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17/03/2007

Made in France

Le Solex

Instinct(s)

L'exaltation de l'enfant-roi, mode actuelle s'il en est, rend impossible une action véritable sur les jeunes délinquants.

Notons que cette croyance postmoderne est absolument sans précédent historique...

Le nazisme hitlérien fut, historiquement, la première idéologie à exalter l'adolescence, à donner l'adolescence comme modèle de référence. Les jeunesses hitlériennes "Hitlerjugend" n'admiraient pas les adultes, elles s'autocélébraient. On comprend cette dérive. Le nazisme déteste la culture et magnifie l'instinct; or l'instinct est adolescent. Les jeunesses hitlériennes apprenaient à détester l'ordre adulte...Le culte de la jeunesse reste au milieu de nous comme un héritage caché du nazisme. Et pas seulement sous la forme un peu ridicule d'un 'jeunisme" de pub....

La relation maître-élève existait depuis l'antiquité... L'idée que nous aurions plus à apprendre des jeunes qu'à leur enseigner pulvérise la relation éducative de base. Or cette relation est constitutive de la civilisation L'idéologie de l' "enfant-roi" mine les fondements de la société...

Les jeunes de la rue ont besoin d'adultes à imiter. Ils ont besoin de maîtres...Quand ils n'en trouvent pas les adolescents constituent, au mieux, des bandes de loubards (ceux-là au moins ont de la vitalité); au pire, des pseudo-bandes tout aussi infantiles, affaissées et déprimées des "Loft Story".


Jean Claude Barreau

Bandes à part

Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Quelque part

Le château de Moulinsart

14/03/2007

Halo

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John Atkinson Grimshaw

Reflections-Thames

Musique (27)

Giovanni Battista Pergolesi

Stabat Mater


L'élan

Mais, quand le jour aux blancs coursiers épand sa clarté sur la terre, voici que, sonore, une clameur s'élève du côté des Grecs, modulée comme un hymne, cependant que l'écho des rochers de l'île en répète l'éclat. Et la terreur alors saisit tous les barbares, déçus dans leur attente ; car ce n'était pas pour fuir que les Grecs entonnaient ce péan solennel, mais bien pour marcher au combat, pleins de valeureuse assurance ; et les appels de la trompette embrasaient toute leur ligne. Aussitôt les rames bruyantes, tombant avec ensemble, frappent l'eau profonde en cadence, et tous bientôt apparaissent en pleine vue. L'aile droite, alignée, marchait la première, en bon ordre. Puis la flotte entière se dégage et s'avance, et l'on pouvait alors entendre, tout proche, un immense appel : "Allez, enfants des Grecs, délivrez la patrie, délivrez vos enfants et vos femmes, les sanctuaires des dieux de vos pères et les tombeaux de vos aïeux : c'est la lutte suprême !"


Eschyle

Les Perses

Des coups et des images

Lu dans le 20Minutes du 12/03/2007 :


Le grand défouloir de vidéos ultra-violentes


Alors que la loi de prévention de la délinquance vient d’être amendée pour réglementer le «happy slapping», d’autres violences filmées en vidéo se développent sur l’Internet, comme le «gonzo», une pornographie où l’on voit des femmes se faire violenter sans aucune limite. Un genre en pleine expansion (11 700 000 références sur le moteur de recherche Google). Frédéric Joignot, auteur de «Gang Bang», un livre sur ce «X de la démolition», analyse ces dérives filmées.

Quels points communs entre le «happy slapping» et le «gonzo» ?

Il y a deux types de «happy slapping»: l’un, plutôt bon enfant, qui ressemble à des jeux idiots entre gamins qui se calottent en riant; l’autre, c’est autre chose, ce n’est plus un jeu, c’est un rapport de force inquiétant.

Il arrive que des happy slappers choisissent des filles plutôt jolies pour les amocher physiquement. Dans ce cas, c’est l’humiliation qui est filmée, et là, on retrouve la même problématique que pour le «gonzo»: il s’agit d’organiser la violence pour en faire un spectacle.

Ceux qui filment la scène font des images avec la violence. Comme c’est filmé, on a l’impression que ce n’est plus ni un viol ni une agression ni une fellation forcée, parce que le film introduit une distance, mais en fait, rien n’est fictif. Il y a un glissement qui nous fait croire que c’est virtuel, mais non, l’agression a bel et bien eu lieu.

Qu’est-ce qui motive cette tendance à filmer des scènes de plus en plus trash ?

Le but de toutes ces vidéos, c’est de filmer le vrai, l’authenticité. Et ce, par n’importe quel moyen. Déjà dans un programme comme «Loft Story», c’était le côté authentique qui attirait les téléspectateurs, avant que l’on comprenne que tout était scénarisé. On attendait des lofteurs collés ensemble en permanence qu’ils finissent par se crêper le chignon.

Car voir le vrai, c’est troublant. Même excitant. On est dans le monde des reality-shows. Mais cette fois, ce sont des reality-shows barbares.

Ceux qui sont filmés pour les «happy slapping» le sont par surprise. Ceux qui apparaissent dans des «gonzo» ont choisi de le faire, en dépit de la violence de la scène. Comment distinguer les victimes des autres ?

L’actrice qui apparaît dans un «gonzo» a accepté, au départ, de faire l’amour avec un, deux ou trois mecs. Mais au moment où la scène est filmée, cela va bien plus loin. L’actrice ne savait pas que ces partenaires allaient lui enfoncer une batte de baseball dans le sexe. L’une d’elles me racontait que, lorsqu’on lui a dit qu’elle prendrait des claques, elle pensait que ce seraient des baffes de cinéma. Il y a donc des zones de non-consentement.

Faut-il un amendement de la loi pour le «gonzo», en plus de celui pour le «happy slapping» ?

Je ne sais pas si cet amendement changera grand chose. Car la loi engendre parfois des effets en cascade déplorables. Le côté «hors la loi» excite ceux qui filment. Paradoxalement, la loi sur ces dérives peut faire office d’émulation.

Plutôt que la criminalisation, je crois davantage aux lieux d’écoute et au travail des associations. Avant que n’existe SOS Enfants, on pensait que l’enfance maltraitée n’existait pas, ou alors, on disait que c’était une éducation à la dure, mais pas condamnable. Il a fallu que les victimes puissent parler et être entendues pour que l’on reconnaisse qu’il y avait effectivement des enfants battus.


Propos reccueillis par Alice Antheaume