel a évidement adoré.

 

* Source Allociné

Conflit

Il y a quelques années, alors que je discutais avec un Libanais, notre conversation en vint aux conflits israélo-arabes. Je lui fis remarquer qu’au delà de toutes considérations politiques, il fallait reconnaître que les Israéliens étaient de bons soldats. Ils l’avaient prouvé en battant des ennemis numériquement très supérieurs à maintes reprises. Et là, j'entends mon interlocuteur proférer l'énormité suivante le plus sérieusement du monde :

- Mais ils y étaient obligés. Tu ne sais pas que les équipages étaient enchaînés à leur tank et devaient combattre jusqu’à la mort ? On a retrouvé des cadavres enchaînés dans les chars détruits.

Je n’en croyais pas mes oreilles, cet homme vivant en France depuis de nombreuses années, qui me paraissait aimable, sensé et raisonnablement cultivé ne se rendait pas compte qu’une telle « technique » de combat eut été totalement improductive. Sans être expert en science militaire, le simple bon sens suffisait à le comprendre. Pour la première fois je constatais « en direct » le poids de l’endoctrinement anti-sioniste dans le monde arabe et j’en imaginais les dégâts sur ses populations largement illettrées.

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : France (et ailleurs)

Les chevaux de trait, ici et ici

23/07/2007

Sanctuaire

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Michael John Hunt

Embers

Hébétés

La morale contemporaine est réactive et non réfléchie. Et c’est bien en quoi elle est encore une morale, quoiqu’en disent les traditionalistes et les penseurs du déclin : car l’amoralisme se constitue sur l’incapacité de distinguer le bien du mal. Cependant, la différence avec l’ancienne morale est abyssale. Le jugement moral réfléchi établit un rapport entre une situation et des références. Il compare, pèse et doute. Pour lui, chaque situation vient prendre place sur une échelle, se compare à un modèle qui lui préexiste. Le jugement morale est tout ce qui reste - ce n’est pourtant pas rien - en défaillance des échelles et des modèles. Il récuse le mal instinctivement, comme par éblouissement. Sa seule échelle est l’émotion. Le jugement réfléchi se pose sans cesse la question de la reconnaissance, du repérage du mal qui saurait se cacher sous le bien, car l’émotion ne lui suffit pas, voire lui semble trompeuse. L’ancienne morale opérait sans cesse un retour sur soi, faisant appel à la mémoire des référents. Tandis que le jugement réactifs se passe de tels débats intérieurs, qui n’ont plus lieu d’être. Il s’exerce par fascination ou aveuglement du mal et du bien, et ici l’aveuglement prend le double sens de l’éclair qui à la fois impose et éblouit.

 

Chantal Delsol

Le souci contemporain