statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/11/2023

Pépiements (144)

Dans la dernière partie de L'homme qui rétrécit de Jack Arnold le personnage principal devenu minuscule lutte contre une araignée plus grande que lui pour atteindre un morceau de gâteau qui lui permettra de se nourrir. Il parvient à la vaincre après un combat acharné et s’aperçoit qu'il n'a plus faim. Il accepte enfin sa condition et son rapetissement vers le néant. J'y ai repensé récemment en me demandant si cette histoire n'est pas une parabole sur la vie. En effet, je constate en prenant de l'âge que bien des choses qui me faisaient envie plus jeune me paraissent aujourd'hui insignifiantes alors que je pourrais les acquérir. Peut-être, avec le temps, finissons-nous aussi par accepter l'ultime échéance avec fatalisme.

Commentaires

Oui la Fin est admirable. Infiniment grand et infiniment petit se touchent. De la théologie hindoue ou du Pascal pour cinéphile. Symbolisme guénonien de l'aiguille et de l'araignée (voir Symboles de la Science sacrée). La série B de cette époque dorée peut être l'alpha et l'oméga (voir le livre de mon ami Paucard).
Le reste aussi nous touche : la science (le nuage du début) nous diminue puis nous anéantit, la femme grandit, et la mascotte aussi - le chat qui va le bouffer-, et le petit homme Wasp disparaît. On arrive aux années soixante...
Du phénoménal Jack Arnold voir The mouse that roared, sur un petit pays capable de dézinguer l'Empire. Tout un pro-drame aussi.

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 28/11/2023

@Pharamond : Tout empreint de tristesse rédignée qu'il est, ton billet est juste autant qu'ingénieux.

J'ai plusieurs fois mentionné le duché du Grand Fenwick, recommandant notamment ici le livre *The Mouse that Roared*, préférable au film :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2019/04/30/y-a-plus-d-respect-ma-bonne-dame-6147604.html#c8852121
(si on veut s'épargner mes remarques, on cherchera "j'aimerais encore mieux vivre au Grand Fenwick").

Coïncidence amusante : qui dit WASP dit *Wasp*, l'excellent roman d'Eric Frank Russel :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2021/07/15/chronique-du-temps-de-la-covid-19-72-6327300.html#c8974035
qui nous ferait presque croire qu'un individu ingénieux et déterminé peut défaire une armée.

Écrit par : Blumroch | 28/11/2023

edit/fix : "résignée".

Écrit par : Blumroch | 29/11/2023

NICOLAS BONNAL > Je l'avais vu enfant et il m'avait beaucoup impressionné même si j'avais été déçu qu'on ait pas trouvé un moyen d'arrêter le processus.

Blumroch > Dans le film le fait de savoir que Dieu le voit toujours et sait qu'il existe alors qu'il disparait aux yeux des autres aide la héros à supporter son sort. Un parallèle peut être fait dans la vie réelle avec la foi qui réconforte les croyants face à l'inéluctabilité de la mort.

Écrit par : Pharamond | 29/11/2023

@Pharamond : Pour l'heure, le film est visible chez Odysee, en vf.

Écrit par : Blumroch | 29/11/2023

Blumroch > Et dans une très belle copie. Merci.

Écrit par : Pharamond | 29/11/2023

Blumroch > C'est bizarre dans le film en VF il n'est nullement question de Dieu, ce qui est pourtant mentionné dans le résumé Wikipédia en Anglais.
"Carey accepts his fate of shrinking to subatomic size. He is no longer afraid, concluding that no matter how small he becomes, he will still matter in the universe because God will know he exists."
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Incredible_Shrinking_Man

Écrit par : Pharamond | 29/11/2023

@Pharamond : Aucune mention du tétragramme dans la fiche de police française, ni dans cette analyse :
https://www.dvdclassik.com/critique/l-homme-qui-retrecit-arnold
L'entité gazeuse et transparente apparaît bien dans cette transcription apparemment protégée contre le copy/paste :
https://transcripts.thedealr.net/script.php/the-incredible-shrinking-man-1957-D99
//
To God there is no zero.
I still exist.
//
Logiquement, le héros n'en a plus pour longtemps, sauf à tomber dans le monde de cette histoire classique :
https://www.gutenberg.org/cache/epub/21094/pg21094-images.html
ou de cette autre :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_homme_chez_les_microbes
Pour info :
https://sf-encyclopedia.com/entry/miniaturization

Écrit par : Blumroch | 29/11/2023

@Pharamond : Odysee offre aussi la version ricaine ("The Incredible Shrinking Man 1957"), qui permet de vérifier que la transcription est bien exacte. Si le tétragramme ne connaît pas le zéro, il connaît le rien, nouveau nom de l'ancien indigène de France en voie d'extinction rapide. Tout va pour le mieux dans le pire des mondes possibles.

Écrit par : Blumroch | 29/11/2023

Blumroch > Merci pour les recherches. C'est donc bien la VF qui escamote la référence à Dieu.

Et dire qu'un homme de quelques centimètres ne pourrait conserver sa température corporelle et mourrait rapidement. Tout comme un insecte grand comme un immeuble ferait de même dans la minute, son squelette externe ne pouvant supporter une taille aussi importante. Les lois physiques ne sont pas tendres avec la SF.

Écrit par : Pharamond | 30/11/2023

@Pharamond : Cet escamotage n'est pas étonnant en France, mais il l'est à considérer la date du doublage.

"Les lois physiques ne sont pas tendres avec la SF" : avec la S.F. "hard science" seulement, qui n'est pas la meilleure. ;-)

Écrit par : Blumroch | 30/11/2023

Escamotage de Dieu : et la laïcité alors ?

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 01/12/2023

Blumroch > Elle est plutôt rare d'ailleurs.

NICOLAS BONNAL > Comme le dit Blumroch c'est la date qui étonne, 1957.

Écrit par : Pharamond | 04/12/2023

Écrire un commentaire