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23/11/2017

Dans le cochon tout est bon

Une vidéo d'Alina Kneepkens pour Over Eten :

L'âge de raison

"- On nie tout ce qui nous rapproche de la mort […]. On cache soigneusement les signes de vieillissement dès leur apparition. On ne valorise que la jeunesse et ses atouts, qui sont les seuls que l'on affiche, comme si vieillir était honteux ou effrayant. Même les philosophes se font faire des lifting et cultivent un look jeune !

[…]

Pourtant […] quand on demande aux gens s'ils sont heureux, ils sont beaucoup plus nombreux à répondre oui à soixante ans qu'à vingt.

[…]

Autrefois, dans les villages, on allait toutes les semaines en famille au cimetière, rendre visites aux ancêtres. On s'adressait à eux intérieurement, on leur parlait, et finalement on gardait un lien, quelque chose subsistait entre eux et nous. Et pendant que les adultes entretenaient les lieux et les fleurs, les enfants jouaient sur les tombes alentour et, mine de rien, apprivoisaient la mort.

[…]

Aujourd'hui, le déni de mort se décline partout […]. Il explique l'obsession de certains à repousser les limites, que ce soit sur le plan physique, financier, sur celui du statut, des relations intimes, du pouvoir... C'est pour ça qu'à notre époque on admire à ce point les grands sportifs, qui repoussent les limites du corps, et les célébrités qui, de part leur statut ou leur œuvre, offrent un semblant d'immortalité...

[…]

Pourtant, vois-tu, c'est paradoxalement la prise de conscience de nos limites qui peut être libératrice. C'est en les acceptant pleinement que l'on peut alors s'épanouir, déployer notre créativité, et même se mettre à réaliser de grandes choses. Et comme la plus grande des limites, la plus incontournable, c'est la mort... notre vie commence véritablement le jour où l'on prend conscience que l'on mourra un jour, et qu'on l'accepte pleinement.

[…]

La conscience de la mort permet de se libérer de ses illusions […] On réalise soudain ce qui a de la valeur dans notre vie. Tout le reste, qui jusqu'alors mobilisait notre attention et notre énergie, deviens d'un seul coup secondaire. Notre aveuglement prend fin, nos chimères s'évanouissent. On s'autorise à être soi-même, à exprimer ce que l'on ressent, à vivre ce que l'on veut vivre.

[…]

Bien vivre c'est se préparer à mourir sans regrets."

Laurent Gounelle

Le jour où j'ai appris à vivre