30/10/2023
Pépiements (137)
J’ai fait à peu près les mêmes constatations :
Pendant le covid, j'ai vu des gens que je croyais raisonnables devenir d'implacables tyrans capables d'aller jusqu'à suggérer qu'on ne prenne plus en charge les non-vaccinés dans les hôpitaux, après avoir soutenu les mesures qui en faisaient des sous-citoyens.
Pendant la guerre en Ukraine, j'ai vu ces mêmes gens proposer d'emmener l'Europe dans un conflit nucléaire contre la Russie, après nous avoir chanté les louanges de la paix éternelle pendant 50 ans.
Depuis trois jours de guerre en Israël, toujours les mêmes gens, emportés par l'euphorie du moment qui désinhibe les pulsions sauvages, se laissent maintenant emporter par les discours va-t-en-guerre au point qu'un Pascal Praud, sur l'antenne d'Europe 1, a déclaré ne pas condamner le bombardement de populations civiles dans les territoires palestiniens.
Ces gens, c'est l'extrême-centre, les gens biens, les démocrates, les amis de l'État de droit qui nous prennent de haut toute l'année dès qu'on dit un mot plus haut que l'autre et nous rappellent qu'il faut être tolérants, respectueux, raisonnables.
Ces faux mous se transforment en fous et je dis même en fous dangereux & sanguinaires dès que la situation se tend quelque part. Leur tempérance de façade est un masque social derrière lequel grouillent, horribles et effrayantes, les pires pulsions de mort, les pires tentations totalitaires, la pire, la vraie, la seule intolérance décomplexée qui assume de s'affranchir de toutes les retenues qui font les hommes civilisés.
L'époque est mûre pour ressusciter les temps barbares et la dévastation. Avaient-ils vraiment disparu d'ailleurs ?
20:07 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Très bon texte.
C des mixtes de Javert et de Thénardier.
Cibles de Zweig et de Bernanos.
Elle va durer deux ans cette guerre, comme le covid et le Z.
Relire Fusées de Baudelaire. Tout y est.
Écrit par : NICOLAS BONNAL | 30/10/2023
NICOLAS BONNAL > Et encore l'auteur oublie la crise des Gilets jaunes avec ses journalistes répétant servilement le discours du pouvoir et ses intellectuels appelant à la répression. C'est à partir de là que les masques ont commencé à tomber.
Écrit par : Pharamond | 30/10/2023
@Pharamond : "C'est à partir de là que les masques ont commencé à tomber." : les masques n'ont jamais existé pour les ceusses, infortunés, maudits par les dieux, équipés de bons yeux et capables donc de savoir l'absence des visages.
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2022/04/08/musique-613-6375741.html#c9004177
Écrit par : Blumroch | 30/10/2023
Blumroch > Les masques étaient là, mais certains percevaient ce qui se trouvaient derrière. Depuis les Gilets jaunes seuls ceux qui ferment les yeux ou détournent la tête ne voient pas les visages hideux et grimaçants des gardiens de notre société malade. C'est malheureusement la grande majorité qui ne veut pas regarder cette réalité.
Écrit par : Pharamond | 31/10/2023
A noter que Jonathan Sturrel a créé une maison d'édition qui réédite des classiques de chez nous et tout particulièrement Barrès que ce Lorrain enraciné affectionne.
Écrit par : Svey | 03/11/2023
Sven > Le maison d'éditions en question :
https://www.ladelegationdessiecles.fr/
Barrès est l'auteur d'une de mes citations favorites :
"A la racine de tout il y a un état de sensibilité. On s’efforcerait vainement d’établir la vérité pour la raison seule, puisque l’intelligence peut toujours trouver un motif de remettre les choses en question."
Écrit par : Pharamond | 03/11/2023
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