07/05/2025
Pépiements (350)
"L’individu ultralibéral est libéré de toute attache symbolique, et notamment de la verticalité des relations, qui deviennent horizontales, en réseau et duelles, excluant le "tiers séparateur", à savoir la figure paternelle. D’où une société d’enfants qui se caractérise par la maternisation des liens, le narcissisme régressif et la mise en cause de la différence des sexes et des générations. La fin du patriarcat et le déclin de l’autorité – qui sont des évidences, malgré le déni des néo-féministes – contribue à créer des individus incapables de s’adapter à la frustration, au manque et de supporter les moindres limites. Ces individus qui n’ont pas été confrontés à la castration, la soustraction de jouissance sans laquelle le collectif ne tient plus, sont en manne pour le système capitaliste qui joue effectivement sur l’illimitation. Ils obéissent au principe de plaisir qui relève de la fonction maternelle, plutôt qu’au principe de réalité, davantage lié à la fonction paternelle. Or la folie, c’est l’effacement de l’ordre symbolique, la fin d’un monde dans lequel nous sommes soumis à un tiers sur lequel nous n’avons pas de prise mais auquel nous avons à rendre des comptes." Françoise Monnier, La Décroissance, n° 216, janvier-février 2025. |
Source : Raison gardée
07:54 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
"L’individu ultralibéral"
Ça commence très mal. Je n'irai pas plus loin...
Écrit par : GjG | 07/05/2025
GjG > Dommage, il faut parfois passer outre certaines facilités de langage toutes agaçantes qu'elles puissent être.
Écrit par : Pharamond | 07/05/2025
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