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27/05/2025

Pépiements (361)

La liberté d’expression n’est pas “menacée”, elle est morte. L’une des raisons majeures est que l’arsenal pénal n’a cessé d’augmenter la zone de flou. Les lois actuelles, parce qu’elles sont des lois-caoutchouc, auxquelles on peut donner une interprétation toujours plus extensive, permettent d’interdire tout ce que l’on veut. […]
Le gouvernement australien a récemment proposé l’adoption d’une loi sur la “désinformation”, qui prévoit l’interdiction d’une information sans considération de son “caractère factuel ou non”, c’est-à-dire sans considération de sa valeur de vérité, au seul motif qu’elle pourrait être perçue, de façon purement subjective, comme “causant un préjudice” à une catégorie donnée. Sacralisation de la susceptibilité. […]
Il faut relire, dans Alice au pays des merveilles, le dialogue entre Alice et Humpty Dumpty.
“Quand j’utilise un mot, dit Humpty Dumpty, il signifie exactement ce que j’ai choisi de signifier, ni plus ni moins.”
“La question est de savoir, dit Alice, si l’on peut donner aux mots autant de sens différents.”
“La question est, dit Humpty Dumpty, de savoir qui est le maître, voilà tout.”

Alain de Benoist
Le cliquet totalitaire, éditorial du numéro 213 de la revue éléments.

Source : Will to power

Commentaires

On prête à Bonaparte ce mot qui disait déjà tout : "Il faut qu'une Constitution soit courte et obscure." -- le point qui importe ici, c'est l'obscurité. Suffit ensuite d'avoir assez de milichiens et de complices pour soutenir l'inacceptable, et surtout de compter avec cynisme sur l'insondable sottise du bétail.

Écrit par : br | 29/05/2025

br > Le concept de "haine" est, par exemple, aujourd'hui très pratique. On a ainsi des organisations qui tentent d'empêcher des clandestins de passer la frontière condamnées pour ce motif et des gauchistes qui les cachent relaxés pour la même raison. C'est le règne de l'arbitraire et on sait comment pense les juges.

Écrit par : Pharamond | 29/05/2025

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