19/09/2023
Le jeu des deux images (348)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme est aimablement proposée par Martin-Lothar.
Remarque : cette fois-ci il s’agit de deux personnages à découvrir.
18:12 | Lien permanent | Commentaires (23)
Commentaires
Achille et Patrocle, Nisus et Euryale, Batman et Robin, Roux et Combaluzier.
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Blumroch > On a dit des personnages réels :-)
Écrit par : Pharamond | 19/09/2023
Blagapar : Castor et Pollus + temple d'Isis = ?
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
@Pharamond : Roux et Combaluzier ont laissé des preuves de leur existence, avec des hauts et des bas. ;-)
edit/fix : Pollux -- mais pas plus avancé pour autant.
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Blumroch : Vous avez oublié Royce et Rolls ! Mails il s'agit bien de Castor & Pollux (2 frères) et du temple de Philae.
Écrit par : Martin-Lothar | 19/09/2023
@Martin-Lothar : les trois premiers groupes étaient un hommage à un épisode du feuilleton *Highlander* ayant le poète Byron comme protagoniste ; le dernier à un procédé souvent employé par le G.I.C. Jalons. ;-)
Pas plus avancé pour autant -- pour l'heure.
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Martin-Lothar > Antiochos XI et Philippe Ier, les rois philadelphes ?
Écrit par : Pharamond | 19/09/2023
Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, surnommés les Dioscures ? (kikipédia dixit)
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Blumroch : Non, ces deux frères étaient français, mais tels les Dioscures, l'un est plus célèbre que l'autre resté dans l'ombre en l'épaulant toute sa vie.
Écrit par : Martin-Lothar | 19/09/2023
Cousteau-Qui-Savait-Ecrire et Cousteau-Académicien-Et-Plongeur, Poulet et Poulet ? ;-)
(Just joking, for I have no real idea.)
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Champollion ?
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Blumroch > Martin-Lothar n'a même pas répondu à ma proposition dont j'étais assez fier :-(
Champollion avait un frère ?
Écrit par : Pharamond | 19/09/2023
@Pharamond : L'ingéniosité n'est jamais récompensée. ;-)
Yep, selon un très lointain souvenir ravivé par kikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Champollion
Mais ce n'est sans doute pas la solution -- aucun rapport avec le temple d'Isis.
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
@ Pharamond : faut dire qu'après Roux & Combaluzier, votre Antiochos de Medeu m'a un définitivement assommé. Je vais donc me coucher après une aspirine... Je reviendrai demain pour féliciter Blumroch et donner quelques précisions, car il s'agissait en effet des frères CHAMPOLLION !
Écrit par : Martin-Mothar | 19/09/2023
J'ai avancé l'hypothèse sans trop y croire (Cousteau et Cousteau, Poulet et Poulet étaient plus drôles, mais sans lien avec Philae). Faut admettre que Martin-Lothar a donné la solution -- deux frères (pas ceux de Jean-Jacques Annaud) Français dont un peu mis en avant, ayant un rapport avec l'Egypte... On aurait pu penser à Vivant et Denon s'il[s] avai[en]t été schizophrène[s]. ;-)
Écrit par : Blumroch | 19/09/2023
Personne ne l'avait remarqué, sans doute, mais en donnant ici, voici quelques mois, des extraits des *Guêpes* d'Alphonse Karr, j'avais fait allusion à une désolante anecdote dont Champollion était le héros inattendu. L'énigme de Martin-Lothar donne l'occasion de la rapporter, qu'elle soit vraie ou non. Le texte se trouve chez Gutenberg, dans le volume 3, au mois de septembre 1841.
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M. DUTEIL ET M. CHAMPOLLION. -- J’ai reçu un dictionnaire des hiéroglyphes, par M. Camille Duteil. -- C’est un livre hardiment conçu et simplement écrit, -- ayant moins pour but encore d’éclaircir les hiéroglyphes que de mettre en lumière que M. Champollion, qui en fait son état, n'y entend absolument rien. -- Peut-être M. Champollion prépare-t-il un livre pour prouver la même chose à l'égard de M. Duteil. -- Nous autres, ignorants, nous sommes forcés de nous en rapporter aux érudits, même pour l'opinion qu'ils ont les uns des autres. -- En attendant, voici une petite anecdote à l'appui de l'opinion de M. Duteil sur M. Champollion.
C'était à l'époque où M. Denon s'occupait avec tant de zèle des antiquités égyptiennes ; -- il recevait fréquemment des cargaisons de momies et de papyrus. -- Un brave garçon, peintre intelligent, nommé Machereau, -- était chargé de démêler et de copier les hiéroglyphes, -- auxquels il n'avait pas la prétention de comprendre la moindre chose.
Un jour M. Denon l'appela de grand matin, et lui dit: «Mon cher Machereau, voici de la besogne: -- il faut que cela soit copié pour ce soir ; j'attends M. Champollion à dîner, -- je veux le régaler de la primeur de ces hiéroglyphes au dessert ; -- l'original est un peu vieux, déchiré et confus, -- faites-nous-en une copie nette et soignée.»
Machereau se met à l'ouvrage avec ardeur ; -- mais à peine avait-il commencé, qu'il renverse un encrier sur la bande de papyrus. Il éponge, il essuie, il gratte, -- impossible d'enlever l'encre et de découvrir une seule des figures qu'il avait à reproduire. -- Je ne vous peindrai pas son désespoir. -- «Le papyrus est perdu, disait-il, -- mais si encore le malheur n'était arrivé qu'après une copie faite, M. Denon aurait pu me pardonner.»
Cette idée en enfanta une autre. -- «Parbleu, -- dit-il, depuis le temps que je copie ces maudites images, je ne vois pas en quoi elles diffèrent les unes des autres ; c'est toujours une même kyrielle d'ibis, d'ânes, d'étoiles, d'hommes à têtes de chiens, etc. -- Je ne sais vraiment pas l'importance qu'on y peut attacher ; -- toujours est-il que M. Denon va me mettre à la porte si je lui avoue mon accident.» -- Il resta quelques instants abattu, -- puis tout à coup il se décida à tenter un coup de désespoir. -- «N'importe, -- dit-il, -- je vais leur faire une vingtaine de pages de crocodiles, -- d'ibis, de taureaux, -- de tout ce que je copie d'ordinaire ; -- peut-être M. Champollion ne viendra pas, -- ou bien je puis soutenir que ma copie est exacte, -- et que ce n'est pas ma faute si l'auteur du manuscrit manque de clarté dans son style.»
Machereau entasse les ibis, les ânesses, -- les vases. -- M. Champollion arrive ; M. Denon invite à dîner Machereau, qui refuse ; mais M. Denon insiste tellement, que Machereau est contraint d'accepter. -- Le dîner se passe trop vite au gré du malheureux peintre. M. Denon lui dit: «Machereau, faites donc voir à M. Champollion ce que vous savez.»
Machereau fait répéter l'ordre, -- c'est une minute de gagnée ; mais elle se passe, il se lève et sort. -- «Cent fois, disait-il en racontant sa mésaventure, j'eus envie de ne plus rentrer, de m'enfuir et de ne jamais remettre les pieds chez M. Denon.» Cependant il revient tour à tour pâle et cramoisi. -- Il donne ses feuillets à M. Denon, qui les transmet à M. Champollion: -- c'était encore une minute, -- mais ce n'était qu'une minute pour retarder le moment où on allait découvrir l'imposture et l'expulser honteusement. -- M. Champollion prend les prétendus hiéroglyphes, -- les examine, -- les lit, et explique sans hésiter -- ce qui ne voulait absolument rien dire.
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Règle de survie en société : sauf à être très fort, ne jamais avouer son ignorance, en tout cas ne jamais laisser apercevoir les limites de son savoir. C'est d'ailleurs pourquoi le facétieux érudit Henry Beard avait imaginé, dans l'un de ses délicieux ouvrages consacrés au latin, une traduction universelle susceptible de tirer d'embarras face à n'importe quelle inscription. ;-)
Écrit par : Blumroch | 20/09/2023
Bravo donc à Blumroch : il s’agissait en effet de Jean-François Champollion dit Champollion le Jeune qui en septembre 1820 proposa une méthode fiable du déchiffrement des écritures égyptiennes antiques qui sont à la fois alphabétiques, symboliques et phonétiques. Cette méthode ouvrit grandes les portes de l’égyptologie et de l’archéologie « scientifique ».
Mais Champollion n’y serait sans doute jamais parvenu sans Jacques-Joseph Champollion, ou Champollion l'Aîné son frère aîné de 12 ans qui l’a élevé, éduqué et guidé et a même participé à ses travaux.
Les génies et découvreurs ne sont jamais seuls et du reste, les « Champollion » ne seraient rien sans l’intervention d’autres érudits (ou d’autres clowns escrocs de banquets d’ailleurs) et les hiéroglyphes avaient déjà été un peu déchiffrés vingt ans auparavant, par l’Anglais Thomas Young qui, il est vrai, avait la pierre de Rosette sous les yeux et non pas une plus ou moins bonne copie comme ses confrères français ou étrangers.
Par ailleurs, les inscriptions (plus récentes et mieux documentées par des historiens romains) trouvées sur l’obélisque (je ne mets pas d’astérisque là) de Ptolémée du temple d’Isis (actuellement sur l’île de Philae*) ont grandement aidé Champollion à trouver cette « astuce ».
Cela étant, les hiéroglyphes seraient restés longtemps (et peut-être à jamais) indéchiffrables sans l’ingéniosité du très oublié Pierre*-François-Xavier Bouchard (1771-1822), un officier du génie (et de génie) qui découvrit « par hasard » la très fameuse pierre de Rosetta* et réaménageant le fort Jullien à Rosette.
Bouchard ne sut jamais ce que signifiaient les inscriptions de ce fragment de stèle car il mourut (en demi-solde) un mois avant la publication de Champollion…
PS (de Astérix) : Cette pierre de Rosette donna son nom à la mission spatiale européenne Rosetta qui permit en septembre 2016 de faire atterrir la sonde Philae sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko.
Écrit par : Martin-Lothar | 20/09/2023
@Martin-Lothar : Bravo et pour l'énigme -- dont vous avez presque donné la solution en insistant sur les frères --, et pour le blurb. On attend un prochain épisode de la série, conçu par vous... ou par Pharamond.
Écrit par : Blumroch | 20/09/2023
@ Blumroch : Je pense que cette histoire de dîner de Denon (et de cons) est sans doute authentique. Dans ce genre de « course à l’échalote » les milieux deviennent rapidement de véritables paniers de crabes (ou de crocodiles ici) surtout en cette époque ! Vivant Denon et Champollion étaient loin d’être des imbéciles et avaient en commun, je crois, un fichu sale caractère et dès lors, ils étaient jalousés par bon nombre de plus ou moins crétins d’antichambre. Cela étant, même de nos jours, un papyrus ne se déchiffre pas en quelques minutes entre la poire et le fromage : tout le monde n’est pas Indiana Jones !
Écrit par : Martin-Lothar | 20/09/2023
Blumroch > Bravo ! J'ignorais l'existence du frérot Champollion.
Martin-Lothar > Belle énigme !
Blumroch & Martin-Lothar > Merci à tous les deux pour ces infos passionnantes sur la grande et la petite Histoire.
Écrit par : Pharamond | 20/09/2023
un peu maniérés les frangins, ils n'étaient que frères ? Perso j'aurais plutôt pensé au couple élyséen.
Écrit par : Paul.Emic | 20/09/2023
Paul.Emic > Mouais, ils sont quand même plus esthétique que les Jean-Manu.
Écrit par : Pharamond | 20/09/2023
sûr!
Écrit par : Paul.Emic | 21/09/2023
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