02/11/2024
Musique (698)
River King
Simon Boswell
08:36 | Lien permanent | Commentaires (23)
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River King
Simon Boswell
08:36 | Lien permanent | Commentaires (23)
Commentaires
Aucune relation avec la rivière et la cascade de notes... ;-)
*Animal Farm* est, à mon sens, le meilleur texte d'Orwell. Simon Leys était, lui aussi, de cet avis, comme le démontre une note instructive, aux pages 62 et 63 de son excellent *Orwell ou l'horreur de la politique*, chez Champs Essais (2014) :
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*Animal Farm*, qui est certainement son oeuvre la plus parfaite -- la seule aussi dont il fut lui-même vraiment satisfait --, a été rédigé rapidement (de novembre 1943 à février 1944 : en moins de quatre mois !) et avec allégresse dans une sorte d'état de grâce. Sa publication par contre s'avéra laborieuse et fut retardée pendant un an et demi. Plusieurs grands éditeurs qui, *devançant les instructions* [souligné par moi -- BR] du ministère de l'information, pratiquaient l'autocensure refusèrent successivement le manuscrit : cette satire de la révolution soviétique était offensante pour un allié officiel de la Grande-Bretagne et risquait donc d'aller à l'encontre de la politique gouvernementale. Mais les éditeurs anglais étaient au moins conscients de la valeur d'un livre qu'ils ne refusaient que par lâcheté ; en Amérique, ce chef-d'oeuvre commença par se heurter à la bêtise pure et simple : ainsi le premier éditeur pressenti objecta que "les histoires d'animaux ne se vendent plus" !
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Chez les Angliches, l'obéissance allant au devant des ordres (secrétaires de rédaction, éditeurs, journalopes, héméralopes et nyctalopes : même combat !) ; chez les Ricains, la sottise au front de Thoreau ou de bison. J'imagine que chez les Français, laquais foutriquétistes par anticipation, on aurait eu, dans la même situation, les deux traits *simultanément*.
En 1991, la célèbre[0] American Sequel Society avait envisagé de publier la suite d'*Animal Farm*, inédite à l'époque[1], mais elle semble avoir abandonné ce beau projet ; c'est bien dommage car à considérer la maquette de sa couverture, *Vegetable Farm* est probablement un chef-d'oeuvre digne de l'original. C'est le dessin d'une carotte regardant avec un air féroce trois légumes qu'elle domine[2] aisément puisqu'elle est injustement favorisée par sa taille. En bon citadin que je suis, j'ai renoncé à identifier ces trois légumes -- peut-être un chou, une tomate[3] et un poivron -- affichant tous la crispante expression de bonheur imbécile qu'on peut admirer chez un ancien président français au sourire de crétin ou chez une ancienne ministricule poussant des cris de joie hystérique en se baignant dans les répugnantes eaux de la Seine.
Le texte d'accroche était simple qui résumait le probable argument du livre : "He wants to take over. They couldn't care less."
La quatrième de couv' prévue disait tout :
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With its storybook simplicity and barnyard setting, George Orwell's *Animal Farm* was perhaps the slyest allegorical tale of human prejudice and political corruption ever written. *Vegetable Farm*, a sequel completed just before Orwell's death in 1950, conveys a very different message. "Do you recognize this carrot ?" Orwell seems to ask. Are we ourselves the apathetic romaine, the dispassionate kohlrabi[4], the stupefied potatoes unmindful of the threat of a newly malevolent tuber[5] ? Or is everything just going to be okay ? Or what ?
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Il n'y a hélas rien de plus sur *Vegetable Farm* dans le très divertissant -- même si souvent trop américain pour d'évidentes raisons -- *Book of Sequels* composé par Henry Beard et ses habituels brillants complices.
Retour à l'essai de Leys avec ces quelques réflexions tirées de l'annexe I, pour inciter à lire l'ouvrage et, bien évidemment, à [re]lire Orwell :
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La vraie distinction n'est pas entre conservateurs et révolutionnaires mais entre les partisans de l'autorité et les partisans de la liberté. (p. 80)
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Le premier effet de la pauvreté est de tuer la pensée […]. On n'échappe pas à l'argent du simple fait qu'on est sans argent. (p. 84)
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Il est évident que l'âge du libre capitalisme touche à sa fin et qu'un pays après l'autre est en train d'adopter une économie centralisée que l'on peut appeler socialisme ou capitalisme d'État, comme on veut. Dans ce système, la liberté économique de l'individu et dans une large mesure sa liberté tout court -- liberté d'agir, de choisir son travail, de circuler -- disparaissent. Ce n'est que tout récemment que l'on a commencé à entrevoir les implications de ce phénomène. Précédemment on n'avait jamais imaginé que la disparition de la liberté économique pourrait affecter la liberté intellectuelle. On pensait d'ordinaire que le socialisme était une sorte de libéralisme augmenté d'une morale. L'État allait prendre votre vie économique en charge et vous libérerait de la crainte de la pauvreté, du chômage, etc., mais il n'aurait nul besoin de s'immiscer dans votre vie intellectuelle privée. Maintenant la preuve a été faite que ces vues étaient fausses. (pp. 90 et 91)
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Ceux qui prennent le glaive périront par le glaive -- et ceux qui ne prennent pas le glaive périront par le glaive des autres. (p. 92!)
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Si quelqu'un laisse tomber une bombe sur votre mère, laissez tomber deux bombes sur la sienne. Il n'y a pas d'autre alternative : ou bien vous pulvérisez des maisons d'habitation, vous faites sauter les tripes des gens, vous brûlez des enfants -- ou bien vous vous laissez réduire en esclavage par un adversaire qui est encore plus disposé que vous à commettre ce genre de choses. Jusqu'à présent personne n'a encore suggéré de solution concrète pour échapper à ce dilemme. (p. 94)
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Ce qui est terrifiant dans les dictatures modernes, c'est qu'elles constituent un phénomène entièrement sans précédent. On ne peut prévoir leur fin. Autrefois, toutes les tyrannies se faisaient tôt ou tard renverser, ou à tout le moins elles provoquaient une résistance, du seul fait que la "nature humaine", dans l'ordre normal des choses, aspire toujours à la liberté. Mais rien ne garantit que cette "nature humaine" soit un facteur constant. Il se pourrait fort bien qu'on arrive à produire une nouvelle race d'hommes, dénuée de toute aspiration à la liberté, tout comme on pourrait créer une race de vaches sans cornes. (pp. 96 et 97)
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Le meilleur moyen de cacher une vérité dont on peut craindre qu'elle ne devienne visible est donc de fabriquer un document qui la décrive exactement, et qu'on laisse traîner. Personne n'osera le prendre au sérieux, et la vérité restera ainsi aussi invisible qu'au fond d'un puits.
(p. 109!)
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[0] Autrement dit, je dois faire partie des happy very, very, very few à la connaître, en France comme aux Estados Desunidos. Son édition de *L'idiot* et de ses suites est vivement conseillée -- attention, elle doit être *très* difficile à trouver.
[1] Le texte est toujours inédit. Shalmaneser lui-même ne dénonce aucun site Internet proposant le manuscrit. ;-) Aurait-on mauvais esprit qu'on verrait dans cette situation le résultat d'une... conspiration. F&L va ou vont enquêter : les textes imaginaires ont le droit d'exister.
[2] Verticalité du pouvoir, horizontalité de ses victimes -- d'ailleurs consentantes.
[3] Je sais.
[4] Le mot, insolite et exotique, figure bien dans les dictionnaires anglais-français.
[5] Savoir si la carotte en est un... Faudrait sans doute vérifier pour encombrer sa mémoire d'un nouveau fait inutile dans la conduite de la vie (voir Holmes et le système solaire) ; on renonce.
[6] Yep, y'a pas d'appel de note. Juste un prétexte pour signaler que l'identification des légumes, dans le projet de 4ème de couv', semble contestable. Tout cela, c'est de la verdure, même quand c'est rouge, orange ou violet.
Écrit par : BR | 02/11/2024
BR > Intéressantes réflexions de ce Leys, même si une fois encore avant de déifier la liberté il faudrait en donner une définition.
J'ignorais cette histoire de légumes, ça ressemble à un canular.
Écrit par : Pharamond | 03/11/2024
@Pharamond : Comme la vie est "l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort" (Bichat), la liberté est l'ensemble des forces qui s'opposent à la tyrannie des dieux, des rois et des imbéciles".
C'en est un. ;-) *The Book of Sequels* est un régal qui propose des suites imaginaires à des classiques -- livres et films --, sous la forme d'extraits ou de réclames. *The One Bullet Manager* de Pol Pot mériterait d'avoir été écrit, comme *La princesse* de Machiavel, les *Aérobics* d'Aristote ou encore *Pride and Extreme Prejudice* dont la nouvelle héroïne, armée d'un magnifique 44 Magnum, s'appelle Dirty Harriet.
Écrit par : BR | 03/11/2024
P.S. : En vertu du principe de Sperone Speroni, je n'ai pas été clair : les citations de l'annexe I sont d'Orwell.
Écrit par : BR | 03/11/2024
BR > Ne m'en veux pas, mais la définition ne me convainc pas.
Je me disais aussi que cette histoire potagère était difficilement crédible.
Écrit par : Pharamond | 03/11/2024
@Pharamond : Eh, le concombre masqué et le justicier à tête de carotte (j'ai oublié son nom), pour n'être pas crédibles, ont leur petite notoriété. ;-)
J'ai déjà cité deux titres consacrés, l'un à des auteurs imaginaires et l'autre à des oeuvres imaginaires, qui permettent de s'amuser en société. La crédulité est sans limites, et ayant, à une autre époque, inventé de faux pères de l'Eglise avec citations latines... ;-)
Écrit par : BR | 03/11/2024
La musique, probablement composée par un disciple de Zimmer, va plutôt bien avec l'extrait d'un feuilleton intitulé *Vikings* :
https://www.y2mate.com/youtube/HlCxhcabMIgv
Rappel tiré d'un "demotivational poster" montrant un drakkar funèbre : "Know that whatever you do in your life, you will never be cool enough to warrant this sendoff". ;-)
Écrit par : BR | 05/11/2024
Un hypothétique jeu des deux citations consisterait, en mode facile, à identifier un auteur à partir de deux extraits, en faisant appel à la mémoire, à une bibliothèque ou à la réflexion, sans jamais interroger Shalmaneser (quelle qu'en soit la variante : Gougueule, Iandex, Iaoult, Deuquedeuquegaut...) ; en mode difficile, ce serait l'oeuvre.
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Il y a deux types d'hommes : on reconnaît le premier à ce qu'il est prêt à négocier à tout prix, le second prêt à se battre à tout prix. (p. 70)
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Au début du siècle, la dégradation de la façon dont s'habillent les masses correspond à la dégradation de la physionomie individuelle. Il n’y a peut-être aucune autre époque où l’on se soit aussi mal et aussi absurdement habillé. Cette vue donne l’impression que de monstrueuses boutiques de fripiers ont déversé leurs stocks de camelote disparate par les rues et par les places où l'on achève de les porter avec une dignité grotesque. (p. 162)
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Écrit par : BR | 05/11/2024
BR > J'ai trouvé... en trichant.
Écrit par : Pharamond | 05/11/2024
@Pharamond : Bravo ! Comme je l'énonçais récemment : "Qui applique les règles a perdu, qui les ignore peut gagner."
Écrit par : BR | 05/11/2024
BR > J'écoute tes sages conseils ;-)
Écrit par : Pharamond | 05/11/2024
@Pharamond : Ce n'était pas un conseil mais une autre formulation pour une loi du combat selon Murphy, le prophète de Finagle !
N'empêche : ce n'est pas sportif. ;-)
Écrit par : BR | 05/11/2024
BR > Bah ! j'étais le seul joueur je ne pouvais que finir sur la plus haute marche du podium ;-)
Cela me rappelle une histoire : deux amis, Pierre et Paul, font une course à vélo. Pierre arrive le premier et Paul, un peu vexé mais ne voulant pas mentir, raconte l'histoire omettant d'indiquer le nombre de participants et disant simplement qu'il est arrivé second et que Pierre est arrivé avant-dernier.
Écrit par : Pharamond | 05/11/2024
@Pharamond : Dans Musique 554 : ;-)
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A Davos, foutriquet 2.0 défie Poutine à la course. Le Russe arrive évidemment premier, et de très loin. La dépêche de l'AFP, reprise par tous les merdias de France, dit : "Brillamment arrivé deuxième[2], foutriquet 2.0 rate de très peu la première place, tandis que le Russe doit se contenter de l'avant-dernière place."
[2] En vieux français, c'est un mensonge
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Écrit par : BR | 05/11/2024
BR > Où il est constaté que ma mémoire est défaillante ;-)
Écrit par : Pharamond | 06/11/2024
Il était une fois un gros éleveur qui, chaque semaine, se rendait à la ville voisine non seulement pour y boire plus que de raison mais aussi pour s'offrir de secrètes et coûteuses débauches. Bien que son exploitation, la plus grande de la région, fût prospère, il dépensait maintenant plus qu'il ne gagnait, au point d'avoir été contraint, pour continuer à assouvir ses passions, d'emprunter à d'impitoyables usuriers des sommes de plus en plus importantes. Couvert de dettes, il redoutait que ses créanciers n'allassent lui prendre les terres et animaux qu'il avait été contraint d'hypothéquer. Peut-être même iraient-ils, ces requins, lui faire un mauvais parti, en guise de leçon pour les mauvais payeurs, s'il venait à faire défaut.
Un jour, après avoir, difficilement, pour montrer sa bonne volonté, payé les intérêts hebdomadaires, une idée lui vint à l'esprit pour tirer un peu plus d'argent de son exploitation. Il fit rassembler son troupeau par ses gens et lui tint ce langage : "Vous savez tous, chers amis, la dureté des temps et ma ruineuse générosité : vous avez trois rations de foin le matin et trois le soir. A partir de demain, vous en aurez deux le matin et une le soir. La sobriété alimentaire, la diététique et le salut de l'exploitation l'exigent ; vous aurez donc, je n'en doute pas, à coeur de faire ce léger sacrifice sans protester. Indispensable à notre survie à tous, cet acte de participance contribuatoire solidaire à la vie en commun sera évidemment exceptionnel, je vous le garantis. Quelques mois, quelques années tout au plus..."
A ces mots, les animaux, qui connaissaient et leur maître, et la situation, eurent l'incroyable front de manifester à grand bruit, allant jusqu'à menacer de leurs cornes et sabots le fermier et son escorte.
"C'est bon, c'est bon, cessez vos manifestations de mécontement, au reste bien légitimes, je vous le concède de bonne grâce. Je vous ai compris. Tant pis pour la rentabilité de notre élevage, pour l'avenir de notre projet commun : vous aurez désormais une ration de foin le matin et deux le soir. Vous avez gagné."
Le calme revint et le bétail se dispersa, satisfait de cette belle victoire emportée sur l'exploiteur.
Écrit par : BR | 07/11/2024
N'importe quoi!
C'est un plagiat éhonté d'une historiette Chinoise classique.
https://chine.in/guide/trois-matin-quatre-soir_374.html
Écrit par : realist | 07/11/2024
@Pharamond : Récemment, une ministricule expliquait au bétail que la taxe d'habitation ne ressusciterait pas, mais qu'elle serait grand-remplacée par une "contribution à la vie dans la commune" -- ou quelque formulation grotesque comparable, impossible à retenir tant elle offense la langue française.
Cette fausse subtilité à la Rocard, censée adoucir un nouveau vol étatique, m'a rappelé une facétie analogue, d'origine chinoise ou japonaise, lue il y a très longtemps je ne sais plus où, et que j'avais retrouvée, l'an dernier, dans un roman de Jean Levi, grand orientaliste du C.N.R.S. qui a aussi été publié par les Editions de l'Encyclopédie des Nuisances (une traduction dont j'ignore tout).
N'ayant pas de temps à perdre à chercher l'auteur d'origine (Tchouang-Tseu ? Fa-Hien ?), je te livre l'histoire telle qu'elle est brièvement narrée dans *Le coup du hibou*, page 16 :
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Contraint d'imposer des restrictions à ses gibbons, à la suite d’une disette, l’éleveur leur dit : "Vous n’aurez plus que deux graines de taro le matin et trois le soir, au lieu de trois pour chaque repas !" Révolte chez les singes qui mènent grand tapage. "Bien, fait alors l’éleveur, vous avez gagné ! je vous accorde trois graines le matin et deux le soir !" Les singes, satisfaits, se calment.
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M'a semblé que cette vieille facétie, légèrement révisée, s'appliquait à plusieurs situations contemporaines ; parmi elles, celle qui voit le bétail remercier ses maîtres de bien vouloir *repousser* de quelques mois la stricte application de leurs décisions scandaleuses (ZFE, interdiction des voitures diesel...), au lieu d'exiger 1) l'abrogation immédiate de toutes ces lois folles prises au nom de mensonges éhontés, et 2) l'exécution de tous les tarécolos, krons ou corrompus, qui les ont décidées et imposées sans jamais demander leur avis aux populations.
J'ai déjà utilisé le procédé (Koestler et quelques autres) pour faire sourire trois ou quatre visiteurs, mais ton silence m'oblige à penser que j'ai raté mon adaptation. :-(
Écrit par : BR | 07/11/2024
BR > realist avait mis en commentaire :
"N'importe quoi!
C'est un plagiat éhonté d'une historiette Chinoise classique.
https://chine.in/guide/trois-matin-quatre-soir_374.html"
ce qui désamorçait malheureusement l'effet de ton histoire.
Écrit par : Pharamond | 07/11/2024
@Pharamond : Parce que tu accordes crédit à ce pauvre kron ? Et surtout, que tu me crois assez kron pour me parer des plumes d'autrui, quand j'ai les miennes ? -- je l'ai assez démontré ici depuis des années.
Très agréable, en vérité.
Eh bien, je vais céder la place aux irremplaçables contributions de Duconno le petit technicien jouant au chaman à la Mikado, dont le savoir est certainement supérieur à celui d'un Jean Levi, soit dit en passant.
Écrit par : BR | 07/11/2024
BR > Il ne s'agit pas d'accorder du crédit ou non, mais l'effet de répétition entre ton histoire et celle qu'il a mis en lien atténuait l'efficacité. Cela ne va pas plus loin.
Écrit par : Pharamond | 08/11/2024
Aïe, Aïe, Aïe...
BR nous fait un caca nerveux.
J'ai commis l'injure suprême, je ne le prends pas au sérieux. :-)
Écrit par : realist | 08/11/2024
Pour revenir à la musique...
https://www.youtube.com/watch?v=GuHpC2j1Wn4
https://www.youtube.com/watch?v=r4Jxt_D5D1E
Écrit par : realist | 08/11/2024
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