17/10/2024
Le jeu des deux images (350)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme est aimablement proposée par BR.
20:08 | Lien permanent | Commentaires (25)
Commentaires
BR > Une baignoire-douche vintage et Burt Lancaster dans le rôle d'Elmer Gantry. C'est tout pour l'instant.
Écrit par : Pharamond | 17/10/2024
@Pharamond : Cinéphile !
L'énigme est donc résolue. ;-)
Écrit par : BR | 17/10/2024
BR > Hum... pas si sûr.
Écrit par : Pharamond | 17/10/2024
@Pharamond : Gantry compte mais pas Lancaster ; quant à la baignoire, c'est son idée platonicienne de produit des années 1830 environ qui compte, et non le modèle précis.
Écrit par : BR | 17/10/2024
edit/fix (mauvais clavier de vieux portatif !) : années 1840.
Écrit par : BR | 17/10/2024
BR > Attendons les propositions d'autres participants.
Écrit par : Pharamond | 17/10/2024
vous auriez dit "douche" et "1940", j'aurais compris.
mais 1840, je sèche.
Écrit par : PdL | 17/10/2024
Elmer Gantry a été écrit par Sinclair Lewis qui était tenu en haute estime par Henry Louis Mencken.
Mencken avait plein de défauts en iste pour les bien-pensants. Peut-être qu'il était hygiéniste, d'où la baignoire. Il me semble que BR l'apprécie.
Écrit par : Sven | 17/10/2024
@PdL : Facétieux que vous êtes. ;-)
@Sven : Bravo, Kamerad. Tu as trouvé bien que tes raisons, justes en grande partie, ne soient pas exactement celles que j'avais en tête.
Texte suit.
Écrit par : BR | 18/10/2024
Le Kamerad Sven gagne la couronne, qui a trouvé la solution, savoir Henry Louis Mencken, ricain digne d'être qualifié d'anar de droite par anticipation, ricain auquel j'aurais autrefois volontiers consacré un blurb, et même un long blurb -- mais à quoi bon ? Service minimum, comme tout le monde.
La baignoire de la première image faisait allusion au célèbre canular lancé par Mencken -- par "célèbre", j'entends évidemment "connu par les ceusses qui connaissent et jugent que tout le monde devrait connaître". D'improbables curieux chercheront "bathtub hoax" afin d'arriver à la fiche de police consacrée à cette très divertissante plaisanterie.
La seconde image montrait Burt Lancaster incarnant *Elmer Gantry, le charlatan*, dans le film de Richard Brooks tiré du roman de Sinclair Lewis, roman qui commence ainsi :
//
To
H. L. MENCKEN
with profound admiration
//
Hommage probablement sincère, quand les mots de l'égocentrique déesse Rand, dans une lettre adressée à Mencken, relèvent presque certainement, eux, de la flatterie intéressée : "I hope you will understand my hesitation in writing to one whom I admire as the greatest representative of a philosophy to which I want to dedicate my whole life."
A propos d'Elmer Gantry, d'improbables curieux iront traquer le *Jesus H. Christ* de Roger Delorme, qui d'une plume alerte et documentée raconte l'histoire de quelques escrocs évangélistes hauts en couleurs, ayant réellement existé, comme le gourou des mormons.
La baignoire, de manière directe ; Elmer Gantry, de manière oblique : seul Mencken pouvait correspondre à ces deux images, l'enchaînement étant Gantry menant à Sinclair Lewis menant à Mencken avec la confirmation de l'hypothèse par le canular.
La page Wikiquote (voir *infra*) en angliche consacrée à Mencken le romantique cynique devrait donner envie de découvrir un mauvais esprit dont la qualité est assez dite par trois de ses grandes admirations : Nietzsche, Twain et Bierce.
Merci aux ceusses qui ont participé !
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The only good bureaucrat is one with a pistol at his head. Put it in his hand and it's good-bye to the Bill of Rights.
//
All government, in its essence, is a conspiracy against the superior man: its one permanent object is to oppress him and cripple him. If it be aristocratic in organization, then it seeks to protect the man who is superior only in law against the man who is superior in fact; if it be democratic, then it seeks to protect the man who is inferior in every way against both. One of its primary functions is to regiment men by force, to make them as much alike as possible and as dependent upon one another as possible, to search out and combat originality among them. All it can see in an original idea is potential change, and hence an invasion of its prerogatives. The most dangerous man to any government is the man who is able to think things out for himself, without regard to the prevailing superstitions and taboos. Almost inevitably he comes to the conclusion that the government he lives under is dishonest, insane and intolerable, and so, if he is romantic, he tries to change it. And even if he is not romantic personally he is very apt to spread discontent among those who are.
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The fact is that the average man's love of liberty is nine-tenths imaginary, exactly like his love of sense, justice and truth. He is not actually happy when free; he is uncomfortable, a bit alarmed, and intolerably lonely. Liberty is not a thing for the great masses of men. It is the exclusive possession of a small and disreputable minority, like knowledge, courage and honor. It takes a special sort of man to understand and enjoy liberty — and he is usually an outlaw in democratic societies.
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Suppose two-thirds of the members of the national House of Representatives were dumped into the Washington garbage incinerator tomorrow, what would we lose to offset our gain of their salaries and the salaries of their parasites?
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No one in this world, so far as I know—and I have researched the records for years, and employed agents to help me—has ever lost money by underestimating the intelligence of the great masses of the plain people. Nor has anyone ever lost public office thereby.
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The demagogue is one who preaches doctrines he knows to be untrue to men he knows to be idiots. The demaslave is one who listens to what these idiots have to say and pretends to believe it himself.
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In the present case it is a little inaccurate to say I hate everything. I am strongly in favor of common sense, common honesty and common decency. This makes me forever ineligible to any public office of trust or profit in the Republic. But I do not repine, for I am a subject of it only by force of arms.
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Every decent man is ashamed of the government he lives under.
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Progressivism: The haunting fear that someone, somewhere, may be free and happy.
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Government is actually the worst failure of civilized man. There has never been a really good one, and even those that are most tolerable are arbitrary, cruel, grasping and unintelligent. Indeed, it would not be far wrong to describe the best as the common enemy of all decent citizens. But there will be small hope of gaining adherents to this idea so long as government is thought of as an independent and somehow super-human organism, with powers, rights, and privileges transcending those of any other human aggregation.
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Government, like any other organism, refuses to acquiesce in its own extinction. This refusal, of course, involves the resistance to any effort to diminish its powers and prerogatives. There has been no organized effort to keep government down since Jefferson's day. Ever since then the American people have been bolstering up its powers and giving it more and more jurisdiction over their affairs. They pay for that folly in increased taxes and diminished liberties. No government as such is ever in favor of the freedom of the individual. It invariably seeks to limit that freedom, if not by overt denial, then by seeking constantly to widen its own functions.
//
Écrit par : BR | 18/10/2024
P.S. : On trouve plusieurs oeuvres de Mencken chez gutenberg et chez wikisource (quand les renvois à archive.org fonctionnent).
Écrit par : BR | 18/10/2024
P.P.S. : Découvert à l'instant, ce récit est plus clair que celui des kikipédistes :
htt ps://hoaxes.org/archive/permalink/the_history_of_the_bathtub/
La crédulité humaine, déjà sans limites, est surpassée par celle des électeurs.
Écrit par : BR | 18/10/2024
School teachers, taking them by and large, are probably the most ignorant and stupid class of men in the whole group of mental workers (Mencken).
The Philosophy of Friedrich Nietzsche (1908), pg. 217
Écrit par : NICOLAS BONNAL | 18/10/2024
Archive.org en panne en ce moment (définitif ?).
Mencken et Nietzsche ici :
https://www.gutenberg.org/cache/epub/49316/pg49316-images.html
Écrit par : NICOLAS BONNAL | 18/10/2024
BR > Encore fallait-il connaître l'anecdote de la baignoire - je l'ignorais - et la dédicace d'Elmer Gantry - je n'ai vu que le film. Mais ma culture est un gruyère.
Sven > Toutes mes félicitations l'énigme n'était pas facile.
Écrit par : Pharamond | 18/10/2024
@Pharamond : La vérification de l'hypothèse Mencken menait au canular de la baignoire qui faisait office de confirmation. ;-)
J'avais lu le livre après avoir vu le film. On a ainsi, parfois, de bonnes surprises : *Le fil du rasoir*, *Club Dumas*...
Écrit par : BR | 18/10/2024
BR > Et fallait-il encore en arriver à l'hypothèse Mencken ;-)
Écrit par : Pharamond | 18/10/2024
Bravo Kamerad BR pour cette subtile énigme. Et merci pour tous ces détails sur Mencken. Tu m'as offert un de ses livres que je n'ai pas encore lu car il est parti en exil doré avec quelques autres. Je le récupérerai peut-être dans les jours qui viennent.
J'ai eu, comme on l'a vu, de la chance pour la résoudre et j'ai bénéficié de l'aide notre ami Pharamond.
Écrit par : Sven | 18/10/2024
Sven > Une aide minime et simplement descriptive.
Écrit par : Pharamond | 18/10/2024
@Sven : Tu as trouvé la solution, et c'est tout ce qui compte. Kepler n'a pas fait mieux, qui découvrit le caractère elliptique des orbites malgré de nombreuses erreurs de calculs qui, par chance, s'annulaient les unes les autres. ;-)
Écrit par : BR | 18/10/2024
@Pharamond : Falllait identifier Elmer Gantry, film qui ne doit pas passer très souvent sur les chaînes publiques ou privées. ;-)
Écrit par : BR | 18/10/2024
Bravo , la rue Lauriston n' y est donc pour rien :-D
Écrit par : EQUALIZER | 19/10/2024
@EQUALIZER : Ni baignoire ni douche : un vrai programme pour les crasseux tarécolos ! ;-)
Écrit par : BR | 20/10/2024
Une semaine baignoire et de Gantry music c trop !
Écrit par : NICOLAS BONNAL | 21/10/2024
NICOLAS BONNAL > Vous exagérez, cela ne fait que quatre jours.
Écrit par : Pharamond | 21/10/2024
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