statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/02/2014

Vade-mecum

Il ne faut jamais employé le terme "fascisme" sinon pour qualifier le régime mussolinien ou la doctrine de ceux qui se définissent eux-mêmes comme fascistes. Tout autre usage ne fait que renforcer nos adversaires en utilisant le vocabulaire trompeur qu'ils ont créé et en combattant sur leur terrain qu'ils ont soigneusement piégé. Au petit jeu des imprécations, nous sommes bien évidemment très largement perdants d'avance. De même, toute tentative d'explication, d'argumentation ou de justification étant vaine, puisque nous ne sommes plus dans la rationalité, il faut se souvenir de ne jamais déroger à cette règle.

Commentaires

Oui bah c'est bien tentant et bien pratique. Un exemple récent : sur l'Ukraine les pro-Poutine (Zemmour par ex. ou Plunkett) taxent systématiquement Svoboda de parti néo-nazi, ce qui n'est peut-être pas tout à fait faux, mais on pourrait tout aussi bien les appeler des nationaux révolutionnaires ou des nationaux-populistes, avec autant d'exactitude. Mais bon voilà "national-socialiste" ça disqualifie à peu de frais. Pourquoi se priver d'une arme rhétorique aussi puissante et simple d'utilisation ?

Écrit par : Franck Ferdinand | 27/02/2014

Le traquenard est là, c'est pratique et disqualifiant... seulement ça entretient le mythe de la résurgence des horreurs nazies dont nous sommes les premières victimes (du mythe pas des horreurs nazies). D'autre part, tout le monde est le facho d'un autre et à ce petit jeu les nationalistes n'ont jamais le dernier mot. Laissons cette facilité aux autres et gardons-nous de tomber dans le piège.
La tentation est grande chez ceux que l'on accuse de fricoter avec l'extrême-droite comme Zemmour ou Plunkett de montrer qu'il y a plus fachos qu'eux et qu'ils sont finalement fréquentables, eux. C'est une grossière erreur. Si le cœur vous en dit j'ai écrit un billet sur le sujet :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/apps/search?s=cl%C3%A9

Écrit par : Pharamond | 27/02/2014

J'aime bien me qualifier de fasciste en public. C'est beau, noble, grand... et en général ça passe bien! :)

Écrit par : Protis | 27/02/2014

Pour moi, ça va bien au-delà de l'usage des qualificatifs "fasciste" ou "nazi". Les mots ont un sens que des groupes divers et variés tordent au service de leurs intérêts particuliers. Et je pense au contraire qu'une solide argumentation permet de démasquer et de contrer ce genre de procédés. Ainsi est-il finalement assez aisé de montrer que le Front national n'a rien de fasciste – encore faut-il s'en donner la peine.

Écrit par : Agg | 27/02/2014

Protis > Vous avez un public bien tolérant, vous avez de la chance.

Agg > Cela fait partie de la logomachie dont parlait Vladimir Volkoff, changer le sens des mots afin de désinformer. La gauche est reine en la matière. Sinon, même si vous arrivez dans une discussion à avoir le dernier mot sur la non appartenance du FN au fascisme vous n'aurez pas enlevé totalement l'idée de la tête de votre interlocuteur et cela lui reviendra à la faveur d'un "dérapage" monté en épingle par les médias, d'un reportage sur un hypothétique groupe néo-nazi lié au FN ou d'une émission sur la montée du nazisme, etc. C'est pouir cela qu'il faut que le fascisme redevienne ce qu'il est : une idéologie bien spécifique et non un fourre-tout maléfique qu'on se lance à la tête.

Écrit par : Pharamond | 27/02/2014

Les commentaires sont fermés.