07/12/2015
Supposons
Ainsi le FN serait aux portes du pouvoir si l'on en croit les journaux. Soit, supposons que dimanche prochain il passe dans 3 ou 4 régions, il aura le pouvoir sur quoi ? Des bouts de territoire français où incapable de faire une politique de rupture parce que devenu partie intégrante d'un système qu'il ne pourra ignorer il essaiera de faire un minimum de vagues pour qu'on ne lui mette pas trop de bâtons dans les roues afin de continuer de gérer sa région. Conscient que l'on attendra le moindre faux pas pour hurler au retour de la peste brune. Conscient que l'État, l'Europe, les fonctionnaires, les médias, la finances, le show-biz, les associations, les réseaux sociaux, le quidam endoctriné et égoïste seront contre lui. Conscient qu'il devra tenter quelques chose pour ne pas décevoir son électorat, un petit décret sans trop de conséquences pour ne pas qu'il soit déclaré illégal, une petite déclaration ambiguë pour dire qu'on en a mais en essayant de ne pas se faire unanimement condamner par la classe politico-médiatique ; bref, rien, et ce grand écart permanent et épuisant finira par dépiter ceux qui espéraient un changement et conforter les tenants d'un FN fascisant. Conscient peut-être aussi qu'il n'a pas d'alliés, que ceux qui ont voter pour lui, dépourvus de conscience politique et pétochards, n'espèrent qu'un retour à la normale pour se remettre à voter modéré.
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Musique (399)
270bis
Siùl Ghrà
270bis
Libertari
270bis
Nannannà najannanannà
20:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2015
Superstition
J'avoue : je n'irai pas voter aujourd'hui. Ce n'est pas une question de paresse (en fait si, un peu quand même) ni de désintérêt pour l'avenir de mon pays mais parce que j'ai réfléchi. Voyez-vous depuis que je suis en âge de posséder une carte d'électeur et jusqu'à récemment je suis toujours allé faire mon devoir civique dans l'urne, bien proprement, et croyez-le si vous voulez j'ai toujours été du côté des perdants. Sauf une fois avec la constitution européenne mais j'ai aussi perdu peu après avec le magique Traité de Lisbonne. Ne serait-ce que le désagrément de n'avoir jamais eu l’opportunité de faire une ronde sur le bitume en hurlant "On a gagné !", passe encore, mais j'ai pu observé que depuis le jour émouvant où je me suis retrouvé seul dans l'isoloir pour la première fois la France n'a jamais arrêté ni même ralenti sa vertigineuse descente aux enfers. Aussi, dorénavant et sauf changement notable dans le paysage national ou nostalgie démocratique de ma part je n'irais plus voter, peut-être la France s'en portera-t-elle mieux ainsi. En attendant de retrouver la lance de Longinus ou de me procurer un talisman confectionné avec quelques poils de Blondi sur eBay...
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10 principes élémentaires de propagandes de guerre
1. Nous ne voulons pas la guerre
2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre
3. Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l'affreux de service »)
4. C'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers
5. L'ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c'est involontairement
6. L'ennemi utilise des armes non autorisées
7. Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l'ennemi sont énormes
8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause
9. Notre cause a un caractère sacré
10. Ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres
13:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2015
Élections de décembre
J'aimerais vraiment que le FN passe dans certaines régions. Non pas que j'ai grand espoir de voir quoi que ce soit changer dans notre marche vers le précipice mais parce que nous aurions un test de ce que le FN façon Marine serait capable de faire s'il accédait au pouvoir. Nous aurions aussi un échantillon de toutes les nuisances que médias, fonctionnaires et institutions feront pour empêcher les élus frontistes d'exercer leur mandant efficacement. Dans mon coin le FN n'a aucune chance de passer alors je crois que je n'irais pas voter ou alors pour mettre un bulletin à vocation cocasse ou provocatrice dans l'urne. En ces tristes jours on se distrait comme on peut.
18:56 | Lien permanent | Commentaires (13)
Petit nettoyage d'automne
12:44 | Lien permanent | Commentaires (8)
La route du Paradis
Aujourd'hui, alors que les puissants atteignent des sommets de mépris pour les petites gens celles-ci n'ont pour la grande majorité aucune velléité de révolte ni même de changement. On peut se demander par quel astucieux procédé nos maîtres sont arrivés à obtenir un résultat que même les plus zélés despotes n'ont jamais pu atteindre. Tout simplement grâce à une variante moderne de l'indémodable technique de la carotte et du bâton.
Le bâton c'est la sanction légale s'il me vient la fantaisie incompréhensible de quitter les confortables sentiers battues - nous ne parlons pas ici de la fausse dissidence pleinement tolérée et même entretenue comme exutoire au mécontentement populaire. Tant que je pense démocratie libérale libertaire mondialiste je peux m'exprimer. Mais si je dis autre chose le glaive de la justice s'abattra sur moi avec la plus grande sévérité et dans l'indifférence générale car toute déviance réelle mène à la Shoah ; c'est historiquement vérifiable et humainement intolérable, tout le monde le sait.
La carotte c'est l'espoir d'accéder au paradis bobo idéalisé continuellement vanté par les médias. Paradis accessible non seulement par mon travail mais plus encore par mon talent inné enfin reconnu à la faveur d'un coup de chance, d'une mode ou d'un peu de culot. Assez paradoxalement ce monde envié paraît étonnamment proche au vu de ses turpitudes et de sa vulgarité étalées par ces mêmes médias qui en célèbrent les vertus. En fin de compte cette "élite" très ordinaire dont je partage déjà les "principes" qu'est-ce qu'elle a de plus que moi sinon les revenus ? Pourquoi me rebellerai-je contre un système qui me convient et qui me donne des possibilités de m'élever sans trop de difficultés, semble-t-il, alors que tout autre chemin mène à l'horreur indicible avec la loi pour me le rappeler ?
Interdit de quitter de système par des moyens coercitifs et dans l'attente de rejoindre le nirvana consumériste mérité à porté de main, je file droit, le sourire aux lèvres... et l'estomac un peu noué.
11:35 | Lien permanent | Commentaires (2)