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10/09/2024

Pépiements (265)

Dans la majorité des cas plus nous nous élevons socialement plus nous nous soumettons au Système. L'erreur courante est de croire que l’augmentation de revenus afférente à cette situation nous permet d'acquérir une plus grande liberté : en fait nous ne gagnons qu'en pouvoir d'achat ce qui peut en donner l'illusion, mais nous nous aliénons par les relations de notre milieu, la transmission des consignes venues de plus haut, l'obligation de tenir le discours conventionnel, les dépenses nécessaires pour tenir son rang, etc. En dessous, sauf pauvreté extrême, si l'on accepte une certaine sobriété et malgré d'inévitables contraintes la liberté est paradoxalement plus importante. Ce sont les tentatives pour s’embourgeoiser - je ne parle pas d'essayer d'améliorer décemment sa condition - qui conduisent le plus sûrement à l'assujettissement.

Commentaires

Chapeau ! Respect !
Et surtout merci !!
C'est le meilleur conseil qu'on puisse donner aux nouvelles générations.
Et c'est celui que je donner à mes enfants.
Cela dit, peu de personnes vont suivre ce conseil car rien ne suffit à celui qui ne se suffit pas de ce qui est suffisant !
Quand les Héros de notre époque sont les milliardaires qui sont les exemples à suivre et à imiter, c'est très difficile de parler de sobriété, de modestie et de discrétion.
Maintenant, pour la plupart des gens, c'est tout ou rien (RSA ou riche qui est aussi synonyme de ne plus travailler).
Mais qui peut les blâmer quand le travail ne "paie" plus (tout le monde est d'accord sur ce constat).
Et surtout quand on voit le spectacle des "boomers" et des héritiers !
Qui deviennent plus nombreux que ceux qui travaillent.
Si quelques personnes entendent votre "constat" et changent leurs comportements, vous aurez fait œuvre de bienfaisance.
Je vous remercie encore, par avance et à leurs places.
Cordialement

Écrit par : David Vincent | 10/09/2024

Léon Bloy : Le vrai Bourgeois, c’est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l’homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou paraît vivre sans avoir été sollicité, un seul jour, par le besoin de comprendre quoi que ce soit, l’authentique et indiscutable Bourgeois est nécessairement borné dans son langage à un très-petit nombre de formules. Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu et ne va guère au-delà de quelques centaines.
Tocqueville : Ainsi, il pourrait bien s’établir dans le monde une sorte de matérialisme honnête qui ne corromprait pas les âmes, mais qui les amollirait et finirait par détendre sans bruit tous leurs ressorts.

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 11/09/2024

Il est de bon ton de dénigrer les bourgeois mais qui n'aspire pas à le devenir ?
Souvent, c'est parmi les bourgeois eux-mêmes qu'on trouve les plus critiques envers leur classe sociale car ceux qui n'y sont pas encore les envient plus qu'ils ne les fustigent.
Mais il faut se poser la question : à partir de quel niveau de revenus et de patrimoine est on bourgeois ou se croit-on (ou pas) bourgeois ?
A partir d'un certain niveau d'aisance financière, on est un bourgeois aux yeux de quelqu'un d'autre !
Il y a une hiérarchie dans ce qu'on regroupe dans la classe "bourgeoise" qui va de celle qui est à l'abri du besoin à celle qui domine toutes les autres.
De toutes façons, tout ce qu'on peut trouver comme travers à la bourgeoisie (et aussi à partir d'un certain niveau d'aisance) sont inclus dans le pacte faustien dont la définition est : Un accord dans lequel une personne abandonne ses valeurs spirituelles ou principes moraux afin d'obtenir la richesse ou des bénéfices.
Tout se paie d'une manière ou d'une autre !

Écrit par : David Vincent | 11/09/2024

On peut trouver bonheur et épanouissement dans la soumission au système. Et inversement.

Écrit par : Brindamour | 11/09/2024

"10 avril 1889. L'horreur des bourgeois est bourgeoise."
"28 janvier 1890. Les bourgeois, ce sont les autres."

(Jules Renard, *Journal*)

Écrit par : BR | 11/09/2024

David Vincent > Merci pour votre enthousiasme.
Il est difficile de déterminer qui est bourgeois, après tout nous sommes tous le riche ou le pauvre d'un autre. Mais je crois que plus qu'un patrimoine il s'agit d'une mentalité. Autrefois le bourgeois même s'il avait ses bonnes œuvres pour se donner bonne conscience et s'ouvrir les portes du Paradis, même s'il se disait que le monde est dur et que l'on ne lui a pas fait de cadeaux pour arriver là où il était il n'arrivait pas à oublier que ce qu'il possédait était dû à la sueur et parfois au sang des plus pauvres. La gauche d'alors était là pour le lui rappeler. Aujourd'hui le bourgeois devenu bobo n'a plus se problème moral il vote à gauche car il aime l'humanité et prône le libéralisme où chacun à sa chance ; il peut donc remplir son compte en banque et dormir du sommeil du juste. La sobriété et aussi difficile a déterminé, mais je crois que le problème ne se pose que tant que l'on est pas prêt. Une fois que l'on a compris ce que c'est d'être sobre les choses deviennent plus faciles même si des doutes surviennent parfois et chacun à ses propres limites. Ce sont des choses difficiles à délimiter, un peu comme la décence. Si on doit l'expliquer à quelqu'un il y a fort à parier qu'il n'est pas décent.
Par contre, je ne suis pas d'accord quand vous dites que tout se paie et je le regrette.

Brindamour > Bien sûr, toutes les perversions existent.

BR > Je suis sans un bourgeois qui m'ignore.

Écrit par : Pharamond | 11/09/2024

Brindamour > J'avais oublié votre "Et inversement." C'est même le cas, mais choisit-on vraiment ?

Écrit par : Pharamond | 11/09/2024

Initiation et réalisation spirituelle, XXVIII :

Le peuple, du moins tant qu’il n’a pas subi une « déviation » dont il n’est nullement responsable, car il n’est en somme par lui-même qu’une masse éminemment « plastique », correspondant au côté proprement « substantiel » de ce qu’on peut appeler l’entité sociale, le peuple, disons-nous, porte en lui, et du fait de cette « plasticité » même des possibilités que n’a point la « classe moyenne » ; ce ne sont assurément que des possibilités indistinctes et latentes, des virtualités si l’on veut, mais qui n’en existent pas moins et qui sont toujours susceptibles de se développer si elles rencontrent des conditions favorables.

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 11/09/2024

Vous dites : "Par contre, je ne suis pas d'accord quand vous dites que tout se paie et je le regrette."
Pourquoi ce désaccord et ce regret ?
Peut-être que je me suis mal exprimé ?
Ce que je voulais dire et c'est admis par tout le monde c'est qu'il n'y a rien de gratuit dans ce bas monde et qu'on n'obtient rien (surtout de valeur et hors de portée de la majorité) sans contreparties (même si on est inconscient de cela).
C'est évident que le pacte faustien ne concerne que peu de monde. Et même dans ce peu de monde, une minorité seule y souscrit en toute conscience.
Cela m'intéresse de connaitre la raison de votre désaccord (et regret) pour dissiper tout malentendu.

Écrit par : David Vincent | 12/09/2024

David Vincent > Je veux dire par là que tout à un prix, certes, et pour les compromissions des laquais du Système celui d'une perte d'humanité et des soumissions avilissantes à plus puissants qu'eux, mais comme la grande majorité de ces gens sont des psychopathes sans dignité ni honneur cela ne leur coute en fait pas grand chose. Et je regrette naïvement qu'il n'y ait pas de justice immanente qui punisse les malfaisants à proportion de leur abjection.

Écrit par : Pharamond | 12/09/2024

Maintenant je comprends et je suis d'accord avec vous. Mais rassurez-vous, ça ne leur coute pas rien, bien au contraire. Seulement les contreparties en souffrances ne sont pas visibles comme les avantages en jouissance. Comme on dit les grandes douleurs sont muettes. On ne voit que les signes extérieurs de richesse mais la misère morale, affectueuse, la déchéance (la descente aux enfers) ne se donnent pas à voir. On se réjouit avec les autres mais on souffre tout seul. Même les psychopathes sans dignité ni honneur finissent par se rendre compte (trop tard) que le prix à payer est trop élevé ! La peur est inséparable et proportionnelle à la cupidité.

Écrit par : David Vincent | 13/09/2024

David Vincent > Une personne "normale" peut être amenée à commettre des actes peu avouables dans certaines circonstances, mais ces actions qui vont à l'encontre de la normalité et de leur nature les hanteront. Le psychopathe est atteint de troubles de la personnalité caractérisées entre autres par le manque d'empathie et la victimisation. On cherchera en vain chez lui une trace de remord ou de culpabilité. La seule victime pour lui c'est lui. On pourra toujours dire que ce mal-être est sa punition, mais c'est sans commune mesure avec les dégâts qu'il provoque chez les autres.

Écrit par : Pharamond | 13/09/2024

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