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05/06/2019

Samedi 1er juin

Acte XXIX pour les Gilets jaunes et vingt-troisième manifestation pour moi.

Quand j'arrive place de la Bourse je n'aperçois d'abord personne et ce n'est qu'en dépassant, un peu inquiet, l'angle des bâtiments que j'aperçois une cinquantaine de personnes abritées du soleil mordant à l'ombre du Musée de la Douane. Comme il m'avait prévenu samedi dernier Philippe Dubois n'est pas là, empêché par des obligations. Renseignements pris il paraîtrait qu'un autre groupe nous attend rue Sainte-Catherine. Nous partons peu après en direction du centre ville sans aucune présence policière visible et malgré quelques chansons et l'entrain de certains c'est assez morose de défiler sous le regard des clients qui occupent les terrasses des restaurants et des cafés. Rue Sainte-Catherine nous faisons du sur place en attendant les autres et effectivement un groupe bien plus important que le nôtre nous rejoint quelques minutes plus tard sous les vivats. Nous partons vers le cours de l'Intendance un peu hésitants car il nous a toujours été interdit auparavant, me semble-t-il. Personne ne nous en empêche ; nous le remontons et passons devant une rue où des camions de CRS bloquent l'accès. Nous continuons notre chemin et arrivons devant le saint des saints : l'Hôtel de ville où aucunes forces de l'ordre ne sont présentes en protection. Seules les portes sont fermés avec des mariés et leurs invités devant. Je vous passe les détails de nos pérégrinations, mais pour faire bref nous pouvons aujourd'hui aller strictement où nous voulons, nous sommes même entrés dans le Marché des Grands hommes protégé habituellement comme Fort Knox. Les commerçants nous y accueillent bon gré mal gré avec des sourires à part deux ou trois commerces qui baissent le rideau. Quand quelques manifestants décident plus tard de pénétrer dans le Grand Hôtel de Bordeaux un responsable les repousse tout sourire et le seul incident notable est le propriétaire d'une Porsche qui bloqué par la foule va chercher des policiers parce qu'on lui a dégradé l'arrière de sa voiture. Bref, c'est une étrange après-midi sans réelle présence de policiers, les seuls que nous apercevons ne sont même pas casqués et leurs barrages aléatoires, fugaces et sans logique apparente ne nous gênent à aucun moment. Les Black blocs ne sont pas là non plus et quand un manifestant tente à un moment de renverser une barrière de chantier il se fait réprimander par d'autres, désireux que cela continue sans dégâts. Pourquoi nous a-t-il été permis d'aller où bon nous semblait ? Comment les autorités ont-elles su qu'il n'y aurait pas de casseurs ? Je suis perplexe. Un Gilet jaune me dit avoir pris le temps de nous compter et arrive à environ 850 manifestants, la Préfecture n'en a dénombrés que 450.

Gilets Jaunes Acte 29 Bordeaux par Le Média Indépendant Libre