13/03/2006
Définitions
Le sens du progrès. Une approche historique et philosophique.
Futurocentrisme : Lorsque naît l'idée de progrès au XVIe siècle, se développe un état d'esprit essentiellement tourné vers le futur. Ce futur est idéalisé et apparaît désirable : l'humanité est en route vers l'âge d'or. Le culte de l'avenir est solidaire de la foi dans le progrès.
Darwinisme social : Pour les tenants de la théorie de Spencer, le moteur de l'histoire est constitué par le couple sélection naturelle/lutte pour l'existence. La survie des « plus aptes », qui lèguent leurs qualités héréditaires, engendre le progrès. Cette théorie implique une quasi-identité entre le monde de la nature et le monde social.
Nostalgie du progrès : Privé du progrès, on est privé du confort que procurait l'idée d'un progrès inéluctable et global, tel qu'il a été théorisé depuis les Lumières jusqu'au marxisme. L'apparition récente de nostalgiques du progrès est un signe fort que le progrès n'est plus une évidence au début du XXI ème siècle.
Bougisme : Ultime avatar du progrès, surgi de sa décomposition, le bougisme est l'attitude contemporaine par excellence. Alors que l'idée de progrès mettait les gens en mouvement en vue d'une fin, il s'agit là d'un mouvement sans but final : c'est le culte du mouvement pour le mouvement, l'impératif de « bouger avec ce qui bouge ».
Méliorisme : Face à la lente agonie de l'idée de progrès, il faut tenter d'en conserver le principe actif. Le méliorisme est une volonté de progrès en réaction contre le nihilisme ambiant, mais qui a renoncé à l'utopie de réaliser la perfection ici-bas.
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Commentaires
Intéressant ce dernier courant. Tu m'étonnes que le darwinisme social nécessite une adéquation entre nature et monde social... l'homme n'est plus transformé par la nature mais c'est cette dernière qui devient sa chose, aboutissant à une création qui transforme en retour son créateur.
Écrit par : profdisaster | 14/03/2006
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