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05/01/2022

Le pays de qui ?

« Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider. »

Emmanuel Macron le 27 décembre 2020

 

« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »

Le même le 4 janvier 2022

Carte blanche (34)

Laissée à Kobus van Cleef

La première partie est ici et la deuxième ici.

 

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

 

Troisième partie

 

Se concertant,nos trois gousbyres décident d'une approche discrète, furtive, mais devant nécessairement aboutir à la capture de l'espion ( en angluche courant spie, en russe moudern' szpion)
Blumroch se glisse depuis la véranda puis coupe par les ribines pour rejoindre la face postérieure du bingalo, le Dr réprouvé fera du barouf dans son cabinet d'aisance, pour détourner l'attention et Kob's fera le guet, le chouf, le pet depuis une lucarne sur le toit
Tout se met en place rapidement, Blum, silencieux et rapide comme le guépard parvient, à l'issue d'un mouvement tournant napoléonien, à mettre la main sur l'individu, lequel tente de se soustraire à sa poigne mais ouat ! autant demander à un aveugle s'il veut voir
Arrivé en renfort, kobus entrave assez brutalement le suspect, puis se met en devoir de l'interroger
Alors mon brave, on espinche les gensses chez zeux ?
C'est assez peu urbain,dites nous pourquoi donc
Le mec, sans âge, sans émotions, fixe le mur en face
Ce qui enrage Kob's, évidemment
Il roue de coups leur prisonnier, à tel point que Blumroch le retient, il nous fait un coup de calgon là, l'artiste, c'est le treponeme qui lui est monté au cerveau ?
Enfin, la gueule en sang, les yeux pochés, respirant avec peine à travers son nez éclaté, le suspect avoue

 

Oui son nom est Frank
Il est là pour un truc lié à quelqu'un de sa famille
Nom de djieu !
Frank, la famille...!
Ça fait tilt dans la cervelle des autres, c'est Frank,LE Frank ?
Allez vas y Frankie,crache tout, déballe, sans rien celler !
Un ou deux horions solidement appliqués sur le museau relancent la confession, faut dire que kobus, fatigué,a passé la main à Blumroch
Où l'on apprend que Frankie cherche depuis la fin du conflit mondial, non pas sa fille, la petite Anne ( Anne comment, crétin ! s'exclame Blum, Anne de Bretagne ? tu m'as l'air d'avoir une sacrée tête de breton, tiens, bien dure mais pas autant que mon gourdin ! et les baffes pleuvent sur la trogne du muet épisodique, pour le rendre plus locace) mais l'archiviste de la maison birro, les précurseurs de la pointe bic, pour pouvoir faire antidater certains écrits,falsifier l'archivage de la composition de l'encre et donc faire remonter certaines pages de certain journal dans le passé

 

Vous vous rendez compte ?
Le mec avoue chercher un putatif faussaire, dans le but de falsifier des archives !!!
Et faudrait laisser passer ça ?
Sans rien dire ?
D'ailleurs il n'a pas tout dit, allez kamerad Blumroch, travaille le un peu, qu'il crache le reste, si les coups n'y suffisent pas on pourra se rabattre sur la peur, tiens fumier, on va t'accoupler avec la Fatou, on verra dans quel état seront tes couillettes une fois passées à l'essoreuse de sa libido
Parle, connard,soulage ta conscience !
Non non,noooooonnnn pas la Fatou, je dirai tout, mais passsss la Fatou
Laquelle Fatou déboule, une lardoire à la main, dans le but inavoué d'occire tous ces malfaisants qui ont pris le bingalo d'assaut mais elle glisse,ses grands pieds plats ayant élargi ses ignobles savattes puantes, et vlan ! la lardoire lui échappe pour venir se planter dans sa fesse grasse et tremblotante,sectionnant directement l'artère fessière, à peine une agonie de 5 minutes où elle remercie son bon maître de l'avoir recueillie, nourrie et logée, "et pouwtant bwana, je vous twahissai dans votwe dos, j'ai dewobe pendant des années twois ouefs chaque semaine dans votwe cellier, et j'ai aussi couché avec votwe voisin, pas qu'il me plaisait mais il insistait le bougwe et puis aussi...."

 

Les trois compères sont penchés autour de la mourante, le vieux confrère sans nom lui tient la pogne puis murmure "ego te absolvo" et ajoute à l'adresse des deux autres "ça peut pas faire de mal, même si la bougresse était islamoanimiste, comme tous par ici,sauf les chefs coutumiers, ils sont animistes à part entière, quand aux jeunes, ça se divise entre islamistes rigoristes, islamistes très rigoristes et chrestos évangéliques" un dernier spasmes et la pauvrette n'est plus
C'est ce moment sacré, que dis je, intouchable, où l'âme rejoint son créateur, ce moment que nul n'a le droit de troubler, c'est ce moment que le prisonnier choisit pour tenter la belle
Ordure,va !
Y a des gens qui ne respectent rien !
Vif comme un agent du fisc, le confrère dégaine son vieux webley & Scott,arme le chien,tire
Long feu !
Je sais pas comment ils entretiennent leurs armes et leurs maisons, dans ce pays, mais ça laisse à désirer
Alors que le type a déjà passé le seuil de la pièce, il réarme posément, prends appui sur son autre avant bras replié,poum ! le coup part emportant les testicules du fuyard ( effet de rime entre part et fuyard)
Le pauvre diable s'agite un instant,ses jambes pédalent dans le vide, alors que son esprit est tendu vers le grand large
Il murmure"forgerie, falsifications, et puis quoi, toulmonde le fait, toulmonde en profite, pourquoi pas moi ?"
Puis il meurt

 

Les deux compères se tournent vers le confrère, lequel fixe d'un œil alarmé sa petoire
Deux morts en 5 minutes, ça fait vite ça fait fort c'est l'afwique en somme
Serait il temps d'interroger le folliculaire de la société birro ?
Avant qu'elle ne soit rachetée par Bic ( et son baron)?
Malheureusement, c'est plus possible, le mec est mort d'une paralysie générale l'an dernier, le treponeme,mal soigné, ça tue encore, et puis à ce stade,franch'ment, on pouvait plus rien pour lui
Mais sa bicoque n'a pas été rachetée, on peut visiter, j'ai gardé la clé puisque j'allais m'enquérir de son état, et lui essuyer les trois sueurs de l'agonie ( ça a duré longtemps)
Sitôt dit sitôt fait, le taudis est à deux maisons du bingalo de notre ex confrère, en deux enjambées, on y est
Maverdave !
Le lieu est squatté par une bande de crève la faim, éleveurs peuls repoussés de leurs pâtures par l'avancée du désert et celle de la ville
Kes ki foutent là, ceux là ?
Il suffit de brandir le webley & Scott pour obtenir place nette

 

Bon, une fois les scouateures dégagés,y va bien falloir expertiser le merdier laissé par l'archiviste de la défunte société birro
Un cadeau
Si vous aimez.... en plus, sous les tropiques, avec les insectes, on pateauge dans une bouillie moitié cellulose moitié chitine, avec les animalcules vivants qui vous bourdonnent aux zoreilles
Ho que c'est détestable !

 

poursuivons donc
où donc sont rangées les archives?
dans la cave? mais y a pas de cave sous les tropiques
au grenier? sous les feuilles de latanier? mais la vermine bouffe tout, non?
dans un coffre en chuiche? faut trouver la banque et le numéro du coffre, et ça, c'est pas gagné
sous le lit?
ils entrent dans la chambre, il y a une forme humaine sur le lit, un blanc on dirait
enfin une momie, un cadavre desséché avec plein de trous dans l'épiderme, on pige que les peuls aient pas insisté pour rester (ça et le rigoustin du médecin local)
kes ki fout là , encore un scouataire?
et non un scoutaire, ça c'est pour un président de petite taille et à fort IMC
on s'approche tout de même, curiosité morbide , sûrement
pas de trace de blessure, la tête est restée en place, donc c'est pas un décès chariatique
on lui expertise les rares possessions qu'on peut trouver, une montre lip depuis longtemps arrétée, une paire de brodequins sans âge, un couteau chuiche, un écusson de scout d'europe (tu connais cette obédience chez les toucheurs de p'tits garçons? question de l'un à l'autre, lancée sans espoir d'une réponse, histoire de meubler la gène qui s'abat sur eux à mesure qu'ils violent le repos du défunt), ha, du sérieux, un larfeuille pauvrement fourni, des papiers d'identité décolorés au nom d'un pondu de golines (quel blase à la con j'te d'mande un peu), deux trois billets démonétisés (des francs céfa, on va pas loin avec ça), une confession, d'une écriture tremblottante, descendante
"moi reivax pondu de golines, à la veille de rendre l'âme par un accès de palud mal soigné-la faute à l'interdiction de la quinine, dans sa forme de sulfate d'hydroxi- avec une hémoglobinurie comme j'en ai jamais eu- la cuvette des chiottes était quasi noire- atteste sur l'honneur n'avoir aucun rapport, lien ou intérêt commun avec le mec dont le nom ressemble au mien, c'est l'âme en paix que je quitte ce monde, ayant trouvé à m'abriter dans ce bingalo désert, j'y ai d'ailleurs trouvé de quoi ravir les historiens des décennies à venir, j'ai caché ça dans
on tourne la page
rien
merde, y a pas une autre page?
les peuls s'en sont servis pour se torcher? pas trop leur genre, leur truc c'est plutôt les galets plats
pour allumer le feu ? ça c'est plutôt le truc de Johnny
pour noter la liste des courses? ouai...ça peut se concevoir
on se met à la recherche de ladite liste
faut chercher longtemps

 

et finalement, dans le local poubelle, on trouve un bout de papelard chiffonné
d'un coté , une liste, effectivement, de courses "chocapics, papier ku, réglisses du bon pasteur(un gros paquet), café (moulu fin pour perco)...."
de l'autre....rien
maverdave!
comment faire?
c'est aussi pire que lorsque ma moitié égare ses clés
où peut on cacher des archives ?
archives d'une entreprise qui avait nécéssairement une certaine surface, tant commerciale qu'en termes de réputation....
c'est là que l'illumination éclaire le kamerad Blumroch
la lettre cachée d'Edgar Poe!
le papier peint!
le foutu papier peint!
il se rue sur un des murs, le sonde, le gratouille, le renifle.... tire sur un lé depuis le sol (facile, l'humidité des tropiques détrempe puis la saison sèche déssèche) frrt frrt, le pan de papier se décolle, à son avers on retrouve des colonnes de chiffres (de l'arabe sefr, zéro) des essais de missives ou de compte rendus de réunion qui se débinent et tombent en tas sur le sol....
tiens si ma fille avaient réussi l'école des chartes, c'est une ruse que je lui aurait soufflée "ma fille, si tu veux débusquer des archives, décolle le papier peint, même si c'est du Zuber qui a trois siècles, ou plutôt , surtout si c'est du Zuber...."
allez on se met à exploiter le truc....
merde, c'est du magyar....et moi je sais dire puztza, paprika, pàlinka....on n'est pas rendus

 

Au milieu du classement des papiers, une voix s'élève
Celle de notre chose frère exilé pour efficacité trop grande des inséminartifs par lui pratiquées
Que faire des différents de cujus ?
Les laisser en vrac c'est bien, toutefois n'oublions pas que j'habite ici, il est possible qu'on m'en demande raison, et on aura du mal à prétendre qu'ils sont tout deux ( pour l'ancillaire et le ré-écrivain d'histoire) morts de syphilis, comme notre ami ici présent
À ces mots, kobus se renfrogne, alors que le kamerad Blumroch entre en méditation

 

Les inhumer nuitamment ?
Ici il y a toujours un crétin qui rôde, risqué
Les trimballer en pleine cambrousse en espérant que la faune en aura raison ?
Pas mieux, le vol des vautours attirera le public, et sinon, la faune de grande taille disperse les ossements, on en retrouve partout, comme dans le désert des mazdeens

 

Les griller ?
Tu n'y penses pas, la fumée, l'odeur, la chaleur...
L'humusation ?
Kes ke c'est ke ce truc là ? demande l'exilé virtuose de l'inséminartif
Le fait de faire des lasagnes, une couche de cadavre, une de copeaux de bois, une de sable, arroser abondamment,renouveller les copeaux, touiller de temps en temps...
Oui, c'est le temps, le facteur limitant, en plus, même topo, la faune sauvage sera attirée, bref, c'est pas possib'
L'hydrolyse alors ?
Mais kes ce donc ?
Même topo, une cuve,du liquide alcalin ( de la soude, en un mot) un courant électrique,du continu, c'est mieux, et en une dizaine d'heures, ne restent que les osses
Banco

 

On se met en quête d'un réceptacle assez vaste, d'un transfo électrique, de bouteilles de destop
On met la main sur une manière de baignoire sabot en cuivre, on dirait celle dans laquelle défunta Marat, un autre confrère, baignoire dans laquelle il passait le plus clair de ses journées ("savez vous de quoi il souffrait, hé bien on a parlé d'un eczéma généralisé, mais pourquoi pas une galle ? Ou alors une érythrodermie médicamenteuse ? À l'époque, ils bouffaient n'importe quoi dans l'espoir de guérir, tiens, de la syphilis par exemple.... faites pas la gueule, mon ami, on n'en arrivera pas à ces extrémités avec vous"), avec des coulées d'oxydation sur les bords ( à vrai dire, on peut se demander où le cuivre est intact)
On débusque un transfo totalement hors d'âge et quelques bidons de destop, au besoin on ira en chercher d'autres chez le libanoche du coin ( il y a toujours un enfant du pays du cèdre, où que tu sois dans le monde, pour te vendre ce dont tu as besoin, et aussi ce dont tu n'as nul besoin)
On trimballe tout ça sans trop réveiller les échos de la bourgade chez notre exilé, on balance un premier corps dans le baquet, celui de la Fatou,enfer et putréfaction !
L'ancillaire est configurée de telle sorte qu'elle se coince par les fesses !
On a beau appuyer,tirer, rien à faire
Maverdave, comment faire ?

 

C'est Kob's, avec son esprit pragmatique, qui trouve la solution
"On va l'hydrolyser par moitié, lorsque les membres inférieurs auront fondu, on pourra appuyer et dissoudre peu à peu la partie supérieure, tronc, membres et tête"
Pas con, le mec,banco ( à nouveau, faudrait que je change d'expression)
Un câble de batterie sur le rebord de la baignoire, préalablement remplie par sa bonde de vidange ( tout en bas) un autre sur le petit doigt de la défunte et hop, on envoie le jus
Au début, rien ( un peu comme dans le journal de chasse de Louis XVI) puis peu à peu, la température s'élève, la couleur du réceptacle se modifie, une buée ténue se forme, des bulles gazeuses tentent de se frayer un chemin entre le métal de la baignoire et la peau de la Fatou, blup blup prout...

 

mais que ce passe-t-il?
le cadavre s'anime!
ses yeux se révulsent, ses doigts trémulent, ses tétins s'érigent, elle ouvre un large bec et laisse tomber ces mots "ce que vous cherchez n'existe pas, fuyez pauvres fous, fuyez, fuyez, attassion au diable bleu, au diable jaune et aux diables toucouleurs, attassion au génie de la rivière"
plait-il?
mais kes kelle dit l'ancillaire?
attendez, je vais l'exorciser, j'ai quelques notions, dit notre exilé sur performant en inséminartifs
ça va pas nous aider à comprendre son baragouin, lance Kamerad Blumroch, essayons plutôt de lui faire répéter
il tend l'oreille
mmm, mm, crayon, crayon
kes kelle dit ?
un crayon, il lui faut un crayon
on glisse entre les doigts de la morte une mine de plomb (le bois du crayon a été digéré par la vermine qui court sous ces latitudes)
rien ne bouge
on monte la tension aux bornes du transfo, le cadavre s'anime, sa main trace des orbes heurtées, puis se ralentit, et dessine la silhouette d'un priape fort généreusement pourvu par la nature
puis, elle trace un gribouillis en dessous, on se penche, on déchiffre "merde pour celui qui le lira"
on se regarde dans les yeux, qu'est ce que ça signifie?
rien, à l'évidence
puis le pôle sud du cadavre se liquéfie d'un coup, bloup, son tronc disparaît dans la baignoire et commence à bouillir, une vapeur méphitique s'élève comme un prout monstrueux
nos amis reculent

 

Un autre prout, ne restent dans le fond que le squelette et un fétiche, que le guérisseur local lui avait implanté dans la peau du périnée, depuis la vulve
Curieux, elle avait les côtes en long, murmure l'exilé virtuose de la fécondité artificielle
On se penche, c'est difficile à trancher, la dépouille s'étant ratatinée dans le pôle inférieur de la marmite ( car comment nommer autrement un objet qui te permet d'obtenir une telle réduction ?)
À l'autre, maintenant
Allez hop, on bascule Frankie tête première dans le bouillon issu de la Fatou, on branche le câble à son orteil,, on rajoute des cristaux de soude caustique, on branche le transfo sur petite vitesse et on va prendre un apéro bien mérité
Kobus, pour sa part, prends ses antibiotiques et s'essaie à des mictions forcées, histoire de réhabiliter sa vessie et son appareil sphinctérien ( faudrait lui dire que c'est dans la prostate qu'est le problème, c'est là que gît le microbe)

 

mais le malheureux est torturé par la verge et les boules
c'est atroce, il maudit sa partenaire trop entreprenante (ça peut faire, là aussi une allitération) tape du talon en tentant de vider une vessie qui renâcle
ce faisant il se prend le talon dans le tapis de salle de bain, dérape, et toujours pissant goutte à goutte, arrose autour de lui
fatalitas!
le jet touche la prise électrique insuffisamment isolée, un court circuit se produit chazam!
ça lui cautérise en un instant la prostate l'utricule et les vésicules, blouf!
lorsqu'il reprend conscience, il est penché sur la cuvette et les larmes du célibataire coulent librement, il est enfin guéri, un frisson, et hop l'affaire est close
(tu sauras, lecteur complice, de quel ouvrage cet épisode est extrait? sans payer de droits d'auteur, ce qui est abject de ma part, mais d'un autre coté, je préviens et d'un autre , la diffusion de mes délires est quasi confidentielle)
il sort tout faraud des lieux du pouvoir, en se rebraguettant, façon matamore, tout juste s'il ne siffle pas un couplet grivois
les autres sont attablés devant un apéro conséquent en dépit du fait que l'exilé expert en fécondation assistée aie dû tout se taper (la Fatou morte, puis hydrolysée, il est désormais le seul à savoir où sont rangés les verres à pied, enfin, plus prosaïquement le contenu de la cambuse)

 

Kob's s'attable avec les autres, chauchichon, beaujolais (oui, j'en conviens, un tel cliché....les exilés qui font un boeuf lors du beaujolais nouveau lorsqu'ils sont terrés aux afriques....mais là c'est indispensable pour la suite de l'histoire)
on devise gaiement, on se promet de répandre le bouillon de réduction de Frankie, mêlé à celui de la Fatou dans le plus proche cours d'eau, pour améliorer l'ordinaire des crocodiles