statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/06/2025

Je plussoie (103)

L'abandon de la responsabilité personnelle est [...] la conséquence psychologique la plus importante de la soumission à l'autorité.

Stanley Milgram

 

Si tout le monde pense de la même manière, alors personne ne pense.

George Patton

 

Les choses que nous aimons nous disent ce que nous sommes.

Thomas d'Aquin

 

Le propre de cette maladie des sociétés qu’est la décadence, c’est l’aveuglement qui frappe le malade à propos de son état. Plus il est malade, plus il croit être en bonne santé. Une société décadente est ainsi d’autant plus progressiste qu’elle avance vers l’issue fatale de sa maladie.

Giorgio Locchi

 

Quoi qu’il arrive, et quoi qu’on pense de l’arrogance du dollar ou des multinationales, c’est cette culture qui fascine mondialement ceux mêmes qui on à en souffrir, et ce de par cette conviction intime et délirante d’avoir matérialisé tous leurs rêves.

Jean Baudrillard

 

Nous n’accordons une valeur particulière à la possession d’une vertu que lorsque nous remarquons son absence totale chez notre adversaire.

Friedrich Nietzsche

 

La démocratie et la liberté seront au cœur de chaque émission et de chaque éditorial. Pendant ce temps, l'oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifié dirigeront discrètement les débats comme bon leur semble.

Aldous Huxley

 

La foi la plus fondamentale et irrationnelle parmi les gens est celle en la technologie et la croissance économique. Ses prêtres croient jusqu'à leur mort que la prospérité matérielle apporte joie et bonheur.

Pentti Linkola

 

Les globalistes associent la domination politico-militaire, la supériorité économique et une idéologie libérale fondée sur l’imposition des valeurs anti-traditionnelles à tous, y compris aux États-Unis. Cette hégémonie n’est pas celle d’un pays, mais d’un système idéologique libéral international.

Alexandre Douguine

 

Commentaires

En évoquant une "élite hautement qualifiée", Huxley fait preuve d'un humour infrasonique inattendu, à considérer les représentants de l'espèce.

Celle d'Orwell, qui enfonce une porte ouverte, est vraisemblablement une forgerie -- une de plus. ;-)
Comme si le bétail voulait réfléchir ! Tocqueville, III, vi, génial d'avoir tout prévu sans pressentir la condition nécessaire, savoir la numérisation forcée de la société, numérisation qui justifie tous les Ted K. :
//
Les gouvernements démocratiques pourront devenir violents et même cruels dans certains moments de grande effervescence et de grands périls; mais ces crises seront rares et passagères.

Lorsque je songe aux petites passions des hommes de nos jours, à la mollesse de leurs mœurs, à l'étendue de leurs lumières, à la pureté de leur religion, à la douceur de leur morale, à leurs habitudes laborieuses et rangées, à la retenue qu'ils conservent presque tous dans le vice comme dans la vertu; je ne crains pas qu'ils rencontrent dans leurs chefs des tyrans, mais plutôt des tuteurs.

Je pense donc que l'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'a précédée dans le monde; nos contemporains ne sauraient en trouver l'image dans leurs souvenirs. Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l'idée que je m'en forme et la renferme; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nouvelle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde: je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils remplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres, ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux; mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.

Au-dessus de ceux-là, s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leurs jouissances, et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle, si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre?

C'est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l'emploi du libre arbitre; qu'il renferme l'action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu'à l'usage de lui-même. L'égalité a préparé les hommes à toutes ces choses; elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.

Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.

J'ai toujours cru que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu'on ne l'imagine avec quelques unes des formes extérieures de la liberté, et qu'il ne lui serait pas impossible de s'établir à l'ombre même de la souveraineté du peuple.
//

Écrit par : br | 11/06/2025

Celle d'Huxley, maspérisée, vient de *Brave New World Revisited* (chez faded pages) :
//
Under the relentless thrust of accelerating over-population and increasing over-organization, and by means of ever more effective methods of mind-manipulation, the democracies will change their nature; the quaint old forms—elections, parliaments, Supreme Courts and all the rest—will remain. The underlying substance will be a new kind of non-violent totalitarianism. All the traditional names, all the hallowed slogans will remain exactly what they were in the good old days. Democracy and freedom will be the theme of every broadcast and editorial—but democracy and freedom in a strictly Pickwickian sense. Meanwhile the ruling oligarchy and its highly trained elite of soldiers, policemen, thought-manufacturers and mind-manipulators will quietly run the show as they see fit.
//
Au sens pickwickien du terme rappellera quelque chose aux lecteurs de Chesterton.

Écrit par : br | 11/06/2025

br > Nombre de citations enfoncent des portent ouvertes. Quant à la véracité de celle d'Orwell, d'après ce site elle est tirée de "1984".
https://cestmieuxsansfautes.com/2020/01/31/citation-de-george-orwell/

Tocqueville a été visionnaire d'avoir pu deviner les failles de la démocratie dans un système à peine né.

Pour Huxley le sens est quasiment le même, non ?

Écrit par : Pharamond | 11/06/2025

@Pharamond : Ce n'est pas le style d'Orwell. Confirmation ici :
https:/++/yquotes.com/george-orwell/110159/
Au reste, le texte ne figure pas dans *1984*. Vérification :
https:/++/gutenberg.net.au/ebooks01/0100021h.html
On sait bien devoir vivre sur des approximations, mais toutes ne sont pas obligatoires quand on peut vérifier. ;-)
A tout tolérer, on t'expliquera un jour que la civilisation traditionnelle a été tuée par l'inventeur de l'air conditionné -- je tiens, pour ma part, à la double responsabilité et de l'inventeur de l'eau chaude, et de celui du lave-vaisselle. Peut-être aussi à celui de la fourchette. ;-)

Écrit par : br | 11/06/2025

br > Merci pour la vérification, je retire la citation. Il est amusant de remarquer que le site que j'ai mis en lien en guise de confirmation se nomme "C'est mieux sans fautes".

Le confort n'est pas pour rien dans la disparition du monde traditionnel, il reste à établir les pourcentages pour l'air conditionné, le lave-vaisselle et la fourchette.

Écrit par : Pharamond | 11/06/2025

@Pharamond : S'agissait pas de t'accabler, Kamerad ! ;-) Tu devrais adopter la méthode de Kevin Solway : donner les propos -- qu'ils soient authentiques, modifiés, incomplets ou inventés -- pour leur seul intérêt, sans jamais mentionner le nom, réel ou supposé, des auteurs.

Bien d'accord, mais de là à faire, pour se montrer original et décapant, de l'inventeur de l'air conditionné le responsable de la fin du monde... -- et non, ce n'était pas de l'humour infrasonique.

Écrit par : br | 11/06/2025

br > Je ne connais pas ce Solway, mais je persiste à nommer l'auteur réel ou supposé de la citation. Chacun pourra toujours vérifier si l'envi lui prend.

Qui donc accuse l'inventeur de l'air conditionné de tels maux ?

Écrit par : Pharamond | 11/06/2025

@Pharamond : Un personnage assez étonnant, pour un Australien :
https:/++/www.theabsolute.net/minefield/

Who else ? :
https:/++/www.dedefensa.org/article/air-conditionne-et-fin-du-monde-1
Comme quoi, y'a parfois des traits communs aux autodidactes et aux lecteurs : la formulation d'An-eries.

Écrit par : br | 11/06/2025

br > L'aspect du premier site me rebute un peu.

Je me demande si l'article de Bonnal n'est pas une blague.

Écrit par : Pharamond | 11/06/2025

Flemme de chercher celle de Patton, dont la page wikiquote vaut le détour :
https://en.wikiquote.org/wiki/George_S._Patton
(aucune version française : we are *not* surprised)

Écrit par : br | 11/06/2025

@Pharamond : Esthétique d'il y a très longtemps. ;-)

Il aime les raccourcis audacieux. J'en donnerai des exemples dans une prochaine vie, quand j'écrirai un *Bonnal et Soral* sur le modèle de l'excellent article de Laurent intitulé *Paul et Jean-Paul*.

Écrit par : br | 11/06/2025

br > C'était un curieux personnage qui a su bâtir sa légende.
Wikipédia est contrôlée par qui on sait, mais les pages françaises sont encore plus formatées.

Audacieux, c'est le mot.

Écrit par : Pharamond | 11/06/2025

Écrire un commentaire