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30/10/2023

Musique (662)

Her & the Sea

Clann

Woven Song

Ólafur Arnalds

Commentaires

De l'indispensable Bodinat, dans *La vie sur terre*, II, vii, pages 171 et 172, ce désolant constat partagé (comme pour Caraco, impossible de prendre de menus extraits) :
//
Et il m'est venu à l'esprit qu'il y avait là peut-être l'explication en partie de cette asthénie de la pensée que je peux constater non seulement chez moi-même ; de cette difficulté à se concentrer dans les opérations mentales, de cette lassitude de l'entendement quand on sollicite son attention ; de cet *envahissement par la fatigue* et abattement intellectuel très facile à vérifier en faisant *l'effort* de saisir sur l'étagère l'un de ces volumes dont on se souvient qu'ils furent si éclairants, aux pages autrefois comme autant de lanternes promenées dans notre obscurité, et de le trouver maintenant *un peu difficile*, à vrai dire n'éveillant aucune activité dans la conscience qui s'en décourage presque aussitôt ; et puis d'autres, moins ardus sans doute, mais qui contenaient chacun, avait-il semblé, vieux d'un siècle ou d'à peine trente ans, une part de l'intelligence nécessaire à élucider la circonstance où nous sommes, et dont on n'avait pas tiré toutes les combinaisons d'idées pressenties dans l'enthousiasme d'alors, un peu surprenant à se remémorer, dont les notions ne s'animent plus en ramifications dans le cerveau ; qui relit plusieurs fois la même phrase signalée au crayon sans parvenir à focaliser.
//
Humiliante défaite du Collège invisible face au maudit nombre, à la froide persévérance, à la kronnerie mauvaise (*ibid*, II, viii, pages 196 et 197) :
//
Et c'est encore la raison de la déconvenue quand on cherche des *maîtres du monde* à qui profiterait cette faillite générale : on n'en trouve pas qui soient crédibles ; laissant de côté tout examen réfléchi il suffit de considérer dans les journaux les photographies de ceux que l'on nous propose à ce rôle : leur médiocrité n'est pas discutable ; et même à plusieurs en conseil d'administration d'un super-conglomérat planétaire, avec leur psychologie simpliste de gangsters : *Ce n'est pas par hasard qu'ils ressemblent à des garçons coiffeurs, des acteurs de province et des journalistes maîtres chanteurs*, à des maîtres d'hôtels et des chefs de rayon : ce sont des places vacantes que la raison économique pourvoit de figurants et de doublures. Ces gens habillés chez le tailleur, à leur bureau de « fonds d'investissement », qu'on désigne en éminences grises à notre horreur et notre exécration sont exactement ce qu'ils paraissent : de simples prête-noms, des hommes de paille, des apparences humaines dont le *Weltgeist* rationaliste a besoin pour opérer *incognito* parmi nous, en l'espèce ici de ses logiciels de prise de décision financière automatique.

"Ceux qui croient que le nivellement et la standardisation des hommes s'accompagnent par ailleurs d'un renforcement de l'individualité des soi-disant personnalités dominantes en rapport avec leur pouvoir, ceux-là se trompent et cèdent à l'idéologie" : il est normal qu'on ait au sommet de l'organigramme de la domination ces nullités en guise de fabuleux *tycoons* ou stars mondiales ; et à la question : *qui jouit, qui profite de cet univers d'infortune*, "dont la vie ne se maintient qu'au prix des souffrances et de la mort de tout ce qui le compose" ?, la réponse est courte : à personne. L'épouvantable tyrannie ne profite à personne.
//
La conclusion n'est plus entièrement vraie, les maîtres éprouvent du bonheur dans le crime ; au reste, Bodinat cite d'heureuse manière *La vie des termites* de Maeterlinck.

Contrairement à ce qu'espèrent encore trop de candides, le camp d'en face a gagné depuis longtemps ; c'est la raison pour laquelle il accélère la définitive mise en place de son projet, avec l'aide de la maudite technique et des supplétifs importés, qui probablement se retourneront contre leurs complices et l'emporteront quand la roue de Luka enfin tournera. On ne saurait envier les raisonnables qui verront ce triste spectacle ; ils ont déjà pu vérifier les mots de Poe dans *Eurêka* : "[...] as less and still less remains to be accomplished, so -- in the same ratio -- should we expect to find an acceleration of the End" (dans le français de Baudelaire : "[...] à mesure que diminue ce qui reste à accomplir, nous voyons augmenter, dans la même proportion, la vitesse qui précipite les choses vers la Fin.")

Est-ce surdité accrue ? éloignement toujours plus grand ? les nombreux abandons de poste chez les compagnons de discrète et symbolique résistance ? ou encore, tout simplement, le caractère irritant du silence ? Dans l'infernal et affreux vacarme de la modernité triomphante, s'éloigne de plus en plus le bruit des haches dans la forêt ; disparaît aussi, peu à peu, le son des pioches dans les galeries. Ah, vieille taupe...
Le grandiose a été ou sera pour d'autres, et seulement au cinéma...
https://www.youtube.com/watch?v=mrAXkwW-uTM

Écrit par : Blumroch | 31/10/2023

Blumroch > Un peu hors sujet : j'ai revu "Excalibur", film que j'avis adoré lors de sa sortie, eh bien je l'ai trouvé terriblement kitch.

Écrit par : Pharamond | 01/11/2023

Le meilleur moment d'excalibur c'est évidemment le coït effréné mené au début du film par machin, sous les traits de l'époux légitime et hygraine, la femme abusée

Écrit par : Kobus van Cleef | 01/11/2023

Kobus van Cleef > Et il avait gardé son armure...

Écrit par : Pharamond | 01/11/2023

@Pharamond;@Kobus van Cleef : Vous êtes pires, Kameraden, que les beaux esprits de Counter-Currents qui tiennent le *Conan* de Milius pour un navet légèrement gauchiste !

Écrit par : Blumroch | 01/11/2023

Blumroch > Ce n'est pas le cas ?

Écrit par : Pharamond | 02/11/2023

"[...] the U.S. Congress’ is at 82% disapproval. Unpopular governments go in search of emergencies to distract the citizenry from their corruption and incompetence and as pretexts for usurping extra-constitutional powers in order to shut down political rivals and to crush dissent." Les Estados Deunidos ne seront sans doute pas les seuls concernés ; les vassaux, eux aussi corrompus et incompétents, imiteront l'empire. Heil Tyranny !

https://counter-currents.com/2023/11/is-martial-law-on-our-horizon/

Écrit par : Blumroch | 02/11/2023

Blumroch > Technique vieille comme la politique.

Écrit par : Pharamond | 03/11/2023

Dans un train, un passager s'adresse à son voisin plongé dans la contemplation d'une feuille Excel affichée sur l'écran d'un ordinateur portatif :
-- Bonjour et pardon, monsieur. J'ai une petite question à vous poser, si vous le voulez bien. Seriez-vous, par hasard, anti*, ou *phobe si vous préférez cette autre formulation ?
L'interlocuteur de s'exclamer immédiatement :
-- Pas du tout ! Loin de moi cette idée ! Je n'ai aucune prévention contre les *, bien au contraire. C'est bien simple : je les admire. Ils sont le sel de la terre et leur grande civilisation fait l'admiration universelle depuis des siècles. Nous leur devons tout.
-- Je vous remercie bien, monsieur, et d'autant plus que je suis moi-même *, répond le passager qui se lève et, serrant contre lui un manteau et une lourde sacoche, commence à remonter l'allée centrale du wagon presque vide. Il s'arrête au prochain passager -- en l'occurrence, une passagère absorbée dans le visionnage d'un film sur son optiphone -- qu'il apostrophe ainsi :
-- Bonjour et pardon, madame. J'ai une petite question à vous poser si vous le voulez bien. Seriez-vous, par hasard, anti*, ou *phobe si vous préférez cette autre formulation ?
La dame, un peu surprise, de répliquer sans craindre de dire ce qu'elle pense ou croit penser :
-- Mais non, jamais de la vie ! Comment peut-on être anti* ou *phobe ? Ils sont partout des gens très bien, même si j'imagine que comme dans chaque peuple, il y a des brebis galeuses. J'ai d'ailleurs moi-même d'excellents amis * ; nous nous voyons bien deux ou trois fois par an et nous nous téléphonons chaque mois.
-- Je vous remercie bien, madame, ayant l'honneur d'en être.
Le quidam reprend sa marche et c'est, à chaque passager, le même manège, la même question, et en substance les mêmes réponse et remerciement.
(On pourrait ici tirer à la ligne en imitant certain conte célèbre du grand Alphonse Allais, mais ce serait trop se moquer du lecteur ; on s'en tiendra aux deux premiers passagers. Reprise du récit.)
L'individu remonte ainsi tout le train et, un peu las, pose sa question au dernier passager du train qui, arraché à sa lecture d'un vrai livre imprimé -- c'est le *Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu* --, répond avec un agacement contenu :
-- Vous êtes bien insolent, monsieur, de poser ainsi des questions indiscrètes dont la réponse comporte, à notre grande époque, des risques. Je vais quand même vous le dire : si je n'ai rien contre les * pris un par un, je n'aime pas les * en groupe, et je pense avoir de bonnes raisons d'en juger ainsi. Pour commencer, ils sont des perturbateurs de la tranquillité publique ; sournoisement, ils nous imposent leurs coutumes, ils achètent la complicité de nos politiques, ils nous manipulent... Je m'arrête là, l'énumération de leurs méfaits serait trop longue. Collectivement, ils sont de vrais sociopathes, tout comme d'ailleurs les maîtres que nous tolérons par apathie, faiblesse et lâcheté. Ne m'allez pas croire insensible à la nuance : je sais parfaitement qu'individuellement, ils sont comme chaque homme d'où qu'il vienne et quel qu'il soit : généralement dignes de mépris, au mieux d'indifférence, rarement d'intérêt, même si cela arrive par hasard ou par miracle -- plusieurs de mes écrivains favoris en sont, et c'est sans importance à mes yeux car "Talent d'abord !". Induction et généralisation n'interdisent pas la prise en compte du réel. Etes-vous satisfait, maintenant, et puis-je revenir à ma lecture sans être importuné par des questions idiotes ?
-- Ah, merci, merci, monsieur. Enfin quelqu'un de franc, enfin une âme véridique, enfin un honnête homme ! Je savais que je finirais par tomber sur un exemplaire de l'espèce ! Tous les autres étaient sans doute des hypocrites et des menteurs, même si parmi eux se trouvaient sans doute quelques candides, voire quelques crétins, mais vous, vous, monsieur, je sais pouvoir vous faire confiance. Vous voudrez bien garder mes affaires et veiller sur elles pendant que je vais me rafraîchir. Je vous en remercie bien par avance.
Et de s'en aller après avoir confié ses manteau et sacoche au passager irascible.

(On pourrait imaginer ici une suite à la Saki, façon *The Easter Egg*.)

Quoi qu'il en soit, dans ce qui précède, le caractère "*", code ASCII 42 en décimal, est un *joker* ou "caractère générique" susceptible de représenter n'importe quel groupe au choix. Cette valeur numérique n'a pas été choisie au hasard pour être "The Ultimate Question of Life, the Universe and Everything". ;-)

Adaptation d'une très vieille blague qui m'est revenue en mémoire.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2023

Blumroch > Je croyais qu'elle était de toi, dommage. Qu'elle était la version originale ?

Écrit par : Pharamond | 03/11/2023

@Pharamond : Voilà ce qu'il en coûte d'être honnête...
L'histoire, plus concentrée, m'avait été racontée par mon ancienne fiancée dans les années 90.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2023

Blumroch > Et la joie infinie de ne pas tromper son monde, qu'en fais-tu ?

Histoire amusante, au demeurant.

Écrit par : Pharamond | 03/11/2023

Vers l'infini du grotesque et au-delà :

https://eu.usatoday.com/story/news/nation/2023/11/01/birds-renaming-inclusive-racist-genocidal-histories/71394771007/

Dans un monde normal, ces [autocensored] n'existeraient pas. Ambrose "Bitter" Bierce, évoquant d'autres nuisibles, avait bien donné le remède dans une mémorable nouvelle cynégétique qui est, hélas !, impossible à citer : Ursula Breton veille et surveille.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2023

Blumroch > C'est le propre des révolutions - et nous en vivons une - de tout rebaptiser, nous n'en sommes qu'au début

Écrit par : Pharamond | 03/11/2023

@Pharamond : C'est une joie surestimée. ;-) Ce qui me rappelle, par accroc, ce propos dans "Le dessous de cartes d’une partie de whist", qui doit ravir tous les malhonnêtes et menteurs qui ont lu le texte :
//
-- [...] je suis convaincu que, pour certaines âmes il y a le bonheur de l’imposture. Il y a une effroyable, mais enivrante félicité dans l’idée qu’on ment et qu’on trompe ; dans la pensée qu’on se sait seul soi-même, et qu’on joue à la société une comédie dont elle est la dupe, et dont on se rembourse les frais de mise en scène par toutes les voluptés du mépris.
-- Mais c’est affreux, ce que vous dites-là !
//
L'ornithologie wokiste. Bientôt l'astronomie et l'informatique... zut, c'est déjà en cours. Epoque de ... :-(

Écrit par : Blumroch | 03/11/2023

Blumroch > :-)

C'est une mentalité de sociopathe car avant de tromper la société on trompe son prochain qui ne le mérite pas forcément.

Écrit par : Pharamond | 03/11/2023

@Pharamond : Le sociopathe n'est pas entouré de prochains mais seulement de victimes passées, présentes et futures.

Écrit par : Blumroch | 04/11/2023

Toujours plus nécessaire, toujours plus urgent, le rappel d'une lettre de Thomas Jefferson adressée à un certain William Stephens Smith le 13 Novembre 1787 :
//
Wonderful is the effect of impudent and persevering lying. The British ministry have so long hired their gazetteers to repeat and model into every form lies about our being in anarchy, that the world has at length believed them, the English nation has believed them, the ministers themselves have come to believe them, and what is more wonderful, we have believed them ourselves.
//
[...] lethargy [is] the forerunner of death to the public liberty.
//
And what country can preserve its liberties if their rulers are not warned from time to time that their people preserve the spirit of resistance? Let them take arms. [...] What signify a few lives lost in a century or two? The tree of liberty must be refreshed from time to time with the blood of patriots and tyrants. It is its natural manure.
//
(Passim : le fautif "it's" -- i.e. "it is" -- a été remplacé par le possessif "its")

https://founders.archives.gov/documents/Jefferson/01-12-02-0348

Écrit par : Blumroch | 04/11/2023

Anecdotique mais instructif : apparemment[0], l'immense Tatiana Banaceck[1] Ventôse, celle qui, ne sachant rien faire[2], voudrait néanmoins guider le bon peuple tout en se prétendant à son service[3], garde toujours de Conrart le silence prudent.

[0] Activité prétendue cérébrale sur ses deux chaînes chez ioutube, et gazouillis via nitter.
[1] Le nom a été changé ; on le trouvera facilement, moins vendeur que la revendication révolutionnaire à la méchancon.
[2] De son propre aveu ! Mais elle prétend *aussi* avoir des compétences monnayables. "Incohérence, ton nom est [presque] femme !", dit à peu près le Poëte.
[3] Série tivi à produire pour qu'elle accède enfin à la présidence : "{servante|serviteurE|serviteuse|serviteresse} du peuple".

Écrit par : Blumroch | 05/11/2023

Le lit d'Ulysse ajoutait à la nature sans la vulnérer ; les canaux de France, aussi, dont le héros du *Professeur d'histoire* -- roman mineur --, interrogé sur sa passion pour eux, faisait l'éloge aux pages 171 et 172 :
//
-- D'abord je les trouve beaux : ils sont paisibles, utiles, souriants. Un résumé de la civilisation : à mi-chemin entre l'idée et la nature. Dessinés et creusés de main d'homme, mais sentant l'eau et l'herbe, poissonneux et rectilignes ! [...]
«Mais ce que j'aime surtout dans les canaux, c'est qu'ils sont oeuvre royale, typiquement royale. Ce n'est pas seulement que Childebert pensait déjà au halage au VIe siècle -- (l'index levé :) au VIe siècle ! -- ni que les plus beaux canaux nous viennent de l'Ancien Régime : Briare, Loing, Orléans, Midi, Bourgogne : Louis XIV traçait déjà ces longs chemins d'eau, et le XIXe n'a fait que continuer imperturbablement les grands travaux commencés au XVIIIe -- c'est beau, vous ne trouvez pas, ces ouvrages enjambant les siècles et les régimes. Mais l'idée même de canal ! Elle est si royalement française ! Les routes aussi, bien sûr, ont été construites par nos rois, mais elles sont centralisatrices : elles conduisent toutes à ce coeur pléthorique, cancéreux, qu'est Paris. Les canaux, au contraire, sont plus ou moins parallèles à la circonférence des frontières : ils unissent les provinces non pas à la capitale, mais entre elles. Sur eux, la circulation se fait au hasard des nécessités et non selon un arbitraire qui va déboucher sur le jacobinisme. Nous pensons trop à la royauté comme à un mythe solaire : c'est à cause de Louis XIV, mais n'oubliez pas que deux Louis de plus et c'était la Révolution. La vérité royale française est plutôt celle de la nuit étoilée. L'écu de Saint Louis était semé de lis sans nombre ; Charles V les a réduits à trois en l'honneur de la Sainte-Trinité ; Napoléon n'a plus voulu qu'un seul aigle : vous voyez l'évolution. Les canaux, c'est la lenteur réfléchie des correspondances. C'est le contraire du réseau de chemin de fer républicain, avec ses noeuds gordiens autant que ferroviaires.
«Ce qui est très français aussi, c'est le coup de pouce donné à la nature, sans la contredire et sans l'imiter. Ni le polder ni le jardin à l'anglaise, mais l'intelligence de l'homme s'imprimant dans la réalité, respectant les pentes, les bassins, la végétation, s'intégrant à ce qui est et l'améliorant. L'homme jardinant le carré du bon Dieu. Avouez que c'est plus plaisant, ce long miroir sombre, plein de grenouilles, vieux de deux cents ans et plus, que deux nigauds de rails d'acier qui vont du Finistère au Kamchatka sans jamais se rejoindre, comme une sempiternelle illustration du postulat d'Euclide : au bout d'un kilomètre on avait compris.
//

Écrit par : Blumroch | 05/11/2023

Blumroch > C'est exactement cela. Alors que la confiance devrait désarmer le sociopathe en abuse n'ayant aucune empathie et ne s'apitoie que sur lui-même.

Écrit par : Pharamond | 05/11/2023

Dans *Service inutile* figure une jolie lettre -- évidemment imaginaire -- d'un père à son fils, lettre fort connue à juste titre.
Beaucoup plus confidentielle -- de manière "insolite et inadmissible" mais logique, à y bien réfléchir --, une autre lettre, d'un oncle à son neveu, lettre qu'on lira peut-être *infra* (ce n'est pas nécessaire ; je marque une page pour moi). Je dois sa découverte à un vieil écrivain qui, dans ses délicieux souvenirs, citait très exactement *deux* phrases de cette admirable leçon de vie qu'un Leopardi aurait appréciée : les deux phrases que son professeur de philosophie, un sage, faisait méditer, en début d'année, à toute nouvelle classe. En ces temps oubliés, on ne forgeait pas des dieux et des gueux ; on forgeait des hommes. C'était l'époque où la France était encore peuplée de Français conformes aux souhaits de Bergier : dotés, par la terrible fée Nature cousine de Crom, d'une honnête cervelle et d'un fort caractère. Tout le monde sans doute ne devait pas être à la hauteur ; tout le monde sans doute devait essayer d'y atteindre.
*Ils* ont changé tout cela, et rien que pour cela mériteraient que les populations de dupes, enfin *animées* d'une froide colère, convenablement *équipées*, allassent... [ici, un long développement, d'ailleurs inutile, autocensuré].

Je cite (mais pourquoi diable ?) le chapitre, qui ne souffre aucune coupe et surtout, n'exige ni paraphrase ni commentaire. Le contexte est ici sans importance aucune.
//
Mon enfant, tu as les joues roses, et tu entres dans la vie, comme dans une salle à manger, pour te mettre à table. Tu te trompes ; les places sont prises. Ce qui est naturel, ce n'est pas le dîner, c'est le jeûne. Ce n'est pas le malheur, c'est le bonheur qui est contre nature. La condition naturelle d'un homme, comme d'un animal, c'est d'être assommé ou de mourir de faim.

Si cela te semble étrange, c'est que tu n'as pas vécu comme moi dans un pays où la vérité et l'hypocrisie s'étalent au premier regard et tout entières à nu. Rappelle-toi la promenade que tu as faite l'autre jour avec moi dans la forêt. Nous écrasions les fourmis qui se rencontraient sous nos bottes. Les jolis oiseaux voltigeaient pour avaler les mouches ; les gros insectes dévoraient les petits. Nous avons vu dans une ornière, entre deux touffes d'herbes, un petit levreau,le ventre en l'air ; un épervier l'avait saisi à sa première sortie, mangé à moitié, et le ventre était vide ; des fourmis, des scarabées, une quantité d'affamés travaillaient dans la peau. De dix nouveaux-nés, il reste un adulte, et celui-là a vingt chances pour une de ne pas vieillir ; l'hiver, la pluie, les animaux chasseurs, les accidents, l'abrègent. Une patte ou une aile cassée le matin font de lui une proie pour le soir. Si, par miracle, il échappe, dès la première atteinte de la maladie ou de l'âge, il va s'enfermer dans son trou, et la disette l'achève. Il ne se révolte point, il subit tranquillement la force des choses. Regarde un cheval, un chat, un oiseau malades. Ils se couchent patiemment ; ils ne gémissent point, ils laissent faire la destinée. Les choses se passent dans le monde comme dans cette forêt si magnifique et si parfumée. On y souffre, et cela est raisonnable ; veux-tu demander aux grandes puissances de la nature de se transformer pour épargner la délicatesse de tes nerfs et de ton cœur ? On s'y tue et on s'y mange, et cela n'a rien d'étrange; il n'y a pas assez de pâture pour tant d'estomacs.

Si tu veux comprendre la vie, que ceci soit le commencement et comme l'assiette de tous tes jugements et de tous tes désirs : tu n'as droit à rien, et personne ne te doit quelque chose, ni la société ni la nature. Si tu leur demandes le bonheur, tu es un sot ; si tu te crois injustement traité, parce qu'elles ne te le donnent pas, tu es plus sot. Tu voudrais être honoré, ce n'est pas une raison pour qu'on t'honore. Tu as froid, ce n'est pas une raison pour qu'un habit chaud et commode vienne de lui-même se poser sur ton dos. Tu es amoureux, ce n'est pas une raison pour que l'on t'aime. Il y a des lois immuables qui gouvernent la possession de la gloire, comme la rencontre de l'amour, comme l'acquisition du bien-être. Elles t'enveloppent et te maîtrisent, comme l'air méphitique ou sain dans lequel tu es plongé, comme les saisons qui, sans s'inquiéter de tes cris, tour à tour te gèlent ou te brûlent. Tu es parmi elles, pauvre être débile, comme un mulot parmi des éléphants ; aie l'oeil vigilant, prends garde où ils vont poser le pied, ne te hasarde pas sur leurs sentiers accoutumés ; grignotte avec précaution quelque petite parcelle des provisions qu'ils accumulent ; mais surtout ne sois pas à ce point ridicule que de t'étonner s'ils ne sont pas à ton service, et si leurs redoutables masses se meuvent sans songer à toi. Ce que tu auras de vie est un don gratuit ; mille qui valaient mieux que toi ont été écrasés dès leur naissance. Si tu trouves dans ton trou quelques grains amassés d'avance, remercie ton père qui est allé les chercher au péril de ses membres. Quand tu attraperas une minute de jouissance, regarde-la comme un accident heureux ; c'est le besoin, l'inquiétude et l'ennui, qui, avec la douleur et le danger, accompagneront tes gambades de rat, ou te suivront dans ta taupinière. Tu t'y complais, elle te paraît solide ; cela est vrai, jusqu'au premier flot d'eau lancé par une de ces grosses trompes, jusqu'à l'approche de ces lourdes pattes. Après tout, au vingtième jour, au cinquantième ou un peu plus tard, l'effet sera pareil. Le monstrueux galop rencontrera ton petit corps, un soir que tu mettras le nez dehors au soleil couchant, un matin que tu sortiras pour aller à la pâture. Plaise à la chance que, du premier coup, la patte s'appuie sur toute ta triste carcasse! A peine si tu la sentiras ; c'est ce que je puis souhaiter de mieux à mes amis, à toi, à moi-même. Mais il est probable que la mort te prendra par parcelles, et que, cette fois, tu rentreras au logis avec un membre écrasé, laissant une traînée de sang sur le sable. Ainsi éclopé et boiteux, le premier galop aplatira ta tête et ta poitrine, et le lendemain ce sera le tour des autres. Contre ces sortes de maux, l'expérience et le raisonnement de tous les rats et de toutes les taupinières n'ont point trouvé de remède ; tout au plus, après tant de siècles, la race trottinante a su découvrir quelques habitudes des éléphants, marquer leur sentier, prévoir d'après leur cri leur rentrée ou leur sortie ; elle est un peu moins écrasée qu'il y a cinquante siècles ; mais elle l'est encore, elle le sera toujours. Augmente ton adresse, si tu veux, pauvre rat ; tu n'augmenteras pas beaucoup ton bonheur ; essaie plutôt, si tu peux, d'endurcir ta patience et ton courage. Habitue-toi à subir convenablement ce qui est nécessaire. Évite les contorsions et les agitations grotesques ; quel besoin as-tu de faire rire tes voisins ? Garde le droit de t'estimer, puisque tu ne peux te soustraire à la nécessité de souffrir. A la longue, les gros pieds des éléphants et les incommodités qui s'ensuivent te paraîtront dans la règle. Le meilleur fruit de notre science est la résignation froide, qui, pacifiant et préparant l'âme, réduit la souffrance à la douleur du corps.

Encore si les chétifs vivaient en paix les uns avec les autres ! On te l'a dit ; on t'a répété que, dans chaque peuplade rongeante, tous étaient alliés, tous travaillaient au bien commun, tous, sauf quelques maraudeurs dûment punis, observaient fidèlement les conventions primitives. Cela est faux, et il faut que tu saches que cela est faux. Autrement, dès ta première expérience, tu prendrais les préceptes de ton éducation pour des mensonges, et l'intérêt personnel ferait de toi un hypocrite ou un révolté. Ne sois ni l'un ni l'autre, et regarde bravement la vérité telle qu'elle est. L'homme est un animal par nature et par structure, et jamais la nature ni la structure ne laissent effacer leur premier pli. Il a des canines, comme le chien et le renard, et, comme le chien et le renard, il les a enfoncées dès l'origine dans la chair d'autrui. Ses descendants se sont égorgés avec des couteaux de pierre pour un morceau de poisson cru. A présent encore, il n'est point transformé, il n'est qu'adouci. La guerre règne comme autrefois, seulement elle est limitée et partielle ; chacun combat encore pour son morceau de poisson cru, mais c'est sous l'œil du gendarme, et ce n'est pas avec un couteau de pierre. Il n'y a qu'une provision bornée de bonnes choses, et, de toutes parts, les convoitises déchaînées s'élancent à l'envi, pour s'en emparer. Regarde une grande ville et la fourmilière de gens affairés qui s'y heurtent. Chaque homme part en chasse le matin, avec sa famille et ses serviteurs, ses amis et ses protecteurs, les uns autour de lui, les autres à sa portée ; sitôt qu'un gibier paraît à l'horizon, famille et serviteurs, amis et protecteurs, tous se préparent et s'échelonnent ; engins, appeaux, filets, armes permises et parfois armes défendues, chiens courants et chiens d'arrêt, toute la maison et tout l'arsenal de la maison travaillent, le chef en tête ; c'est qu'il faut dîner. Songe à dîner et sache que tu ne dîneras que de ta chasse. Le gibier est rare et les chasseurs sont nombreux. Lève-toi plus matin que les autres, couche-toi plus tard, marche plus vite, aie plus de flair, assemble plus de chiens, de filets, d'amis et d'armes, ferme soigneusement ta carnassière au retour, garde ton arme chargée, de peur qu'au coin d'un bois quelque chasseur au carnier vide ne t'allège de ton butin ; qu'on te sache brave et capable de te défendre ; même, à la première attaque, défends-toi trop fort ; qu'on te respecte ; à ce prix et à ce prix seulement, tu dîneras. -- Ceci est un conseil pour tout le monde. En voici un second qui n'est fait que pour quelques-uns. Ne demande rien ; un mendiant est un voleur timide. Accepte rarement ; un obligé est un demi-serf. Es-tu si mou de corps et de coeur qu'il te faille vivre du labeur d'autrui ? Estime-toi beaucoup, et, à cause de cela, ne sois pas un simple goinfre. Quant tu auras fait ton coup de fusil et gagné ton repas du soir, laisse les mercenaires battre la plaine ; qu'ils se chargent et qu'au retour ils se gorgent. Quel besoin as-tu d'encombrer ton carnier et d'alourdir ta marche ? Pourquoi amasserais-tu plus que tu ne peux manger ? Te convient-il d'accaparer, sans profit pour toi, du gibier dont tu priveras un pauvre diable ? Qui t'oblige à suer entre les guérets toute la longue journée, comme un homme de louage, quand, à dix heures du matin, tu as déjà tué ta provision du jour ? -- Regarde autour de toi, voici une occupation moins animale : la contemplation. Cette large plaine fume et luit sous le généreux soleil qui réchauffe ; ces dentelures des bois reposent avec un bien-être délicieux sur l'azur lumineux qui les borde ; ces pins odorants montent comme des encensoirs sur le tapis des bruyères rousses. Tu as passé une heure, et, pendant cette heure, chose étrange, tu n'as pas été une brute ; je t'en félicite : tu peux presque te vanter d'avoir vécu.
//
Ce "presque" tient -- presque -- du génie. ;-)
Aurais-je pensé un jour devenir un Ancêtre que j'aurais fait apprendre par coeur ce texte intemporel qui convient à un monde normal comme à un monde qui l'est... moins.
La vérité est âpre, dure et froide ; c'est pourquoi cette antique leçon de lucide sagesse n'est peut-être pas inutile pour affronter la Grande Nuit.

Écrit par : Blumroch | 06/11/2023

P.S. : Les deux phrases que devaient méditer, à la rentrée des classes, les élèves du sage prof de philo :
//
Si tu veux comprendre la vie, que ceci soit le commencement et comme l'assiette de tous tes jugements et de tous tes désirs : tu n'as droit à rien, et personne ne te doit quelque chose, ni la société ni la nature. Si tu leur demandes le bonheur, tu es un sot ; si tu te crois injustement traité, parce qu'elles ne te le donnent pas, tu es plus sot.
//
De méchants esprits diront que tout l'esprit du pavé y est concentré. Ce n'est pas faux. "Et alors" (Finkie)

Écrit par : Blumroch | 06/11/2023

edit/fix : "de faux dieux et de vrais gueux", "Et alors ?". D'autres encore peut-être.

Occasion de signaler que La Mite vient de frapper :
https://www.youtube.com/watch?v=nhV7IhxhinQ
Dommage, en vérité, que les mots ne tuent pas, contrairement à une opinion kronne trop largement répandue.

Écrit par : Blumroch | 06/11/2023

Blumroch > Texte intéressant, mais dont la morale m'échappe.

La Mite en très grande forme c'est à dire qu'elle s'approche de la flamme au risque de se bruler les ailes. Je sais qu'actuellement les langues se libèrent - ce que les médias appelle une recrudescence de l'antisémitisme - mais il faut rester prudent.

Écrit par : Pharamond | 06/11/2023

@Pharamond : Droits de l'homme : ils n'existent pas.

Autant se faire plaisir avant que le grand couvercle de l'eurocensure ne se referme hermétiquement sur la marmite des touitorésistants.

Écrit par : Blumroch | 06/11/2023

Pour les improbables ceusses qui ne connaîtraient pas, ce texte d'une actualité évidente :
https://fr.wikisource.org/wiki/Opuscules_humoristiques_(Wailly)/Modeste_proposition
On attend avec impatience les judiciarisation et criminalisation de l'humour noir -- ou non-blanc ? On signalera aux eurocenseurs que Bierce a écrit de nombreux textes condamnables. Quant à Saki...
Liste sur demande, en échange d'une sinécure gouvernementale laissant des loisirs pour nuire -- consulat, ministriculat, députat[1], voire présidence.

[1] Je sais.

Écrit par : Blumroch | 07/11/2023

Blumroch > Je veux bien, mais le nihilisme du texte n'est pas très constructif pour un jeune esprit.

Écrit par : Pharamond | 07/11/2023

@Pharamond : Le nihilisme, c'est le réalisme ; mieux vaut le comprendre très tôt pour être immunisé contre le mensonge social. "Il ne faut pas tromper l'enfance." ;-)
*Le massacre des illusions*, c'est mieux qu'un titre de Leopardi, c'est un programme.

Écrit par : Blumroch | 07/11/2023

edit/fix : Titre d'une compilation tirée du *Zibaldone*.

Écrit par : Blumroch | 07/11/2023

Blumroch > Je ne suis pas convaincu.

Écrit par : Pharamond | 07/11/2023

@Pharamond : Je ne cherchais pas à te convaincre. Serais-tu influençable que tu ne serais pas Le Directeur du club. ;-)

Écrit par : Blumroch | 07/11/2023

Blumroch > ;-)

Écrit par : Pharamond | 08/11/2023

Kroupskaïa reprochait un jour à Staline d'ignorer ses observations, à elle, que le Grantome Vladimir Ilitch Oulianov avait choisie pour épouse. Agacé, l'homme d'acier aurait répondu : "Cesse de te plaindre, ou nous donnerons au camarade Lénine une autre veuve."
On ne saurait être plus délicat dans la menace.
De cette anecdote en forme de blague, le site des classiques des sciences sociales donne une version apparemment authentique, plus drôle encore, dans la préface d'entretiens avec Boris Souvarine sur Lénine, Trotski et Staline.
//
Il [Boris Souvarine] ne tolérait pas les fautes commises par des auteurs écrivant sur des sujets qu’ils ne connaissaient pas à fond. Il revenait souvent sur une erreur que plus d’un historien avait répétée. Tous ceux qui s’intéressent à l’époque stalinienne savent qu’un jour le secrétaire général menaça Kroupskaïa en ces termes : "Si vous soutenez l’opposition, nous nommerons une autre veuve de Lénine." Tous ceux qui ont écrit sur ce thème ont assuré que Staline avait menacé de désigner comme "autre veuve" Eléna Stassova, vieille bolchevik qui avait été un temps secrétaire du Comité central. Boris rejetait catégoriquement cette version qui indiquait à quel point les historiens ne comprenaient pas le caractère de Staline. "Alors, qui donc avait choisi Staline pour remplacer Kroupskaïa ?" demandai-je. Et lui d’annoncer, triomphant : "Artiouskhina !" Bien entendu, je ne savais pas qui c’était. Alors Boris m’expliqua : "C’était la femme la plus laide du Comité central !" Boris, qui prisait fort la beauté féminine, imaginait toute la perfidie de Staline, désireux de frapper le chef de la Révolution jusqu’après sa mort.
//
Je dédie ce rappel humoristique au Kamerad EQUALIZER, qu'on sait admirateur, et de Staline, et des jolies femmes (*passim*, chez Paul-Emic). ;-)

Écrit par : Blumroch | 08/11/2023

Blumroch > Staline était un monstre, mais il avait un sens de l'humour indéniable.

Écrit par : Pharamond | 08/11/2023

@Pharamond : Dommage que ce mot, prêté à Staline, soit apocryphe : "Je ne partage pas vos idées mais je me battrai jusqu'à votre mort pour que vous puissiez les exprimer devant le tribunal qui vous condamnera au Goulag." (nombreuses variantes) ;-)

Écrit par : Blumroch | 08/11/2023

Blumroch > Dommage, il existe cependant des témoignages prouvant que Staline maniait l'humour cynique avec un certain brio.

Écrit par : Pharamond | 08/11/2023

On entend ici :
https://www.youtube.com/watch?v=cNgXGxMwvEM
une chanson qui vaut bien, dans le registre tarécolo niais, "We are the World". On veut espérer qu'elle a été inventée pour ce court-métrage de 2018. Où est l'enregistrement façon scène dans *Des hommes d'influence* ?

Écrit par : Blumroch | 09/11/2023

Blumroch > Ce petit film est hilarant. Quant à la chanson elle est fascinante de mièvrerie, elle me rappelle celles des chanteurs chrétiens dont les paroles sont tant moquées par les gauchistes.

Écrit par : Pharamond | 09/11/2023

@Pharamond : "Gaia, reviens, Gaia reviens, reviens parmi les tiens..." ;-)

Écrit par : Blumroch | 09/11/2023

Blumroch > :-)

Écrit par : Pharamond | 09/11/2023

A. -- On-a-ga-gné, on-a-ga-gné ! 87% des Français sont hostiles à la colonisation[1] ! Nos idées triomphent enfin, le Kulturkampf a payé, à nous le pouvoir[2] !
B. -- Abruti. A en croire les sondages, deux Français sur trois au moins penseraient ainsi depuis plus de quarante ans. On n'a *jamais* vu les effets de cette heureuse disposition d'esprit, que ce soit dans les urnes ou dans la rue.
A. -- On le verra, on le verra[3], on arrive au port[4].
B. -- Tss... pendant le Kali Yuga, les valeurs sont inversées, et le 1% de toute la mafia étatique l'emporterait même si la résistance comptait 99% de la population.
A. -- Meuh ? Bêêê ?
B. -- "Salut à toi, jeune zemmouroïde !", comme dirait Lesquen pour se gagner le public de jeuxvideopointcomme.

[1] https://www.bvoltaire.fr/sondages-87-de-francais-contre-la-deferlante-migratoire/
[2] Autrement dit : "à nous la gamelle !"
[3] https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2023/11/09/et-le-droit-des-blancs-de-conserver-leur-identite-et-leurs-territoires/
[4] Mauvaise facétie déjà faite par Cicéron.

Écrit par : Blumroch | 10/11/2023

Blumroch > L'inertie de la population pour bouger quand elle n'est pas manipulée est incommensurable, elle est incapable de se projeter. Je connais des gauchistes qui trouvant qu'il y a tout de même trop de [à compléter] pense voter Marne Le Pen aux prochaines élections, alors qu'il faudrait être révolutionnaire aujourd'hui.

Écrit par : Pharamond | 10/11/2023

Incoming... "Musique (666)"... Incoming...
"Sa-tan re-viens, Sa-a-tan re-viens, pour tu-er tous les petits riens"...
Dommage que n'existe aucun site intitulé "Bible de Satan et nombres". ;-)

Écrit par : Blumroch | 12/11/2023

En grande forme, Lugan avocat du duel qui rend les gens polis :
https://www.youtube.com/watch?v=EFlSCVfF3IE
(Bousquet, d'ailleurs honteux de sa qualité de journaliste, est presque tolérable.)

Écrit par : Blumroch | 12/11/2023

Habile détournement de l'excellent *Heat* par la chaîne En Attendant Le Strike que je n'avais pas consultée depuis longtemps (aussi repéré par les soraliens) :
https://youtu.be/KPV-WRJBxmI

Écrit par : Blumroch | 12/11/2023

Blumroch > Il est vrai que le billet "Musique (666)" approche...

Lugan est une personne comme il en existe plus, je crois.

Les vidéos de EALS sont souvent réussies - notamment celle-ci, même s'il leur manque l'humour de Mozinor et son rythme ; bien que je leur devine un but un différent.

Écrit par : Pharamond | 12/11/2023

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