09/10/2025
Musique (724)
Experience
Ludovico Einaudi
20:43 | Lien permanent | Commentaires (4)
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Commentaires
La musique me plait beaucoup. Les images, c'est n'importe quoi. Dommage.
Écrit par : GjG | 11/10/2025
GjG > Elles sont assurément facultatives.
Écrit par : Pharamond | 11/10/2025
Signé par un certain François de Bernard, paraissait en 1998, aux éditions 1001 nuits, *L'emblème démocratique*, court et dense ouvrage structuré comme une dissertation de khâgneux doué. La réflexion qui y était menée pouvait, peut toujours conforter sur de nombreux points -- peut-être contre les intentions de l'auteur --, les méchants réactionnaires éprouvant peu d'enthousiasme pour la démocrassouille.
On espère -- on fait semblant d'espérer --, avec les extraits -- parfois légèrement maspérisés -- que voici, gagner quelques lecteurs à ce petit livre oublié[1] :
// En exergue, ce classique :
Ce ne sont pas les bandes de gens à cheval, les compagnies de gens à pied, en un mot ce ne sont pas les armes qui défendent un tyran, mais bien toujours (on aura quelque peine à le croire d'abord, quoique ce soit exactement vrai) quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui assujettissent tout le pays. (page 5)
// Les esprits rationnels l'ont su immédiatement à la joyeuse époque où l'on pouvait répartir les gens en a) ceux qui n'avaient pas lu le scélérat traité ; b) ceux, moins nombreux, qui l'avaient lu sans le comprendre ; c) ceux, rares, qui l'avaient lu et compris.
Elle [la maudite "u" dite "e"] se révèle un Léviathan qui ressemble à tout sauf à une démocratie -- en dépit des principes fondateurs dont elle se réclame. (page 9)
// Aristote concentré.
La démocratie recèle cette vertu paradoxale que le jugement de la masse des citoyens ordinaires est supérieur à celui d'"une petite élite" -- que la synthèse de leurs jugements individuellement erronés s'avère plus juste. Le plus grand nombre tend vers le juste, tandis que le petit nombre s'en éloigne, quelle que soit la valeur personnelle de ses membres. (page 17)
// Platon.
-- Eh bien, dans les Etats oligarchiques ne vois-tu pas qu'il y a des mendiants ?
-- Presque tous le sont, dit-il, à l'exception des chefs. (page 22)
// Manifestation d'humour oligarchique probablement involontaire.
"La forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision." (page 33)
// Utile rappel.
A l'opposé de l'acception contemporaine ordinaire (qui les confond), *République* est, dans la tradition philosophico-politique classique et moderne, un concept générique qui ne se limite nullement à la démocratie. Une République peut être monarchique, oligarchique, aristocratique, voire dictatoriale. (page 33)
// Avec le tristement célèbre article 16, foutriquet 2.0, entouré de ses obéissants laquais, sera le Guide suprême pour mille ans ou plus.
Le gouvernement et les assemblées n'ont aucun pouvoir de contrôle effectif sur les décisions prises par le président de la République dans le cadre ou sur la durée d'application de cet article. (page 37)
// Ceci n'est pas un paradoxe.
A l'épreuve du réel, il devient inévitable de renverser la perspective : nous ne vivons pas dans des démocraties qui fonctionnent mal, mais dans des oligarchies qui fonctionnent bien. Elles fonctionnent aussi bien que pouvaient l'espérer les oligarques et leurs partisans -- elles fonctionnent au-delà de leurs espérances. (page 42)
// Rien de nouveau sous le soleil : non seulement on saura *récupérer* les contestataires superficiels ("Vous finirez tous notaires, inspecteurs d'académie ou télécrates !") mais encore on fournira de faux chefs aux rares moutons rebelles.
C'est une nouvelle preuve de la vitalité de l'oligarchie que de générer et de contrôler ainsi sa propre "opposition". (page 49)
// Election : comédie de l'approbation de choix déjà faits, toujours contre les intérêts d'un bétail qui, finalement, heureux esclave par nature, mérite bien son sort.
Ils [les ordures de l'euroligarchie] arbitrent en très petit comité sur des sujets de fond qui engagent leurs pays pour longtemps, généralement sans en référer aux électeurs et souvent à l'encontre de leurs opinions nationales. Arguant de leur "mandat démocratique", ils estiment d'ailleurs cela normal. L'entente cordiale se réalisant au sommet en dehors de son contrôle, l'électeur est mis devant le fait accompli : il n'a plus qu'à accepter les agendas arrêtés, les normes édictées, les critères et les règlements communautaires adoptés. Pour les euroligarques, le citoyen européen n'a de son destin rien à peser, à décider, ni même à penser. Son rôle (son hochet démocratique) n'est que d'avaliser *a posteriori* les dispositions prises par ceux qui les gouvernent. (page 50)
// Alors son prétendu caractère de "fatalité"...
*La mondialisation n'est pas un fait , mais un projet.* (page 57)
// Enième formulation d'un constat désolant et sans remède aucun.
La persistance sur le long terme de régimes à dominante oligarchique, *a fortiori* quand ils n'ont pas su résoudre -- comme aujourd'hui -- les grandes "crises" qu'ils affrontaient[2] ne peut s'expliquer que par un singulier mélange de passivité et d'approbation. Les oligarques actuels, à l'instar des despotes de toujours, fascinent ou tétanisent le citoyen. Celui-ci ne se contente pas de subir le joug : il le désire, le réclame, en redemande. (page 60)
// Essence du capitalisme collectiviste oligarchique n'ayant qu'un objectif : le pouvoir -- un contrôle total sur les vie et mort du bétail.
Il [le gouvernement sans lois] s'édifie principalement sur deux modèles en apparence contradictoires : un modèle "libéral" sans frein (d'inspiration anglo-saxonne) et un modèle "dirigiste bureaucratique" (d'origine européo-continentale). Ces modèles, s'ils divergent sur les dogmes affichés ou sur les recettes employées, convergent sur le plan des résultats politiques et sociaux effectifs : ils ne reculent devant aucun sacrifice des populations en vue de l'avènement du nouveau monde promis. (page 61)
// Optimisme exagéré.
Le citoyen a toujours moyen de se faire entendre, quelle que soit "l'oppression" qu'il subit ; et s'il n'exerce pas son devoir de vigilance politique, on le considèrera comme le complice de ses dirigeants plutôt que leur "victime". (page 64)
// Enfin quelqu'un qui n'est pas en extase devant ce [autocensuré], cet [autocensuré], cette [autocensuré] qu'était Debré, principal rédacteur de ce texte misérable qu'est la constitution de la Ve.
A ceux qui prétendent : "Les institutions sont bonnes ; seul leur usage est mauvais", on rétorquera : au contraire, la faillite d'un régime ne peut être séparée des institutions qui l'ont rendue possible. (page 73)
// "Demain, le mot le plus menteur de toutes les langues." "Allez, vos sacrifices et votre mort sauveront la planète, ah ah."
Quelle bouffonnerie que cette ambition de faire le bonheur de tous[3] sur le long terme en multipliant sans fin les souffrances de la plupart sur le court et le moyen termes ! (page 87)
// ursula la [autocensuré] et foutriquet 2.0, Guides suprêmes de l'eurotyrannie numérique, c'est maintenant, à la grande joie du bétail des ordinaires et autres krons. "Es ist so".
Le terme annoncé a toutes les chances d'être tyrannique, parce que la tyrannie est la seule résolution connue des contradictions de l'oligarchie et de la démocratie, quand ces contradictions deviennent insoutenables -- et elles le sont devenues.
// Fin sur un classique.
Maintenant, repris-je, c'est le plus beau gouvernement et le plus beau caractère d'homme qui nous reste à étudier, je veux dire la tyrannie et le tyran. (page 94)
//
[1] Oubli : toujours injuste.
[2] Crises fabriquées, mais attention, avec cette hypothèse pourtant autorisée par les déclarations et les faits, on entre alors au pays des conspirateurs déconcertants.
[3] De tous les oligarques et de leurs valets, pas des *hoi polloi*, évidemment.
Écrit par : br | 12/10/2025
br > Je retiendrais notamment "La mondialisation n'est pas un fait, mais un projet."
Quant aux "principes fondateurs dont [l'UE] se réclame" il n'y a qu'à se souvenir de la paradisiaque constitution de l'URSS : http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2019/07/10/histoire-153-6163275.html
Écrit par : Pharamond | 12/10/2025
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