Musique (558) : Guerre civile et yaourt allégé (3)

D	L	M	M	J	V	S
	1	2	3	4	5	6
7	8	9	10	11	12	13
14	15	16	17	18	19	20
21	22	23	24	25	26	27
28	29	30

« Chronique du temps de la Covid-19 (35) | Page d'accueil | Putsch manqué »

03/11/2020

Musique (558)

Lindi Ortega

Faded Gloryville

OverTime

Next To Me

Mimi Page

The Ethereal Blues

19:33 | Lien permanent | Commentaires (47)

Commentaires

Les première et troisième sont agréables.
Trois autres pour n'être pas en reste, peut-être déjà indiquées[1], auquel cas s'impose l'élimination sans aucune pitié :
https://www.youtube.com/watch?v=ooHGOBvL8OM
https://www.youtube.com/watch?v=DkQDolWPTzM
https://www.youtube.com/watch?v=EsY2i7iJYs4

[1] L'OEil de Sauron ne peut vérifier les liens vers ioutube dans les archives. :-(

Écrit par : Blumroch | 03/11/2020

Blumroch > Le deuxième est un peu là pour l'insolite, je trouve que c'est un rap ou quelque chose du genre, je ne suis pas expert, très écoutable.

J'ai de bons souvenir des premiers Buffy, et les morceaux étaient souvent bien choisis. J'aime bien les trois que tu proposes.

Écrit par : Pharamond | 03/11/2020

@Pharamond : Insolite et écoutable comme un écho de musique bretonno-celtisante avec une voix un peu trop naz^Hsillarde. ;-)

Écrit par : Blumroch | 03/11/2020

Blumroch > Oui, c'est à peu prêt ça ;-)

Écrit par : Pharamond | 04/11/2020

Un peu d'ambiance musicale sinistre pour accompagner ces temps de goulag :
https://www.youtube.com/watch?v=NdXCsXcs6nA

Écrit par : Blumroch | 04/11/2020

[Musicalmar pour temps de sinistrité et de sinistrude en Sinistrie -- pays parfois aussi appelé Macronistan]
Les "éditions" de Russia Today sont manifestement différentes d'un pays à l'autre. Cet article divertissant ne figure que dans la version en anglais :
https://www.rt.com/op-ed/478793-hollywood-china-farewell-failure/
Crétins de producteurs cherchant à séduire un public dont ils ignorent tout, et qui se vautrent, faute pour eux de réfléchir quelques minutes en se mettant à la place des ceusses qu'ils voudraient conquérir -- ils devraient lire Clausewitz.
Un paragraphe résume tout :
//
Disney thought Asian representation would attract Chinese audiences when they cast Asian-American actress Kelly Marie Tran in a major role in the most recent Star Wars trilogy. The problem was that Ms. Tran (who is of Vietnamese descent anyway, which is like appealing to the English by casting an Italian) did not conform to classical Chinese standards of beauty and thus Chinese audiences never warmed to her.
//
Si la Civilisation n'était sur le point de disparaître, une *Apothéose du Crétin* serait à écrire, en hommage à Fruttero & Lucentini.

Écrit par : Blumroch | 05/11/2020

[Musicalmar]
J'approuve beaucoup d'idées exprimées par Bergier. Beaucoup, pas toutes. Ainsi, quand il affirmait, par la voix de Pauwels, que l'homme était un organisme dans un laboratoire dirigé par l’homme, il délirait, au sens étymologique.
A croire et pratiquer cette formule, on en arrive vite à une folie comme celle exposée par un malade mental qui se pique de rationalité, ici :
https://theconversation.com/morality-pills-may-be-the-uss-best-shot-at-ending-the-coronavirus-pandemic-according-to-one-ethicist-142601
"Rien n'est vrai, tout est permis" est une sottise voulant nier le réel ; "Tout est possible, tout n'est pas permis" est une marque de sagesse capable d'admettre des limites (on sait que les krons, eux, osent tout, justement faute d'admettre des bornes et des frontières).

Écrit par : Blumroch | 05/11/2020

[Musicalmar simpliste mais vrai]
Dans un récent entretien[0] que ioutube n'a pas encore censuré[1], le passionnant docteur Louis Fouché disait la difficulté, pour bien des gens, de comprendre cette évidence, savoir que l'état ne veut pas le bien des populations, et qu'il est aujourd'hui assez fort pour ne plus dissimuler ses projets : l'asservissement, le remplacement, et l'extermination.

Quelles que soient les fausses subtilités à base de juridisme ou non, l'état est une mafia, et rien d'autre, dont les membres et complices ne prisent que l'argent et le pouvoir -- ces deux passions rendent compte de presque toutes leurs décisions et actions.
La mafia ne peut maintenir son empire que par la force d'abord, par la peur ensuite : sans ses hommes de main, elle ne serait *rien*. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la mafia ne choisit pas ses hommes de main pour leurs qualités de réflexion mais pour leur obéissance aveugle, leur joie de nuire et leur cupidité : moins crétins, ils raviraient le pouvoir à leurs maîtres.
On en déduit que ce qui est bon pour la mafia ne saurait l'être pour les ceusses qu'elle opprime et rançonne. Ainsi, le fameux "consentement au racket/tribut/impôt" n'existe que sous la menace.
De ce qui précède, on pourrait[2] déduire quelques manières de lutter contre la mafia par tous les moyens sauf légaux -- élections et appels à la décence ayant démontré leur parfaite inefficacité.

[0] https://www.youtube.com/watch?v=bGRi7ZjakNY
[1] Ce qui ne devrait plus tarder, comme pour d'autres vidéos iconoclastes. J'ai déjà eu l'occasion, ailleurs, de dénoncer la scandaleuse lenteur des algorithmes et des sous-fifres préposés à la censure qui ne dit pas son nom. La défense du Camp du Bien devrait être une priorité. Douter d'une vérité officielle ne devrait pas être toléré. Souhaitons que Foutriquet 2.0 emprunte à l'Ecosse son ministre de la justice, désireux de sanctionner même les propos privés -- même si une loi de ce genre semble exister déjà chénouchézeupluchénou.
[2] Pour Aviatex et Castavia : c'est une hypothèse de travail, une expérience de pensée, une fantaisie. Je suis trop respectueux des institutions pour songer à les remplacer ou même à les critiquer. Aucune révolution ne saurait succéder à la Révolution qui nous a donné un régime de plus en plus parfait par approximations successives, pour en arriver à un Gauleiter qui ne devrait avoir aucun successeur (par exemple en supprimant les élections ou en les réservant à ses seuls partisans et soutiens). En imaginant que les tyrans vont recevoir la récompense qu'ils *méritent*, nous sommes dans l'utopie la plus parfaite.

Écrit par : Blumroch | 05/11/2020

" l'état est une mafia, et rien d'autre"

Dès l'origine...
https://rationalitelimitee.wordpress.com/2009/04/14/mancur-olson-et-le-bandit-stationnaire/

Écrit par : realist | 05/11/2020

[Musicalmar simpliste et spoonérien]
Y'a des auteurs qu'on ne lit pas assez, sinon Foutriquet 2.0 ne serait pas en marche vers le Gauleiterat à vie. Ainsi de La Boétie et de Spooner :
https://en.wikisource.org/wiki/No_Treason/6
Ce morceau de bravoure, c'est digne de Tocqueville :
//
The highwayman takes solely upon himself the responsibility, danger, and crime of his own act. He does not pretend that he has any rightful claim to your money, or that he intends to use it for your own benefit. He does not pretend to be anything but a robber. He has not acquired impudence enough to profess to be merely a "protector", and that he takes men's money against their will, merely to enable him to "protect" those infatuated travellers, who feel perfectly able to protect themselves, or do not appreciate his peculiar system of protection. He is too sensible a man to make such professions as these. Furthermore, having taken your money, he leaves you, as you wish him to do. He does not persist in following you on the road, against your will ; assuming to be your rightful "sovereign", on account of the "protection" he affords you. He does not keep "protecting" you, by commanding you to bow down and serve him ; by requiring you to do this, and forbidding you to do that ; by robbing you of more money as often as he finds it for his interest or pleasure to do so ; and by branding you as a rebel, a traitor, and an enemy to your country, and shooting you down without mercy, if you dispute his authority, or resist his demands. He is too much of a gentleman to be guilty of such impostures, and insults, and villanies as these. In short, he does not, in addition to robbing you, attempt to make you either his dupe or his slave.

The proceedings of those robbers and murderers, who call themselves "the government," are directly the opposite of these of the single highwayman.
//
Y'a une différence entre le mafieux gouvernemental et le brigand de grand chemin, et elle est à l'avantage du second.

Écrit par : Blumroch | 05/11/2020

[Musicalmar]
Cassen mentionnait récemment le lourdement didactique roman de Jack London intitulé *Le talon de fer*, que j'avais presque oublié sinon comme modèle, pour la forme, des *Turner Diaries*. Si cette oeuvre n'est pas un grand texte, elle comporte évidemment quelques bons passages, à commencer par celui-ci, au chapitre V (N.B. : Ernest est le champion des populistes, Wickson celui des oligarques) :

// Texte original :
"Believe me, the situation is serious. That bear reached out his paws tonight to crush us. He has said there are a million and a half of revolutionists in the United States. That is a fact. He has said that it is their intention to take away from us our governments, our palaces, and all our purpled ease. That, also, is a fact. A change, a great change, is coming in society ; but, haply, it may not be the change the bear anticipates. The bear has said that he will crush us. What if we crush the bear ?"

The throat-rumble arose in the great room, and man nodded to man with indorsement and certitude. Their faces were set hard. They were fighters, that was certain.

"But not by buzzing will we crush the bear," Mr. Wickson went on coldly and dispassionately. "We will hunt the bear. We will not reply to the bear in words. Our reply shall be couched in terms of lead. We are in power. Nobody will deny it. By virtue of that power we shall remain in power."

He turned suddenly upon Ernest. The moment was dramatic.

"This, then, is our answer. We have no words to waste on you. When you reach out your vaunted strong hands for our palaces and purpled ease, we will show you what strength is. In roar of shell and shrapnel and in whine of machine-guns will our answer be couched. We will grind you revolutionists down under our heel, and we shall walk upon your faces. The world is ours, we are its lords, and ours it shall remain. As for the host of labor, it has been in the dirt since history began, and I read history aright. And in the dirt it shall remain so long as I and mine and those that come after us have the power. There is the word. It is the king of words -- Power. Not God, not Mammon, but Power. Pour it over your tongue till it tingles with it. Power."

// Adaptation par un certain Louis Postif :
«Croyez-moi, la situation est sérieuse. L’ours a sorti ses pattes ce soir pour nous écraser. Il a dit qu’il y a quinze cent mille révolutionnaires aux États-Unis : c’est un fait. Il a dit que leur intention est de nous enlever notre gouvernement, nos palais, et toute notre aisance dorée : c’est encore un fait. Il est vrai aussi qu’un changement, un grand changement se prépare dans la société ; mais, heureusement, ce pourrait bien ne pas être le changement prévu par l’ours. L’ours a dit qu’il nous écraserait. Eh bien, Messieurs, si nous écrasions l’ours ?»

Le grognement guttural s’enfla dans le vaste salon. D’homme à homme s’échangeaient des signes d’approbation et d’assurance. Les figures avaient pris une expression décidée. C’étaient bien des combatifs.

De son air froid et sans passion, M. Wickson continua :

«Mais ce n’est pas avec des bourdonnements que nous écraserons l’ours. À l’ours, il faut donner la chasse. À l’ours on ne répond pas avec des paroles. Nous lui répondrons avec du plomb. Nous sommes au pouvoir : personne ne peut le nier. En vertu de ce pouvoir même, nous y resterons.»

Il fit soudain face à Ernest. L’instant était dramatique.

«Voici donc notre réponse. Nous n’avons pas de mots à perdre avec vous. Quand vous allongerez ces mains dont vous vantez la force pour saisir nos palais et notre aisance dorée, nous vous montrerons ce que c’est que la force. Notre réponse sera formulée en sifflements d’obus, en éclatements de shrapnells et en crépitements de mitrailleuses[49]. Nous broierons vos révolutionnaires sous notre talon et nous vous marcherons sur la face. Le monde est à nous, nous en sommes les maîtres, et il restera à nous. Quant à l’armée du travail, elle a été dans la boue depuis le commencement de l’histoire, et j’interprète l’histoire comme il faut. Dans la boue elle restera tant que moi et les miens et ceux qui viendront après nous demeureront au pouvoir. Voilà le grand mot, le roi des mots, le Pouvoir ! Ni Dieu, ni Mammon, mais le Pouvoir ! Ce mot-là, retournez-le sur votre langue jusqu’à ce qu’elle vous cuise. Le Pouvoir !»

//
Heureux temps où les ordures avaient au moins le courage de leur cynisme.

Écrit par : Blumroch | 06/11/2020

[Musicalmar "En deux mots"]
Seule réponse efficace à la maladie (mentale) qui nous frappe et nous tue :

-- Knock[1].
-- Pan !

[1] L'orthographe a ici son importance.

[Musicalmar "En deux mots"]
En des temps plus heureux, tout tyran finissait par susciter son contre-tyran :

Quousque tandem...

Écrit par : Blumroch | 06/11/2020

[Musicalmar]
J'ai mentionné ailleurs[1] un opéra de Wagner. Je m'en voudrais d'oublier les *OPERA SYNOPSES -- Some Sample Outlines of Grand Opera Plots For Home Study* de Benchley, que les mélomanes trouveront ici :
http://www.robertbenchley.org/lca/#toc_27
*Le supplice des week-ends* (dans l'édition 10/18 avec une préface de Sternberg) comporte de petits bijoux qui feront oublier pendant quelques minutes la sinistre sinistrude de ces temps de Goulag, en attendant un très hypothétique réveil des populations d'abrutis[2] et abruties[3].
On prête à Benchley cette définition : "Opera is when a guy gets stabbed in the back and, instead of bleeding, he sings.”
*Mutatis mutandis* (beaucoup) : "Le bon citoyen du Macronistan, c'est le gugusse qu'on[4] vient d'égorger et qui se met à bêler tout en saignant."

[1] Billet "Musique (557)".
[2] Pour les uns, lucides.
[3] Pour les autres, candides.
[4] On ne dira pas qui. Y'a des lois contre la désignation des coupables, dans ce pays de [autocensuré].
Marrant, ça. Je vais finir par perdre ce qui me tenait lieu de sens de l'humour, à force. Ce sera drôle, face à des milichiens masqués et armés de flingues et de seringues, de tenter de leur opposer "I will not be pushed, filed, stamped, indexed, briefed, debriefed, or numbered ! My life is my own !". :-(
Si les réactions sont à l'image des nombreux commentaires... la résistance a du souci à se faire.

Écrit par : Blumroch | 06/11/2020

Blumroch > Sinistre mais joli morceau.

Les crétins d'Hollywood n'arrivent plus à faire de films regardables et croient pouvoir embobiner les autres peuples avec trois artifices putassiers.

Je ne suis pas anarchiste et je crois à la nécessité d'un Etat. Notre système a bien fonctionner pendant un certain temps et nous a donné confort, sécurité et prospérité avant de dégénérer comme tout régime. Mais nous sommes en partie fautif de nous être désintéressés de la chose politique, d'avoir profité sans nous poser de questions et d'avoir bradé le pays par cupidité.

Écrit par : Pharamond | 06/11/2020

Zut, pour *Le talon de fer*, j'ai par étourderie pratiqué le noble art de la déformation historique chère à César (selon Michel Rambaud qui en avait donné une démonstration lumineuse). J'ai fait de l'opposant aux oligarques un populiste : c'était trop d'honneur, ce n'est qu'un socialiste. On voudra bien m'excuser de lui avoir donné une promotion imméritée.

@Pharamond : Pas de culpabilité collective. "Moi je personnellement", je ne suis pour *rien* dans le triomphe de la mafia et la descente aux enfers. N'avoir jamais été dupe, n'avoir participé à aucune des saloperies encouragées par le régime (vote ou collaboration, par exemple), avoir éclairé quelques cervelles quand c'était possible (rarement), avoir mis en accord actes et paroles, c'est tout ce que pouvait faire un individu lambda moyennement doué.
La situation consacre le triomphe du Krétin, chez les bergers comme chez les moutons, c'est-à-dire celui du nombre, de l'effroyable nombre. Règne de la Quantité, disait l'autre, bien inspiré. :-(

Écrit par : Blumroch | 06/11/2020

[Musicalmar]
Faisant une remarque passée inaperçue[1], comme tant d'autres[2], dans le billet "Emplettes" du 2 décembre 2018, j'invitais à lire la nouvelle de Forster intitulée "The Machine Stops". Le lien vers le texte est mort ; en voici donc, pour le principe, un autre :
http://www.visbox.com/prajlich/forster.html
Le parallèle avec notre situation, déjà frappant, l'est encore plus maintenant que l'illégitime mafia de fous furieux au pouvoir nous met en prison avant de nous piquer notre épargne pour payer sa criminelle incompétence puis de nous piquer comme des chevaux envoyés à l'équarrissage. L'humanité confinée, c'est l'humanité *coffined* : dans un cercueil pendant la vie avant de l'être une fois mort -- si les malades mentaux écolos, grands économistes, ne nous transforment pas en *Soylent Green* ou en compost.
Si mes souvenirs sont exacts, l'*incipit* du *Mars* de Fritz Zorn était "Je me déclare en état de guerre totale". Serait bon que ces proclamations à la Beketch (coutumier de la chose une ou deux fois par trimestre) se transforment en actes, et pas en flashmobs autorisées par le gouvernement. Entourés de krapules et de krons, nous ne deviendrons pas des légendes, mais par Crom !, avons-nous collectivement si peu de cervelle que personne ne trouve un moyen de ne pas crever sans combattre ?
Quel manque de chance. Cet effondrement se produit trop tôt, de notre vivant, ou trop tard, quand nous ne sommes plus au meilleur de notre forme. Chyène de vie. :-(

[1] Sauf de Pharamond-Qui-Voit-Tout, assez aimable pour toujours réagir -- j'n'ai quand même pas oublié les raisons de la première grève, Kamerad ! ;-)
[2] J'vais finir par commenter chez Contrepoints, si ça continue. Lancer une balle contre des adversaires qui la renvoient est quand même plus drôle que de l'envoyer contre un mur.