24/06/2016
Leave, but...
Je me suis trompé, malgré la menace du marasme économique annoncé par les "experts", les oracles de malheur du show-biz et toute l'artillerie lourde que l'establishment est capable de déployer dans ces moments, les Britanniques ont courageusement décidé de sortir de l'UE. Je n'imaginais pas la chose possible, sans doute influencé par l'aboulie générale de mes compatriotes tellement "Charlie", leur couardise et leur vénalité, je ne croyais plus un peuple européen capable de décider par lui-même de son destin. N'oublions pas que les Français étaient majoritairement contre la sortie du Royaume-Uni. De quoi je me mêle ? Un tel niveau de lâcheté, de soumission et de conformisme se passe de commentaire.
Cependant ne crions pas victoire trop tôt. Je dis victoire parce que si tout se passe bien, un précédent sera créé et montrera que l'UE n'est pas une finalité inéluctable ni dans le sens de l’histoire comme on veut nous le faire croire et une machine à cliquet où il est impossible de faire machine arrière. Mieux, l'UE risque de se défaire comme une pelote de laine ou d'exploser en cas de pérennisation de la crise ou de son aggravation. Cependant Bruxelles n'a pas dit son dernier mot et a derrière elle toute la logistique de l'UE, elle a aussi l'appui de Washington et des banques. Tout ce qui fait notre monde, en somme. Le chemin pour s'extraire du piège européiste risque d'être long et tortueux. Les pressions et les mesquinerie pour contrarier la vie des Britanniques ne vont pas manquer pour leur faire regretter leur choix, le tout répété et amplifié par les médias à la solde du Système. Et une fois la situation bien dégradée, pourquoi ne pas les faire voter à nouveau ? La "démocratie" post-moderne n'est pas à ça près et les scores étaient serrés ce 23 juin. Dans ce cas ce sera infiniment pire puisque les thuriféraires de Bruxelles pourront enfin montrer un exemple négatif de ce qu'il advient quand on obéit pas. Non, ne nous réjouissons pas encore, ce que nous réserve l'avenir risque d'être très amer.
10:47 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Tout à fait lucide.
On a bien fait revoter les Irlandais !
Pour nous, on nous respecte tellement que ça n'a même pas été la peine.
Empapaoutés direct.
Écrit par : Carinec | 24/06/2016
Oui, nous verrons, dans notre "démocratie" le peuple n'a jamais le dernier mot.
Écrit par : Pharamond | 24/06/2016
Dans ou hors l'UE qu'est-ce que ça change ? Leurs rues sentiront toujours le curry et ressembleront toujours à Marrakech.
"Nous le peuple !" : Morale des esclaves.
Écrit par : L'archer | 24/06/2016
Et d'un, pour certaines choses le point de non-retour a déjà été atteint, et de deux, pour changer il faut bien commencer par un bout.
Quelle morale vous conviendrez mieux que celle des esclaves ?
Écrit par : Pharamond | 24/06/2016
La morale aristocratique, bien que moi-même je ne me revendique pas plus apte à faire quoi que ce soit. Le monde d'aujourd'hui découle de la morale des esclaves. La démocratie athénienne n'est née ni des juifs, ni des banques, ni de l'UE, mais de l'absurde croyance en l'égalité.
C'est peut-être un début, comme ça peut-être rien du tout. Dans le fond, rien ne change.
Écrit par : L'archer | 24/06/2016
Soit pour la morale aristocratique, mais comment la traduire en mode de vie réaliste. Encore que la démocratie athénienne ne soit pas à jeter, à mon avis.
Oui, mais nous sommes dans une telle noirceur qu'il faut bien s’intéresser à la moindre lueur, à la moindre braise qui peut s'éteindre comme allumer un incendie. De toute façon, que faire d'autre ?
Écrit par : Pharamond | 24/06/2016
Je préfère y voir un signe avant coureur d'un séisme qui couve. L'UE a été bien loin dans le domaine de l'absurdité et de la négation des peuples. Un choc en retour était possible, on dirait bien que le voilà.
Écrit par : Paul-Emic | 24/06/2016
J'aimerais y voir la même chose, mais les temps que nous vivons m'ont rendu très pessimiste.
Écrit par : Pharamond | 24/06/2016
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