13/03/2010
LGBT
21:44 | Lien permanent | Commentaires (4)
Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Boissey le Chatel (27)
13:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/03/2010
Sans paroles
Adrian Gottlieb
Tatianas repast
22:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
Gauchiste d'antan
De toute manière, Marseille, en tant que ville, a un splendide avenir ; de grandes choses s'y préparent, un aspect cosmopolite de la civilisation y est en genèse.
Ludovic Naudeau
La France se regarde. Le problème de la natalité (1931)
20:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2010
Vivant
Le soleil baissait vers l'horizon, inondant de clarté les plaines verdoyantes, tachées de place en place par l'or des colzas en fleur, et par le sang des coquelicots. Une quiétude infinie planait sur la terre tranquille où germaient les sèves. La carriole allait grand train, le paysan claquant de la langue pour exciter son cheval.
Et Jeanne regardait droit devant elle en l'air, dans le ciel que coupait, comme des fusées, le vol cintré des hirondelles. Et soudain une tiédeur douce, une chaleur de vie traversant ses robes, gagna ses jambes, pénétra sa chair ; c'était la chaleur du petit être qui dormait sur ses genoux.
Alors une émotion infinie l'envahit. Elle découvrit brusquement la figure de l'enfant qu'elle n'avait pas encore vue : la fille de son fils. Et comme la frêle créature, frappée par la lumière vive, ouvrait ses yeux bleus en remuant la bouche, Jeanne se mit à l'embrasser furieusement, la soulevant dans ses bras, la criblant de baisers.
Mais Rosalie, contente et bourrue, l'arrêta. « Voyons, voyons, madame Jeanne, finissez ; vous allez la faire crier. »
Puis elle ajouta, répondant sans doute à sa propre pensée : « La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit. »
Guy de Maupassant
Une vie
22:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/03/2010
Y a-t-il un raciste dans la salle ?
La personnalité masculine préférée des Français est Yannick Noah et la personnalité féminine Simone Veil. Nous sommes pourtant un peuple raciste et antisémite dont la surveillance nécessite une pléthore de lois particulières et d'organismes vigilants. Une nation où les métastases fascistes n'en finissent pas de repousser malgré les traitements permanents. Il y a quelque chose qui m'échappe.
20:16 | Lien permanent | Commentaires (10)
Histoire... (34)
Le fameux court-métrage Terre sans pain réalisé en 1932 par Luis Bunuel était donné à l'origine pour un documentaire objectif et terrible sur la région misérable de Las Hurdes ; depuis que l'on y a constaté de nombreuses falsifications de la réalité (séquences mises en scène, inventions, montage orienté, commentaire faussement objectif), il est simplement passé au statut de monument du surréalisme. Mais Bunuel était communiste, on ne peut être qu'indulgent avec ceux qui manipulent pour un monde meilleur.
Il est amusant de remarquer que le réalisateur espagnol dénonçait dans les années 30 les procédés de la propagande nazie ; il parlait en connaisseur. Dans Terre sans pain tout n'est que noirceur, oppression, laideur, superstition. Les habitants actuels de Las Hurdes gardent d'ailleurs une certaine rancoeur contre Bunuel. En 2000, Ramon Gieling en a fait un film, Les prisonniers de Buñuel, curieusement peu connu et difficilement visible.
Personnellement, en visionnant cette oeuvre de Bunuel, je n'y découvre aucune trace de compassion, seulement une intelligente mais inhumaine instrumentalisation de la misère.
13:11 | Lien permanent | Commentaires (5)