06/03/2016
Histoire... (133)
Merci à Dia pour avoir reproduit en commentaire ces magnifiques lignes imprégnées de tolérance :
" Le jour J sera la crise décisive qui doit amener non seulement la libération du territoire, mais encore et surtout la disparition et le châtiment du régime [...]et de ses complices.
L’insurrection a pour but de garantir l’élimination en quelques heures de tous les fonctionnaires d’autorité,de garantir en quelques heures la répression de la trahison,conformément aux légitimes aspirations de représailles des militants de la Résistance [...] Pendant la période insurrectionnelle, les Comités disposeront d’une véritable délégation au nom du Peuple Français et du Comité National de Libération, de la Souveraineté Politique de l’État. Ils prendront les mesures révolutionnaires de répression de la trahison.
[...]
Jamais des mots d’ordre de modération ne devront être donnés.
L’insurrection triomphante doit s’occuper d’abord de l’élimination des éléments hostiles. Ils doivent être immédiatement arrêtés ou abattus en cas de résistance; il s’agit des fonctionnaires d’autorité [...], des collaborateurs notoires [...] Le plan d’insurrection doit comporter une liste complète de ces individus, avec adresse personnelle, bureau, propriété à la campagne en cas de fuite.
Tous les journaux, à des degrés plus ou moins nets ont trahi: empêcher leur parution est une œuvre de salubrité publique. Il faut prévoir l’occupation des imprimeries.
Toute la période précédant l’insurrection devra être marquée par une intensification progressive des exécutions de traîtres.
La question se pose de savoir s’il est souhaitable que l’insurrection triomphante soit marquée par des exécutions sans jugement. Les avis sont partagés. Dès maintenant dans chaque département, on dressera une liste des traîtres les plus notoires dont l’exécution sommaire sera considérée par toute la population comme acte de justice. Ces listes, avec exposé des motifs, seront adressées par l’intermédiaire des régions aux centres respectifs pour accord. Après accord, les incriminés seront immédiatement exécutés [...] "
Circulaire adressée d’Alger le 16 octobre 1943 par le Secrétariat Général des Mouvements de Résistance (M.U.R.) à tous les comités départementaux de libération
19:16 | Lien permanent | Commentaires (6)
03/03/2016
Collabo !
Dans Paris occupé, un Gardien de la Paix ne semble pas insensible au charme des auxiliaires féminines du service des transmissions de la Wehrmacht.
20:28 | Lien permanent | Commentaires (13)
Étai
Quelques années après la guerre l'antisémite Céline revenait dans son pays et donnait des interviews à la télévision, l'ancien Waffen-SS allemand Joachim Peiper choisissait la France pour finir ses jours, l'ex-préfet vichyste Maurice Papon faisait une carrière de haut-fonctionnaire... Le souvenir de la guerre et de son cortège d'horreurs était pourtant bien présent dans tous les esprits et les blessures encore récentes n'étaient pas toutes cicatrisées, mais c’était cependant possible, malgré les rancœurs et les règlements de compte. Peut-on imaginer une chose similaire aujourd'hui ? Non, bien sûr, parce que le mythe a remplacé les faits historiques et ses ambiguïtés. Tout est devenu noir ou blanc et les générations qui n'ont pas connu cette période croient la connaître suffisamment pour y porter un regard sans nuance. Pourquoi les lois mémorielles ou plus exactement anti-fascistes n'ont-elles jamais été aussi sévères ? Parce que la bête immonde redresse la tête, chose impossible auparavant, diront certains. Les faits s'éloignant et les témoins disparaissant il faut entretenir la mémoire pour éviter le retour de l'horreur. Peut-être, mais pourquoi justement ceux qui avaient vécu cette horreur ont-ils pu tolérer des Céline, des Peiper, ou des Papon en liberté ? Ne serait-ce tout simplement pas parce qu'ils désiraient l'apaisement après la tragédie qui avait endeuillé le pays et qu'ils croyaient la réconciliation d'autant plus nécessaire que les événements passés avaient été complexes et les choix de chacun difficile ? La sévérité actuelle n'est-elle pas tout simplement l'aveu que l'anti-fascisme institutionnelle n'est plus qu'un des moyens, et non des moindres, de faire perdurer le régime grâce à l'incontournable : c'est nous avec nos défauts ou le retour de l'horreur absolue ?
19:41 | Lien permanent | Commentaires (3)
02/03/2016
Autrefois
La femme aux gants, dite La Parisienne de Charles-Alexandre Giron (1883)
Plus d'informations sur le site du Petit Palais
13:56 | Lien permanent | Commentaires (7)
01/03/2016
P... de siècle !
PORTRAIT DE LA PARISIENNE DU XXIE SIÈCLE 12 février 2015 Il travaille avec passion le sujet de la Parisienne depuis de longues années. Lui, c’est Baudouin Winckler, portraitiste et auteur de 75 portraits de « Parisiennes » incarnant à merveille la Capitale. Six ans de travail et plus de 250 séances, c’est le temps qu’il aura fallu au photographe pour réaliser cette sélection de portraits de femmes, posant chez elles, à Paris. Hommage donc à ces femmes, dont la diversité et la complexité ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Voici un aperçu de la parisienne version XXIe siècle, icône de l’élégance et du savoir-vivre. |
Les images sont sur Paris ZigZag.
OK, c'est de l'art mais quand je vois ça je n'ai vraiment pas envie de prier pour Paris. Désolé.
21:58 | Lien permanent | Commentaires (4)