31/01/2025
Musique (706)
One-eyed Maestro
Kevin MacLeod
21:37 | Lien permanent | Commentaires (20)
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Commentaires
@Pharamond : Piste alternative pour *Les noces funèbres* ? ;-)
Écrit par : br | 31/01/2025
https://www.youtube.com/watch?v=QuMqDF0PFZA
Écrit par : Vonkamach | 02/02/2025
Les titulèrdeucéhènikommeuvouzémoi, indispensables au bon fonctionnement de l'entreprise France, c'est le sujet traité aujourd'hui par La Mite :
https://www.youtube.com/watch?v=DoK4lfGdgX4
"S'il continue, il faudra qu'il cesse" (Ursula et alii)
Écrit par : br | 03/02/2025
Vonkamach > Il n'y a pas grand risque avec Dead Can Dance ;-)
La Mite > La Mite, peut-être parce qu'il ne vend rien, est l'une des rares personnes, prétendument de notre milieu, qui ne me lasse pas encore.
La politique actuelle semble être propice au retour des chansonniers :
https://www.youtube.com/watch?v=PayZCea_Gc8&t=12s
Écrit par : Pharamond | 03/02/2025
@Pharamond : Parmi les premiers, tu nous avais signalé une récente adaptation xénophiloféminoprogressiste des *Trois mousquetaires* ; c'est aussi le sujet de ce billet de *Blablateur* :
https://www.causeur.fr/toutes-pour-une-dissection-dun-film-mort-ne-et-dun-systeme-mortifere-301449
Écrit par : br | 05/02/2025
br > Je me demande comment on peut aller voir ce genre de film. On m'objectera que c'est nécessaire enfin de pouvoir en parler en connaissance de cause. Je veux bien dans le principe, mais la bande annonce devrait suffire sinon autant goûter une crotte de chien pour certifier que c'est réellement répugnant.
Écrit par : Pharamond | 05/02/2025
@Pharamond : Tu aimes à rappeler que, selon je ne sais plus quel grand réalisateur (Kurosawa ?), dans tout film existe une scène à sauver. Dans ce cas, c'est probablement le générique qui annonce la fin du supplice. ;-)
Blagapar, pour descendre une oeuvre avec d'irréfutables arguments, mieux vaut savoir de quoi on parle et pouvoir donner des éléments précis, lesquels pourront dissuader quelques victimes potentielles ou faire rire les curieux.
Écrit par : br | 05/02/2025
br > Oui, il s'agit bien de Kurosawa et ce film le fait sans doute se tromper, mais est-ce peut-on réellement le qualifier de film ?
Tu ne m'en voudras pas d'en rester à l'image de l'étron, la vue de la bande annonce m'a largement suffit.
Écrit par : Pharamond | 05/02/2025
@Pharamond : En vérité, j'suis point allé au bout de la bande annonce.
J'espère que DVDklassik fera un billet sur le sujet. ;-)
Écrit par : br | 06/02/2025
En attendant les wokistes de DVDklassik, cette saynète de Firode :
https://www.youtube.com/watch?v=xgzQFJYZTIQ
Écrit par : br | 06/02/2025
br > Il faudrait une bande-annonce de la bande-annonce.
Firode se radicalise.
Écrit par : Pharamond | 06/02/2025
Ce n'est ni La Boétie ni Mirbeau, mais l'inspiration n'est pas déplaisante :
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Criminel
(Y'a au moins une coquille, reproduite partout sans correction -- ou alors l'impératif a changé depuis 1906)
Écrit par : br | 07/02/2025
On ne pense plus ainsi ; on n'écrit plus ainsi ; c'est bien dommage. Quelques morceaux choisis dans les oeuvres de [très] vieux écrivains :
//
J'assistai aux empoignades des tribuns, tantôt outré de douleur à la pensée de notre abaissement, tantôt trépignant de joie au spectacle d'une bassesse qui démontrait avec éclat la faillite d'un système détestable.
(Saint-Simon, commentant la vie politique de son temps, c'est-à-dire du nôtre)
//
Ce régime acharné à sa perte et à la nôtre me rend plus misanthrope que jamais. Je ne supporte plus la vue de mes semblables. Mon Homais multiplié par mille, par cent mille, règne à l'Assemblée, dans les syndicats, à l'école, partout. Si je récrivais la Bovary aujourd'hui, je ferais de Homais un personnage encore plus grotesque, mais, en même temps, je le rendrais redoutable. Car ce qu'annoncent les aphorismes niais et haineux du terrible bonhomme, c'est l'intolérance. Aujourd'hui, on nous empêche de voyager à l'étranger. Demain, il nous faudra des visas pour circuler à l'intérieur du pays. J'enrage. Les maudits !
(Flaubert, découvrant plusieurs sages décisions du pouvoir tarécolo limitant, pour le bien de tous, quelques libertés publiques, au reste inessentielles et peu utilisées)
//
Savez-vous ce que c'est qu'une manif ? C'est un cortège qui s'en va par la ville en brandissant des banderoles et en chantant des petits couplets frondeurs.
(Madame de Sévigné, découvrant avec un étonnement ravi l'unique moyen d'inaction des peuples contre les tyrans)
//
Partisan du dirigisme économique, il prétend que tous les citoyens soient assistés par l'État et que nul n'ait le droit de s'enrichir. La moindre ostentation de richesse le jette dans des fureurs étranges. Il exige alors des impôts plus lourds pour les hauts revenus, afin que tout soit nivelé.
(La Bruyère, décrivant le parfait progressiste)
//
"Qui était, s'il vous plaît, la victime ? -- "Victime" est beaucoup dire. C'était un officier de police."
(Montesquieu, relatant l'étonnement d'un Persan voyant la bonne société faire fête à un assassin enfin libéré après avoir été lourdement condamné à quelques jours de prison par des juges trop sévères)
//
[...] il fallait assommer tout le monde sous le poids de nouveaux impôts. Beaucoup de Français versent donc au Trésor les trois quarts de leurs revenus, ce qui ne les incite guère à augmenter leurs affaires pour gagner un argent dont la plus large part leur sera confisquée. [...] Il nous faudra nous accoutumer à vivre de plus en plus chichement, après avoir vécu plusieurs décennies dans l'abondance, sous des présidents que nos maîtres actuels abreuvaient d'injures. C'est ainsi, Monseigneur, que l'on contraint une nation à l'austérité, sinon à la vertu. Bientôt, nous aurons pris tant de goût au dépouillement qu'on nous verra marcher tout nus par les rues, à la façon des Bons Sauvages dont rêvait Jean-Jacques Rousseau. Comme les enfants n'apprennent plus à lire ni à écrire dans les écoles, sous des maîtres persuadés que le beau langage est un stigmate aristocratique, l'ignorance croissante des jeunes générations nous rapproche chaque jour de cet heureux état de nature.
(Voltaire, faisant sa cour à un prince étranger en dénigrant la France, dont le gouvernement venait de prendre quelques mesures en faveur du Trésor public)
//
Travaillez tous deux [Emile et Sophie] au bien de tous. Soutenez de votre courage l'effort de nos dirigeants, soumettez-vous au rude programme d'austérité qu'ils prescrivent pour le bien de la nation. Vous connaîtrez des temps difficiles, mais votre foi dans l'avenir du genre humain sera votre réconfort. C'est avec confiance que je te quitte : je ne crains plus pour toi l'influence corruptrice du monde, puisque tu vas vivre sous un gouvernement résolu à imposer coûte que coûte le contrat social, hors duquel il n'est point de bonheur pour les peuples.
(Rousseau, ravi du rigoureux programme d'économies décidé par le gouvernement -- "Toi, esclave, marche ; nous, nous prendrons, à tes frais, la voiture -- de collection et à essence -- ou le djète privé.")
//
MOI. -- Quoi ? Vous, "assisté" ? Vous qui ne fîtes jamais rien de vos dix doigts ni de votre tête, vous qui passâtes votre vie dans les cafés et les bordels, alors que, pauvre hère des lettres, je dois, avec tous mes talents, trimer comme un galérien pour survivre, et que, loin de m'aider, moi, ce même Etat qui vous "assiste" me dérobe en impôts le bénéfice de la moitié de mon travail !
LUI. -- Monsieur le Philosophe, de grâce! Vous faites, ce me semble, bon marché de l'égalité des conditions. Voudriez-vous que je fusse moins bien loti que vous, sous prétexte que vos mérites l'emportent sur les miens ? Apprenez que, dans un Etat juste, il n'est tenu nul compte de prétendues élites.
(Diderot, rapportant une conversation de hasard avec le neveu de Rameau, neveu grassement entretenu par un ordre social soucieux de se gagner le vote des parasites et, incohérent, de décourager les derniers travailleurs, surtout talentueux, qu'il rançonne)
//
L'homme au naturel est peut-être innocent, mais il n'est pas poli; c'est la société qui lui enseigne les règles du savoir-vivre. Tout système de gouvernement fondé sur la funeste erreur de la bonté originelle de l'homme est condamné à la ruine.
(Bougainville, tirant la leçon de ses rencontres avec ceux qu'on osait encore appeler, en son temps, des sauvages)
//
Sache, ignorante créature, que mon seul principe est de me conformer à la loi naturelle, qui établit l'inégalité entre les hommes et qui exige que les faibles soient dominés par les forts.
(Sade, post-pascalien et pré-nietzschéen aux yeux de Luc Ferry et autres ignares méritant d'être des autodidactes)
//
Citoyens, l'austérité que nous sommes contraints d'imposer au peuple, c'est à nous, les premiers, d'en donner l'exemple. Soyons des Caton ou des Lycurgue, non des Alcibiade.
(Robespierre, s'adressant aux députés, tout à ses illusions sur leur probité et leur culture)
//
Messieurs de l'Assemblée, quand vous déciderez-vous à sévir ? Vous avez supprimé la guillotine. Devant l'urgence des périls, qu'attendez-vous pour la rétablir? Que la Seine roule des flots de sang ! Il est temps d'instaurer ce qui est le vrai fondement de tout progressisme : le despotisme de la liberté.
(Marat, indiquant le fameux "remède à tout" des situs, à commencer par l'inquiétante autant qu'inexplicable montée des fâchisme, complotisme et populisme)
//
[...] ramenez la belle exilée, ramenez l'Histoire de France dans nos écoles ! Contraignez les instituteurs à l'enseigner à nos enfants. Contraignez-les du même coup à leur enseigner aussi l'orthographe. Par ces réformes, vous irriterez sans doute les régents de l'Education nationale ; mais vous gagnerez la reconnaissance de ceux qui placent très haut l'amour de notre pays, le respect de sa langue et le souvenir de sa prestigieuse Histoire.
(Chateaubriand, n'ayant pas bien compris qui était le Prince auquel il lançait cet appel désespéré et anti-européen)
//
[...] je crains le pire pour une nation sur laquelle la mainmise de l'Etat semble s'appesantir chaque jour davantage.
(Madame de Staël, affectant avec élégance un ressenti de tyrannie étatique)
//
Toutes mes guerres n'ont eu, au vrai, qu'une cause finale : l'établissement du système européen, qui eût dicté ses justes lois à tous les peuples. Mes adversaires m'accusent d'avoir recherché ma gloire personnelle, quand je n'avais en tête qu'une grande idée : la Sainte Alliance des nations européennes. Il s'en est fallu de peu qu'elle ne fût réalisée : car j'ai été vaincu par les éléments, non par les hommes. La victoire russe de 1812 a rendu impossible pour deux siècles, et peut-être pour toujours, cette unification de l'Europe dans les idées libérales nées en France en 1789. Si l'Europe est unifiée un jour, ce sera dans le système totalitaire né en Russie en 1917.
(Napoléon, [pré]voyant l'u.e.r.p.s.)
//
Mais ce qui se passera plutôt, comme l'annoncent les affirmations répétées des plus instruits et des plus radicaux parmi les immigrés touchant l'autonomie qu'ils entendent garder sur notre sol, c'est la coexistence de deux peuples, dont l'un, aujourd'hui minoritaire, est destiné à croître et à se multiplier si bien qu'il finira par rattraper l'autre en nombre. Ces deux peuples ne se fondront pas, ils s'affronteront. Craignons alors qu'un jour cet affrontement ne soit sanglant, sans merci et sans remède.
(Gobineau, exposant à Tocqueville ses pensées sur l'invasion et le résultat prévisible des "accommodements raisonnables" voulus par le pouvoir avec le mahomét[an]isme)
//
Il suffit que l'infiltration du progressisme se poursuive dans l'Administration, la presse,
l'école et l'Université.
(Marx, révélant à Kugelman son grand motif de satisfaction)
//
En proie aux vertiges du renoncement à soi-même, il [Des Esseintes] suspendit aux murs de son salon, à la place des tableaux préraphaélites, les portraits géants de Soros, Schwab et autres théoriciens progressistes. A la bibliothèque, Baudelaire, Flaubert, Goncourt cédèrent la place aux ouvrages des éditions Pro Macronem. Des Esseintes alla jusqu'à découper les discours de M. François Bayrou dans le Journal officiel et à les faire relier en peau d'onagre.
(Huysmans, *A l'endroit*)
//
Il paraît que l'analphabétisme, en France, croît et embellit, suite aux géniales méthodes d'enseignement issues de Mai 68. Bah ! Cela ne fera que quelques millions d'acéphales de plus dans une nation dont la dégringolade intellectuelle n'a pas cessé de s'accélérer depuis 1789 ; et, quand on aura effacé de toutes les cervelles françaises le nom de Dieu, notre peuple de catoblépas sera mûr pour l'apocalypse. J'attends ce suicide cosmique avec une impatience joyeuse, que la charité seule m'empêche de manifester bruyamment sur la place publique par des injures jetées à la face de mes compatriotes.
(Bloy, contenant modérément sa joie bonnalienne à l'idée de voir ses compatriotes subir de ces catastrophes qui, loin de forger le caractère, tuent ou mutilent)
//
-- J'ai été, répondit M. Bergeret avec calme, attaqué dans le métropolitain par quatre jeunes gens. Ils m'ont d'abord demandé mon portefeuille et mon optiphone. Comme je refusais poliment d'obtempérer, ils m'ont frappé à coups de poing et ils se sont emparés des objets de leur convoitise.
[...]
Victimes de leur état défavorisé, en proie aux tentations que leur présente en permanence une société mercantile, ces jeunes gens volent, pillent et parfois tuent par un simple désir de compensation. Il faut les comprendre, et leur pardonner leurs méfaits. Notre ministre de la Justice nous juge plus coupables qu'eux, puisque nous tolérons l'inégalité des conditions, source, selon lui, de tous les délits et de tous les crimes.
(France, *L'île des pagures*)
//
10 juin. J'ai fait quelques bonnes actions au cours de mon existence. Justice immanente : j'en ai toujours été puni.
[...]
21 juin. Deux jeunes gens supposés humoristes ont publié un livre sur ce qui se passerait dans notre pays si les Américains l'occupaient : vie quotidienne, spectacles, etc. Qu'un tel sujet puisse être traité sur le mode comique prouve que la France est mûre pour cette occupation. Les jeunes semblent en accepter l'éventualité sans trop d'appréhension.
(Renard, *Journal inédit*)
//
Août. Une promenade de vingt minutes dans les rues de Paris donne une idée effrayante de l'agressivité humaine.
(Montherlant, *Carnets de balles*)
//
J'avoue que je ne suis pas mécontent de son succès. II est celui de la majorité silencieuse, à laquelle j'appartiens, même si vous me trouvez inconsidérément bavard ; mais mon bavardage n'ayant aucune influence sur le cours des événements, c'est comme si je me taisais. Politiquement, je n'ai pas plus de poids que ma concierge : un bulletin de vote. Donc, je me considère comme faisant partie de cette majorité, laquelle, d'ailleurs, commence à se faire entendre. Outre-Atlantique, elle est sortie avec fracas de son silence traditionnel. Elle a enfin trouvé son héros.
(Aymé, *Le nouveau confort intellectuel*)
//
25 novembre. Perdre la face un peu plus chaque jour, je crains que ce ne soit, ces temps-ci, la mauvaise fortune de la France. [...] Si nous devons tout perdre un jour, que ce ne soit pas du moins sans avoir résisté.
(Mauriac, *Bloch note*)
//
Le gouvernement François de ce temps posoit en principe que tous les hommes, égaux devant la loi, le devoient estre aussi dans leurs conditions. Il abhorroit le mérite personnel et vouloist abolir toutes hierarchies fondées sur les inegalitez naturelles, au nom d'un ideal de ustice qui n'a de repondant nulle part icy-bas, sur notre boule terraquée. [...] les doctrinaires du progressisme François la [la brute nature] vouloient changer du tout, par décret arbitraire, s'opiniastrant à brimer les forts et les habiles, à décourager les industrieux, et à mettre les ignorants sur le même pied que les doctes.
[...] ce gouvernement pompoit d'énormes impôts sur les bénéfices du commerce, sans s'aviser qu'en ostant le stimulant du profit, il ostoit du même coup le goust de la competition, car, dépouillez du fruict de leur labeur, pourquoi les commerçants se fussent-ils intêressez à la prospérité de leurs entreprises ? De mesme, à l'escole, les enfans les plus doués se voyoient-ils empeschez d'obtenir les meilleures places par des maîtres jaloux, qui les gourmandoient sur leur vivacité et leur reprochoient leur excellence comme un péché ou une tare originelle. Or une nation où l'on interdit aux subjects de s'élever aux honneurs, au pouvoir ou à la fortune est condamnée à déperir. Il ne fallut que quatre ou cinq ans au gouvernement progressiste pour faire de la France une nation sans zèle et sans enthousiasme, prête à toutes les démissions, et préférant la sécurité dans la petitesse à la grandeur dans le risque.
(Montaigne, *Tentatives*)
//
MAGDELON
Il est vrai que nous sommes toujours prêtes à signer ce que les beaux esprits nous proposent, et nous ne saurions souffrir la moindre atteinte aux nobles causes qu'ils défendent.
CATHOS
Nous avons déjà réclamé l'amnistie pour vingt islamistes et protesté contre l'extradition de vingt autres.
MASCARILLE
On connaît votre courage, digne des Amazones. Votre mépris du danger suscite l'admiration des ruelles.
CATHOS
Hé, Monsieur, qu'est-ce qu'un petit massacre par-ci par-là quand la libération du genre humain est à ce prix ?
(Molière, *Les précieuses minuscules*)
//
MARIANNE
Seigneur, on me dit qu'en ces lieux
Vous m'avez ordonné de paraître à vos yeux.
MACRON
La Le Pen et Bordella, de tous les plus infâmes,
De leur clameur barbare ont su toucher ton âme !
Mais prends garde au courroux de ton maître offensé,
Quand de ton insolence il se sera lassé.
Sache qu'il sévira, que sa vengeance est prête.
La proportionnelle est une arme secrète.
La Constitution m'accorde des pouvoirs
Qui sauront bien un jour vous dicter vos devoirs,
A toi, à mes rivaux, à l'État, à l'empire.
C'est en vain qu'à ma perte en tous lieux l'on conspire
Et je ferai sentir, élu pour la troisième fois
Qu'il n'est point si aisé de me perdre, moi.
(Racine, *Foutriqueticulus*)
//
13 mai. – Je suis au septième ciel. Tout va mal.
2 juin. - [...] Je vais à la Sorbonne. Une foule de carnaval, une agitation, un désordre effroyable. Je me faufile tant bien que mal à travers la cohue, pour me rendre à un amphithéâtre et écouter les orateurs. Qui vois-je sur l'estrade ? Jean-Paul Sartre. Je n'ai jamais pu lire une ligne de lui, tout ce qu'il écrit a l'air traduit de l'allemand, et mal, par-dessus le marché. Je n'allais pas rester, à écouter les élucubrations de cet olibrius.
(Léautaud, *Nouveau journal littéraire*)
//
La seule révolution utile serait d'abolir le suffrage universel. C'est de là que vient tout le mal. Les hommes ne sont pas faits pour être libres. Ils sont faits pour être gouvernés.
(Chardonne, *Retour à Niflheim*)
//
Un combat gigantesque a commencé. Nous entrons dans une nuit d'horreur et de sang. De toute notre espérance vigilante, il nous faut attendre l'aurore.
(Chateaubriand, *Mémoires d'outre-mort*)
//
J'y viens ! s'écria le visiteur après avoir vidé son verre de fine. Savez-vous vraiment ce qu'est le collectivisme écoloprogressiste ? Avez-vous réfléchi à sa structure interne, aux mécanismes de son fonctionnement dans les pays où il est implanté, aux raisons profondes de son succès, de sa permanence dans l'être ? C'est le système le plus perfectionné qui ait été inventé par le génie humain pour dompter les masses et laisser le champ libre à une élite qui est en passe de devenir héréditaire, comme l'aristocratie européenne l'a été pendant des siècles. Sous couvert d'égalitarisme, les masses, conditionnées par une idéologie bien plus contraignante que le fut jamais aucune religion, sont maintenues dans un asservissement moral et social proche de l'hébétude. Liberté de pensée, d'opinion, de parole, liberté de mouvement même (on ne se déplace à l'intérieur du territoire que muni de visas chichement délivrés) ont été supprimées. La police, l'armée, la bureaucratie sont privilégiées. Faibles privilèges, mais enfin, non négligeables par rapport à la médiocrité où vivent les masses. Ces trois corps jouissent, en outre, d'une relative sécurité. Ils ont donc tout intérêt à ce que le système en place se perpétue. Or, ce sont ces trois corps : police, armée, bureaucratie, qui font régner l'ordre social. Voilà la trouvaille géniale. C'est une merveille. On n'a jamais fait mieux ailleurs, ni à aucune époque.
(Balzac, *Les illusions du père Doriot*)
//
Ne comptons pas sur les Etats-Unis. Tout semble indiquer que, la crise venue, ils abandonneront à son sort une Europe qui n'aura pas eu la volonté de se défendre. Un fort courant isolationniste se développe là-bas ; il l'emportera sans doute sur le sentiment de la solidarité planétaire. Ne comptons pas non plus sur quelque providentielle fortune. Un sauveur ne se lèvera pas pour appeler le pays à la résistance : l'Histoire ne se répète jamais. Mais rien n'est inscrit d'avance dans le ciel, ni même en enfer. Quelque faibles que soient nos chances, il nous appartient de les rendre plus fortes. Dans la conjoncture présente, le rôle de la France peut être décisif. Dans une certaine mesure, il dépend du Président et des autres chefs d'État de l'Europe que notre avenir soit le doux despotisme écoloprogressiste, non le national-populisme. Cela dépend surtout de chacun de nous, et du refus que nous opposons, dès maintenant, à la liberté.
(De Gaulle, *Ici l'Ombre*)
//
On l'aura deviné : ces extraits sont autant de pastiches, parfois légèrement modifiés pour d'assez évidentes raisons. Les originaux, brillants, sont à découvrir dans les trois éblouissants livres de Jean-Louis Curtis intitulés *Un rien m'agite*, *La Chine m'inquiète* et *La France m'épuise*.
Écrit par : br | 07/02/2025
Ainsi, aucun succès avec l'excellent JLC. :-(
Quelques dessins plus ou moins amusants vus récemment ici et là :
Dans une FNAC, un homme, ayant à la main le dernier numéro de *Télérama*, explore un bac à CD. Une dame le regarde avec intérêt, qui pense : "De gauche et amateur de jazz fusion. Il mérite bien d'être mon prochain sacrifice à Shub-Niggurath."
Image 1 : au pied d'une soucoupe volante. "Je suis ambassadeur plénipotentiaire de l'empire intergalactique octopussien. Menez-moi immédiatement à votre chef.", dit un Martien au paysan qui contemple, étonné, le spectacle.
Image 2 : à la porte d'une cuisine rustique. "C'est elle.", dit le brave homme à la créature en désignant son épouse.
La célèbre affiche du bureau de Fox Mulder avec pour slogan non le stupide "I want to believe" mais le plus raisonnable "I want to leave".
La regardant avec une moue dédaigneuse, le mari de foutriquet 2.0 juge en pensée l'altière épouse de Trump : "Pfff... kronnasse". L'autre, en retour : "Kronnard !".
Citation attribuée à un certain Jean-Michel T. : "On ne naît pas femme, on le devient."
Dans une voiture, la dame confie au conducteur : "Je me sens plus en sécurité maintenant que vous m'avez confié être fasciste."
"Je regrette le bon vieux temps, quand les faits et les raisonnements l'emportaient sur les émotions et les illusions."
Un archéologue déguisé en Indiana Jones se fait huer après avoir déclaré : "Malgré de méticuleuses recherches, nous n'avons trouvé aucune peinture rupestre montrant des chasseurs au pourchas de salades."
"Végétarien, c'est en langue hopi le mot pour "mauvais chasseur".
"Robin des Bois ne volait pas les riches pour donner aux pauvres : il reprenait au gouvernement l'argent extorqué aux contribuables pour le restituer aux victimes des impôts et taxes."
-- Après l'injection, j'ai eu de terribles effets secondaires.
-- Korellassionépakausalitée. Vos soucis, d'ailleurs certainement exagérés, ont pour origine la seule bouleversification de la climatude.
Un individu désigne avec fierté à un autre une pièce aux murs couverts de livres : "Je ne lis jamais, c'est seulement pour la décoration. En plus, c'est excellent pour l'isolation."
Un personnage à un autre : "Je reste un grand optimiste. Il me faut simplement bien plus d'efforts et d'imagination qu'avant."
Image 1 : File d'attente à la porte des enfers. Un démon à l'air las désigne un écran tactile au premier client : à la question "Quelle note donnez-vous à votre séjour sur terre ?", sur cinq étoiles, quatre sont en grisé, inactives ; à la question "Recommanderiez-vous ce séjour à un ami ?", deux boutons : "Non" et "Certainement pas !".
Image 2 : La même scène, au paradis cette fois.
Un vieux chef d'orchestre contemple l'avertissement sur son pupitre : Agitez la baguette jusqu'à complet arrêt du bruit. Retournez-vous alors et saluez.
Un premier revolver avec une balle dans le barillet : roulette russe. Un second revolver avec cinq balles dans le barillet : roulette de l'injection.
Dans un temple, plusieurs statues grecques :
-- Stressô, muse de la pression excessive ;
-- Anxieta, muse de l'angoisse de la page blanche ;
-- Debôrdia, muse de l'agenda trop chargé ;
-- Névrosyne, muse de la peur de décevoir ;
-- Prisdethète, muse des pensées parasites ;
-- Phlème, muse de l'errance au hasard des sites Internet ;
-- Autophlagèle, muse de l'autodépréciation ;
-- Prokrasthinô, muse de la date butoir sans cesse repoussée.
Écrit par : br | 08/02/2025
br > Je ne savais pas quoi ajouter.
Certains sont excellents, dommage que tu n'ais les liens.
Écrit par : Pharamond | 08/02/2025
@Pharamond : les url de chez tumblr sont excessivement longues :
https://64.media.tumblr.com/5851acb37c7ca89870cdda820fa20ae1/d2abe16ac68442b8-88/s500x750/f26cd0323a44df9fbe7741a270165fcc9965804c.jpg
Écrit par : br | 09/02/2025
J'ai retrouvé ce détournement :
https://ih0.redbubble.net/image.219728363.9721/poster,840x830,f8f8f8-pad,1000x1000,f8f8f8.u3.jpg
Désireux de quitter le Village, le Prisonnier voulait partir pour la Lune[1] ou pour Mars[2]. C'est encore trop proche de cet enfer que devient la Terre.
[1] En v.o. :
Number Six: The whole Earth as the Village?
Number Two: That is my hope. What's yours?
Number Six: I'd like to be the first man on the moon.
[2] En v.f. :
6 : Alors la Terre entière sera comme le Village.
2 : Oui, c'est bien ce que j'espère. Qu'en dites-vous ?
6 : Je voudrais être le premier habitant sur Mars.
Quand il parle français, le prisonnier aime la difficulté : aller sur la Lune, c'était *déjà* trop facile. Suffisait d'être près des bons studios -- mais pour Mars *aussi*, comme le savent les natifs du Capricorne. ;-)
Écrit par : br | 09/02/2025
br > On aimerait parfois voir arriver ce genre de soucoupe. N'ayant jamais fait de mal à un chien je ne m'inquiéterais que modérément.
Déjà en 77...
Écrit par : Pharamond | 09/02/2025
@Pharamond : L'animal n'est pas bien rancunier, qui n'exige que quelques roulades. ;-) Y'a un côté Clifford Simak dans cet amusant dessin.
Avant, on voyait mieux. JLC envisageant le sanglant affrontement entre les amis -- temporaires -- de Méchancon et les locaux, c'était en 1972. Et il n'était pas le seul à avoir averti -- comme quoi, constats, diagnostics et prévisions, surtout justes, ne sont d'aucune utilité.
Écrit par : br | 09/02/2025
br > Les animaux sont innocents.
Cassandre pourrait en témoigner.
Écrit par : Pharamond | 10/02/2025
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